AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Tacite (79)


 Tacite
S'irriter d'un reproche, c'est reconnaître qu'on l'a mérité.
Commenter  J’apprécie          416
 Tacite
Les dieux sont du côté du plus fort.
Commenter  J’apprécie          395
 Tacite
Plus l’État est corrompu, plus il y a de lois.

Commenter  J’apprécie          381
 Tacite
S'irriter d'un reproche, c'est reconnaître qu'on l'a mérité.
Commenter  J’apprécie          330
 Tacite
Les Bretons vivaient en sauvages, toujours prêts à la guerre ; pour les accoutumer, par les plaisirs, au repos et à la tranquillité, [Agricola] les exhorta en particulier ; il fit instruire les enfants des chefs et leur insinua qu’il préférerait, aux talents acquis des Gaulois, l’esprit naturel des Bretons, de sorte que ces peuples, dédaignant naguère la langue des Romains, se piquèrent de la parler avec grâce : notre costume fut même mis à l‘honneur, et la toge devint à la mode ; insensiblement, on se laissa aller aux séductions de nos vices ; on rechercha nos portiques, nos bains, nos festins élégants ; et ces hommes sans expérience appelaient civilisation ce qui faisait partie de leur servitude…
Commenter  J’apprécie          330
 Tacite
A la servitude la plus misérable, ils donnent le nom de paix.
Commenter  J’apprécie          311
On croyait sans doute , par ce feu , étouffer la voix du peuple romain , la liberté du sénat , la conscience du genre humain - et , en outre , on avait chassé ceux qui enseignaient la philosophie .
Commenter  J’apprécie          290
 Tacite
La bravoure est le mépris de la mort et de la douleur.
Commenter  J’apprécie          230
(Cécina chez les Chattes)
LVI. Germanicus donne à Cécina quatre légions, cinq mille auxiliaires et les milices levées à la hâte parmi les Germains qui habitent en deçà du Rhin. Il prend avec lui le même nombre de légions et le double de troupes alliées, relève sur le mont Taunus (1) un fort que son père y avait jadis établi, et fond avec son armée sans bagages sur le pays des Chattes, laissant derrière lui L. Apronius, chargé d'entretenir les routes et les digues. Une sécheresse, rare dans ces climats, et le peu de hauteur des rivières, lui avaient permis d'avancer sans obstacles ; mais on craignait pour le retour les pluies et la crue des eaux. Son arrivée chez les Chattes fut si imprévue, que tout ce que l'âge et le sexe rendaient incapable de résistance fut pris ou tué dans un instant. Les guerriers avaient traversé l'Éder à la nage et voulaient empêcher les Romains d'y jeter un pont. Repoussés par nos machines et nos flèches, ayant essayé vainement d'entrer en négociation, quelques-uns passèrent du côté de Germanicus ; les autres, abandonnant leurs bourgades et leurs villages, se dispersèrent dans les forêts. César, après avoir brûlé Mattium, chef-lieu de cette nation, et ravagé le plat pays, tourna vers le Rhin. L'ennemi n'osa inquiéter la retraite, comme le font ces peuples lorsqu'ils ont cédé le terrain par ruse plutôt que par crainte. Les Chérusques avaient eu l'intention de secourir les Chattes ; mais Cécina leur fit peur en promenant ses armes par tout le pays. Les Marses eurent l'audace de combattre : une victoire les réprima.

1. Selon Malte-Brun, le mont Taunus est situé au nord de Francfort, et se nomme aujourd'hui die Hoehe (la hauteur).
Commenter  J’apprécie          180
Pline le jeune évoquera plus tard " cette curie tremblante et privée de parole , où il était dangereux de dire ce que l'on voulait et misérable de dire ce que l'on ne voulait pas "
Commenter  J’apprécie          150
Quant aux premiers occupants de l'île, on ne peut savoir avec certitude, comme toujours dans le cas de peuples barbares, s'ils s'agit d’autochtones ou s'ils sont venus d'ailleurs. 2. Les Bretons présentent plusieurs types physiques, ce qui permet d'étayer autant d'hypothèses. Par exemple, les cheveux roux des Calédoniens et leurs membres allongés attestent une origine germanique. Basanés et souvent crépus, les Silures , dont le territoire est opposé à l'Espagne, donnent à penser qu'autrefois des Ibères ont traversé la mer et se sont fixés sur leurs terres. Ceux qui vivent le plus près de la Gaule ressemblent à ses habitants : soit l'origine ethnique reste marquante, soit le climat a conditionné le type humain dans ces régions qui se font face. 3. En examinant la question dans ses grandes lignes, on peut, malgré tout, concevoir que des Gaulois ont occupé l'île du fait de sa proximité : 4. on peut y retrouver les rites et les croyances religieuses propres à la Gaule; la langue n'est pas très différente; aussi téméraires que les Gaulois, les Bretons aiment prendre des risques, mais devant le danger ils paniquent tout autant et fuient. Toutefois, on trouvera plus combatifs les Bretons qu'une pacification de longue date n'a pas encore amadoués. Nous savons que les Gaulois, eux aussi, étaient de brillants guerriers. Par la suite, la paix les rendit nonchalants, car ils avaient perdu leur bravoure avec leur liberté. 5. Il en va de même pour les Bretons vaincus de longue date, alors que tous les autres sont encore comme les Gaulois d'autrefois.

