Je ne suis pas une très grande fan de Luz, moi et les caricatures ça fait deux, et son coup de crayon n'est pas ce que j'ai vu de mieux, il y a des moments je ne comprenais pas l'image ni la bulle, visuellement c'est très dur à regarder, que du feutre noir et c'est très grossiers mais on se laisse un peu prendre par l'histoire, même si il y a deux scènes qui m'ont gêné. Je ne suis pas sur qu'ils ont fait beaucoup de recherches sur Marilyn, c'est dommage, l'idée d'une bd sur le tournage d'un film c'est vraiment ça qui m'a attiré.
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Je n'avais pas osé le lire. Peur d'être "voyeuse" ... et puis, je l'ai lu et c'est un fort beau livre/bande dessinée. Pudique, indécent de clairvoyance et d'expression, ce texte vous cloue au sol. Quel courage de dire, et quels dessins ! A lire, encore plus en ce moment peut être ...
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A lire avant ou après avoir revu les Misfits mais en tous cas un visionnage est indispensable car sinon on perd un peu le sel de cette histoire qui tout en mettant en scène des monstres que ce soit Gable, Houston, Monty Clift ou évidemment Marylin, nous distille des tas d'informations (a priori assez vrai) sur leurs psychés... C'est troublant. Ces personnages sont formidablement mis en scène par Luz qui doit beaucoup les aimer (Marylin et Monty surtout).
Hollywood menteurs certes mais Hollywood quand même!
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Luz la grande classe de ce rescapé
Un talent fou et quelbonheur de retrouver l équipe de Charlie Hebdo et son humour et talent
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Le fil rouge d'Alive de Luz, c'est la transmission d'un héritage rock à sa fille... Question existentielle que se pose tout bon rocker... quelle musique de merde vont bien pouvoir écouter les gosses...?
Et Luz se rue sur sa "collec" de vinyles, faut que sa fille n'écoute pas Miley Cyrus ou Rihanna...
Alive déroule alors à la fois les souvenirs de Luz et la projection de ses angoisses musicales à l'égard de sa fille. Chaque page est un flash lié à un concert, un festival, une rencontre, et contient des dessins et du texte.
Les dessins sont triples: les croquis faits lors des concerts, les dessins retravaillés par la suite et quelques cases faisant intervenir Luz. Les textes sont les impressions de concert de Luz et des choses entendues de la part des fans. Comme ce fan de Motorhead qui demande à Luz de faire la bise à Cabu...
C'est parfois drôle, parfois hermétique (j'ai une bonne culture musicale, mais j'offre un verre à celui ou celle qui connaît 75% des groupes cités), parfois brouillon, très vivant, dynamique, caustique, vitriolé, décalé... C'est surtout et principalement LONG...
On est aux alentours de 400 pages... Et le truc de Luz, c'est l'alternatif, la contre-culture. Entre Mastodon et slipknot, il prend les seconds. Entre slayer et les Guns... les premiers. Mais son truc, son kiff, c'est le punk. Sonic Youth. Jello Biafra, Jarvis Cocker quand il se mêle à des gosses sur une musique de Michael Jackson pour dénoncer la pédophilie de la star... Puis il taille un costard à Bono ou aux Libertines. Il nous annonce que 2005 démarre mal, car il a chopé une gastro en écoutant le dernier France Gall... cela donne le ton. Il y a du Reiser, bien sûr. Mais comme je l'ai dit, j'ai trouvé cela lassant, long, pompeux, pénible. Alors on trace à travers l'album, et on s'arrête de temps à autres, quand on connaît le groupe et on sourit...
Mention spéciale pour le Dico de la Hype, très bien foutu, drôle et irrévérencieux, puissamment illustré. Quelques portraits dont celui de Neil Young -en blanc sur fond noir- m'ont vraiment scotché. Je me demande si Luz est parfois approché pour dessiner des pochettes de CD... Cela pourrait donner un résultat terrible.
Hélas... Raconter un concert, c'est impossible. C'est essayer d'expliquer une private joke... Celui qui a vécu le concert le revit en le racontant et celui qui l'écoute ne comprend pas... il ne pourra jamais comprendre un concert auquel il n'a pas assisté, même si c'est Luz qui le lui raconte.
The End.
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Petit opuscule vachard contre la chanson française ou plutôt contre les chanteurs français. de l'humour à la Charlie hebdo alors ça passe ou ça casse !
Des chanteurs avec un filet de voix chevrotante, sans texte, inspiré par leur petit quotidien ... ou leur nombril (référence à découvrir dans l'ouvrage !)
Perso j'ai beaucoup souri et qqes fois ri. Qui aime bien, châtie bien alors peut-être que finalement Luz l'aime bien cette chanson française ?
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A la fois un témoignage douloureux et une thérapie, c'est la BD de l'homme anéanti par une catastrophe vécue au plus profond de lui-même. Le 7 janvier, il devait y être, mais il n'y était pas. Luz est transparent, honnête, pudique, malheureux, esthétique. Et quand il travaille à la plume, cela devient tout simplement génial.
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C'est compliqué de juger l'oeuvre, elle a sa forme d’échappatoire pour Luz suite aux attentats de Charlie Hebdo, mais je ne suis pas rentré dedans.
Ce n'est pas pour autant que je ne comprends pas le message que veux faire passer l'auteur ou que je minimise l'importance de ce récit.
Mais cette lecture a été poussive pour moi et au-delà d'une compassion certaine, difficile de dire que j'ai éprouvé un plaisir de lecture.
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Enfant de 10 ans, Alfred se fait injurier de "juif" par un marchand ambulant. Rejeté, moqué par les badauds, cette expérience inattendue, traumatise le garçon dépassé par cette haine dévorante qu'il retourne même contre lui-même, et qui est le funeste présage du génocide juif par les nazis dans une société antisémite.
Luz à la plume et au pinceau noir saisit cette angoisse, cette panique qui envahit le gamin, l'expérience du rejet est par exemple magistralement rendu sur une pleine page traversée d'une diagonale que l'enfant, petit, traverse entouré de rires gras et chassé, pointé du doigt par une main accusatrice.
Alfred connait la tristesse, la honte, la colère contre lui-même, tout cela Luz l'exprime avec force dans un roman graphique presque sans paroles, à l'exception de celles écrites, en fin d'ouvrage, extraites de l'oeuvre d'Alfred Cohen.
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La "vie de bureau" dans les locaux de "Charlie Hebdo" croquée par Luz, c'est forcément très trôle, forcément très émouvant, et forcément très triste... Des anecdotes hilarantes qui rendent tristes, c'est pas fort ça ?!
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