Et bien ce roman fut une réelle bonne surprise ! Il fait partie de ces romans qui laissent perplexe, tant ils sont singuliers, mais qui laissent leur empreinte et ne laissent pas indifférent. Pour ma part, j’ai apprécié ma lecture, même si elle est trop « originale » dans sa conception pour être un coup de coeur.
Aimee Bender a écrit son roman de manière très audacieuse. L’histoire a un côté fantastique qui lui donne une belle originalité, mais est racontée de manière contemporaine, parfois même à la limite du conte contemporain. Et c’est ce parti pris de l’auteure qui m’a parfois décontenancée, mais dont l’audace m’a charmée ! Car je suis habituée à lire les choses d’une certaine manière en fonction du genre littéraire qui m’est offert, mais là l’auteur bouscule cet ordre, ce qui peut perturber. Cela fait le charme du roman, mais aussi sa faiblesse, car à certains moments certains éléments fantastiques sont insuffisamment expliqués.
J’ai beaucoup apprécié les personnages rencontrés dans ce roman, à commencer par Rose. On vit l’histoire à travers ses yeux, on la voit évoluer, se questionner, être bouleversée. J’ai aimé son esprit pragmatique, sa pugnacité et son rapport aux autres. Sa relation avec son père m’a beaucoup touchée, ainsi que celle avec son frère. Quant à Georges, c’est un personnage que j’ai trouvé plein de fraicheur, qui apportait une réelle valeur ajoutée à l’histoire.
La singulière tristesse du gâteau au citron est/a un titre détonnant, original et audacieux. Sous cette couverture pleine de pep’s et de mystère se cache une histoire triste mais pleine de tendresse aux accents gourmands, qui traite de sujets comme l’individualité, l’intégration, la famille, la valeur des capacités de chacun. Un roman qui ne peut pas plaire à tout le monde, mais qui a su trouver un écho en moi.
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