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Critiques de Tom Sweterlitsch (112)
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Terminus

1997. Shannon Moss, agent spécial du NCIS (service naval d'enquêtes criminelles) est appelée par un agent spécial du FBI pour se rendre à Canonsburg où vient d'avoir lieu un triple homicide, une famille massacrée. Une jeune fille a disparu, Marian, 17 ans.

Shannon Moss travaille sur les voyages dans le temps et participe au programme ultrasecret de la marine américaine qui explore des futurs potentiels.

Lors d'un de ces voyages dans le futur, elle a d'ailleurs contemplé le Terminus, un phénomène bien mystérieux, qui éradiquera toute vie sur terre en 2199. Elle a d'ailleurs été sauvée in-extremis, a dû être amputée de la jambe gauche à mi-cuisse et porte maintenant une prothèse.

Les différents voyages dans le futur possible révèlent que cette date se rapproche significativement.

Si elle est appelée sur ce crime c'est que le statut officiel du suspect principal, le père, un matelot du NSC (Commandement naval de l'espace : division de l'US Navy chargée des questions spatiales), est « disparu au combat ». Or, « Un matelot présumé perdu et réapparaissant soudain ainsi, hors de tout circuit, est une menace pour la sécurité nationale », il faut donc le localiser immédiatement.

Plusieurs genres sont imbriqués de façon géniale dans Terminus. C'est à la fois un roman de science-fiction et un thriller, où le fantastique, l'anticipation et l'horreur ne sont pas absents.

Tom Sweterlitsch a mis en scène un enquêteur, en l'occurrence ici, une enquêtrice Shannon Moss, qui, grâce à ses voyages dans le futur, peut recueillir des renseignements pour lui permettre de solutionner l'affaire en cours. Pour le moins, pas banal.

Avec Terminus, j'ai été obligée de sortir de ma zone de confort, n'étant pas vraiment jusque-là attirée par la science-fiction et j'ai parfois du pas mal m'accrocher et être très attentive dans ma lecture car l'histoire est relativement complexe. J'ai pourtant été captivée dès le départ par cette enquête passionnante, peu commune.

C'est un livre que j'aimerais avoir le temps de relire pour pouvoir l'apprécier au mieux.

L'auteur réussit très bien à nous faire ressentir cette atmosphère sombre, angoissante tout en brossant des portraits très pointus des différents personnages.

Tout comme Shannon, j'ai ressenti l'urgence à agir pour que la fin du monde n'advienne pas et l'ai accompagnée dans ses différentes missions, la peur au ventre.

Science-fiction, certes, mais sommes-nous au courant vraiment de tout ce qui se trame dans la recherche spatiale et sur les recherches scientifiques en général ?

De multiples rebondissements assurent un suspense total jusqu'au final.

Tom Sweterlitsch, cet auteur américain, dont c'est le deuxième roman, et le premier traduit en France, signe avec Terminus un vrai thriller et un vrai roman de science-fiction quasi réaliste, grâce à sa grande rigueur scientifique.

Si j'ai fait cette escapade en littérature imaginaire, c'est grâce aux Éditions Albin Michel Imaginaire que je remercie ici.


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Demain et le jour d'après

Après Terminus, Demain et le jour d'après est le deuxième roman de Tom Sweterlitsch traduit en français, bien qu'écrit avant.

Pittsburgh a été rasée lors d'une explosion nucléaire terroriste, il y a dix ans, « cinq cent mille existences annihilées dans un éclair blanc aveuglant ». John Dominic Blaxton, éditeur de poésie et poète lui-même « Ç'avait toujours été ma véritable passion, publier les poèmes des autres – diriger une collection de poésie. » a perdu dans la catastrophe sa femme Theresa qui devait accoucher prochainement d'une petite fille. Lui-même était en déplacement ce jour-là. Il lui est impossible comme pour tous les survivants d'oublier ce jour fatidique. Il s'est reconverti en enquêteur pour la Cie d'assurances State Farm. Lorsque les familles demandent à être indemnisées pour les proches qu'elles ont perdus, le cabinet lui demande de vérifier que le décès a bien été causé par la bombe.

Pour mener ses enquêtes, il a recours à l'Archive, un super programme virtuel qui permet de suivre la vie des habitants de Pittsburgh jusqu'au terrible instant et de choisir de voir et de revoir tel endroit à tel moment quand on veut. En effet, en réaction à cet attentat, les États-Unis se sont enfoncés dans un réflexe sécuritaire et ont développé la cybernétique, à savoir les implants électroniques que l'homme peut utiliser pour augmenter ses capacités, la place très importante donnée aux réseaux, aux IA et au hacking et c'est ainsi que Dominic comme tout un chacun dans ce monde pas très lointain est équipé d'un neurospam, un implant dans le crâne, connecté au cerveau et à maints réseaux, qui lui augmente vision et capacités et le submerge quasiment en permanence d'infos et de pubs où la violence et le porno sont les maîtres, symboles de la décadence américaine. Et bien sûr, selon le modèle, les performances peuvent varier !

Tom Sweterlitsch inscrit son roman dans un contexte très noir où l'homme a été broyé, déshumanisé par l'émergence brutale d'une technologie à la vitesse d'évolution exponentielle.

Il dépeint une société imaginaire organisée de telle façon qu'il est impossible de lui échapper, dont les dirigeants peuvent déployer une autorité totale sur des citoyens qui ne peuvent plus exercer leur libre arbitre.

Dominic, dépressif, se drogue depuis ce terrible choc et ne peut oublier sa femme. Il va sans cesse dans l'Archive, cette mémoire collective, pour la retrouver et retrouver les moments heureux passés ensemble. Il y va également pour ses enquêtes et c'est là qu'il découvre un jour, le corps d'un cadavre de femme qui dépasse de la boue et il va bientôt se retrouver face à des difficultés successives qui devraient l'empêcher de continuer et des gens haut-placés vont se charger de le faire renoncer. Mais cet homme, cette sorte de anti-héros, un être à la marge qui agit quasi comme un funambule poursuit son chemin envers et contre tout et va notamment se battre contre ce pouvoir dépourvu de toute éthique.

C'est pour cela que Demain et le jour d'après se classe à la fois comme thriller et Cyberpunk, classement que j'ai pu définir, grâce à l'excellent Guide des genres et sous-genres de l'imaginaire d'Apophis.

C'est une enquête passionnante et de longue haleine menée de façon virtuelle dans un contexte dystopique, une société gangrenée où violence, atrocités, féminicides sont monnaie courante, que notre protagoniste Dominic tente de débrouiller.

