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Critiques de Trevanian (490)
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The Main (Le flic de Montréal)

The Main est le second livre que je lis de l'auteur Trevanian. (Le premier avait été "La sanction"). J'avais beaucoup apprécié cette première lecture. Au delà de l'histoire intéressante et bien développée, c'est le style qui m'avait marqué. J'étais donc impatient de découvrir ce nouveau livre de Trevanian.



Je n'ai pas été déçu !



"The Main", comme le décrit la 4ème de couverture, raconte l'histoire du Lieutenant Claude LaPointe, officier de police de quartier, enquêtant sur un meurtre survenu sur son territoire. Mais au delà de cette histoire policière, c'est la vie du boulevard Saint-Laurent des année 70 que nous décrit Trevanian. L'enquête n'est que le prétexte au développement d'une réflexion plus global sur la vie de quartier, le temps qui passe, l'évolution des gens avec le temps.



Dans cette Main, il faut réussir à entrer. Le style de Trevanian y aide beaucoup. Il permet une immersion immédiate dans ce milieu. Trevanian nous fait pénétrer dans La Main comme si on y déambulait aux cotés du lieutenant LaPointe, par une juxtaposition de description de situation, de moments de vie. C'est une entrée à la fois générale (découverte du quartier, de l'ambiance, des couleurs) et intimiste (anecdotes sur les commerçants, les prostituées, les clochards). Trevanian utilise également un vocabulaire "local", accentuant l'immersion comme par exemple avec le terme de "robineux" décrivant les clochards alcoolique.



En un mot, on s'y croirait.



Une fois entrée, nous suivons le lieutenant LaPointe et découvrons la manière dont il règne sur son territoire. C'est un personnage complexe. Un flic que rien n'atteint, solitaire, ayant perdu toute notion de ce que représente vivre avec quelqu'un, maladroit dans l'intimité, mais dont on garde secrètement l'espoir d'une part d'âme plus joyeuse.

Elle se dévoilera en partie grâce à un jeune flic qu'on lui met dans les pattes. Commence alors une mise en situation classique entre le vieux flic d'expérience usant de pratiques franchissant régulièrement la ligne jaune et le jeune flic sortie des bancs de l'école, plein d'idéaux, qui persistent à croire que la loi peu et doit s'appliquer à la lettre. Si cette mise en situation est classique, elle n'est pas pour autant ennuyante ni sans surprise. En effet, les personnages et leurs développements sont suffisamment riches pour capter l'attention tout au long du livre et de l'enquête.



De la même manière qu'on est entré, il faut réussir à s'extraire de cette Main envahissante, étouffante. Trevanian utilise alors à la fin du livre le même procédé qu'au début. Une juxtaposition de situation, un peu comme si Claude LaPointe nous raccompagnait à l'entrée de son territoire après avoir passé quelques jours avec lui.



Au final, je trouve ce livre passionnant pour 4 raisons :

- Le style de l'auteur, cette manière qu'a Trevanian pour décrire les choses et raconter une histoire

- Le développement des personnages qui nous pousse toujours à en savoir plus et cette rechercher du soi du personnage principal (Claude LaPointe)

- La description d'un Montréal des années 70

- L'enquête policière en elle-même qui nous tient en haleine et qui connaitra un gros rebondissement.



Une lecture que je recommande. (Et si vous aimez le style, jetez vous sur ses autres livre, ce que je vais faire prochainement).



***

Je remercie Babelio et les éditions Gallmeister qui m'ont donné la possibilité au travers de Masse Critique de passer un très bon moment de lecture.

***

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The Main (Le flic de Montréal)

Un livre qui si il y a enquête est plutôt l'histoire d'un quartier et d'un homme tous les deux en train de changer. Le rythme est lent mais très envoûtant. Un beau roman.
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The Main (Le flic de Montréal)

Dans les années 70, à Montréal, dans le quartier du Main, comme chaque soir, le lieutenant Lapointe fait la tournée de ses "terres" avant de rentrer chez lui. Le boulevard Saint Laurent, il le connaît par cœur de la moindre petite ruelle au plus minable des tripots. Melting pot des langues et des cultures, crimes, clochards, drogues et prostitués font partis intégrantes de son quartier.

Et d'ailleurs, sur le boulevard, tout le monde le respecte, ce Lapointe, un flic depuis toujours dans le quartier, efficace et peu orthodoxe, enclin à oublier la hiérarchie et le respect qui lui doit.



