AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Akane Torikai (196)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Amour Placebo, tome 1

Existe-t-il un placebo de l'amour? Satô l'imagine, déçu qu'il est de sa vie de célibataire trentenaire, sans l'emploi fixe dont il croit qu'il lui ouvrirait les portes du véritable amour. Alors, il va essayer la maison close où il succombe sous les charmes de Serika, une prostituée peu ordinaire, mariée, mais qui semble peu à peu, au fil de ses conversations avec Satô, devenir amoureuse, elle aussi.



L'histoire est finalement assez classique que celle de l'homme devenant amoureux de la fille dont il est un peu plus que le client, au risque que ce placebo ne se substitue pas vraiment au vrai remède du véritable amour.



Tout ceci est présenté artistiquement, et quelquefois poétiquement, par Akane Torikai , dans ce manga où le dessin sublime la relation entre Satô et Serika. Il ne faut pas omettre l'intervention de Shibauchi, la gentille amie de Satô, qui voudrait sagement lui ouvrir les yeux sur l'incohérence de sa quête, l'orienter vers une autre voie pour trouver l'amour.



Satô trouvera-t-il enfin l'amour dans le deuxième tome? Le lecteur peut lui l'espérer pour lui.
Commenter  J’apprécie          580
Amour Placebo, tome 2

Dans le premier tome, il y avait plus ou moins une histoire qui tenait tant bien que mal la route, mais ce deuxième opus sombre dans l'incohérence des relations successives de Satô avec différentes filles, l'ensemble aussi triste que le héros lui-même, avec même pas une vraie pointe d'érotisme pour pimenter le tout.



Il reste des dessins assez réussis, des expressions de visages féminins séduisants, mais vraiment rien de transcendant qui mérite de consacrer plus de vingt minutes à ce manga pourtant alléchant par son titre et sa première de couverture vraiment belle.
Commenter  J’apprécie          530
En proie au silence, tome 1

Misuzu, 24 ans, jeune femme célibataire, est professeur dans un lycée. Lorsque sa meilleure amie Minako lui apprend qu'elle va se marier avec Hayafuji, son petit-ami, Misuzu semble troublée. D'ailleurs sa meilleure amie lui fait remarquer qu'elle a toujours un comportement "drôle" en présence d'Hayafuji. Et pour cause... Misuzu a été violée par ce dernier quatre ans auparavant...



Akane Torikai, auteure profondément féministe reconnue dans son pays, aborde frontalement dans cette série déclinée en 8 tomes les thèmes du viol, du harcèlement sexuel et du sexisme. Ce premier tome nous dévoile une jeune femme déstabilisée et en perte de confiance, toujours placée sous l'emprise de son agresseur et se questionnant sur sa féminité. Misuzu, traumatisée par son viol, ne conçoit plus les relations homme-femme que comme un combat perdu d'avance par ces dernières. Malgré tout, elle tente de mener son quotidien normalement tout en gardant une certaine distance avec le monde qui l'entoure. Mais l'annonce de Minako va sans doute changer la donne...

A travers le regard désabusé et distant de Misuzu, l'auteur n'hésite pas également à décrypter les relations entre les élèves, dévoilant un microcosme scolaire froid où l'apparence et le sexe semblent être les seules priorités.

la lecture de ce premier tome qui explique progressivement la situation de Misuzu est déstabilisante et profondément malaisante. On comprend en milieu d'ouvrage ce que doit endurer Misuzu depuis quatre ans, ce qui se résume à un véritable enfer. Pour accompagner tout cela, Torikai livre une copie visuelle à l'image de son récit : réaliste, froide, et surtout sans détours, en dépeignant de front toutes les choses qui restent trop souvent secrètes ou tabou.

L'intervention du personnage masculin de Niizuma ouvre également une porte sur le fait que toutes ces relations malsaines et perverses peuvent s'exprimer das le sens inverse. Mais Misuzu ne semble pas encore prête à l'entendre.

