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Critiques de Agathe Portail (223)
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Piqûres de rappel

Calmez-vous tout de suite.



Je ne viens pas, avec mes gros sabots, polémiquer sur le vaccin du moment ! Non, non, non… J'arrive, telle une abeille malicieuse, vous parler de ma lecture du deuxième roman policier d'Agathe Portail.



Déjà, il faut vous dire que j'avais beaucoup aimé son précédent, L'Année du Gel, et j'ai pris encore plus de plaisir avec ce nouvel opus.



On retrouve donc le major de gendarmerie, Dambérailh, qui débarque en Dordogne et se retrouve vite piqué au vif (je sais, vous vous dites que vous allez en manger des jeux de mots faciles mais je fais ce que je veux en fait) et au coeur d'un nouveau meurtre !



Un truc pas banal, hein, parce que là, un meurtre pas piqué des vers, puisque le dénommé Hugo s'est vu passer l'arme à gauche à cause d'abeilles en furie ! Pas commun, hein ?



Bref, on retrouve ici ce que j'aime chez un auteur de roman policier quel qu'il soit. Une intrigue bien ficelée, des personnages hauts en couleur qu'on aime suivre de livres en livres et une solide documentation pour rendre crédible le tout !



Faut quand même avouer que je suis piqué du personnage de la tante Daphné, qui déjà, dans le précédent ouvrage, m'avait tapé dans l'oeil. Quelle joie de la retrouver ici, égale à elle-même, en enquêtrice de choc et … de choc.



Cosy mystery à l'ancienne, teinté d'un vrai amour du terroir, Agathe Portail crée sa marque de fabrique et impose son style. Ici, rassurez-vous, pas de tripes et de boyaux à outrance mais une galerie de suspects qui vous rappellera encore une fois une Agatha de notre connaissance.



Finement écrit, teinté d'un charme à l'ancienne et d'une douce ironie mordante (piquante, c'est ce que je voulais écrire, mais je sens que vous avez envie de me frapper) ce roman ancre l'auteure dans le paysage policier français.



Amateurs d'enquêtes à l'heure du thé et de promenades dans les jolis coins de France, vous trouverez aussi une lecture fort agréable, pour peu que vous teniez à l'abri des piqures …


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Piqûres de rappel

L’arme du crime n’est pas banale : une armée d’abeilles en furie ! De quoi demander de la patience au duo de thanatopracteurs qui usent de leur « art » pour se constituer un pactole illicite, sur le thème du pas vu pas pris.





Mais revenons à la victime. Un manipulateur de fonds destinés à alimenter une startup prometteuse, qui propose un abonnement à une box, composée de produits de la ruche. Et pour cela, Hugo sollicite Pascal, apiculteur, ainsi que le monastère qui s’occupe du conditionnement.

Des liens troubles, que l’on sent régis par un passé lourd, unissent les protagonistes de l’histoire.



Aussi quand survient le drame, le décès d’Hugo retrouvé plusieurs heures après que les abeilles l’ont attaqué, le major Géraud Dambérailh, sollicité pour diligenter l’enquête explore les lieux, interroge les témoins, qui peu à peu se muent en suspects, essaie de faire le clair sur les alibis et les mobiles, le taf de base. En essayant de garder à distance sa fouineuse de tante, qui apprécie de jouer les miss Marple.



L’enquête fait ressurgir le passé historique de ces familles, en évoquant le drame du génocide arménien.





C’est un polar honnête, avec des personnages attachants et une intrigue plausible. Lu sans déplaisir.
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L'année du gel

L'histoire débute avec Fabien Etcheverry, jeune boulanger. Tôt, ce lundi 5 juin 2017, il livre le pain avec sa camionnette et arrive au château de Haut Méac, dans le bordelais, chez les Mazet, famille de vignerons autrefois prospères. Il rentre dans la cuisine où il n'y a encore personne de levé car il est très tôt. Il est attiré par une porte un peu particulière et curieux, pensant qu'il s'agit peut-être d'un accès à un abri antiatomique, peine à l'ouvrir et, stupéfait se retrouve devant une chambre froide. Il s'apprête à la refermer lorsqu'il aperçoit sous un pli d'une bâche bleue, comme un moignon. Il soulève alors la bâche et découvre le corps d'une femme.

Le major Dambérailh chef de la brigade locale sera chargé de l'enquête.

Nous allons alors nous retrouver trois jours plus tôt avec l'arrivée d'un groupe de trentenaires venu passer une semaine au château, reconverti partiellement en chambres d'hôtes.

Agathe Portail, dans ce premier roman, roman policier certes, mais aussi roman de terroir décrit très bien les difficultés rencontrés par les vignerons, que ce soit le gel ou la grêle qui peuvent anéantir une récolte en une nuit ou quelques minutes. Par le biais de Bernard Mazet, elle nous fait prendre conscience aussi de la pénibilité de ce métier et des heures de travail consacrées au vignoble dans des conditions souvent rendues difficiles par le froid ou la chaleur, en l'occurrence, ici, par la très forte chaleur de l'été 2017.