C'est lui, qui par son côté un peu inadapté, poète, un peu fou, d'homme à la marge, qui n'a plus rien à perdre apporte une dimension humaine et cependant tragique à cet ouvrage dans lequel le deuil, l'absence, le ressenti et le poids de la culpabilité des survivants mais aussi les dangers que peuvent présenter les nouvelles technologies entre les mains de dirigeants peu scrupuleux sont particulièrement bien analysés.

J'ai cependant eu du mal à m'immiscer dans cette ambiance grotesque d'images et de sons que j'avais l'impression de recevoir directement sans connaître leur provenance, voulant comme Dominic, m'en débarrasser sans y parvenir.

Difficile tout de même de plonger dans ce monde effrayant et impitoyable pour les femmes surtout, dans lequel je ne voudrais à aucun prix vivre.

Je remercie Albin Michel Imaginaire pour m'avoir permis de découvrir ce genre littéraire.


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Terminus

Je n’avais jamais rien lu de pareil.



Ce roman doit donner mal à la tête à ceux qui aiment bien catégoriser les livres. Science fiction, polar-thriller, horreur, il y a un peu de tout. Je l’imagine un peu comme une vinaigrette : une préparation d’éléments non- miscibles, fortement agitée pour donner une illusion d’homogénéité et indubitablement merveilleuse au goût.



Point de vue science fiction, le voyage dans le temps est à l’honneur ; mais un voyage dans le temps auquel le quantique se mêle et qu’il emmêle. Les concepts de TFI et de « terre ferme » développés ici – un arrière-goût de conception d’univers des Princes d’Ambre de Zelazny en plus scientifique –, leurs implications judicieusement exploitées, peuvent vous pousser à réfléchir à la chose pendant un moment. En tout cas c’est ce qui m’est arrivé et bien m’en a pris car cela m’a permis de conjecturer le statut de la « terre ferme » de 1997. Ces voyages ne nous emportent pas très loin – on balaie une trentaine d’années au mieux – mais cela suffit à Tom Sweterlitsch pour décrire des situations emberlificotées et des tempêtes littéraires chaotiques que le lecteur affronte en restant assuré sur la ligne temporelle de l’agent Shannon Moss, du NCIS (eh oui, le NCIS, Gibbs, Abby, DiNozzo, Ziva, tout ça). L’auteur profite des voyages pour modifier son style, passant de la troisième personne du singulier en terre ferme à la première personne dans les TFI. Là aussi on se demande quel en est le but. J’ai supposé que les TFI, extrêmement dépendants dans leur existence même au voyageur temporel, pouvaient être considérés comme des sortes de « rêves » accessibles seulement à la seule personne réelle du jeu ; donc impossible d’envisager l’histoire contée par un narrateur indépendant.

Autre aspect purement science fictif : la description de l’étrangeté de la planète Espérance fait partie des plus belles peintures exotiques que cette littérature m’ait offertes. Une puissance évocatrice presque insupportable de beauté mortelle.



L’autre élément de la vinaigrette est l’enquête de l’agent Moss, à la poursuite de tueurs en série qui laisseraient Hannibal Lecter pantois d’admiration. Le Silence des Agneaux vient forcément à l’esprit à la lecture de Terminus. Je ne suis pas très féru de ce genre de littérature et j’aurais donc du mal à évaluer la qualité et l’originalité de l’enquête dans un sens autre que subjectif. Et subjectivement c’est terriblement fascinant, souvent atroce, parfois douloureux à lire ; une horreur bien plus vivace que ce qu’un Freddy Griffe de la Nuit pourrait provoquer. Tom Sweterlitsch décrit ses personnages secondaires avec délicatesse. Ils vivent vraiment. J’ai pensé à Jo Walton pour cet aspect du roman. Quant à Shannon Moss, elle devient rapidement une vieille amie à qui l’on ne peut que s’attacher et pour laquelle on souffre.



Le Terminus mêle ces deux aspects : une origine scientifique et une horreur absolue dans sa forme. Il est comme une épée de Damoclès au-dessus de votre tête dont on sait à quelle heure elle tombera pour vous décapiter. Continuer à vivre en sachant que Terminus existe, c’est se mettre dans la peau de Sarah Connor à la fin du premier Terminator : elle sait que la tempête arrive.



En deux mots comme en cent, ce livre est une véritable révélation, un mélange fin de genres non miscibles qui vous accroche et vous horrifie à la fois. Je remercie – une nouvelle fois – Apophis dont la critique m’a décidé à oser pénétrer ce roman. Ça valait sacrément le coup.

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Terminus

Avec Terminus, le label Albin Michel Imaginaire a plutôt insisté sur la qualité de ce texte dans leur année éditoriale 2018-2019. Quand on remarque qui plus est que ce roman de Tom Sweterlitsch attend d’être adapté au cinéma (comme son précédent, Tomorrow and tomorrow), qu’il a été traduit par Michel Pagel et qu’il bénéficie d’une illustration de couverture d’Aurélien Police, forcément au bout d’un moment cela attire l’œil du lecteur avide de bonnes lectures.



À cheval sur les époques

1997, Shannon Moss, agent spécial du NCIS, est réveillée en pleine nuit pour se rendre sur les lieux d’un crime sordide, le massacre prononcé d’une famille dont seule une jeune fille a échappé. Rien d’anormal malheureusement, sauf qu’elle n’est jamais investi d’une enquête ordinaire, puisqu’elle-même fait partie d’un programme secret de la Navy consistant à envoyer régulièrement des agents dans le futur grâce à une technologie découverte dans les années 1980. C’est assez pratique : là où il est parfois difficile de découvrir tous les indices pour résoudre une enquête à un moment donné, il « suffit » d’avancer dans le temps, parfois même plusieurs années, pour retrouver l’enquête à un niveau plus avancé ou bien des témoignages plus faciles à obtenir, puis de revenir dans son époque reconstituer le tout. Or, ici, non seulement elle va pouvoir utiliser cette technologie pour cette enquête (des allers-retours entre 1997 et 2015-2016), mais surtout celle-ci porte sur un suspect qui a fait, un temps, parti du même programme secret.



