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Critiques de Trevanian (490)
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L'été de Katya

Par un bel été, le dernier avant la Première Guerre mondiale, Jean-Marc rencontre Katya, une jeune aristocrate parisienne arrivée depuis peu dans la station thermale où il travaille La demoiselle est ravissante et pleine d'esprit, il tombe immédiatement sous son charme.. .

Pour la courtiser, il se rend chaque jour dans la villa isolée qu'elle occupe avec son père et Paul, son frère jumeau. La famille semble un peu curieuse; Katya voit un esprit dans le jardin, son érudit de père n'a pas l'air d'être bien en phase avec la réalité, son frère se montre agressif et demande constamment à Jean-Marc de ne pas se montrer trop intime avec la jeune fille.

Il semblerait que quelque chose ne tourne pas tout à fait rond dans cette famille. Mais quoi ? Ce que Freud appelait l'inquiétante étrangeté, peut-être....

Entre roucoulades amoureuses avec la jeune fille, joutes oratoires avec le frère arrogant et les élucubrations du père, l'histoire se languit jusqu'à ce que s'insinue une touche de mystère, quand est enfin révélée la raison qui a poussé cette famille à vivre recluse loin de Paris.

Il ne se passe pas grand chose entre l'apéritif, le thé, le café et le cognac. Ah si, un pique-nique quand même ! Pour avoir de l'action, il faut attendre les toutes dernières pages.

En bref, c'est un roman curieux à la tonalité légèrement gothique qui se déroule dans une atmosphère quasi proustienne... C'est fort agréable au début mais ça finit par devenir un peu lassant.
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L'été de Katya

J'ai adoré ce roman, il ma permit de découvrir un nouveau genre littéraire mais aussi de découvrir l'univers de Trevanian. j'ai commencé a lire des thriller / polars grâce a ce roman aussi poignant qu'intriguant. tout fois je me permet de mettre un trigger warning, c'est un thriller abordant des sujets très grave et important. comme les violences, le viol, les meurtres mais aussi les maladies psychologiques. C'est LE premier roman thriller que je conseille a tout le monde ! foncez le lire !
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L'été de Katya

Joli roman estival d'un auteur americano basque que je ne connaissais pas. J'ai pris ce livre comme ça, sur un étal à la Fnac, attirée par la jolie couverture et le titre.

Par hasard, il se trouve que je l'ai lu juste après le dernier Thilliez, 1991, avec lequel il entre, curieusement, en résonnance.

Publié pour la première fois en 1983, c'est un roman exercice de style à la manière des années 30. Le jeune homme idéaliste et romantique, la mystérieuse jeune fille solaire, son frère dandy cynique, le père, vieux professeur perdu dans ses recherches.

C'est joliment écrit (très bien traduit sans doute), agréable, drôle. Le récit de la fête basque est très bien rendu, on finit presque autant en sueur que les protagonistes.

Agréable lecture d'été.

Mention spéciale au Dr. Gros, hyper drôle.

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L'été de Katya





Connnaissiez vous la légende du romancier américain Trevanian? En effet, celui ci est un des auteurs sur lequel les rumeurs les plus incroyables ont circulé et qui a attisé la plus folle curiosité du monde littéraire.



Un écrivain sans visage dont les livres se sont vendus à plus de cinq millions d’exemplaires et on,été traduits en près de quinze langues sans qu’il ait jamais fait de promotion dont le célèbre La Sanction en 1972, succès planétaire qui sera adapté au cinéma trois ans plus tard par Clint Eastwood.



En 1983un article du Washington Post révèle qui se cache derrière Trevanian, et l’éditrice du Who’s Who in America renchérit : elle indique que le véritable auteur s’appelle Rodney Whitaker, qu’il est né au Japon en 1925, est titulaire d’un doctorat en communication et a été professeur à l’université du Texas. Bien que l’auteur véritable ait été découvert, cela n’empêche pas le mythe de perdurer au rythme des parutions sporadiques de Trevanian.



Parmi elles, L’été de Katya, paru initialement en France aux éditions Denoël en 1983, a été ressorti fin 2017, par Gallmeister l'éditeur habituel de Trevanian.



Ressorti ou plutot ré exhumé tant ce roman, assez éloigné des oeuvres précédentes de son auteur avait été un peu oublié depuis. Il faut dire que cet auteur mystérieux qu'est Trévanian, décédé en 2005 est plus célèbre pour ses thrillers d'action comme la Sanction adapté par Clint Eastwood en personne dans les années 80.