Mais cette région bordelaise que l'auteure connaît très bien offre un décor splendide au roman. la nature est omniprésente dans le livre pour notre plus grand plaisir et la cueillette des fruits puis leur transformation en confiture ou en desserts tous plus appétissants les uns que les autres nous régale les papilles. Les fleurs et la récupération de leurs graines offrent également de beaux tableaux. Quant aux délicieuses odeurs de tous ces dons de la nature, c'est un délice !

Le décor enchanteur de cette région et ses difficultés économiques sont un pan du roman, l'autre pan est l'aspect policier avec cette enquête pour tenter de trouver le coupable.

Si j'ai eu un peu de mal au départ avec tous ces personnages, j'ai ensuite été bien séduite par l'aspect psychologique. Agathe Portail a brossé des portraits très fouillés de toutes les personnes ayant eu, à un moment ou à un autre, un rapport avec la victime. Je me suis laissée porter par cette enquête et été surprise par le dénouement !

L'Année du gel est un roman policier et de terroir, à l'écriture simple, qui m'a permis de passer un excellent moment de détente. C'est un roman qui rappelle l'histoire et la culture d'un territoire, ici le bordelais, mais un roman aussi tourné vers la vie d'aujourd'hui, un roman découvert grâce aux éditions Calman-Lévy / territoires que je remercie.


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Les âmes torrentielles

J'ai aimé ce livre mais je ne suis pas surprise car il avait tout pour me plaire.



D'abord il se déroule en Patagonie, qui offre les grands espaces propices aux romans américains comme je les aime.

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Ensuite, un barrage hydroélectrique a été construit sur les terres où natifs et gauchos vivaient loin de tout, et j'adore les récits de ces villes fantômes, englouties par les eaux ou destinées à l'être. En l'occurrence, les vannes de vidange n'ont pas encore été ouvertes mais la question pourrait bien se poser au cours de l'histoire, car les deux ingénieurs chargés de surveiller les mouvements du barrage s'inquiètent de la pression qui monte dangereusement… Ils attendent la validation de leur chef, qui a inopinément disparu.

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Enfin, comme le barrage a exproprié tous les habitants alentour et pas seulement les villageois, partis en premier, le gaucho Danilo, éleveurs de chevaux, a été contraint de vendre ses chevaux et de se faire embaucher par l'acheteur : Il effectuera donc pour mon plus grand plaisir, une dernière transhumance à cheval dans les grands espaces afin d'amener ces chevaux à bon port.

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L'acheteur lui a envoyée l'une de ses employées, Alma, une native tehuelche, pour qu'ils soient deux à encadrer les chevaux. Avec les chiens, l'âne et les chevaux, il seront seuls à crapahuter dans cette nature une dernière fois. Avant de partir, Danilo a laissé sa radio à son fils, réfugié chez lui pour quelque jours seulement après une bagarre qui a mal tourné et pour laquelle il pourrait être recherché.

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Alors pour seul lien ténu avec le monde, nos deux cavaliers n'ont que la radio d'Alma. Or, pour une mystérieuse raison, celle-ci se montre pour le moins désagréable avec Danilo. Au cours de la chevauchée nous seront livrés leurs souvenirs respectifs, rappelés à eux au gré d'une parole ou d'un geste. Les failles de chacun nous seront révélées tout comme leurs intentions et leurs secrets. Ces flashes back, riches en émotions, nous amèneront lentement mais sûrement à comprendre pourquoi et comment ce qui aurait pu être une simple aventure humaine est en train de devenir un thriller… Et les mystérieuses annonces radiophoniques diffusées à l'heure des infos locales en font une véritable chasse au trésor où l'on guette les indices !

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Malgré ce suspense en filigrane qui fait frémir, c'est bien d'une aventure humaine qu'ils s'agit avant tout. le récit de peuples qui disparaissent mais aussi de gens pris individuellement qui luttent pour survivre avec leur incompréhension, leur rage et leur chagrin. Un roman simple, sans chichis ni grands tambours. Mais attachant.

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« Alma, ta langue, c'est la maison de ton âme. Si tu l'oublies, tu n'as plus de foyer, tes pieds ne touchent plus la terre et ton esprit se met à errer. Il se crée un vide en toi que remplira aussitôt la culture de quelqu'un d'autre. Tu te perdras. Et on fera de toi ce qu'on voudra : un être docile et sans espérance. »
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Piqûres de rappel

Ce roman policier régional me faisait de l'oeil depuis qu'il était annoncé. du moins sa couverture me faisait de l'oeil et le résumé était tentant ! Merci à Calmann-Levy et NetGalley.



Nous sommes en Dordogne dans le village de Montraguil où le major Dambérailh remplace le chef de brigade Peramel en arrêt maladie. Il se rapproche de ce fait de son fils, novice au monastère proche. Hugo Cassage, homme d'affaires peu sympathique, est retrouvé mort, attaqué par des milliers d'abeilles ! Accident ou crime ?