Un thriller haletant

Nous sommes, avant même d’être dans un roman de science-fiction, dans un thriller pur jus, à l’américaine, avec des sections de l’armée américaine qui se contrecarrent mutuellement leurs plans. Shannon est une héroïne, une vraie (pas juste un peu « badass » puis qui recherche l’aide d’un mentor masculin par la suite, non) et unijambiste qui plus est, ce qui, certes, est d’abord assez rare, mais amène surtout des situations très intéressantes en matière d’action. Celle-ci se fait rare au départ, quand nous débutons cette enquête indice par indice, mais se multiplie davantage au fur et à mesure que l’enjeu principal se fait jour. En effet, à force de visiter le futur, les scientifiques et les militaires de l’US Navy comprennent qu’ils ne visitent que des « futurs possibles » : à chaque nouveau voyage, s’ouvre une nouveau réalité parallèle aux autres et qui se referme une fois son initiateur revenu à son point de départ. Or, leurs nombreux voyages leur font « contempler » un phénomène très étrange qui semble annoncer la fin de toute humanité, le Terminus. Et celui-ci se rapproche de plus en plus vite de l’année 1997, date du début de l’intrigue. Comme dans tout bon roman qui se respecte, Tom Sweterlitsch mise donc sur le plus gros événement qui puisse chambouler le monde qu’il nous propose : la destruction de toute humanité. La course contre la montre est donc déjà engagée.



Un roman qui nous questionne

Il y a plusieurs interprétations possibles à ce Terminus qui pointe à l’horizon et se rapproche de plus en plus vite. Comme le roman a été publié en VO en 2018, il est probable que la destruction de notre écosystème soit une origine de cette intrigue, ça semblerait même très logique ; toutefois, dans le cœur de l’intrigue, il n’y a aucun enjeu placé sur ce sujet en particulier. L’accent est davantage porté sur la fragilité de la vie et de la conscience de cette vie, ainsi que sur notre volonté à aller de l’avant malgré les grands événements cosmiques qui peuvent nous chambouler. Du coup, quitte à le comparer à un morceau de l’œuvre de Christopher Nolan, Terminus serait plutôt dans l’esprit d’Interstellar que dans celui d’Inception, même si on comprend à certains moments de la lecture pourquoi l’éditeur a voulu choisir cet angle-ci. Il n’empêche que le plus important se joue dans la compréhension des paradoxes liés aux voyages stellaires entrepris par ce programme ultrasecret de l’US Navy : entre voyages temporels et distorsion du multivers, il faut bien s’accrocher aux abords du dernier tiers pour ceux qui auraient du mal avec quelques concepts quantiques (non exposés précisément ici, nous ne sommes pas non plus dans de la hard SF), mais à part cela, l’ensemble est tout simplement passionnant à découvrir.



Terminus est donc une très bonne surprise, en tout cas pour le lecteur francophone qui n’aurait pas forcément vu arriver cet auteur. Son sens du rythme et son imaginaire font mouche, il faut le lire !



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Terminus

Meurtres et voyages en TFI.

« On appelait ces avenirs TFI, trajectoires futures inadmissibles. « Inadmissibles » parce que l’avenir était versatile – les futurs qu’explorait le NSC n’étaient que des possibilités nées des conditions du présent. »



Mais tous les voyages temporels qu’expérimentent les agents de ce programme top secret répondant au doux nom d’eaux profondes aboutissent invariablement au Terminus. La fin de tout. Et à chaque voyage, la date du Terminus se rapproche inexorablement…



L’agent du NCIS Shannon Moss a déjà expérimenté un de ces voyages pour le moins déstabilisant. Elle y a même perdu une jambe. Mais un triple homicide, qui pourrait bien avoir un lien avec l’un vaisseau porté disparu en eaux profondes, va la conduire à nouveau dans les dédales du futur pour y trouver des indices.



Les voyages dans le temps m’ont toujours fascinée. Celui-ci a la particularité de nous faire voyager, à l’exception du prologue et de l’épilogue, à notre époque. Il joue sur l’altérité des réalités et du temps. Le livre se subdivise en cinq parties qui alternent un présent en 1997 (aussi nommé la terre ferme) et un possible futur en 2015/2016. L’équilibre entre les périodes, et donc entre les parties, est savamment maintenues. Elles sont toutes captivantes. Il n’y a pas de temps mort mais beaucoup de morts ! Certaines images se sont incrustées dans ma rétine. J’ai même rêvé de l’arbre d’os !



Nous découvrons les événements en même temps que l’agent Moss et le lecteur a une large liberté d’interprétation. Tout s’imbrique ingénieusement et suscite un certain nombre de questionnements sur la tangibilité de l’existence, sur les hasards et probabilités qui nous définissent, les paradoxes temporels, sur la curiosité insatiable des hommes sans se préoccuper des conséquences. Je me suis même demandé s’il n’y avait pas une revanche de la nature sur l’homme. Enfin bref, tout un tas de questionnements.



Dans cet univers complexe et très réaliste, nous sommes embarqués dans un lacis de possibilités. Les personnages et leurs multi réalités sont bien campés. Le mélange des genres SF et policier est superbement orchestré. C’est tout à fait crédible et très prenant. Je ne suis pas certaine de ne pas m’être parfois égarée dans les limbes du temps et de ne pas être devenue moi-même un papillon sous cloche ;-)

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Terminus

D'habitude les étiquettes « épouvante » et « horreur » me font fuir mais l'aspect SF a titillé ma curiosité. J'ai toujours eu un petit faible pour les histoires de voyages dans le temps.



Dès les premières pages je me suis laissée embarquer dans cette histoire affolante. L'héroïne, l'agent spécial Shannon Moss du NCIS, était vraiment bien campée. J'ai adoré la suivre dans ses aventures même si parfois j'ai « fermé les yeux » pour ne pas imaginer certaines scènes insoutenables d'horreur.



Pour les besoins d'une enquête Shannon est amenée à faire plusieurs allers-retours entre le présent et le futur. Voilà une façon d'enquêter bien originale et extrêmement dangereuse. Arrivera-t-elle a empêcher la fin du monde ?



Je n'irai probablement pas voir le film mais il n'est pas exclu que je relise un jour ce roman bluffant.



https://www.youtube.com/watch?v=pAgnJDJN4VA







Challenge défis de l'imaginaire 2019
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Terminus

Lu en VO sous le titre "The gone world".



Terminus est un impressionnant roman mélangeant voyage vers le futur (et les univers possibles) avec une enquête menée par un agent du NCIS visant à retrouver un soldat faisant jadis partie du programme spatio-temporel (mais présumé mort) ayant sans doute massacré sa famille avant de disparaître, seule sa fille aînée restant introuvable. En parallèle, le Terminus, la fin de tous les futurs possibles, menace la Terre, et se rapproche de plus en plus du présent, c’est-à-dire de l’année 1997. Ce sera à Shannon Moss de régler toutes ces sous-intrigues, qui se retrouveront liées à elle d’une façon très habile, qui se dévoilera petit à petit au cours du récit.