Où va nous mener cette série ? Comment va évoluer Misuzu ? Beaucoup de questions se posent à la fin de ce premier tome qui remue le lecteur et laisse une impression glauque. L'auteure a atteint son but : déranger pour faire prendre conscience. Cela est sans doute nécessaire mais attention, la lecture de cette série est éprouvante et reste réservée à un public averti.



Commenter  J’apprécie          192
En proie au silence, tome 1

Sur conseil de ma bibliothécaire préférée, après lui avoir vanté "Triste tigre" et conseillé de l'acquérir.

C'est un manga, genre que je connais très mal. Bien sûr le thème est le viol mais j'ai pu mesurer à la lecture à quel point les "codes" de dialogues et d'enchaînement de situation étaient très différents de la bande dessinée que je pratique habituellement.

Puis, la mentalité des personnages décrits m'est apparue très difficile à saisir. Une ambiance assez oppressante se dégage de l'ensemble.

Je crois que je suis resté à la superficie de ce premier volume et même si on m'a refourgué toute la série, je ne suis pas certain de continuer. Je ne vois pas où cela va me mener...
Commenter  J’apprécie          180
En proie au silence, tome 2

Le premier tome de la série « En proie au silence », qui a pour objectif de dénoncer les violences sexistes et les inégalités homme-femme dans la société niponne, avait de quoi ébranler par son graphisme très réaliste et ses propos. le premier volume se centrait en grande partie sur Misuzu, la professeure, et son élève Niizuma. Tout deux subissaient le poids d'une situation particulière, ce qui pouvait les rapprocher. Mais les paroles de Misuzu ont amorcé la rupture. Dans cette suite, nous retrouvons la jeune professeur, toujours sous l'emprise de son agresseur, ainsi que son élève Niizuma, tourmenté par ce que lui a dit son enseignante. La relation entre les deux est trouble, Niizuma sentant que sa professeur est sans doute manipulée.



Ce deuxième volume met cette fois-ci en avant d'autres portraits féminins, très différents. Nous découvrons ainsi la fragile Mika, prête à user de son corps pour garder celui qu'elle aime auprès d'elle, et Midorikawa, jeune mannequin, qui nous parle de la liberté de la femme vis à vis de son corps. Marchandisation du corps féminin, voilà le thème principal de ce deuxième volume, que cela soit subi, voulu ou forcé. Les réactions des hommes sont ou patriarcales ou perverses mais toujours dans l'idée qu'ils ont leur mot à dire dans l'apparence et la possession du corps des femmes. Misuzu évolue également un peu. Sa colère monte et on sent en elle la volonté de se libérer de l'emprise de son prédateur. Quant à ce dernier, toujours aussi abject, il révèle un peu plus sa personnalité de manipulateur et sa façon de classer les femmes dans deux catégories…

Cette suite gagne donc en profondeur. L'auteur prend son temps pour faire avancer l'histoire, jouant sur les répliques et les situations pour toujours choquer et donc frapper fort. A noter tout de même, dans cette intrigue bien sombre, une lueur d'espoir avec le personnage de Kana Misato, une jeune fille qui semble prendre la mesure de ce qui se joue autour d'elle et bien décidée à prendre la défense des femmes opprimées.



Attention, manga toujours pour un public averti.
Commenter  J’apprécie          180
En proie au silence, tome 2