L’été de Katya est un roman assez classique dans sa forme, plus proche du drame romantique historique ( l'histoire se déroule en France en 1914) pas très loin d'un univers à la Daphné du Maurier, que du thriller psychologique bourré d'adrénaline.



Si on connait finalement peu de choses sur Trévanian on sait qu'il a passé pas mal d'années au Pays Basque du coup on n'est pas étonné de voir que son intrigue se déroile pendant un été caniculaire dans ce même Pays basque en août 1914 .



On aime la plume toute en élégance et délicatesse de l'auteur qui parvient à faire virer sa romance assez classique au début en une sorte de roman sombre, troublant et assez maléfique , flirtant même avec le fantastique et les esprits.



Une découverte assez formidable que la toujours épatante maison d'édition Gallmeister a eu l'excellente idée de faire connaitre à ses fidèles lecteurs.


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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L'été de Katya

Mystérieux écrivain que ce Trevanian dont on ignora longtemps tout de sa vie. Si son premier roman, La Sanction (adapté par Clint Eastwood au cinéma), parait en 1972, ce n’est qu’en 1983 que de premières indiscrétions commencent à filtrer par le Washington Post. Il semble avéré que Trevanian soit le pseudonyme de Rodney Whitaker, né en 1931 dans l’Etat de New York et décédé en 2005 en Angleterre. Au milieu des années 1970, après avoir quitté l’université du Texas (professeur associé à l’université du Texas, à Austin – département cinéma), il quitte définitivement les Etats-Unis et partage son temps entre la France, dans le petit village basque de Mauléon, et l’Angleterre, à Dinden, dans le Somerset, où il passera le reste de sa vie avec sa femme, rencontrée à Paris, et ses quatre enfants. Auteur de sept romans, L’Eté de Katya date de 1983. Il a également écrit des nouvelles sous divers pseudonymes.

Jean-Marc Montjean, aujourd’hui homme mûr, se souvient de l’été 1914 ; jeune médecin il était de retour au Pays Basque dont il est originaire, à Salies petite station thermale, comme assistant du Dr Gros. Appelé pour soigner Paul Trouville, il tombe amoureux quasi immédiatement de sa sœur jumelle Katya, les deux jeunes gens et leur père arrivent de Paris et vivent dans une villa retirée à l’écart de la ville. Profitant de la moindre occasion Jean-Marc revient à la villa et fait plus ample connaissance avec Katya qui va s’avérer aussi mignonne et femme libre que mystérieuse…

Certainement, à ma connaissance, le livre le plus atypique de l’œuvre de Trevanian, car de quoi s’agit-il, si ce n’est un roman très romantique se colorant au fil du récit d’une intrigue psychologique pour ne pas dire psychanalytique.

Jean-Marc tente de se rapprocher de plus en plus de Katya, son frère fait barrage avec des menaces à peine voilées, pendant que le père, vieil érudit n’ayant plus toute sa raison, s’adonne à des études médiévales. De son côté, Jean-Marc endure le bagout caustique du Dr Gros qui le rabaisse à tout bout de champ. Et puis, et puis, lentement, très lentement, de petites choses viennent faire naître un mystère mal défini autour de cette famille. Il y a des rumeurs au village, ils seraient réfugiés ici ayant fui Paris, on parle d’un meurtre… Katya verrait un esprit rôdant dans le jardin… Le mystère va s’épaissir, un faisceau d’indices troublants prouvent que ces trois-là taisent un lourd secret mais Jean-Marc est trop amoureux pour lâcher le morceau.

J’ai beaucoup aimé ce roman, pourquoi ? Parce qu’il est très bien écrit, tout en dialogues de hautes volées particulièrement jouissifs : avec Paul ce sont des joutes oratoires où le jeune prétentieux plein de morgue et de cynisme repousse le jeune médecin, avec Katya, les échanges sont taquins, amoureux, avec cette retenue de l’époque qui font sourire le lecteur d’aujourd’hui, entre notre héros et son mentor le Dr Gros, ce sont les vacheries goguenardes et moqueuses à la pelle qu’il doit encaisser, et avec le père, des discussion sans queue ni tête où le vieil homme ne voit que le sujet de son étude et rien de ce qui se trame autour de lui.