J’ai été bluffé par la maîtrise de l’auteur, que ce soit en matière de worldbuilding (à la fois original, prodigieusement riche mais restant à la portée de tous à condition d’y mettre un peu du sien), d’intrigue (complexe et très habile mais jamais difficile à comprendre), de style, de rythme, d’atmosphère, de personnages (l’héroïne est un bijou en terme de personnalité et de background), bref de pratiquement tout. Il y a bien 2-3 points mineurs qui m’ont un peu dérangé, mais franchement rien d’important. Au final, voilà un livre d’une rare qualité, extrêmement prenant (qui se dévore avidement plus qu’il ne se savoure à petites gorgées décontractées) et qui établit sans conteste un nouveau standard en matière de voyage temporel et d’univers parallèles, un domaine où on aurait pu croire que tout avait été dit. Eh bien non !



Ce qui précède n'est qu'un résumé : retrouvez la critique complète sur mon blog.
Lien : https://lecultedapophis.com/..
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Terminus

J'adore les histoires de voyage temporel et d'univers parallèles et je dois dire que celle-ci ne manque pas d'originalité. Ajoutez-y une intrigue digne d'un bon thriller, secrets d'état et apocalypse, il ne m'en faudra pas plus pour captiver toute mon attention. Quelques petites coquilles par ci par là, dû certainement à la complexité parfois à comprendre tous les rouages de ce roman, mais j'ai globalement eu une très bonne expérience.
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Terminus

Lu en V.O.



Très difficile d'écrire un avis sur cette lecture terminée il y a quelques semaines, et je ne sais même pas clairement pourquoi. Parce qu'il me fait autant réfléchir que lorsque je l'ai refermé? Que je tourne encore les évènements cent fois dans ma tête pour être sûre de saisir les éventualités que je n'aurai pas perçues? Ou plus simplement parce que j'ai adoré l'histoire, ses thèmes, ses personnages? Ou à cause de toutes les questions qu'il soulève sur tout, sur rien, sur l'Homme, sur les conséquences de nos actes?



Dès les premières pages, on est happés dans un futur sombre où l'humanité vit ses derniers instants, happés par le Terminus, un nom qui a été donné à cet évènement dans le passé. Shannon Moss, agent du NCIS faisant partie d'un programme gouvernemental secret dans lequel on utilise déjà les voyages dans l'espace et dans le temps à une échelle que le citoyen lambda n'imagine pas, se voit mourir dans d'atroces conditions avant d'être rapatriée dans son présent. Marquée par ces expériences dans le futur où chaque fois la date du Terminus semble se rapprocher, elle continue son travail d'enquêtrice dans le temps suite à un meurtre ignoble dont le coupable serait un autre agent issu du même programme.



Difficile de résumer ce roman sans rien spoiler et dont je ne connaissais rien quand je l'ai acheté l'an dernier, attirée par la phrase d'accroche sur la couverture: "Quand "Inception" rencontre "L'armée des 12 singes" et "True Detective".

D'habitude je ne me fie pas à ce genre de comparaisons qui parfois ne tiennent qu'à peu de détails, mais je n'ai pas résisté longtemps et j'ai bien fait puisque cette accroche colle complètement à mon ressenti, en plus d'avoir là une histoire complètement originale.



J'ai donc avancé dans cette histoire sans rien en connaître, allant de surprise en surprise, j'ai eu beaucoup de mal à le reposer mais parfois on n'a pas le choix. On pourrait le classer dans de nombreuses catégories, mais il remplit son rôle dans chacune d'elles à merveille.

L'enquête policière est passionnante, on suit les indices et les suspects, on veut vraiment comprendre les raisons de ce meurtre.

L'aspect thriller voire horreur est parfaitement couvert par l'atmosphère générale, sombre et lourde, et par certaines scènes franchement pas ragoutantes mais qui ne sont pas gratuites.

Enfin la SF est largement présente, que ce soit à travers les voyages dans l'espace et les voyages dans le temps qui ne peuvent se faire que dans le futur, ce futur n'étant que l'une des conséquences possibles de nos actes passés et qui donc n'existe pas vraiment, et bien sûr tout ce que cela implique.

Cette évocation des multivers liés au futur dans un contexte particulier a un petit côté "Schrödinger", puisque ces futurs n'existent pas mais d'une certaine façon existent dans le même temps.



Les personnages ne sont pas en reste, Shannon est une héroïne forte, loin des clichés, très humaine dans ses blessures et dans ses défauts, et les personnages secondaires ou antagonistes provoquent autant de remises en question sur le choix des actes et leur conséquences en général, le bien fondé de ce que l'on croit être juste, des valeurs que l'on accorde à chaque chose, du poids d'une existence réelle ou supposée.



Une sacrée surprise pour un livre qui vient juste de paraître en France, et que je conseille à tout amateur des genres précités ou à ceux qui veulent changer leurs habitudes littéraires avec un roman intelligent.
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Demain et le jour d'après

États unis, dans un futur pas très lointain : Dominic a perdu sa femme dans l’attentat aux allures de cataclysme qui a rasé la ville de Pittsburgh dix ans plus tôt, quand une bombe nucléaire a tué des centaines de milliers d’habitants de la ville. Il ne s’est jamais remis de cette perte. S’il enquête pour un cabinet privé dans l’Archive, pour le compte des assurances, il en profite aussi pour revivre des moments avec sa défunte épouse dans cette même Archive.



Car l’Archive récolte tous les enregistrements et les garde en mémoire : on peut non seulement y retracer la vie d’une personne, mais la rejoindre et rester de longs instants avec elle, dans ce passé reconstitué par les données. Idéal pour mener des investigations sur des crimes commis. De son côté, Dominic, incapable de faire son deuil, lutte contre son addiction à la drogue et retourne sans cesse dans l’Archive retrouver sa femme. La thématique du souvenir reviendra souvent dans le roman, et le lecteur ne peut que penser qu’il n’est pas sain pour une personne éplorée de « revivre » avec l’être disparu : ces voyages le maintiennent dans le passé et l’empêchent de reprendre le cours de sa vie, malgré l’aide de son psychiatre.