Vie d’Agricola XI , 1 . ( Grande Bretagne ) .
Commenter  J’apprécie          140
 Tacite
Le propre de l'esprit humain est de haïr qui l'on a offensé.
Commenter  J’apprécie          131
( assassinat de Britannicus par Néron )
Livre XIII , XVI ,
C'était l'usage que les fils des princes mangeassent assis avec les autres nobles de leur âge, sous les yeux de leurs parents, à une table séparée et plus frugale. Britannicus était à l'une de ces tables. Comme il ne mangeait ou ne buvait rien qui n'eût été goûté par un esclave de confiance, et qu'on ne voulait ni manquer à cette coutume, ni déceler le crime par deux morts à la fois, voici la ruse qu'on imagina. Un breuvage encore innocent, et goûté par l'esclave, fut servi à Britannicus ; mais la liqueur était trop chaude, et il ne put la boire. Avec l'eau dont on la rafraîchit, on y versa le poison, qui circula si rapidement dans ses veines qu'il lui ravit en même temps la parole et la vie. Tout se trouble autour de lui : les moins prudents s'enfuient ; ceux dont la vue pénètre plus avant demeurent immobiles, les yeux attachés sur Néron. Le prince, toujours penché sur son lit et feignant de ne rien savoir, dit que c'était un événement ordinaire, causé par l'épilepsie dont Britannicus était attaqué depuis l'enfance ; que peu à peu la vue et le sentiment lui reviendraient. Pour Agrippine, elle composait inutilement son visage : la frayeur et le trouble de son âme éclatèrent si visiblement qu'on la jugea aussi étrangère à ce crime que l'était Octavie, soeur de Britannicus : et en effet, elle voyait dans cette mort la chute de son dernier appui et l’exemple du parricide. Octavie aussi, dans un âge si jeune, avait appris à cacher sa douleur, sa tendresse, tous les mouvements de son âme. Ainsi, après un moment de silence, la gaieté du festin recommença.
Commenter  J’apprécie          130
Le peuple était là en spectateur ; il assistait à ces combats comme aux jeux du cirque, et appuyait chaudement de ses acclamations et de ses applaudissement tantôt ceux-ci, tantôt ceux-là. Chaque fois qu’un des deux partis faiblissait, s’il voyait les vaincus se cacher dans les boutiques ou se réfugier dans quelque maison, il demandait à grands cris qu’on les en arrache et qu’on les égorge, puis se rendait maître de la plus grande partie du butin ; car les soldats étant tout entiers au sang et au carnage, les dépouilles revenaient à la multitude. Horrible et hideux était le spectacle qu’offrait la ville entière: ici des combats et des blessures, là des bains et des cabarets ; à côté de flaques de sang et de monceaux de cadavres on voyait des prostituées et des gens qui leur ressemblent ; tout ce qu’une paix dissolue crée de débauches, tout ce qu’une prise d’assaut impitoyable entraîne de crimes ; bref, on eût pu croire que la même ville était à la fois en fureur et en folie.
Commenter  J’apprécie          120
Mais le principal aiguillon de leur courage, c'est qu'au lieu d'être un assemblage formé par le hasard, chaque bande d'hommes à cheval, chaque triangle d'infanterie, est composé de guerriers unis par les liens du sang et de la famille. Et les objets de leur tendresse sont près d'eux ; ils peuvent entendre les hurlements plaintifs de leurs femmes, les cris de leurs enfants : ce sont là pour chacun les témoins les plus respectables, les plus dignes panégyristes.
(Moeurs des Germains)
Commenter  J’apprécie          100
( état de Rome à la mort de Néron ) .
Introduction , II ,