Pas d'effusion de sang, pas de violence inouïe mais un roman policier bien mené, avec des personnages bien décrits et très vivants. le seul problème est de ne pas avoir lu le premier livre car la Tante Daphné de Dambérailh m'est apparue comme un cheveu sur la soupe au milieu de l'enquête. Impossible d'en vouloir à l'auteure, je n'avais qu'à... prendre le temps de lire le précédent !



Tout à fait le genre de roman policier régional sympathique et agréable à lire que j'apprécie de retrouver régulièrement. Un bon moment de lecture, toujours trop court !



#Piqûresderappel #NetGalleyFrance



Challenge MAUVAIS GENRE 2021
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Les âmes torrentielles

Patagonie, avril 2015. Deux jeunes ingénieurs français surveillent la mise en eau d’un immense barrage hydroélectrique construit sur les contreforts de la Cordillère des Andes. Seuls dans une ville fantôme abandonnée par ses habitants, ils tentent de comprendre les anomalies inquiétantes qu’indiquent les relevés effectués quotidiennement. L’ingénieur en chef qui supervise l’opération a mystérieusement disparu, tandis qu’un orage menace...



À quelques dizaines de kilomètres, Danilo, un éleveur de chevaux vient de soigner son fils Eliseo, salement touché lors d’une bagarre au couteau. Il ne peut hélas rester à ses côtés, car il doit effectuer une longue transhumance qui signe la fin de sa vie d’homme libre, habitué à vivre au coeur d’une nature sauvage. La vallée désertée depuis l’érection du barrage, il n’a d’autre choix que de vendre son étalon majestueux ainsi que ses autres chevaux à une exploitation agricole. Alma, une jeune native tehuelche accompagne le gaucho lors du long voyage qui doit mener le petit troupeau en aval du barrage.



L’attitude taciturne de la jeune femme à l’âme blessée par la souffrance qui la ronge depuis l’expropriation violente de sa famille laisse planer un doute sur ses intentions. Est-elle seulement là pour aider Danilo à conduire ses chevaux à destination ou dissimule-t-elle un funeste projet de vengeance ?



Ce nouveau roman d’Agathe Portail évoque un western contemporain, serti dans le cadre hostile et magnifique des montagnes escarpées d’une région du bout du monde : la Patagonie. Perdus dans l’immensité des grands espaces des Andes, les protagonistes vont affronter leurs tourments intérieurs ainsi que l’hostilité d’une nature indifférente aux projets conçus par les nouveaux maîtres de la région, dévorés par leur hubris.



« Quant au regard morne d’Alma, il plonge un harpon loin dans le calme profond de son monde intérieur, il accroche ce qui était bien enfoui et il remonte à la surface un gros morceau de douleurs compactes. Ça crée du remous, de la vague, du mouvement. Alors il approche sa main libre des flammes qui montent à l’abri du vent, pour éprouver au creux de la paume la brûlure qu’il voudrait apaiser au creux de son âme. »



Cette plongée dans la psyché de Danilo, héros discret qui compose avec la cruauté indicible du destin, dévoile l’objet du roman d’Agathe Portail. À travers la périlleuse transhumance qui conduit le troupeau mené par l’expérimenté gaucho et la jeune femme rebelle en aval du barrage qui a vidé la région de ses habitants, l’auteure nous propose une exploration de deux âmes blessées. L’âme d’Alma, rongée par la colère d’avoir tant perdu lors de l’expropriation de sa famille, et celle de Danilo, qui tente de contenir un feu jamais éteint depuis que la destinée a frappé ses proches.



Le devenir de ces deux âmes en transhumance au coeur des Andes apparaît comme l’enjeu majeur de l’ouvrage. Et pourtant. Aride, tendu, contemplatif, « Les âmes torrentielles » n’est pas seulement un très beau roman d’aventure situé à l’extrême sud de l’Amérique latine, là où les gauchos connaissent par coeur l’incontournable « Martin Fierro » d’Hernández. En revenant sur la disparition programmée de l’aonekko, le langage d’Alma et de la petite communauté des natifs tehuelche, il nous rappelle que lorsque la langue d’un peuple disparaît, c’est son âme tout entière qui s’envole à tout jamais, comme emportée par une pluie torrentielle.



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L'année du gel

Il fait un peu frisquet entre ces pages, je vous préviens tout de suite.



Prévoyez un bon plaid avant de plonger la tête la première dans ce roman policier à la fois désuet et véritablement contemporain !



Frisquet, je disais. Oui, en effet, puisque tout commence par un corps dans un frigo. Au départ, on ne sait pas de qui il s'agit exactement et Agathe Portail nous prend déjà dans ses filets pour ne plus nous lâcher, la maline ! On veut savoir !



Un groupe d'amis débarque pour un séjour qu'il espère agréable au vert, dans un domaine viticole de Haut Méac. Peu à peu, le vernis craque. Les secrets se dévoilent.