Dominic a découvert dans l’Archive le cadavre d’une jeune femme, tuée avant l’explosion de Pittsburgh, et enquête pour le compte de son employeur. C’est le point de départ d’une succession d’événements qui va transformer le récit en véritable thriller d’anticipation.



Autant vous le dire tout de suite : j’ai kiffé.



L’écriture est très immersive : on vit l’histoire en même temps que le protagoniste (avec une narration réussie au présent et à la première personne du singulier, en « je »), on plonge dans ses pensées et ses sentiments, notamment son attachement à sa femme Theresa ou sa peur quand la tension monte, et les descriptions réalistes font vivre un monde encore proche du nôtre, mais avec une Archive qui forme presque un univers parallèle où le passé ne disparaît pas. Potentiellement, les conséquences d’une Archive sont vertigineuses.



Quelques éléments dystopiques imprègnent le récit : un neurospam greffé dans les cerveaux, qui non seulement permet d’accéder aux Archives, mais aussi vous déverse une quantité effroyable de publicités dès que vous voyez ou pensez quoi que ce soit : une pollution publicitaire dont notre internet actuel nous donne un aperçu. S’y ajoutent des émissions racoleuses diffusant sur les neurospams des vidéos de cadavres ou de scènes de sexe volées, pas si éloignées de ce que nous proposent aujourd’hui les réseaux sociaux.



Comme tout bon thriller ou roman noir qui se respecte, on va croiser des criminels sans merci, des obsédés du sexe violents, des familles puissantes, mais le point fort reste l’univers décrit et ses conséquences sur la psyché humaine, avec une mainmise de la technologie intrusive et une Archive qui ne laisse pas le passé là où il devrait rester : dans nos souvenirs, et pas ailleurs.



À chaque fois, j’ai trouvé l’écriture presque cinématographique. Les droits ont été achetés pour un éventuel film, et j’espère qu’il sera à la hauteur de ce roman.



Un très bon moment de lecture, prenant et sombre, qui m’a donné envie de lire l’autre roman de l’auteur déjà publié en France : Terminus.


Lien : https://feygirl.home.blog/20..
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Terminus

Je suis nulle pour faire des critiques alors je vais essayer de dire quelque chose de ne pas trop lamentable : j'ai adoré ce roman. Depuis le début des années 80, un programme ultrasecret de la marine américaine explore de multiples futurs potentiels. Lors de ces explorations, ses agents temporels ont situé le Terminus, la destruction de toute vie sur terre, au XXVIIe siècle. Sauf qu'à chaque fois qu'on va dans le futur, la date du Terminus change, se rapproche plus précisément. Pourquoi? Qu'est-ce qu'il se passe?

Tout commence comme un roman d'horreur, puis c'est comme un thriller avant de plonger dans de la SF. Bon voyage !!!
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Demain et le jour d'après

En France, Tom Sweterlitsch avait beaucoup fait parler de lui avec son roman Terminus, pur récit de science-fiction temporelle d’une noirceur glaçante et d’une précision machiavélique.

Aujourd’hui, c’est en remontant le temps que les éditions Albin Michel Imaginaire poursuivent la traduction de l’américain avec Demain et le jour d’après, premier roman de Tom Sweterlitsch dans la langue de Shakespeare et qui annonce déjà nombre des qualités de Terminus.



Achetez, vendez, baisez

Quelque part, tout a déraillé.

Le lecteur pénètre dans Demain et le jour d’après à tâtons, à travers les yeux de John Dominic Blaxton, éditeur de poésie hantée par la mort de sa femme Theresa Marie.

Le 21 octobre d’un futur proche, la ville de Pittsburgh aux États-Unis a été rayée de la carte. Un terroriste musulman a fait sauter une bombe nucléaire en plein milieu de la ville. Les conséquences en ont été terribles.

Et d’une manière bien pire encore que les centaines de milliers de morts causées par l’explosion elle-même.

Car à partir de là, les États-Unis se sont enfoncés dans un réflexe sécuritaire extrême encore renforcé par un capitalisme galopant dopé à la technologie neuronale appelée neurospam.

Connecté à votre cerveau, le neurospam « augmente » votre vision et vos capacités. Augmentant de fait la capacité intrusive de toutes sortes de publicités, applications et autres racolages en ligne que l’on connaît à notre époque. Car même si Demain et le jour d’après ne tourne pas directement autour de cette problématique, c’est bien l’univers de matraquage publicitaire incessant qui frappe au premier abord dans le roman de Tom Sweterlitsch.

John Dominic est sans cesse assailli par toutes sortes de pubs pour des produits, des shows, des pornos, des émissions de télé-réalités de l’extrême, des promos, des taxis… le monde est devenu un véritable paradis du spam.

Pire encore, cette libéralisation directement injectée dans le cerveau des gens s’est accouplée avec une montée galopante de l’extrémisme avec des émissions de télé-réalité toujours plus écœurantes de violences et de voyeurisme qui filment tantôt les concours de suicides tantôt des sex-tapes de victimes d’homicides.

Les deux mamelles de la décadence américaine sont là : le sexe et la violence.

Il semble presque déplacé, et sacrément ironique, qu’au milieu de cet océan d’ordures surnage le personnage de John Dominic et son amour de la poésie. Comme un contre-poids à l’abjection, Tom Sweterlitsch fait de son personnage principal un éditeur de poésie et un amateur d’art, un gars délicat et sensible jeté dans un monde qui ne fait que lui gicler immondice sur immondice dès qu’il s’aventure à l’extérieur ou qu’il se connecte à la toile.

Dans ce brouhaha incessant, notre héros en perdition travaille pour une firme d’assurances chargée d’enquêter sur les morts de Pittsburgh pour déterminer si oui ou non les indemnités sont légitimes.

C’est ici que John Dominic tombe sur un os.



Reposer en paix

L’os en question, c’est Hannah et son cadavre qui dépasse de la boue au sein de l’Archive.

Pour que les survivants (et les autres) puissent se souvenir de Pittsburgh, s’y balader, s’y retrouver, les autorités ont construit l’Archive, un super-programme virtuel à la Matrix qui émule la ville de Pittsburgh jusqu’à sa terrible fin. John Dominc entretient un rapport complexe avec l’Archive, puisqu’il y passe tout son temps, à la fois pour son métier de consultant-enquêteur mais aussi (et surtout) pour revivre encore et encore les instants de sa vie passée avec sa femme, Theresa Marie.

Hannah, elle, est une des nombreuses victimes de Pittsburgh…enfin presque.

