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Citations de Sapphô (65)


 Sapphô
Ode à Aphrodite...

Toi dont le trône est d'arc-en-ciel,
immortelle Aphrodita, fille de Zeus, tisseuse de ruses,
je te supplie de ne point dompter mon âme,
ô Vénérable, par les angoisses et les détresses.

Mais viens, si jamais, et plus d'une fois,
entendant ma voix, tu l'as écoutée,
et, quittant la maison de ton père,
tu es venue, ayant attelé ton char d'or.

Et c'était de beaux passereaux rapides qui te conduisaient.
Autour de la terre sombre ils battaient des ailes,
descendus du ciel à travers l'éther.

Ils arrivèrent aussitôt, et toi, ô Bienheureuse,
ayant souri de ton visage immortel,
tu me demandas ce qui m'était advenu,
et quelle faveur j'implorais,
et ce que je désirais le plus dans mon âme insensée.

« Quelle Persuasion veux-tu donc attirer vers ton amour ?
Qui te traite injustement, Psappha ?
Car celle qui te fuit promptement te poursuivra, celle qui refuse tes présents t'en offrira, celle qui ne t'aime pas t'aimera promptement et même malgré elle. »

Viens vers moi encore maintenant,
et délivre-moi des cruels soucis,
et tout ce que mon cœur veut accomplir,
accomplis-le, et sois Toi-Même mon alliée.

- Traduction de Renée Vivien -
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Tu es venue, et moi ardemment je te voulais.
Tu as froidi mon cœur brûlé par le désir.
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[46]

.. et moi, sur des coussins
moelleux, j'apprêterai la beauté mélodieuse de ton corps ..
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[24]

.. souvenez-vous ..
car nous aussi au temps de la jeunesse
nous avons fait ces choses

maintes fois et c'était beau
.. nous autres, la ville ..
.. les cris aigus
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Quand nous restons face à face et que je te regarde dans cette lumière où tu apparais, pas même Hermione n’est aussi belle, Hélène aux cheveux d’or c’est toi, elle est ta ressemblance, il n’y a rien d’étrange à le dire
parmi les femmes mortelles sache-le bien
tu as ce pouvoir par ta beauté de guérir toute ma peine […]
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Les cloches et les larmes.

Sur la terre où sonne l'heure,
Tout pleure, ah ! mon Dieu ! tout pleure.

L'orgue sous le sombre arceau,
Le pauvre offrant sa neuvaine,
Le prisonnier dans sa chaîne
Et l'enfant dans son berceau ;

Sur la terre où sonne l'heure,
Tout pleure, ah ! mon Dieu ! tout pleure;

la cloche pleure le jour
Qui va mourir sur l'église,
et cette pleureuse assise
Qu'a-t-elle à pleurer ? ... L'amour.

Sur la terre où sonne l'heure,
Tout pleure, ah ! mon Dieu ! tout pleure;

Priant les anges cachés
D'assoupir ses nuits funestes,
Voyez, aux sphères célestes;
Ses longs regards attachés.

Sur la terre où sonne l'heure,
Tout pleure, ah ! mon Dieu ! tout pleure.

Et le ciel a répondu :
"Terre, ô terre, attendez l'heure !
J'ai dit à tout ce qui pleure,
Que tout lui sera rendu."

Sonnez, cloches ruisselantes !
Ruisselez, larmes brûlantes !
Cloches qui pleurez le jour !
Beaux yeux qui pleurez l'amour !

Marceline DESBORDES-VALMORE. ( 1786-1859).
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 Sapphô
Il me semble l'égal des dieux cet homme
qui devant toi est assis
et, proche, t'écoute parler doucement,
et rire en suscitant le désir ;
cette vision dans ma poitrine a ébranlé mon cœur ;
si je te regarde même un instant, je ne peux plus parler,
mais ma langue se brise,
un feu subtil aussitôt court sous ma peau,
avec mes yeux je ne vois plus rien,
mes oreilles bourdonnent,
sur moi une sueur glacée se répand ;
un tremblement m'envahit toute ;
je suis plus verte que l'herbe
et d'une morte j'ai presque l'apparence.
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Quand vous êtes parti, avec vous m'ont quittée
tout ce qui me restait de joie et d'espérance,
et la force, et l'audace, et l'allègre courage,
et presque jusqu'à mon dernier souffle de vie...