J'aime la façon dont Agathe Portal dépeint ses personnages. Ironique et percutante à la fois. Elle offre un ton, fait entendre sa petite musique derrière les mécanismes bien huilés d'un roman policier plutôt traditionnel par certains aspects.



Un roman à énigme contemporain et efficace dont la fin fonctionne à merveille. Je suis plutôt difficile dans ce registre et les dernières pages sont pour moi essentielles dans l'avis que je peux avoir de ce genre de livres.



Un vrai roman policier, à l'ancienne, mais en même temps, mordant et plein d'humour, lui donnant un vrai supplément d'âme. C'est d'ailleurs ce qui fait le charme de ce premier roman. Les nombreux clins d'oeil au genre du roman policier, avec des héros parfois d'un autre temps. Et cette modernité de ton qui dépoussière le colonel Moutarde et le remet au goût du jour !



Et cerise sur le gâteau, ou devrais-je dire, raisin dans la bouteille, ce roman offre un véritable regard sur le milieu viticole actuel, nous laissant entrevoir ses difficultés, le véritable engagement de ces hommes, de ces femmes, qui font le vin.



Bref, une belle découverte !



Je lève mon verre à Agathe Portail et ce premier roman !


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L'année du gel

Un groupe de trentenaires, copains de fac, s'installe pour un long week-end au Haut Méac, un château viticole qui a besoin d'arrondir ses fins de mois.

Mais voilà qu'après une soirée bien arrosée, on découvre Clara, une des convives, congelée dans la chambre froide de la cuisine...



Agathe Portail a concocté une intrigue bien tordue, parsemée de fausses pistes. Il faut arriver aux dernières pages pour pouvoir affirmer, comme le commissaire Bourrel (ah, Raymond Souplex !) , "bon sang, mais c'est bien sûr !"

L'autrice a su créer une ambiance très intimiste, presqu'un huis clos de vieilles pierres et de plantations. Traditions et modernité s'y rencontrent, souvent s'y opposent, mais les premières viennent aussi au secours de l'autre...

Agathe Portail nous propose une galerie de personnages qui offrent une façade cachant de nombreuses lézardes. Ils sont nombreux, ambigus ou retors, cachant quelques secrets... Autant de pistes à investiguer.

L'écriture est alerte ; le récit dynamique. La lecture est un peu perturbée par le nombre de personnages (on se demande souvent "qui est qui ?" dans le premier tiers de lecture). Le roman se lit quand même facilement, au prix de quelques retours arrières pour retrouver l'historique des personnages...

Un bon polar régional, et une sympathique découverte au dernier Gujan Thrillers Festival.
Lien : http://michelgiraud.fr/2022/..
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De la même veine

Si vous souhaitez vous régaler avec un polar du terroir, n’hésitez pas à vous installer confortablement en lisant « De la même veine » avec un verre de vin accompagné d’une planche de charcuteries et de fromages face à un agréable paysage.



Vous serez tout de suite emporté au cœur d’une enquête policière qui vous mènera au sein d'une tonnellerie familiale du Bordelais où les murs recèlent de nombreux secrets. L'équipe hors-pair du major Dambérailh n'aura pas une minute à perdre et devra mener des recherches pour retrouver une célébrité disparue et lever le voile sur un crime atroce, et ce, sans compter sur les enquêtes de routine...



Tels des raisins biens mûrs, je me suis régalée à picorer chaque page « De la même veine ». J’ai adoré l'ambiance qui se dégage de ce roman et qui m’a vraiment embarqué sur les routes Bordelaises et ses personnages singuliers mais si attachants…



Bref, vous l’aurez compris, j’ai eu un coup de cœur pour ce roman policier ! Merci Agathe Portail pour la découverte des membres de la caserne du major Dambérailh et pour ma culture personnelle en matière de fabrication de tonneaux. Il ne me reste maintenant plus qu’à rattraper mon retard en lisant les deux précédents ouvrages de l'auteure !



#delamemeveine #netgalleyfrance
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Piqûres de rappel

Pascal , un apiculteur et son associé, ont monté une start-up de vente de miel par correspondance. Le jour où Hugo, celui qui s'occupait de la partie commerciale est découvert mort, les suspects ne manquent pas pour le major de gendarmerie, Dambérailh, en poste en Dordogne, détaché pour remplacer un collégue ,à Montraguil. Il ne connait, bien évidemment, personne dans cette petite bourgade en apparence , si tranquille, et va devoir composer avec des collégues tous dévoués à leur ancien patron, mais il pourra à nouveau compter sur sa tante Daphné, que l'on avait déjà croisée dans le premier tome ( L'année du gel) .





Bien que non classable dans le genre Cosy-mystery (puisque c'est un professionnel de la profession qui se colle à l'enquête), j'avais trouvé dans le premier épisode, qu'on en était très proche. Là, on s'en éloigne clairement, la gendarmerie, et son "décor" occupe le devant de la scène, et la tante a un rôle mineur. On est dans le "terroir": la petite ville du fin fond de la France, la voiture comme unique moyen de locomotion, le monastère où vit le fils de Dambérailh, le marché, les chasseurs, un apiculteur et la façon dont le miel se fait, se vend. Comment on peut tricher , on apprend des choses..