Comme toujours chez Trevanian, l’intrigue est enrichie de séquences et détails très pointus, ici les réflexions pertinentes et instructives du père sur la vie à l’époque médiévale, puis sur les traditions ancestrales du Pays Basque.

Je mentirais si je vous disais que la fin du roman m’a surpris, grosso modo, et c’est là qu’entre en scène l’angle psychanalytique évoqué plus haut, j’en avais deviné la « surprise » ; seul réel reproche, je l’ai trouvé un peu long.

Un bon roman, un de plus pour Trevanian.



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L'été de Katya

Salies-de-Béarn, août 1938, Jean-Marc Montjean se remémore l’été 1914 – un été marqué d’une perfection inhabituelle ; même ressenti, par Stefan Zweig avec : le monde d’hier – il a maintenant quarante-cinq ans ; le moment opportun de juger les ambitions de sa jeunesse à l’aune de sa maturité.



Ainsi, Montjean, jeune docteur a pour mentor le docteur Hippolyte Gros, la seul personne

cultivé dans ce petit village basque. Celui-ci l’envoie secourir un membre de la famille Tréville. De ce fait, il va rencontrer les jumeaux Tréville : Paul et Katya, et leur père – déconnecté de la réalité et perdu dans son monde médiéval.



Pourquoi viennent-ils de s’enfuir de la capitale ? Pour quel motif, quel lourd secret se cache dans cette fuite ?



En devenant un familier, il découvre l’animosité de Paul – jeune homme imbu de lui-même et arrogant – et surtout les rafales du vent de l’amour pour Katya : un amour obsédant, entier et irrépressible.



Dans ce style de roman, je n’irai pas plus loin, à chacun d’y trouver son charme ; mais une intrigue surannée et emberlificotée pour moi ! Certes les dialogues s’avèrent de qualité, le rythme soutenu, les descriptions de la mentalité et du folklore basques nous transportent dans ce merveilleux pays.



Travanian, américain a vécu au Pays basque, bien ressenti dans l’excellente traduction d’Emmanuelle de Lesseps, et retrace sans fioriture et avec tact les flèches d’Éros dans ce roman : L’été de Katya.


Lien : https://bookslaurent.home.bl..
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L'été de Katya

Gallmeister a encore frappé.

Et pour une fois, on n'est pas dans les grands espaces américains, mais dans une petite ville de cure dans le Béarn. Il est indiqué partout Pays Basque, mais les puristes vous feront remarquer que c'est toutefois très différent.

On est plus dans les terres, plus dans les contreforts de la montagne, plus proche de Mauléon, la patrie des espadrilles.

Et ce roman a le charme d'un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre. Il est le plus doux souvenir, le premier amour d'un homme qui revient sur cette période de sa vie après avoir traversé la guerre. C'est comme se remémorer une journée d'été au jardin, en plein coeur de l'hiver.

Ah ça elle est belle Katya. Elle est envoutante. Elle affiche une liberté qui secoue les certitudes étriquées du jeune énamouré. Sa vie avec un père perdu dans le Moyen Age et son frère jumeau surprotecteur dans une vieille maison décatie est entourée d'un voile de mystère. On sait qu'il s'est passé des choses. On sait qu'il va se passer des choses...on est au milieu de ce gué avec le narrateur.

Le narrateur conte cet été 1913, dernier avant la Grande Guerre, en 1938. Il revient sur cet épisode de sa vie avec une grande lucidité quant aux travers de sa jeunesse et une nostalgie teintée d'une grande tendresse. Le dernier rayon de soleil avant la tempête.

En parallèle, il porte un jugement sur lui-même que je trouve particulièrement sévère, avec le style d'une personne beaucoup plus âgée.

Les personnages ont en revanche des personnalités bien savoureuses, notamment le docteur qui lui sert de mentor. On a envie de s'installer sous les platanes avec un verre de Jurançon pour l'écouter parler de tout et de rien.

Le rythme m'a paru un peu lent quand même. Comme quoi le charme n'a pas agi complètement sur moi. Certes, prenons le temps de prendre son temps, mais là j'ai trouvé que certains passages souffraient de longueurs.



Alors, faut-il le lire ? Oui. C'est pas mal. Juste pour tenter de prononcer le nom de cette flute basque : le txistu. Et si vous aimez le Béarn, je vous recommande aussi Les Demoiselles de Anne-Gaëlle Huon, très charmant. A lire en espadrilles de préférence.