Une nuit, un meurtre est commis, bien sur Lapointe est sur l'affaire, accompagné d'un jeune flic consciencieux à qui il doit enseigner les difficultés du terrain.



Le personnage de Lapointe est superbe, brutal, secret et profond, la relation avec le jeune flic n'est pas clichée et l'enquête finalement ne sera qu'un prétexte car, encore une fois Trevanian dépasse le simple polar et fait le portrait d'un quartier et surtout le portrait d'un homme ne vivant que dans son passé et ses souvenirs. Inclassable, comme toujours avec Trevanian.





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The Main (Le flic de Montréal)

Claude LaPointe, lieutenant sur le retour, traîne son mal de vivre sur l’asphalte du Main, le quartier mal famé de Montréal, en compagnie d’un jeune bleu, pétri d’illusions et du respect des règles.

L’élucidation d’un crime, qui en soit n’a pas plus d’importance que cela, sert de prétexte pour une profonde introspection de LaPointe et pour dessiner une micro-société constituée de prostituées au grand cœur, d’escrocs à la petite semaine, de clochards célestes et autres petits artisans tout juste débarqués au Canada. Roman d’atmosphère, « The Main », restitue à merveille une époque, les années 1970, un lieu et une ambiance à la manière d’un Scorcese ou d’un Coppola. A l’aide d’une plume particulièrement travaillée, tranchante, Trevanian nous entraine à la fois dans un monde révolu et dans l’intimité de cœurs brisés. Brillant comme un diamant noir.

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The Main (Le flic de Montréal)

The Main

Claude Lapointe est l’archétype du vieux flic rompu à toutes les combines de la rue qu’il fréquente depuis des décennies. La rue, c’est peut-être l’autre personnage principal de ce roman noir, à mi-chemin entre l’enquête policière et l’étude de mœurs. Elle donne d’ailleurs son nom au livre, « The Main », étant le surnom du boulevard principal de Montréal, le secteur que s’est approprié le lieutenant Lapointe. Ce dernier y règne en maître. Il est respecté par tous les habitants du quartier, craints par ses malfrats et fait l’admiration de ses collègues. Tout cela exaspère sa hiérarchie, qui souhaiterait se séparer de ce flic trop autonome et aux méthodes brutales.



Un « Joan » lui est confié au début du récit. C’est un bleu, dans le jargon de la police. Élève brillant, frais émoulu, encore plein d’idéaux, il se frotte à la rue avec comme tuteur ce vieux flic borderline qui se fait un malin plaisir de détruire petit à petit toutes ses illusions. Un meurtre est commis dans le secteur. Lapointe s’empare du dossier évidement, même si ce n’est pas lui qui est officiellement chargé de l’enquête. Mais comme cela s’est passé sur la Main, c’est son affaire et personne ne le conteste.



Trevanian prend l’enquête comme fil rouge ou plutôt comme toile de fond de son récit. Mais son propos est de raconter l’écosystème humain de ces années 70. Cette faune à demi civilisée, profondément mélancolique et résolument violente se cristallise dans le comportement de Lapointe. Il semble avoir absorbé au fil des ans tous ces détritus de la vie. Son corps commence à dérailler comme ivre et trop plein de rancœur et de tristesse. Il recueille une « petite » trouvée par hasard dans la rue qui lui rappelle l’image de sa femme défunte, frappée en pleine jeunesse. Elle lui fait prendre conscience de sa vieillesse et de sa solitude. Finalement, très peu de choses le distinguent des clodos et des paumés de la Main. Tous sont très seul et basculent, qui dans l’alcoolisme, qui dans la prostitution, qui dans la folie.



Au fil des pages l’enquête progresse tout de même, jalonnée de rencontres et d’indics. Tous les personnages de Trevanian ont leur côté sombre. Ils s’accrochent tous au vieux policier comme à une bouée au milieu d’un océan noir et déchaîné. Mais cette bouée dérive, car elle n’est ancrée à rien.



Août 2014

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The Main (Le flic de Montréal)

Dans The Main, Trevanian plonge dans le Montréal populaire des années 70. On parcourt le boulevard Saint Laurent, dit le Main, aux cotés de l'inspecteur Claude La Pointe. Celui-ci arpente les ruelles depuis tellement longtemps qu'il en connait tous ses habitants et que tous les habitants le connaissent.

Flic de la vieille école, il veille sur son quartier comme un bon père famille, punissant ou faisant preuve de mansuétude selon les circonstances.