Rats des champs et leur bon sens, leurs querelles aussi... contre rats des villes superficiels. Ah ! Toutes ces influenceuses qui font la pluie et le beau temps, et qui s'amourachent du miel qu'elles commandent en grande quantité, alors qu'une petite entreprise ne peut produire plus...

Encore une fois, l'auteure s'est parfaitement documentée sur les sujets qu'elle aborde, et qui sont nombreux.





Un petit tour en Dordogne , ça vous dit ?
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L'année du gel

Le décor : un domaine viticole "Haut Méac" en difficulté financière.

Les protagonistes : Un groupe d'amis peu commun, liés entre eux par le couple Pierre et Juliette. La famille Mazet, Bernard le viticulteur et sa femme Alexane, résolue à faire bouillir la marmite avec la chambre d'hôtes crée après l'année de grêle puis de gel. Les parents de Bernard Mazet, retirés dans le pavillon d'en bas pour laisser le champ libre à leur fils.



Une poignée d'amis venus profiter d'une semaine de repos dans un cadre idyllique. Jusqu'au matin où le boulanger du village voisin découvre le corps de l'une d'entre eux dans la chambre froide. 150 pages, pour découvrir ce meurtre, qui permettent de prendre la mesure des personnages, de laisser filtrer la psychologie de chacun, de laisser monter la tension.



L'auteure distille alors savamment les contours des personnalités de chacun des personnages pour mieux instiller le doute chez le lecteur.



Une ambiance à la Barnaby avec l'enquêteur Géraud Dambérailh aux méthodes un peu surannées. Où l'on découvre que ce lieu de villégiature n'est pas le fruit du hasard. Que les conflits d'intérêts ne sont jamais très loin. Mais qui a tué ? À qui profite le crime ?



Le polar psychologique prend forme et corps dans ce domaine viticole bordelais sous la plume subtile d'Agathe Portail.



L'auteure nous balade lentement dans cet univers clos, au milieu de ses personnages liés par leur passé d'étudiant pour les uns par des liens familiaux pour les autres. Pierre et Juliette très amoureux, Corentin et Léonie très torturés, Clara la discrète, Olivia, Vincent l'adulescent, les Mazet, leur peur de l'échec, leur attachement au patrimoine viticole familial.



L'auteure décrit avec finesse, dans un suspense bien présent, la noirceur des uns ; la naïveté de certains, la cruauté d'autres, la beauté des paysages. J'ai beaucoup aimé le couple d'enquêteurs Dambérailh-Amblevert qui pourrait constituer des personnages récurrents.



Je remercie les éditions Calmann-Levy pour cette belle découverte.



Une collection "Territoires" prometteuse à la lecture de ce premier roman captivant qui vous embarque jusqu'à l'épilogue totalement inattendu.

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L'année du gel

Sorti en 2020, ce premier tome d'une série policière se passe dans le bordelais. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'on a l'impression d'y être très bien reçus... en chambres d'hôtes dans un chateau et une abbaye.



Après des épisodes de gel, les propriétaires du château du Haut Ménac, se sont lancés dans un nouveau projet sensé leur apporter un complément de revenu, et c'est toute une bande de trentenaires qui débarque pour une petite semaine. Ils se connaissent tous car ils ont fait leurs études ensemble à Clermont- Ferrand. ils sont amis, mais n'ont pas grand-chose en commun, à première vue. Seul un des leurs devra dormir dans une maison voisine, car il n'y a pas assez de chambres. Dans cette maison, se trouve déjà une jeune cliente.

Au quatrième jour, un cadavre est retrouvé dans la chambre froide du chateau...

Plouf, plouf !

Et c'est la brigade de gendarmerie locale qui est chargée de l'affaire, dont le major n'est autre que le neveu de Daphné celle qui loue à la jeune fille et au jeune homme. Ici, tout le monde se connait..





Si l'enquête est comme dans un cosy mystery, (assez "douce") , on s'éloigne du genre par la précision du vocabulaire local et les images merveilleuses qu' elle renvoient de cette région. Il y fait chaud , mais l'orage gronde, étouffant. La poussière de craie virevolte, on passe de l'ombre bienfaitrice , à la chaleur écrasante dés qu'on met un pied hors de ces batisses anciennes, les fruits des vergers n'attendent que d'être cueillis, les tartes aux myrtilles y sont noires et fondantes et sont un délice (virtuel !) dans la bouche (frustrée du coup..) du lecteur...

Les vignobles, le chateau, tout est merveilleusement décrit, on s'y croierait...



N'eut été ce crime , on se sentirait presque bien dans cette location, presque invité, presque en vacances, presque en été ...