Il n'y a plus en moi, violents comme jamais,
pour mon accablement, que ces feux passionnés,
ces feux qui, cependant que vous êtes au loin,
me font subir, hélas ! des peines infinies !

Si vous ne m'accordez un peu de réconfort,
une lettre, un message, ou bien votre retour,
assurément, Seigneur, mes jours seront comptés ;

car en amour, la mort, c'est justement cela :
- et j'en ai fait plus d'un millier des fois l'essai -
avec trop peu d'espoir, un immense désir.
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La brise murmure fraîchement à travers les branches du pommier, et des feuillages frissonnants coule le sommeil
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Viendras-tu ?
  
  
  
  
Viendras-tu ? Quand je m’en irai
Où toutes douceurs sont cachées
Où ta voix, mon tendre cœur, ne
Soulèvera plus de paupières.
Pleure, ô amant,
L’amour n’est plus !
Pleure, dessous le vert cyprès,
« Les plus doux yeux qu’on vit jamais » !


// Elizabeth Browning

/ Traduction Lauraine Jungelson
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J’ai su comment les visages se défont
  
  
  
  
J’ai su comment les visages se défont,
Comment on voit la teneur sous les paupières,
Comment des pages d’écriture au poinçon
Font ressortir sur les joues la douleur,
Comment les boucles noires ou cendrées
Ressemblent soudain à du métal blanc.
Le sourire s’éteint sur les lèvres dociles
Et la peur tremble dans un petit rire sec.
Si je prie, ce n’est pas pour moi seule,
Mais pour tous ceux qui ont avec moi attendu
Dans le froid féroce, ou sous la canicule,
Au pied du mur rouge, du mur aveugle.


// Anna Akhmatova

/ Traduction Jean-Louis Backès
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D’où me vient la tendresse ?
  
  
  
  
D’où me vient la tendresse ?
J’ai caressé d’autres boucles
Et j’ai connu des lèvres
Plus sombres que les tiennes.

Les étoiles s’allumaient et mouraient
(D’où me vient la tendresse ?)
Et les yeux s’allumaient et mouraient
Plongés dans mon regard.

J’ai entendu d’autres chants
Dans la nuit sombre et noire
(D’où me vient la tendresse ?)
— La tête sur le cœur du chanteur.

D’où me vient la tendresse ?
Et que puis-je en faire, adolescent
Malicieux, chanteur vagabond,
Aux cils plus longs que longs ?


// Marina Tsvétaïéva
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JE SUIS VERTICALE
  
  
  
  
Mais je voudrais être horizontale.
Je ne suis pas un arbre dont les racines en terre
Absorbent les minéraux et l’amour maternel
Pour qu’à chaque mars je brille de toutes mes feuilles,
Je ne suis pas non plus la beauté d’un massif
Suscitant des Oh et des Ah et grimée de couleurs vives,
Ignorant que bientôt je perdrai mes pétales.
Comparés à moi, un arbre est immortel
Et une fleur assez petite, mais plus saisissante,
Et il me manque la longévité de l’un, l’audace de l’autre.

Ce soir, dans la lumière infinitésimale des étoiles,
Les arbres et les fleurs ont répandu leur fraîche odeur.
Je marche parmi eux, mais aucun d’eux n’y prête attention.
Parfois je pense que lorsque je suis endormie
Je dois leur ressembler à la perfection —
Pensées devenues vagues..
Ce sera plus naturel pour moi, de reposer.

Alors le ciel et moi converseront à cœur ouvert,
Et je serai utile quand je reposerai définitivement:
Alors peut-être les arbres pourront-ils me toucher,
et les fleurs m’accorder du temps.


// Sylvia Plath

/Traduction Françoise Morvan et Valérie Rouzeau
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Les Muses ont fait ma gloire en m'offrant leur art.
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Une troupe de cavaliers, une armée de fantassins ou une escadre de navires, telle est pour certains la plus belle chose au monde. Pour moi, c'est l'être aimé.
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Mais déjà, la vieillesse a ridé toute ma peau, mes cheveux noirs sont devenus blancs, mes genoux ne me portent plus, moi qui étais pareille à une biche.