Trevanian, c'est avant tout un langage. Renouvelé à chaque roman. Approprié à chaque histoire. Ici il nous sert l'argot des rues de Montréal, ce franglais particulier propre à ce quartier, réceptacle des immigrés du monde entier: Après une petite partie de pinacle, nous redescendrons la Main. Nous y croiserons des flottes aux détours des rues, des robineux aussi, certains traumatisés par la guerre. Dans une ruelle un peu sombre, un meurtre. Notre victime est certainement un sauteux de clôture en train de se faire blanchir.

Pour comprendre, plongez dans ce roman policier atypique.

Le rythme est lent. L'histoire avance à la même vitesse que cet enquêteur que l'on imagine flegmatique, peu impressionnable, rompu aux turpitudes de la vie. Chaque personnage croisé est l'objet d'une biographie détaillée. Nous sommes le "Joan" de Trevanian, le bleu, le petit nouveau, à l'instar de celui que l'on colle dans les pattes de La Pointe.Mais ne nous méprenons pas. Sous ces aspects bonshommes et malgré l'intrigue policière plutôt bien ficelée, tout ce décor n'est que prétexte pour critiquer l'évolution de la société.

Ce n'est pas par hasard que Claude La Pointe dévore Zola. C'est le cri du peuple que l'on entend dans ce roman de Trevanian, le cri de la pauvreté, mais aussi celui de la solidarité, de l'entraide.

C'est également le cri de rage d'un homme qui ne comprend pas qu'un violeur de gamines puisse avoir les mêmes droits que ses victimes. Qu'un tueur de vieilles dames, que l'on a un peu secoué pour obtenir ses aveux, puisse ressortir impunément de prison pour vice de procédure.

Roman policier, un peu. Roman d'ambiance, beaucoup. Pour ma part je dirais que c'est un grand roman, et surtout un énorme auteur!
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The Main (Le flic de Montréal)

Entre la réalité complexe de la vie d'un quartier, celui du Maine, et des lois politiciennes qui mettent un violeur, un trafiquant de drogue ou un assassin sur le même plan que leurs victimes, le policier Claude LaPointe à vite choisi : ce sera l'adaptation au terrain et aux criminels, les mettant dos au mur par des moyens politiquement incorrects mais o combien efficaces. Très mal vu par ses supérieurs LaPointe est un policier intègre admiré par ses pairs et respecté par la pègre mais quelque peu retors et parfois violent. Et ça marche ! Ou plutôt ça marcherait si sa hiérarchie lui fichait la paix. Hélas....

Chargé de former un apprenti policier, LaPointe va lui montrer la vie telle qu'elle est et non telle qu'on la voudrait, et la façon d'y survivre.... Quelque peu choqué par ses méthodes, le jeune homme modifiera cependant ses idées sur le métier et sur le genre humain mais refusera d'y laisser son âme.

Ce roman, réaliste sans être brutal, et davantage societal que policier, confrontant sans cesse les idées à la réalité, est profondément humain, plutôt gris que tout blanc ou tout noir et sonne très juste.

C'est le monde des petits, des humbles qui apprennent à survivre au jour le jour, qui est décrit ici, face à celui des "grands",des faiseurs d'idées et des donneurs de leçon, de ceux qui croient faire le monde. Et LaPointe, meurtri par la mort de sa femme, cardiaque, coincé entre les deux, suivra son chemin sans céder à aucune pression, mais en s'ajustant à ce qui se présente avec intelligence, pragmatisme et conviction de ce qui est mal et de ce qui l'est moins mais avec lequel on peut s'accommoder.

Un grand livre, admirablement bien écrit et d'une grande profondeur.
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The Main (Le flic de Montréal)

Le roman se situe dans les vieux et bas quartiers de Montreal où pauvreté, métiers anciens et délinquance se côtoient, tout en parlant joual. Ce quartier, axé par « the Main » (street) est surveillé de près par un vieux policier-shérif aux méthodes anciennes et intuitives. Avec son stagiaire frais émoulu d’une faculté américaine, ils vont enquêter sur une affaire criminelle ou, comme d’habitude, le coupable n’est dévoilé qu’à la dernière page. Un beau voyage chez nos cousins d’Amérique, peut être vu avec un peu de condescendance par un auteur américain.
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The Main (Le flic de Montréal)

Excellent
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The Main (Le flic de Montréal)

Trevanian fiedele à lui-même. Intelligence , subtilité et suspense
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