Une écrivain à suivre , le tome suivant ( Piqüre de rappel) m'attend sagement.
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Piqûres de rappel

La vie glisse sur les habitudes dans ce petit Bourg de Dordogne où les querelles de clocher pimentent le quotidien comme dans toute campagne. Pourtant, si paisible soit-il, Montraguil va connaitre quelques tumultes quand le corps sans vie d’un homme peu apprécié va être découvert. Tous semblent pouvoir être coupables et l’enquête du gendarme Dambérailh ne sera pas si aisée que l’on pourrait le croire, d’autant plus que la cause de la mort est liée à une attaque d’abeilles.

Malicieuse, la plume d’Agathe Portail nous promène sur les terres du site, glissant savamment les indices, et mêle investigation et humour à l’anglaise jusqu’au dénouement final diablement malin. Une auteure rusée, à l’écriture énergique. Un roman efficace.


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De la même veine

3ème et dernière enquête du major Dambérailh, encombré plus souvent qu’à son tour de sa tante Daphné !



Cette fois-ci nous plongeons dans le milieu de la tonnellerie, avec la famille Opras et ses secrets, comme toute famille dysfonctionnelle qui se respecte pour faire un bon polar !



Une bénévole est retrouvée morte dans un chenil ; la fille Opras disparaît, le presque frère veut partir au Canada et voici la trame d’une bonne enquête, avec des personnages travaillés, une intrigue bien menée, un Dambérailh torturé et une Daphné qui va nous manquer !



Sans avoir l’air d’y toucher, Agathe Portail nous apprend plein de choses sur la tonnellerie, un métier méconnu, minutieux et indispensable pour les vins et alcools de qualité, sans encombrer le roman !



Une lecture plaisir !



#Delamêmeveine #NetGalleyFrance



Challenge Plumes Féminines 2022

Challenge Mauvais Genres 2022
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Piqûres de rappel

Revoici le major Dambérailh pour une nouvelle enquête. Cette fois-ci, il se trouve loin des siens. Non, pas sa famille, au contraire, il se rapproche même de son fils Baptiste. Il est loin de sa brigade, parce que le chef de celle de Montraguil, le très apprécié major Péramel est en arrêt-maladie. Tout pourrait se passer dans le meilleur des mondes, si un accident ne survenait. Enfin, si cela avait été un accident, tout se serait bien passé, sauf que ce n'est pas le cas. pas de chance pour le major : c'est-un-meurtre. S'il n'évolue pas cette fois-ci dans le milieu du vin, il découvre celui du miel, des apiculteurs devrai-je dire, et ce milieu n'est ni doux, ni tendre, ni sucré. Il paraît même sans pitié. Non mais franchement, qui aurait envie d'assassiner quelqu'un à coup de piqure d'abeilles, sachant non que le résultat est aléatoire (après tout, quelqu'un aurait pu passer par là et appeler les secours, qui sait ?) mais que la mort est lente et douloureuse. J'ai envie d'ajouter que cette personne, quelle qu'elle soit, n'aura jamais le labelle "ami des abeilles". Celles qui ont piqué sont mortes elles aussi, désorganisant ainsi complètement la ruche dont elles sont issues.



Qui pouvait haïr autant Hugo Cassague le fondateur d'Honey Box ? Telle est la question à laquelle doit répondre le major, question qui obtient un peu trop de réponses. Il gagne un temps précieux à trouver qui ne le haïssait pas, qui l'aimait même, et savait le juger correctement, lui qui n'était pas à un excès près. Je ne parle pas d'excès culinaire, ou d'excès amoureux. Je parle d'excès pour obtenir ce qu'il voulait, utilisant de trop gros moyens pour un résultat qui n'aurait peut-être pas demandé tant. En parlant d'Hugo Cassague, je ne parlerai pas de "noirceur de l'âme humaine", de son côté "sombre", non, je parlerai plutôt de bêtises, de manque cruel d'empathie et de traditions familiales mal digérées.

Comme dans l'année du gel, la première enquête du major Dambrérailh, la famille est importante. Le major en sait quelque chose, lui qui a le bonheur de voir son fils heureux, apprécié es autres, et tant pis si le major n'avait pas du tout pensé à cette voie pour lui - l'important est de s'être trouvé, et la communauté monastique dans laquelle il vit ne manque pas de personnalités hors-normes. Dambérailh doit composer aussi avec sa tante, Daphné, à qui il a bien dit de ne pas se mêler de l'enquête. Enfin, presque pas. Je ne vous raconte pas son ébahissement quand il constate le rapprochement même pas stratégique entre Daphné et le représentant de la brigade de recherches qu'on lui a collé dans les pattes, à savoir Jules Louvain. Ou plutôt si, je vous le raconte en citant le texte :



Ce n'était pas l'envie qui manquait au major de saisir l'OPJ au col pour avoir osé appeler sa tante par son prénom, mais il lui fallait garder les deux mains sur le volant.



Franchement, qui de mieux qu'une innocente vieille dame pour en apprendre un peu plus sur toutes ses familles, dont celle de Cassague, justement ? Qui mieux pour sympathiser avec Asma Cassague ? Daphné, femme de goût, comme dit son neveu, femme qui appelle un chat un chat avec beaucoup de réalisme aussi ! Elle fait la paire avec Louvain, insaisissable et parfois incontrôlable, qui ne manque pas (parfois) de jouer avec les nerfs du major.