J'aborde une époque féconde en catastrophes, ensanglantée de combats, déchirée par les séditions, cruelle même durant la paix : quatre princes tombant sous le fer ; trois guerres civiles ,beaucoup d'étrangères, et souvent des guerres étrangères et civiles tous ensemble; des succès en Orient, des revers en Occident ; l'Illyrie agitée ; les Gaules chancelantes ; la Bretagne entièrement conquise et bientôt délaissée ; les populations des Sarmates et des Suèves levées contre nous ; le Dace illustré par ses défaites et les nôtres ; le Parthe lui-même prêt à courir aux armes pour un fantôme de Néron ; et en Italie des calamités nouvelles ou renouvelées après une longue suite de siècles ; des villes abîmées ou ensevelies sous leurs ruines, dans la partie la plus riche de la Campanie ; Rome désolée par le feu, voyant consumer ses temples les plus antiques ; le Capitole même brûlé par la main des citoyens ; les cérémonies saintes profanées ; l'adultère dans les grandes familles ; la mer couverte de bannis ; les rochers souillés de meurtres; des cruautés plus atroces dans Rome : noblesse, opulence, honneurs refusés ou reçus, comptés pour autant de crimes, et la vertu devenue le plus irrémissible de tous ; les délateurs, dont le salaire ne révoltait pas moins que les forfaits, se partageant comme un butin sacerdoces et consulats, régissant les provinces, régnant au palais, menant tout au gré de leur caprice ; la haine ou la terreur armant les esclaves contre leurs maîtres, les affranchis contre leurs patrons ; enfin ceux à qui manquait un ennemi, accablés par leurs amis.
Commenter  J’apprécie          102
Le Problème des débordements du Tibre ) .
Les Annales de Tacite , livre I ,
LXXIX. Le sénat examina ensuite, sur le rapport d'Arruntius et d'Atéius, si, afin de prévenir les débordements du Tibre, on donnerait un autre écoulement aux lacs et aux rivières qui le grossissent. On entendit les députations des municipes et des colonies. Les Florentins demandaient en grâce que le Clanis ne fût pas détourné de son lit pour être rejeté dans l'Arno, ce qui causerait leur ruine. Ceux de Terni parlèrent dans le même sens : "On allait, disaient-ils, abîmer sous les eaux et changer en des marais stagnants les plus fertiles campagnes de l'Italie, si l'on ne renonçait pas au projet de diviser le Nar en petits ruisseaux." Riétin ne se taisait pas sur le danger de fermer l'issue par où le lac Vélin se décharge dans le Nar : "Bientôt ce lac inonderait les plaines environnantes. La nature avait sagement pourvu aux intérêts des mortels, en marquant aux rivières leurs routes et leurs embouchures, le commencement et la fin de leur cours. Quelque respect aussi était dû à la religion des alliés, chez qui les fleuves de la patrie avaient un culte, des bois sacrés, des autels ; le Tibre lui-même, déshérité du tribut des ondes voisines, s'indignerait de couler moins glorieux." Les prières des villes ou la difficulté des travaux ou enfin la superstition, firent prévaloir l'avis de Pison, qui conseillait de ne rien changer.
Commenter  J’apprécie          100
 Tacite
Le vrai tombeau des morts c'est le coeur des vivants.
Commenter  J’apprécie          90
Les Germains aiment à donner des festins, et aucune nation n'exerce l'hospitalité d'un coeur plus généreux. Fermer sa porte à un homme, quel qu'il soit, semblerait un crime. Chacun offre à l'étranger une table aussi bien servie que le permet sa fortune. Quand ses provisions sont épuisées, le premier hôte en montre un second dans la maison voisine, et s'y rend de compagnie : les arrivants n'étaient invités ; peu importe, ils n'en sont pas reçus avec moins d'égards. Connus ou inconnus ont les mêmes droits à l'hospitalité.
(Moeurs des Germains)
Commenter  J’apprécie          80
Mutuellement enflammés par ces discours et de semblables, et prenant pour chef Boadicea, femme de sang royal, car pour les commander ils ne distinguent point de sexe, tous courent aux armes, dispersent les soldats disséminés dans les citadelles, enlèvent nos forts, et envahissent la colonie même comme siège de la tyrannie.
(Vie de CN. Julius Agricola)
Commenter  J’apprécie          81



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Tacite (320)Voir plus

Quiz Voir plus

l'oeil du loup

D'où vient le loup ?

De france
De chine
D'alaska

10 questions
227 lecteurs ont répondu
Thème : L'oeil du loup de Daniel PennacCréer un quiz sur cet auteur

{* *} .._..