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L'été de Katya

Que la langue de Trevanian est belle... Et heureusement ! Car L'été de Katya traîne un peu en longueur.



Au coeur du Pays Basque, à l'aube de la Grande guerre, les vies de Jean-Marc, jeune médecin remplaçant et de Katya, Parisienne débarquée en province vont se croiser le temps d'un court été.



Il est conquis, amoureux, prêt à ferrailler contre Paul le frère de Katya, imbu de lui-même, condescendant et méprisant, qui s'oppose à ce rapprochement annoncé. Elle est belle, légère, insouciante, mystérieuse, gaie et, a priori, prête à se donner.



Sauf que les choses apparaissent rapidement plus compliquées et qu'un secret semble plomber cette famille Tréville, dont la fuite régulière semble être inéluctable.



Dire que l'intrigue m'a passionné serait exagéré : c'est assez lent, assez long, assez convenu et même le twist final ne fait plus effet. Dommage...



Mais l'atmosphère récréée par Trevanian, tout comme la langue maniée à propos - mention particulière à la traduction d'Emmanuèle de Lesseps - sauvent cette lecture jusqu'à la rendre plaisante. Trevanian vient ici puiser dans la culture française, celle de Proust et de Flaubert, pour recréer l'atmosphère désuète de la province de la belle époque, où l'on fait la cour, discute et médit au café, danse à la fête, pique nique sur l'herbe au cours d'une excursion en cabriolet... Insouciance délicieuse et décalée alors que les canons s'affutent dans les pays voisins.



Et même si la campagne est belle, le drame n'y est pas pour autant absent.
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L'été de Katya

Une belle découverte que ce roman. L'écriture est belle et agréable. Jean-Marc Montjean, jeune médecin, revient dans son pays basque natal pour y effectuer un stage. Le stage se révèle ennuyeux mais il fait la connaissance de la mystérieuse famille Tréville dont la fille Katya l'attire beaucoup. Il va peu à peu être confronté aux zones d'ombre de cette famille.
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L'été de Katya

J' ai beaucoup apprécié ce thriller psychologique se déroulant à l'été 1914 juste avant le début de la première guerre mondiale dans le pays basque. C'est l'histoire d'un jeune médecin qui se met à fréquenter une famille de parisiens venus s'installer dans la région. Se met en place une relation assez étrange entre le jeune médecin, le frère et la sœur et leur père. C'est vrai que le rythme du roman est assez lent mais j'ai aimé cette atmosphère remplie de secret qui rappelle certains romans du 19 ème siècle, bâtie autour d'une histoire d' amour somme toute classique.
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L'été de Katya

Aout 1914, le soleil brille à Sallies, joli village du Pays basque. Jean-Marc Montjean y coule des jours heureux en exerçant gentiment son métier de médecin aux côtés d’un patron débonnaire.

L’arrivée de Katya, toute vêtue de blanc, aux charmes subtils, pourrait transformer de cet été en un véritable moment de bonheur, si ce n’étaient l’attitude paradoxale de son frère jumeau et la douce folie de leur père, un médiéviste perdu dans ses grimoires.

Mais, la jolie romance qui s’installait au cours des thés mondains de fins d’après-midi glisse sans s’en rendre vraiment compte vers une étrange manipulation psychologique aux contours plus que flous.

Ecrivain aussi discret que mystérieux, Trevanian, sous des abords d’une histoire romantique, s’attache en réalité à creuser du côté des méandres de la psychose et du dédoublement. Le classicisme et la beauté de sa plume élégante accentuent d’autant plus la noirceur et l’épouvante de l’intrigue. L’effet est saisissant.

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L'été de Katya

Un roman qui se veut gentiment désuet. D'une plume élégante l'auteur décrit une idylle naissante dans un environnement bucolique.

Mais tout cela n'est que façade ; un secret, une tension psychologique se tapissent en arrière plan.

J'ai aimé cette histoire.

Le rythme lent qui permet à l'intrigue de s'installer, le mordant des dialogues, la fête basque colorée, la chaleur de l'été et bien sûr le dénouement.

Le style de Trevanian m'a comblée.