Oui, voir des personnages aussi humains, aussi prompts à dire les choses, les faits, leur ressenti au plus juste cela fait du bien face au noeud de vipères que constituent les relations que la famille Cassague entretient avec autrui. Entre les secrets, les non-dits, ou au contraire ce qui est dit haut et fort dans le but d'appuyer là où cela peut faire le plus mal possible, les détestations même pas cachés,, on peut légitimement se demander comment plus de dégâts n'ont pas été causés plus tôt. Et si l'on parle de famille, l'on parle aussi de ce que l'on choisit de transmettre - ou de ne pas transmettre - à ses enfants. Le patrimoine génétique ? L'on n'y peut pas grand chose. La mémoire, par contre, l'on peut choisir ou pas de raconter, sachant que ne pas savoir, pour les descendants, est parfois pire : quand on sait, on a le choix de le transmettre. Quand on ne sait pas, se retrouver face à son histoire, à l'histoire de son peuple, peut être très douloureux.

Piqûres de rappel - un roman à la fois sombre et lumineux.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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L'année du gel

Tentée par "Piqûres de rappel" d'Agathe Portail, je me suis laissée guider par ma bibliothécaire qui m'a conseillé de lire le 1er roman de cette auteure "L'année du gel".

Des romans policiers qui se passent dans le sud-ouest (ma région), ça me parlait bien.

"L'année du gel" se situe donc dans un château du bordelais (château du Haut Méac) que les propriétaires ont transformé en chambres d'hôtes, où se réunit chaque année une bande de copains trentenaires.

Tout allait bien jusqu'à ce que l'on découvre un cadavre, pas dans le placard, mais dans la chambre froide, par le boulanger du village poussé par la curiosité. Que se cache t'il derrière cette porte ? Un abri antiatomique ? Surprise ! La découverte est plutôt macabre !

Agathe Portail brosse avec talent les portraits psychologiques des différents personnages présents dans le roman, et ils sont nombreux, distillant des indices qui sèment le doute sur la culpabilité des uns et des autres. Des allers retours entre passé et présent nous apportent une bonne connaissance de la personnalité des protagonistes.

Cette enquête, menée par le major Dambérailh, nous fait découvrir les difficultés du monde viticole liées notamment aux intempéries, gel, grêle... et la pénibilité de ce métier où on ne compte pas ses heures de travail dans le froid ou la chaleur, ainsi que les difficultés économiques rencontrées.

Les descriptions des paysages bordelais offrent un superbe cadre à ce roman policier qui en fait en même temps un roman de terroir très intéressant.

Je vais donc poursuivre la découverte de cette auteure avec "piqûres de rappel" qui se passe en Dordogne et qui va, je pense beaucoup me plaire !
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Piqûres de rappel

J’ai aimé ce polar régional, qui nous emmène dans une ville de Dordogne appelée Montraguil. On y rencontre le major Dambérailh, qui remplace Peramel, à qui il se compare souvent et qui est actuellement en arrêt maladie. Celles et ceux ayant lu « L’année du gel » y retrouveront avec plaisir sa tante Daphné, qui a des airs de Miss Marple et qui sait faire parler discrètement les témoins ou les suspects potentiels. Il y a également l’officier de police judiciaire Jules Louvain, qui a apparemment des allures d’Hercule Poirot. Il s’agit là d’un trio d’enquêteurs très attachants.

A un moment donné, presque tout le monde devient suspect dans cette enquête, car beaucoup avaient des raisons de s’en prendre à Hugo Cassague, le fondateur d’Honey Box et associé de l’apiculteur du coin, Pascal Capitourlan. Agathe Portail réussit avec brio à m’avoir avec un twist final très bien amené.

En bref, c’est une enquête comme je les aime, bien écrite, sympathique, plutôt à l’ancienne, avec des carnets bien remplis de questions et d’hypothèses, dans une campagne périgourdine que j’affectionne. J’ai bien envie désormais de découvrir « L’année du gel » , de la même auteure, afin de mieux comprendre la famille Dambérailh, cette fois-ci avec pour toile de fond la viticulture.

Je remercie vivement les éditions Calmann-Lévy et NetGalley pour cette lecture très agréable.
Lien : http://voyagesdek.travel.blo..
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L'année du gel

"L'année du gel" car Bernard Mazet et sa famille, viticulteurs appauvris cette année particulièrement par le gel, a dû transformer des chambres de son château en chambres d'hôtes ainsi que Daphné Dambérailh, propriétaire d'une ancienne abbaye.

L'été très chaud, voit arriver des amis trentenaires qui seront répartis dans les deux logements.

Daphné accueille une pensionnaire mutique. Elle l'envoie loger au château Mazet en espérant que la compagnie va réussir à la décoincer.