Il semble en effet que sa mort n’ait que peu à voir avec l’explosion de la bombe et que la personne qui l’a affreusement mutilé et tué soit encore en liberté. Pour se détourner de son obsession pour la disparue, et aussi pour se racheter après quelques menus problèmes de drogues, John Dominic reçoit l’aide d’un nouveau thérapeute, Timothy, qui le conduit bientôt à Waverly, riche magnat des nouvelles technologies lui aussi à la recherche d’une autre victime de Pittsburgh : Albion. Demain et le jour d’après va donc nous entraîner dans une enquête qui a tout du thriller technologique mais avec une attache particulière sur un thème particulièrement sensible et difficile : le deuil.

Au-delà des découvertes et des retournements de situation, Tom Sweterlitsch se concentre sur son personnage principal et retrace son calvaire émotionnel.

C’est l’histoire d’un deuil impossible, non seulement parce que John Dominic ne parvient pas à laisser reposer en paix sa défunte femme mais parce que la technologie ne le lui permet pas. L’Archive, prouesse technologique et réalité derrière la réalité, devient un lieu de douleurs infinies, un lieu qui perpétue la souffrance alors qu’elle était censée permettre l’acceptation.

Dans son roman, Tom Sweterlitsch nous parle de ce que ressentent les survivants, du poids de la culpabilité d’être encore là, du remords de n’avoir pas pu effacer certains actes passés. C’est aussi l’occasion de se pencher sur l’influence de la technologie sur nos processus humains, de quelle façon cette technologie augmentique brouille nos perceptions et nos mécanismes de défense, de quelle façon l’équilibre bascule. La frontière entre reviviscence et addiction se floute, les limites entre les réalités s’estompent. Voilà bien un univers que n’aurait pas renié Philip K. Dick.



L’Amérique, en noir

Pour ce premier roman, Tom Sweterlitsch déploie déjà des trésors d’imagination pour ficeler une intrigue policière qui exploite toutes les capacités de son univers science-fictif. On retrouve déjà en germes nombre d’éléments qui feront le succès de Terminus : la technologie avancée qui brouille les cartes, le background noir et sans concession, la violence crue et graphique, le relent christique en décomposition…

Moins complexe que Terminus mais tout aussi passionnant, Demain et le jour d’après offre certainement davantage d’émotions à son lecteur et s’ancre dans le réel d’une façon largement différente.

En filigrane, c’est l’impunité des puissants qui est remis en cause, une impunité qui ne sera qu’à moitié levée dans un final où la Fashion Week permet toujours l’exécution de criminels par une présidente américaine devenue la parfaite synthèse des vices de son pays gangréné par la peur, la souffrance et la violence.

En un sens, Tom Sweterlitsch livre autant un récit sur l’individu et sa capacité à commettre les atrocités les plus terrifiantes qu’une étude sur l’influence de l’environnement sur la production même de ces individus ultra-violents.

Car les meurtres qui jalonnent Demain et le jour d’après ne détonnent pas particulièrement dans l’Amérique imaginée par Tom Sweterlitsch, une Amérique toujours bien hypocrite et qui s’étonne des monstruosités terrées en son sein quand elle lui offrent toutes les possibilités (et les raisons) de croître.



Demain et le jour d’après n’a pas à rougir de son statut de premier roman. Portrait d’une Amérique perdue dans une spirale de libéralisme carnassier et d’ultra-violence, l’œuvre de Tom Sweterlitsch cogne dur et sec. Derrière la noirceur de son récit, le roman n’oublie pourtant pas l’affect et l’homme égaré dans la folie et la mélancolie, offrant à cette histoire un côté aussi poétique que tragique.
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Terminus

Terminus de Tom Sweterlitsh



Roman de science fiction avec une histoire de meurtre pour mise en bouche. Mais ne pas se méprendre, ce qui compte n’est pas l’enquête même si elle reste importante pour les tenants et les aboutissants de l’histoire.

L’auteur nous mène sous les trace de l’agent spécial Shannon Moss du NCIS, en 1997.

Accrochez vous à l’héroïne, car ce roman d’anticipation nous fait voyager dans le futur. De 1997 (le présent) jusqu’en 2199.

La lecture a été parfois difficile mais avec concentration on y arrive. J ai beaucoup pensé à 12 Monkeys en lisant ce livre et j ai beaucoup aimé.



2199, Shannon Moss se trouve à la date de la fin de tout. Le Terminus.



1997, l’agent spéciale est appeler pour enquêter sur l’homicide de la famille Mursult. Le père Patrick et la fille Marian sont portés disparu. Les doutes se porte sur le père qui a lui aussi vue le Terminus.

Objectif: sauver la fille coûte que coûte.

Pour cela Moss va explorer le futur possible et agir sur le présent. Malgré les avancées sur l’enquête, les interférences sur le futurs deviennent nombreuses et l’inéluctable change et la date devient de plus en plus proche.

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Terminus

"Au carrefour de True Detective et Inception".

C'est l'accroche de l'éditeur. Un peu trop prometteur, un peu trop poudre aux yeux.

Au final, je me suis retrouvée avec une histoire d'une lenteur monotone qui m'endormait. Beaucoup trop de longueurs et de pathos pour moi. Et le coté policier n'a pas réussi à me tenir en haleine.

Au final, une grosse déception.



NB : Impossible d'enregistrer ma note de 1 étoile sur ce livre !
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Terminus

J'ai lu ce roman il y a un an sans en laisser de critique. Enfin, en fait, je l'ai plutôt écouté mais la voix rocailleuse de Paul Borne n'a pas collé dans ma tête avec le personnage féminin de Shannon Moss. Par la suite, impossible d'adhérer complétement à ce thriller teinté de science-fiction même si le thème du voyage de le temps avait titillé ma curiosité. Peut-être à retenter en papier.
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Terminus

Terminus est un roman très difficile à classer, si ce n'est impossible. SF, sans aucun doute, mais aussi policier, épouvante... Il faut vraiment l'essayer pour se faire un avis car il pourra plaire à plusieurs types de lecteurs.

J'ai été tout simplement bluffé par ce roman. L'auteur réussi à nous offrir un récit complet et complexe sur un seul tome, sans tomber dans la mode des trilogies où l'un des tomes ne sert à rien. C'est fortement appréciable.