Ce roman vaut le détour.
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L'été de Katya

J'ai beaucoup aimé ce livre, au charme un peu suranné (quelle belle écriture, qui nous renvoie aux classiques de notre jeunesse), et où on contemple un amour non charnel fait de mots et de sentiments qui peut surprendre de nos jours. L'histoire ne surprend guère (sans vouloir spoiler, on devine assez vite le fond des liens entre Katia, son frère et son père, même si on n'en touche pas tous les détails), mais est tellement bien écrite qu'on ne peut qu'aller au bout. Et puis il y a le pays basque, si bien présenté ici. Mon premier livre de cet auteur, et j'en lirai d'autres (même si ils sont tous de natures très différentes si j'ai bien compris).
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L'été de Katya

Une histoire d’amour au pays basque à l’été 1914. Ou bien tout autre chose.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2018/05/08/note-de-lecture-lete-de-katya-trevanian/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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L'été de Katya

Editions Gallmeister*



Pour gagner le Graal, il faut tenir bon la quelque dizaine de premières pages, sans aucunement souscrire à l'envie d'envoyer le livre aux oubliettes.

Bienheureusement d'ailleurs, le déroulement du roman leur redonne vie.



Eté 1938 : veille de la seconde guerre mondiale. Des résonnances similaires, renvoient le docteur Montjean, à celle de 1914, guerre à laquelle il a participé, et dont les mois précédents furent pour lui des plus marquants.

Eté 1914 : enfin, les souvenirs peuvent sourdre !

Montjean, alors la vingtaine, venant de terminer ses études de médecine, a trouvé un poste d'adjoint au Pays basque. Il est appelé à soigner Paul de Trévise, faisant ainsi connaissance avec cette famille de parisiens exilés, le père et ses jumeaux Paul et Katya, dont il va devenir un familier.



Roman, inclassable, aux multiples facettes :

- drame romantique exacerbé,

- histoire d'amour envoûtante,

- finesse des caractères, aux interactions savoureuses,

- intensité psychologique, thriller Freudien,

- fresque familiale complexe, limite granguignolesque, mais des plus prenantes,

- description de la fin de la belle Epoque, sa noblesse, ses paysans,

- peinture du Pays Basque, ses habitants, caractères, coutumes,

- maîtrise du portrait : quatre personnages, seconds rôles étoffés,

- élégance, art de la plume, humour fin, humour noir, ironie constante; …





Jusqu'au BRIO final !



Que l'on avait pressenti, puis deviné, certes; ce qui n'est en aucun cas gênant.

Car l'intérêt de ce fabuleux huis-clos de trente pages ne réside pas dans la simple question qui ?

Mais dans celle comment ?, pas à pas, révélée au cours de cette époustouflante partie d'échecs.



Enfin, Trevenian, alacrité constante, n'égarant jamais son humour, clôt le roman d'un suprême chapitre d'exactement six lignes, dont les dix ultimes mots de l'extrême phrase, lapidaires, retors, peaufinent et scellent le portrait de l'un des personnages, et, de concert, allument un irrésistible gigantesque éclat de rire : appréciation évidente, salvatrice décompression.

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L'été de Katya

1914, le jeune médecin Jean-Marc Montjean s'installe au village de Salies dont il est originaire. Très vite, il fait la connaissance de Katya Treville, jeune parisienne mystèrieuse et espiègle, venue séjourner avec son père et son frère jumeau Paul. Malgré les secrets qui entourent cette famille, Jean-Marc tombe amoureux de Katya. A la fois roman d'amour et thriller psychologique, Trevanian réussit un coup de maître. Ce roman qui nous plonge dans la culture basque deviendra, à n'en pas douter, un grand classique !
Lien : http://www.xn--conseilslittr..
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L'été de Katya

Attirée par la magnifique couverture de cet ouvrage, publié par les éditions Gallmesteir (édition que je connais finalement assez peu), j’ai eu l’opportunité de découvrir ce roman d’un auteur américain, Trevanian, mais qui se déroule en France et plus précisément, à Salies, village typique du Pays Basque.



