Citations de Aidan Fox (19)
– Je vous dois un compliment. Vous avez beau n'avoir qu'un combattant, il décime mes propres guerriers avec une insolente efficacité !
Gardal était en effet un grand amateur de duels. Il possédait l'une des plus vastes écoles de gladiateurs de Khrone et était un laniste d'une grande réputation. Cette dernière récompensait certainement davantage les talents de son entraîneur que les siens tant il était insipide.
– L'insolence est, il me semble, l'un de mes plus regrettables défauts, répondit poliment Asia.
– Que votre beauté compense largement... Cette robe de satin transparente, cachée sous de longs voiles sombres, ce fin collier d'opales, ce diadème ciselé avec grâce, et cette bague d'un noir de jais qui complète la figure, autant de détails qui accroissent votre charme ténébreux. Vous devriez faire attention...
Il avait approché son visage du sien, comme à son habitude lorsqu'il s'apprêtait à proférer une nouvelle menace. Ce soir toutefois, Asia n'était pas d'humeur à goûter ses jeux mesquins. Elle le gratifia donc d'un sourire moqueur et ironisa :
– Quel dommage que nous ne naissions pas égaux à cet égard !
C'était bien la seule chose qui lui déplaisait dans la conduite : les autres usagers. Il n'avait aucune confiance en eux, et craignait toujours les mouvements hasardeux d'un conducteur inconscient. Il suffisait d'un simple écart pour conduire à la catastrophe.
– Les pirates ont construit un havre sur Altora, mais ils ont toujours été des navigateurs. Des marins. Le destin nous envoie aujourd'hui un message clair : il est temps de retourner à la mer.
Mieux vaut se bâfrer qu'avoir le ventre vide.
Proverbe ogre
C’est ici que mon histoire se termine. Mais souvenez-vous, le temps est relatif. Sans lui, peut-on vraiment parler d’une fin ?
Journal d’Asia Crawley
Le vice finissait toujours par corrompre.
Il existe six principales disciplines, qu'ils ont classées par couleurs. Il y a d'abord les magies élémentaires : rouge, bleue, verte et jaune, qui correspondent respectivement au feu, à l'eau, à la terre et à l'air.
Tout en discutant, il griffonnait chacune des couleurs autour du disque.
Puis il y a les deux magies du vivant : blanche et noire ; la première est positive, elle crée, régénère, échange. La seconde est négative, elle détruit, corrompt et tue.
[Hayden]
– La frontière était nécessaire pour me préparer. Pour nous préparer. Sans elle, nous serions tombés face à vous aujourd'hui.
Elle n'avait pas envie de se battre contre un monde qui se liguait contre elle.
- Je pense que nous sommes dans une periode de transition, entre une ère obscure de tâtonnements intellectuels et une époque de génie éclairé, dans laquelle nous n'aurons cesse de perfectionner notre connaissance du monde et de son fonctionnement
« Cet endroit était tellement imprégné de son souvenir. En observant le fleuve, j’avais presque l’impression de revivre ce qui avait été l’instant le plus fort de toute ma vie. »
Et les sons virevoltèrent sur la brume comme un immense ballet de feux follets vibrants d’une même énergie tapageuse. Au cœur de la danse, l’oreille attentive pouvait même assister à un duel fascinant entre une mesure audacieuse aux assauts farouches et une harmonie délicate qui esquivait les coups en riant.
Une fois de plus, Naëli était fascinée. Quelle fragilité et force à la fois ... L'eau était son élément de prédilection. Elle muait, se scindait, se glissait dans les aspérités avant de ressurgir dans un grondement de tonnerre pour écraser sans pitié tout ce qui gênait son passage.
Toutes ces petites lumières, on dirait autant de minuscules feux qui cherchent à conserver la vie dans un océan d’obscurité, chuchota-t-il en guise de réponse.
Au commencement des choses, le monde était une force immuable, unique et indivisible du cosmos. Au fil des âges, sa fantastique unicité se morcela, laissant jaillir de sa fragmentation quatre puissances élémentaires : Eau, Terre, Air et Feu. Dans le cœur du monde, chacune possédait son propre territoire élémentaire, et prospérait sous l’égide d’un avatar appelé « Essence ». Et chacune se mit à façonner l’enveloppe encore vierge du monde.
« Rien n’est plus souple ni plus faible. Mais rien n’est aussi destructeur. À la fois multiple et singulier, visible et invisible, il nous en faut pour vivre ».
Mes traditions, mes coutumes, mon mode de vie sont sans pareils. Mais je suis avide d’expériences. Quelle vie est celle de celui qui reste chez lui sans jamais voir le reste du monde ?
Elle avait un aspect féérique. Pas une allée qui ne soit embellie d’un miroir ou d’une fontaine. Les flèches élancées et les vastes coupoles de verre y côtoyaient les grandes avenues et les passerelles audacieuses dans un ensemble gracieux au charme éblouissant. On l’appelait « le miroir de la mer », parce que cette dernière se reflétait à l’infini dans les innombrables baies vitrées qui s’enchaînaient sur les façades des bâtiments.
Avec lui à ses côtés, elle relèverait n’importe quel défi.
Comme celui qu’elle préparait depuis quelques mois : la Coupe des Sept Principautés, la plus longue et la plus périlleuse jamais inventée.
Elle avait toujours eu de l’ambition, mais les délires de Joan étaient d’une toute autre mesure. Se lancer dans un tel périple, à leur âge ! Cela relevait davantage de la folie que de l’ambition. Les plus jeunes coureurs commençaient leur carrière à vingt ans passés, et tous deux n’en avaient que quinze.