Le récit est complexe mais simple à suivre... Et oui, c'est le tour de force de Tom Sweterlitsch. Là où certains auteurs s’efforcent de rendre un récit simple hyper complexe ou l'exact inverse, l'auteur arrive à nous faire suivre un récit très riche mais que l'on suit avec plaisir (avec un minium de concentration). Les petits détails, auxquels on ne prête d'attention aux premiers abords, sont très importants pour le puzzle qu'est ce roman.

Le Worldbuilding est très riche pour un roman unique. J'ai énormément apprécié le côté policier dans cet univers SF de monde parallèle et de futurs possibles.

Je conseille vraiment ce roman qui a tout simplement était une très grosse surprise (j'avais quelques doutes avant de commencer ma lecture).
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Terminus

En Résumé : Terminus est roman mélangeant Thriller et saut dans des futurs possibles qui m’a offert un très bon moment de lecture. Le gros point fort vient de l’univers qui ne manque pas d’originalité et s’avère très efficace, que ce soit dans la notion de voyage dans le temps et tout ce que cela amène, comme dans certains aspects de la société. Le récit ne manque pas non plus de réflexions intéressantes. L’ambiance à la fois légèrement oppressante, sombre et étrange colle parfaitement au récit. Concernant les personnages j’ai rapidement accroché à l’héroïne qui s’avère complexe, forte, humaine et un minimum attachante. C’est principalement dans ses fameux voyages, le décalage qui se crée obligatoirement avec les autres et la façon dont elle doit gérer cela que je l’ai trouvé très intéressante. Les personnages secondaires ne sont pas en reste, se révélant eux-aussi un minimum soignés, même les antagonistes ont leurs raisons. Le côté Thriller est plus classique, mais s’avère très solide et efficace ne manquant pas de rebondissements et de surprises. Je regretterai peut-être un dernier tiers un chouïa précipité, quelques longueurs ici ou là et le côté bien pratique du programme top secret que personne n’a jamais découvert. La plume de l’auteur se révèle simple et efficace, accrochant rapidement le lecteur.



Retrouvez la chronique complète sur le blog.
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Terminus

Repéré avant même sa sortie par Neill Blomkamp (District 9, Chappie…), Terminus est le second roman de l’écrivain américain Tom Sweterlitsch après Tomorrow and Tomorrow, un premier roman cyberpunk toujours non disponible en français.

Alors que l’on attend toujours des nouvelles de son adaptation filmique, Terminus débarque en France alors que Tom Sweterlitsch n’est encore qu’un illustre inconnu sous nos latitudes.

Ce qui devrait ne pas durer longtemps, rassurez-vous…



À la croisée des genres

Terminus, sous sa couverture lugubre et délicieusement étrange signée Aurélien Police, nous emmène sur les traces de l’agent Shannon Moss du NCIS. Nous sommes en 1997 et le monde n’est pas vraiment comme nous le croyons. Car derrière les activités officielles de la NASA se cachent plusieurs agences gouvernementales top secrètes qui ont réussi à percer le secret du voyage dans le temps grâce aux générateurs Brandt-Lomonaco.

Désormais capable d’explorer le futur, l’humanité s’est rendue compte que l’infinité des avenirs possibles était semblable à un fouet de cuisine avec la terre ferme (en 1997) comme point de départ des différents rayons du fouet, chacun de ses rayons représentant un futur possible pour l’humanité… mais pas obligatoire !

Le vrai problème, c’est que tous ces rayons se rejoignent quelque part et qu’une expédition a découvert par hasard cette fin inéluctable : le Terminus.

Apocalypse cosmique terrifiante où les hommes se retrouvent crucifiés et étripés, le Terminus se met à envahir l’ensemble des futurs visités. Pire encore, à mesure que les expéditions temporelles tentent de trouver une alternative viable pour l’humanité, la date de l’Apocalypse se rapproche dangereusement.

C’est dans ce contexte que Shannon Moss est contactée par le FBI pour enquêter sur le massacre de la famille Mursult en plein milieu de la nuit. Une fois sur les lieux du crime, elle s’aperçoit que seule la fille aînée, Marian, est portée disparue. Une course contre la montre s’engage pour retrouver l’adolescente avant qu’il ne soit trop tard.

En menant son enquête, Shannon comprend que Patrick Mursult appartenait à l’un des équipages chargés d’explorer le futur et qu’il a vu de ses propres yeux l’horreur qui nous attend tous : le Terminus.

Difficile de résumer plus précisément Terminus, un roman qui semble tout d’abord foutraque et qui mêle allègrement polar, science-fiction, horreur et action dans un seul et même récit. Ce véritable melting-pot de genres devrait, en toute logique, rendre l’histoire indigeste. Mais c’est mal connaître Tom Sweterlitsch qui déploie dès les premières pages un talent stupéfiant pour emmener son récit là où on ne l’attend pas et pour renouveler sans cesse l’intérêt du lecteur à son égard.



Compte à rebours mortel

Ce qui impressionne clairement dans le récit de Tom Sweterlitsch, c’est sa capacité à maintenir une tension soutenue tout du long et à profiter de chaque élément mis en place dans sa narration. Non seulement les genres entrent en collision mais également les espace-temps et les personnages.

En se servant de l’Apocalypse, l’américain offre un enjeu absolu au lecteur, celle de la survie de l’humanité, et tente de l’atteindre à travers des voyages temporels qui, étonnamment, ne complexifie pas le récit. Contrairement à un Greg Egan, Tom Sweterlitsch ne recherche pas le côté hard-science de son intrigue mais bien l’adrénaline et la cohérence narrative.

Maître-mot des différents aller-retours entre 1997 et 2015, la cohérence du récit fait que le lecteur attentif ne se perd jamais entre les époques et qu’il peut même lentement recomposer un puzzle superbement pensé pour résoudre l’énigme posée par le Terminus. Plus jouissif encore, le fait de modifier des événements en 1997 va créer un nouveau rayon au fouet temporel et un futur légèrement différent du précédent que l’on a exploré. Ainsi les personnages secondaires changent, les enjeux varient et les situations se diversifient.

En utilisant l’enquête policière comme fil rouge, Tom Sweterlitsch trouve un moyen accessible et passionnant pour mener une intrigue au background science-fictif fourni avec ses vaisseaux spatio-temporels, ses paradoxes et même un certain sense-of-wonder lors de l’exploration de la planète Espérance.

Terminus semble vouloir réconcilier les genres et, chose assez formidable, y arrive brillamment.

Sous l’influence manifeste (et avoué) d’X-Files, le roman rappelle également l’ambiance glauque de la première saison de True Detective, les expériences temporelles de La Jetée et l’horrifiant voyage d’Event Horizon.



