Citations de Agnès Martin-Lugand (1240)
Malgré que n’étais pas très emballée par le premier tome “les gens heureux lisent et boivent du café” j’ai lu le tome 2. J’avoue qu’il y a une notable évolution et la suite est bien meilleure surtout dans la description de certaines émotions notamment les scènes où Diane se rappelle sa fille ou lorsqu’elle est avec Edward. J’ai pu déceler les talents de l’auteure psychologue. Cependant je n’ai pas retrouvé l’hommage aux livres que je cherchais depuis le début de l’histoire 😞 leur impact sur la vie de Diane, sur ses liens sociaux, sur sa reconstitution. Je ne me souviens pas d’un seul passage qui décrivait son amour pour les livres et c’est bien dommage. Diane aurait pu tenir un bar, une boulangerie, une boutique de vêtements, être coiffeur ou avoir n’importe quel autre métier. C’est plutôt l’Irlande, la cigarette et la Guinness qui sont les stars dans cette histoire 🤣
Ceci étant, la lecture est fluide et plaisante. J’essayerai d’autres romans de l'auteure.
J'avais toujours fait attendre tout le monde à cause de mon travail, c'était à mon tour d'apprendre la patience.
Ils étaient partis en chahutant dans l'escalier. J'avais appris qu'ils faisaient encore les pitres dans la voiture, au moment où le camion les avait percutés. Je m'étais dit qu'ils étaient morts en riant. Je m'étais dit que j'aurais voulu être avec eux.
Et depuis un an, je me répétais tous les jours que j'aurais préféré mourir avec eux. Mais mon cœur battait obstinément. Et me maintenait en vie. Pour mon plus grand malheur.
À l'instant où je sombrais définitivement, je crus sentie ses lèvres déposer un baiser sur les miennes.
Ne méritais-je pas de vivre sans ce vide permanent au fond du ventre et du cœur ?
Savourons les moments volés.
« Ça y est, elle est dingue. Tu vas aussi m’annoncer qu’il (Colin) est revenu d’entre les morts pour te dire où partir ».
Les larmes débordèrent, intérieurement je m'excusai auprès d'Abby et lui confiai Colin et Clara. Par ce simple geste que j'avais refusé de faire pour mes amours, je les laissais partir, je les savais en sécurité, ma fille, surtout. Grâce à Abby et aux messages qu'elle n'avait cessé de me délivrer, j'acceptais enfin l'idée que Clara serait toujours en moi, que j'avais le droit de vivre pleinement et que je n'oublierais ni ne la trahirais pour autant.
"Les Gens" étaient mon chez-moi, mon endroit à moi, le lieu où me recentrer.
... mais elle consacra un long moment à me faire toutes ses recommandations - "Laisse le temps faire son oeuvre, souris, ne pleure pas, écoute ton coeur"-, en me lançant des "ma petite fille" bourrés de tendresse et d'amour à chaque phrase.
- Il n'oubliera jamais, mets-toi bien ça dans la tête. Une maman, comme un enfant, ça ne s'oublie pas. Tu ne fais rien de mal avec lui. Tu apprends, c'est tout. Je n'ai pas de conseils à te donner. Tous les parents font des erreurs. Donnez-vous le temps de vous apprivoiser.
Peur de perdre quelque chose après ces petites vacances, peur de perdre la paix , tout simplement.
Nous prenions le temps de ne rien faire, ensemble, c'était bon.
Aujourd'hui, "Les Gens" étaient mon équilibre. Ils m'avaient permis de sortir la tête de l'eau, de réinstaller ma vie à Paris, de réaliser à quel point le travail m'était bénéfique, de prouver à moi-même - à défaut de le démontrer à mes parents - que j'étais capable de faire quelque chose. Grâce aux "Gens", j'étais redevenue un être doué de relations sociales, j'étais une femme qui travaillait et qui s'assumait. Il m'avait fallu perdre ce qui m'était le plus cher pour saisir l'attachement qui me liait à cet endroit, à ces quatre murs.
La lecture avait toujours été un plaisir pour moi, je souhaitais que les personnes qui fréquentaient mon café le ressentent, le découvrent et tentent l'aventure pour les plus réfractaires.
J'avais voulu que "Les Gens" deviennent un lieu convivial, chaleureux, ouvert à tous, où toutes les littératures trouvaient leur place. Je voulais conseiller les lecteurs en leur permettant de se faire plaisir, de lire les histoires dont ils avaient envie, et ce sans en avoir honte.
J'en connaissais déjà un "Les chroniques de San Francisco". Pour mon meilleur ami, Armistead Maupin avait le pouvoir de régler n'importe quel problème.
Dormir restait mon refuge; après celui de mes grands chagrins, il était celui de mes petits problèmes.
P47 : "au début j'avais cru pouvoir arrêter tout çà, mais j'en avais été très vite incapable, j'étais tombée follement amoureuse de lui. Plus le temps passait, plus nous nous étions enfermés dans nos sentiments et dans notre relation, qui parfois me faisait l'effet de ne pas en être vraiment une. J'attendais. J'attendais quoi ? Au bout du compte, pas grand chose. je restais l'autre. C'était la condition pour l'avoir lui ; il fallait bien vivre avec."
P265 : "J'étais desintoxiquée d'une mauvaise solitude. [...] désormais, j'étais seule sans lui. Véritablement seule. Pour mon bien. J'évoluais dans le brouillard ne sachant vers quoi je me dirigeais. J'entamais une chute libre sans personne à qui me raccrocher. Je devais commencer mon apprentissage: vivre sans lui, sans sa présence, même lointaine, dans ma vie. Seule certitude : j'en avais fini de l'attendre".
J'avais appris qu'ils faisaient les pitres dans la voiture , au moment de où le camion les avaient percutés. Je m'étais dit qu'ils étaient morts en riant. Je m'étais dit que j'aurais voulu être avec eux.