Eté 1914. Alors que la menace de la guerre plane sur la France, Jean-Marc Montjean est un jeune médecin fraîchement diplômé de Paris qui, le temps d’un été, décide de retourner dans sa région natale, pour exercer en tant qu’associé du Dr. Gros. Rêveur, romantique, ayant l’âme d’un poète, Jean-Marc voit sa vie basculer lorsqu’une jeune femme, Katya, fait appel à lui pour soigner son frère blessé. Cette rencontre signe un tournant dans le quotidien plutôt oisif du médecin : en intégrant « à sa manière » la vie des Tréville, Jean-Marc tombe fou amoureux de Katya, tout en percevant un mystère dans cette famille…



Si les critiques évoquent une ambiance à la Daphné du Maurier (en particulier, de son roman le plus célèbre, « Rebecca »), à mes yeux la comparaison s’arrête là. Effectivement, mystère, ambiance pesante, folie et drame caractérisent ces deux romans, mais L’Eté de Katya évolue inexorablement vers une conclusion glaçante, voire effrayante, à laquelle le lecteur ne s’attend pas, là où Rebecca présente une note d’espoir.



Ce que je retiendrais de cette œuvre, c’est avant tout son ambivalence ; ambivalence se reflétant aussi bien dans les descriptions que dans la personnalité des protagonistes. En effet, d’une plume raffinée, Trevanian évoque la chaleur d’un dernier été en temps de paix, la beauté des fleurs des champs cueillies au cours d’un pique-nique bucolique, la vie tranquille d’un village basque, une nuit de fête particulièrement animée, ou encore les rêveries d’une jeune femme insouciante, tout en décrivant avec force les effets de la peur, une personnalité aux différentes facettes, une violente bagarre, les raisons d’une fuite précipitée ainsi que d’un crime effroyable…



L’Eté de Katya m’a donc incroyablement marquée : je lui ai trouvé une puissance, un souffle romanesque, une touche de tragédie dignes des plus grands romans, servis par une écriture d’une grande beauté.



Une œuvre que je ne regrette pas d’avoir lue !

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L'été de Katya

Le récit est platonique, sans relief et surtout très lent. On est obligé d'attendre les dernières pages du livre pour voir un début d'action.
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L'été de Katya

Eté 1914, un petit village du Pays Basque, un jeune médecin et une jeune femme Katya.

Katya est une jolie jeune femme de bonne famille. Un jour, Katya demande au jeune médecin, Jean-Marc, de soigner son frère jumeau, Paul.

Dès leur première rencontre, Jean-Marc est intrigué par cette femme à la fois pétillante et sur la réserve. Petit à petit, Jean-Marc devient un intime de la famille. Mais une tension, un malaise s'immisce dans cette relation.



Dès les premières pages, ce roman a tous les traits d'une bleuette entre un jeune médecin et une jeune femme intrigante. J'avoue m'être quelque peu ennuyée au début par ce huis clos sentimental.

Un personnage secondaire, le médecin chef, Dr Gros, m'a aussi bien agacée. Je l'ai trouvé caricatural.



Puis, une ombre vient planer au-dessus de cette possible idylle: un père au bord de la folie, un frère jumeau colérique et autoritaire. Et là débute la 2nde partie du roman bien plus captivante. On attend le point de rupture qui fera basculer ce fragile équilibre familial.

C'est un roman qui peut dérouter en partie, ce qui a été mon cas d'où mon avis partagé. Néanmoins, je vous conseille de le lire pour y découvrir une fin complètement inattendue.

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L'été de Katya

Un roman qui se déroule entièrement dans le pays basque si cher à Trevanian et que j'ai aperçu dans Shibumi.

Un bel hommage aux basques, à leurs caractères et à leurs traditions.

Un roman d'ambiance au cours de l'été 1914, à la veille de la grande guerre, une ambiance qui alterne légèreté et tension, sauf qu'au fur et à mesure c'est la tension qui prédomine et la légèreté qui s'éloigne.

L'auteur souffle le chaud et le froid, il passe de la bonne humeur aux mises en garde, de l'ironie à la bienséance, de l'amour naissant aux fins de non recevoir. Et les rumeurs qui courent sur cette famille parisienne les Treville, "en vacances " dans le village n'offrent pas la sérénité recherchée.

Les dialogues sont toujours aussi piquants, tout en finesse entre les parisiens, surtout le frère, imbu de lui-même, et notre pauvre héros, médecin d'origine basque, qui a tout fait pour cacher son accent lors de ses études à Paris. de belle joutes verbales que j'avais déjà appréciées dans Shibumi.

La tragédie s'annonce lentement mais sûrement, elle ne viendra pas de là où on l'attend mais elle sera bien là.

Une très belle histoire sur fond de pays basque, peut être pas le roman le plus connu de l'auteur mais je continue ma découverte avec plaisir.
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