Misuzu est toujours victime de Hayafuji, le fiancé de sa meilleure amie. Cette dernière, de son côté, veut cesser de travailler pour devenir une parfaite femme au foyer quand elle sera mariée avec Hayafuji. En bon salop, il maintient sous sa coupe la pauvre enseignante. Il n'hésite pas de la faire chanter pour continuer d'abuser d'elle Il n'y a pas qu'elle comme victime, il vient aussi de voiler une autre jeune femme pour ensuite lui faire croire qu'il l'aime et que c'est ça l'amour. Dans le même temps, Minamoto, la fiancée de Hayafuji et l'amie de Misuzu, se sent de plus en plus souvent délaissée par son prétendant. Dans le lycée, les étudiants aussi laisse s'exprimer leurs hormones. Nizuma reste profondément troublé par la conversation qu'il a eu avec son enseignante à propos de la relation qu'il entretient avec une femme mariée. En réalité, c'est lui qui a été abusé par l'épouse adultère et mature. Mais il est poussé par une fille de sa classe un peu vicieuse à sortir avec la petite grosse du bahut. Mika, le petit boudin victime des railleries de ses camarades, joue le jeu et est prête à tout pour que le jeune homme tombe amoureux d'elle. En même temps, on pourrait pensé que le pauvre Nizuma tomberait tout doucement amoureux de son enseignante et aurait découvert qu'elle serait peut-être victime d'un saligaud. Une autre jeune fille fait scandale dans le lycée en étant publiée en maillot de bain dans un magazine de mode. Misuzu cherche désespérément une solution pour se débarrasser de Hayafuji et son amie, la fiancée de ce dernier, commencerait peut-être à douter de l'intégrité de son fiancé…



Parfois, avec des préjugés, ou en restant caler sur certains mangas populaires, on pourrait penser que le manga est un art mineur et inférieur à la bande dessinée européenne. Mais, bien souvent, ils sont très symboliques ou sont très revendicateurs, n'hésitant pas à bousculer nos idées toutes faites ou en dénonçant des faits de société qui nous échappent ou que nous occultons volontairement. Cette série en est la preuve. Féministe, elle dénonce le sexisme avec beaucoup de véhémences, sans détour ni tabou. Bien sûr, on pourrait penser qu'il se&appuie sur des clichés. le genre que si certaines femmes sont victime des hommes, c'est parce qu'elles les ont provoqués. Comme si le string ou la minijupe était des passeports qui autorisaient le viol ou simplement les mots blessants et insultants qui, pour certains, naturellement, rangent les victimes du côté des coupables. le graphisme est superbe mais au-delà, le message est dur, cru, violent, dérangeant. Mais malheureusement, c'est le quotidien de beaucoup de femmes. Bien évidemment, l'action se déroule au Japon, pays particulièrement patriarcal, où beaucoup de femmes abandonnent leur carrière pour devenir femmes au foyer. L'action se déroule aussi principalement dans une école ou la majorité des professeurs sont des hommes et qu'ils sont très conservateurs. Ils ont plus peur du scandale que du devenir de leurs jeunes élèves. le silence, les non-dit sont souvent plus cruels que les paroles. Les victimes se taisent, de peur d'être jugées, les violeurs vivent heureux, impunis et continuent leurs saloperies en pensant qu'il est naturel d'abuser des femmes, ces êtres inférieurs qu'il faut soumettre, ces sexes sur pattes nées pour le plaisir des mâles. Même si l'action se déroule au Japon, je crois que nous pouvons aisément la transposer en Europe et partout dans le monde. Quand, un jour, l'égalité parfaite homme femme sera établie, quand enfin, les femmes seront libres de leur corps et de la façon de l'utiliser. Quand cesserons nous de les voir comme e simples objets, des servantes, des êtres qu'il faut éduquer en les battants pour mieux les soumettre. Heureusement que tous les hommes ne sont pas comme ça mais, tant qu'il n'en restera qu'un qui pense de telle façon, nous devons considérer toute atteinte à l'intégrité des femmes comme un crime. Nous devons aussi cesser de penser que les femmes sont des êtres faibles, de les voir comme une minorité qu'il faut protéger, même contre leur gré. Comme l'écrit si bien ma fille aînée, les femmes sont des hommes comme les autres. Ne voyez pas ce manga comme dérangeant mais plutôt comme bouleversant.



Lu en numérique, avec une superbe numérisation en format KINDLE.