Quatre jours après leur arrivée, un cadavre est découvert dans la chambre froide sinistre du château par le boulanger, très tôt le matin. Cet évènement est présenté au début du roman, ce qui laisse supposer une atmosphère très animée.

D'autant plus que dans l'ancienne abbaye, une pendule d'officier a disparu.

C'est le major de gendarmerie Géraud Dambérailh, neveu de Daphné qui sera chargé de l'enquête mais ça traîne avant la mise en place des évènements de l'enquête.

Une trop grande partie est réservée à l'installation des trentenaires.

L'auteure a beaucoup traîné avant que l'enquête commence. Dommage car elle se révèle intéressante avec ce personnage fantaisiste, Daphné Dambérailh.

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Les âmes torrentielles

Un joli roman d'aventures qui nous montre encore une fois, que les puissants sont toujours les plus forts. Surtout dans les pays où règne la pauvreté, comme en Patagonie.



En avril 2015, Danilo, seul et heureux de l'être, passe six à sept mois au "puesto", une cabane d'estive, sur le versant nord du mont Pewen.

"Dans son dos, les pics de la cordillère pointent comme un collier de dents et font sembler minuscule le mont Pewen qui culmine pourtant à mille trois cent cinquante mètres. le vent fait onduler l'herbe haute et l'ombre des nuages court d'un bout à l'autre de l'immense plateau d'altitude dont il connait chaque trou, chaque pierre et chaque buisson piquant de "calafate"."



Le gaucho, attend quelqu'un qui l'aidera à acheminer, les seules bêtes qu'il a encore et dont il a été obligé de se séparer.

"Il lui reste son étalon, sa richesse, et six juments, trois hongres, une mule de bât et cinq poulains qu'il vient de vendre à l'estancia Hued Hued."



Très triste, il parcourt du regard son univers qu'il aime tant, il profite encore un peu de sa liberté.

"A quoi sert de s'insurger ? Depuis longtemps il sait que rien ne le protégera contre le rouleau compresseur des droits de propriété officiels. Les terres de l'état qu'il occupe après son père pour y faire naître et grossir moutons et chevaux lui ont appartenu de droit. Et ce droit lui a été ravi lorsqu'il a fallu établir quelque part ce projet pharaonique : un barrage dont les capacités de production doivent alimenter en électricité Esquel, San Carlos de Bariloche, San Martin de Los Andes et même Neuquén. Que pèse un gaucho face au besoin de confort, de lumière, de chaleur, de loisirs de trois cent cinquante mille Argentins ? Il faut bien que les électeurs en aient pour leur bulletin.

Il a eu presque vingt-deux ans pour s'habituer à l'idée."



A son grand étonnement, c'est Alma, une jeune et taciturne native tehuelche, qui l'aidera dans cette dernière transhumance.

Ce déplacement durera cinq jours, il fera tout pour créer un lien, mais cette jeune fille, est renfermée, ne veut pas se lier, elle se méfie de tout et de tous, une grande souffrance couve en elle , la ronge, depuis l'expropriation de sa communauté.



Ils chevaucheront à travers des paysages époustouflants, mais leur histoire personnelle, ne cesse de les rattraper.

Alma veut se venger à tout prix et elle a un autre plan en tête.



Ils vont devoir traverser, les gorges du Rio, le barrage, dont la mise en eau est surveillée par Sandra et Benoît, se confronter à des obstacles, la route est très étroite et dangereuse.



Le barrage hydro électrique construit sur les contreforts de la Cordillère est un ouvrage très imposant, il a besoin de relevés et d'une surveillance constante, assurée seulement par les deux français. Ils vivent dans un hameau fantôme, déserté, par les ouvriers et aucune nouvelle de l'ingénieur.

Un gros orage se prépare et les mesures montrent des signes inquiétants....



Les âmes torrentielles de Agathe Portail, est un mélange de western, d'aventures, dans les grands espaces accidentés des Andes. Deux histoires, des chapitres courts. Un récit, tendu, nerveux. Un très bon moment d'évasion.

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Piqûres de rappel

J𠆚i reçu ce livre dans le cadre de l’opération Masse Critique et j𠆞n suis ravie !

Une enquête pour homicide, des abeilles ( mon compagnon est apiculteur amateur), j𠆚vais hâte d𠆚ttaquer cette lecture qui avait tout pour me plaire et je ne suis pas déçue ! Il se trouve que c𠆞st exactement le genre que je préfère.

Pas de sang, pas de violence ( la victime est un être détestable attaqué par des abeilles en colère ), une intrigue efficace, un grand nombre de suspects et un dénouement inattendu, évidemment.

Les personnages et les lieux sont bien décrits, il n’y a pas de temps mort et les petits traits d’humour sont très appréciables. Il m𠆞st arrivé de rire de bon cœur.

Ce roman policier est une vraie réussite et me donne envie de lire le précédent d𠆚gathe Portail « L𠆚nnée du gel », souvent cité dans celui-ci. Son seul défaut est qu’il est trop court. D𠆚illeurs, j𠆞spère qu𠆞lle a prévu un petit troisième, voire plus !
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