Qu’y puis-je ? C’est inévitable : l’aurore aux bras de rose nous emporte sous terre. Mais j’aime encore la volupté et l’amour a pour moi la beauté du soleil.
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Ode à Aphrodite

Aphrodite immortelle, trônant de fleurs,
Fille de Zeus, ô terrible enchanteresse,
Avec cette douleur, avec cette angoisse, brisez mon esprit
Dame, pas plus longtemps !

Écoutez à nouveau la voix ! Ô entends et écoute !
Viens, comme tu es venu à l'aube de cette île,
Volant dans ta voiture attelée à Sappho
Forth de

la maison dorée de ton père dans la pitié! ... Je me souviens:
Flotte et belle tes moineaux t'ont attiré, battant
Rapidement leurs ailes au-dessus des moissons sombres,
Descendant les cieux pâles,

La foudre bientôt! Et toi, ô bienheureuse et brillante,
souriante aux paupières immortelles, tu m'as demandé :
« Jeune fille, qu'est-ce qui t'appartient ? Ou pourquoi
m'appelles-tu ?

'Ce qui est ici le désir plus que l'autre,
Ici dans ce coeur fou? Et qui est le bien
-aimé qui voudrait attirer à l'amour ?
Sapho, qui te fait du tort ?

« Voyez, si maintenant elle vole, elle doit bientôt suivre ;
Oui, si elle refuse les cadeaux, elle doit bientôt en offrir ;
Oui, si elle n'aime pas, elle doit bientôt t'aimer,
combien elle ne veut pas...'

Reviens à moi ! Ô maintenant ! Libère-moi !
Fini la grande angoisse ! Et tout mon cœur désire
maintenant l'accomplissement, accomplis ! Ô Aphrodite,
combats par mon épaule !
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Soir


Les enfants égarés vers leurs mères, et les chèvres vers le troupeau,
Les moutons vers le berger, à travers le crépuscule les ailes de l'oiseau,
Tout ce que le matin a dispersé avec des doigts d'or,
Tout ce que tu apportes, ô soir ! enfin au bercail.
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Un hymne à Vénus


Ô Vénus, beauté des cieux,
Vers qui s'élèvent mille temples,
Gaiement fausse en doux sourires,
Pleine de ruses amoureuses perplexes ;
Ô déesse, ôte de mon cœur
Les soucis et les peines dévorants de l'amour.

Si jamais tu as bien voulu entendre
Une chanson préférée dans une douce détresse,
Propice à mon vœu mélodieux,
Une douce déesse, écoute-moi maintenant.
Descends, hôte lumineux et immortel,
Dans tous tes charmes radieux confessés.

Tu as une fois laissé Jove tout-puissant
Et tous les toits dorés au-dessus :
La voiture que tes moineaux libertins ont tirée,
Planant dans les airs, ils ont légèrement volé ;
Quant à ma tonnelle ils s'envolaient,
je voyais jouer leurs pignons frémissants.

Les oiseaux congédiés (pendant que tu restes)
Ramenèrent leur voiture vide :
Alors toi, avec des regards divinement doux,
Souris dans chaque trait céleste,
Et demandas quelles nouvelles plaintes je faisais,
Et pourquoi je t'appelais à mon aide ?

Quelle frénésie faisait rage dans mon sein,
Et par quel remède apaiser ?
Quelle douce jeunesse je voudrais séduire,
Qui dans mes labeurs astucieux sécuriser?
Qui subjugue ton cœur tendre,
Dis-moi, ma Sappho, dis-moi qui ?

Bien qu'il évite maintenant tes bras désireux,
Il courtisera bientôt tes charmes méprisés;
Bien qu'il méprise maintenant tes offrandes,
il te sacrifiera bientôt;
Bien qu'il gèle maintenant, il brûlera bientôt,
Et sois ta victime à son tour.

Visiteur céleste, une fois de plus
j'implore ta présence nécessaire.
Viens par pitié, et soulage mon chagrin,
Soulage mon âme affligée,
Favorise les feux cachés de ton suppliant,
Et donne-moi tous les désirs de mon cœur.
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Jeunes filles dansant au clair de lune


Alors, comme la large lune se levait en haut,
Les jeunes filles se tenaient près de l'autel;
Et certains dans une mesure gracieuse
L'endroit bien-aimé a dansé en rond,
Avec des pas légers foulant
Le sol doux et herbeux.
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