Personnages :



Misuzu Hara : jeune femme de vingt-quatre ans. Elle est brillante et enseignante. Elle est la professeure principale d'une classe de cinquième dans un lycée. Les adolescents sont plutôt du genre assez indisciplinés et se laissent guider par leurs hormones en pleine ébullition.



Minako : jeune femme qui est la meilleure amie de Misuzu. Elle est du genre écervelée et annonce ses fiançailles avec Hayafuji, un gros macho, ce qui trouble Misuzu.



Hayafuji : fiancé de Minako qu'il n'hésite pas à qualifier d'idiote. Il a peu de respect envers les femmes et serait l'abuseur de Misuzu qui est pourtant la meilleure amie de sa fiancée.



Wadajima : élève de cinquième. Il vient de la haute société et est plutôt beau garçon. Il est le tombeur de la classe.



Tsubaki Midorikawa : jeune fille, élève de cinquième. Plutôt jolie fille, elle n'est pas très studieuse et aime être une peau de vache avec Nizuma. Elle est l'ex de Wadajima.



Misato Misakana : jeune et jolie fille qui est une élève de cinquième et dont tous les professeurs semblent amoureux d'elle. Elle sort avec Wadajima qu'elle aime allumer mais prétend qu'elle veux pour sa première fois se donner à son âme soeur. Tout le monde la croit exemplaire.



Nizuma : c'est un garçon de seize ans. Élève de cinquième. Tsubaki aime le harcelé. Elle le qualifie de puceau mais toutes sortes de rumeurs courent sur lui. Une fois, on le dit gay, l'as fois suivante qu'il se tape une femme mariée. Il aime les fleurs et travaille comme étudiant chez une fleuriste.



Mika : élève de cinquième. C'est une petite grosse que les autres filles aime à s'en moquer. Misato, cruelle, la pousse à sortir avec Nizuma.



Madame Aota : fleuriste, c'est l'épouse du patron fleuriste de Nizuma. Elle tente de séduire le jeune homme et d'abuser de lui. Elle va jusque l'emmener dans un love hôtel.



Midorikawa : jeune fille de seize ans, étudiante qui fait du mannequinat. Elle choque le corps enseignant en posant en maillot de bain assez sexy pour un célèbre magazine.

Commenter  J’apprécie          170
Le siège des exilées, tome 2

Révélée en France avec la série féministe En proie au Silence, la jeune mangaka Akane Torikai revient en langue française avec un bien curieux univers : celui du Siège des Exilées.

Écrit en 2017–2018, cette œuvre atypique quitte complètement le cadre contemporain des précédentes œuvres de l’autrice pour un monde futuriste et dystopique…mais qui ne renie pas pour autant le sujet de prédilection de la japonaise.

En deux tomes seulement, la nouvelle publication des éditions Akata surprend et fait longuement réfléchir son lecteur…



La fin d’un monde

Pour bien comprendre le caractère inhabituel du Siège des Exilées, posons les bases de l’intrigue. Nous sommes quelque part en Asie, à une époque indéterminée dans le futur. Ce que nous savons, c’est que l’humanité a vu sa fécondité chuter drastiquement et les hommes disparaître quasi-totalement.

De fait, nous faisons rapidement la connaissance de l’un de ces survivants, Reihô, qui monnaye ses services auprès de certaines dames riches et puissantes pour vivre de l’autre côté du fleuve qui sépare la ville anonyme servant de cadre à l’histoire.

Mais Reihô ne vit pas seul. Sanada, une jeune femme qui s’est enfuie de la Cité, a trouvé refuge en banlieue, chez Reihô. Comme lui, Sanada a un don très recherché. Il ne s’agit ni de ses longs cheveux plus doux que de la soie ni de ses talents d’acupunctrice hors-pair. Non, Sanada est marquée par le sceau… c’est-à-dire qu’elle a encore un cycle menstruel et qu’elle est capable de donner la vie naturellement.