L’horreur Reptilienne

Plus malin encore, Tom Sweterlitsch emploie le champ du mystique, de l’art et du religieux pour ferrer son lecteur et lui offrir des visions saisissantes à la fois glauques et fascinantes.

Du Christ de Dali à celui d’Holbein en passant par le vaisseau d’ongles viking Naglfar, l’auteur s’amuse avec les mythes et les peintures pour accoucher d’un univers sombre et inquiétant où les visions d’Apocalypse sollicitent notre cerveau reptilien et notre conscience religieuse la plus refoulée.

Au centre, le personnage de Shannon Moss donne au lecteur un point d’appui à la fois friable et inamovible, à la mesure de la quête impossible dans laquelle elle se lance. Magnifique de bout en bout, notre héroïne offre cette singulière originalité d’être amputée d’une jambe (suite à sa rencontre initiale avec le Terminus) et prouve, s’il en est encore besoin, que peu importe les caractères physiques d’un personnage, un bon auteur est capable de donner une place d’importance à chacun.

Faillible mais déterminée, Shannon représente à la fois la faiblesse de la chair et la force de l’esprit. Une synthèse et une morale que Tom Sweterlitsch prend bien soin de ne pas matraquer à tout va au lecteur, préférant lui laisser l’occasion de se perdre dans une aventure trépidante menée à cent à l’heure !



Terminus, c’est un peu la sensation horrifico-science-fictive de cette année. Le roman de Tom Sweterlitsch prouve avec une maestria indéniable qu’il est possible d’écrire un page-turner accessible et créatif sans rogner sur la qualité de son récit ou de ses personnages. Un voyage au bout de l’enfer passionnant pour tous les lecteurs en quête d’aventures, d’adrénaline et de frissons.
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Terminus

Vous êtes en présence d'un excellent livre de SF.



Il est vrai que c'est assez compliqué, et ceux qui me connaissent pourraient vous dire que je n'aime pas forcément cela, mais je me suis accroché et en se concentrant au maximum j'ai réussi à prendre le pas et me plonger dans cette histoire violente et effrayante sur l'avenir de l'humanité.



Le "Terminus" c'est simplement la fin du monde, on le sait dès la première page du livre, mais vient se greffer à cela beaucoup de complications dues à des voyages dans le temps et l'espace rapprochant l'échéance à chaque fois. Le voyage dans le temps est un élément majeur du récit, il est physique mais subjectif, il ne représente pas forcément le présent, mais plutôt un futur possible, de là il faut comprendre que le personnage principal, une femme forte et déterminée, va devoir mener une enquête en soutien de policiers. Le récit prend une tournure de thriller.



Les personnages sont bien construits, malgré leur nombre conséquent j'ai retenu chacun, ce qui n'est pas mon fort en temps normal, c'est donc que c'est fait de manière fonctionnelle et organisée. Un très bon point pour le livre.



Les décors n'ont rien d'extraordinaires, si ce n'est les passages dans l'espace (ou l'espace-temps), je me suis représenté des visuels proches de la réalité des USA avec une couche de poussière par dessus.



L'intrigue prend aux tripes, c'est vraiment captivant de voir comment une telle histoire peut sortir de l'esprit d'un homme si proprement alors qu'il y a tant de détails, de possibilités, de conditions qui pourraient tout faire chavirer pour donner un mauvais livre, mais non, c'est un véritable conteur et calculateur qui prend la plume ici.



Je conseille ce roman à la croisée des sous genres de la Science-Fiction à tous les amateurs du genre.



Sur le blog :
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Terminus

Une lecture de plus dans le cadre du challenge Hold My SFFF ! Ce mois-ci on explore le temps et c'est "Terminus" de Tom Sweterlitsch que j'ai choisi de découvrir. Il fait partie des excellentes parutions d'Albin Michel Imaginaire, qui compte beaucoup de très bonnes lectures.



Mazette ! En voilà du thriller qui ne fait pas dans la dentelle. Le roman est mené de bout en bout de main de maître. Avec une écriture redoutable et haletante, l'auteur nous emmène dans un univers sombre et violent, avec comme un goût de fin du monde. le rythme est débridé et l'atmosphère âpre. Parfois sanguinolent, parfois oppressant, Terminus n'est pas pour les petites natures.



L'histoire est celle d'un meurtre, nous suivons une enquête. Les codes traditionnels sont pourtant respectés : enquêtrice solitaire, aller-retours entre les différentes agences gouvernementales, rebondissements multiples, meurtres brutaux étranges, fausses pistes, symboliques... Mais l'oeuvre n'est pas avare d'originalités !



L'univers construit est à la fois proche du nôtre et peut s'en éloigner totalement ! le voyage dans le Temps est toujours un thème risqué. Les incohérences peuvent vite arriver et il est parfois difficile de garder le fil des événements en tête. Des fictions comme Doctor Who optent pour une version délirante du système pour se dédouaner des incohérences. Terminus prend le parti inverse en s'appuyant sur des éléments de physique et une volonté rigoureuse de trouver des explications rationnelles.



Le pendant, c'est le récit peut se montrer profus en explications. Si d'un côté ces moments posent un univers crédible, il est parfois un peu complexe de comprendre ce dont il est question. Mais ces détails poussés n'empêchent cependant pas de suivre l'histoire avec plaisir.



Pour les personnages, j'ai beaucoup apprécié Shannon Moss. Opiniâtre, sportive et futée, c'est un plaisir d'avoir un personnage de cette trempe. Autre élément appréciable : elle est amputée juste au-dessus du genou. Mais ce n'est pas simplement pour le spectacle, évoqué juste une fois au début du récit sans que cela ait d'impact le reste du temps. Au contraire, le handicap de Shannon freine souvent sa progression, notamment pendant les combats.



Le reste du casting est convaincant. Beaucoup de personnages brillent par une forme d'ambiguïté, d'autant plus que l'aspect temporel apporte une nouvelle couche de complexité. Une trahison qui a eu lieu dans le futur aura-t-elle forcément lieu une fois de retour dans le passé ? L'enquête en elle-même amène Shannon au bord de la paranoïa, il est ainsi difficile de savoir quel personnage est digne de confiance.



Et j'oublie sûrement beaucoup de choses. Terminus est vraiment un roman addictif qui propose une version du voyage crédible et passionnante. Taillé aussi bien pour les amateurs de SF que pour les gros lecteurs de thriller, le récit parvient à équilibrer le meilleur des deux pour proposer un roman marquant.
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