En effet, dans l’univers du Siège des Exilées, la reproduction n’est plus naturelle mais artificielle, contrôlée par un conseil matriarcal qui s’est arrogé les pleins pouvoirs et qui emploie les hommes survivants comme des reproducteurs. Des reproducteurs qui, pour une raison inconnue, meurent tôt. Et lorsque ceux-ci ne peuvent satisfaire les critères pour la reproduction, ils sont simplement castrés chimiquement.

Akane Torikai va donc guider le lecteur dans un monde où les rôles se sont totalement inversés. Un monde ou l’injustice de la condition féminine a été réparée…en créant exactement l’inverse.



Orgueil et Justice

C’est de cette façon audacieuse et originale que Le Siège des Exilées parvient à réfléchir sur la place de l’homme et de la femme dans une société qui cherche à contrôler leurs sentiments, leur sexualité, leur reproduction et leur façon de penser. En créant cet univers noir et complexe, à mi-chemin entre Les Fils de L’Homme et Y, le dernier homme, Akane Torikai réfléchit à la fois sur la condition féminine actuelle ET sur la façon d’y apporter une réponse. Celle-ci passe d’abord par la compréhension de l’autre et par une constante curiosité sur le sens même de l’existence (illustré par le personnage de Mirai) plutôt que par la mise en place d’un système totalitaire qui cherche simplement à se venger de l’autre sous prétexte de justice.

Malgré les inégalités et injustices subies, Akane Torikai s’interroge sur les personnes qui ne font que rechercher la justice peu importe la manière, cela ne révèle-t-il pas un orgueil mal-placé qui mène à reconduire l’injustice sous une autre forme ? De fait, supprimer l’homme ne supprime tout simplement pas la violence…

Complexe et parfois trop cryptique (les deux tomes laissent le lecteur avec pas mal de questions en tête), Le Siège des Exilées se révèle aussi universel que fascinant, parsemé de personnages magnifiques et émouvants.



Œuvre radicale et inattendue, Le Siège des Exilées offre une réflexion complexe sur l’évolution des rapports hommes/femmes. Akane Torikai réussit l’exploit de parler de la place de la femme dans la société actuelle en l’illustrant par une dystopie matriarcale qui ne fait que reproduire de façon glaçante les violences subies par le passé.
Lien : https://justaword.fr/le-si%C..
Commenter  J’apprécie          160
Le siège des exilées, tome 1

Révélée en France avec la série féministe En proie au Silence, la jeune mangaka Akane Torikai revient en langue française avec un bien curieux univers : celui du Siège des Exilées.

Écrit en 2017–2018, cette œuvre atypique quitte complètement le cadre contemporain des précédentes œuvres de l’autrice pour un monde futuriste et dystopique…mais qui ne renie pas pour autant le sujet de prédilection de la japonaise.

En deux tomes seulement, la nouvelle publication des éditions Akata surprend et fait longuement réfléchir son lecteur…



La fin d’un monde

Pour bien comprendre le caractère inhabituel du Siège des Exilées, posons les bases de l’intrigue. Nous sommes quelque part en Asie, à une époque indéterminée dans le futur. Ce que nous savons, c’est que l’humanité a vu sa fécondité chuter drastiquement et les hommes disparaître quasi-totalement.

De fait, nous faisons rapidement la connaissance de l’un de ces survivants, Reihô, qui monnaye ses services auprès de certaines dames riches et puissantes pour vivre de l’autre côté du fleuve qui sépare la ville anonyme servant de cadre à l’histoire.

Mais Reihô ne vit pas seul. Sanada, une jeune femme qui s’est enfuie de la Cité, a trouvé refuge en banlieue, chez Reihô. Comme lui, Sanada a un don très recherché. Il ne s’agit ni de ses longs cheveux plus doux que de la soie ni de ses talents d’acupunctrice hors-pair. Non, Sanada est marquée par le sceau… c’est-à-dire qu’elle a encore un cycle menstruel et qu’elle est capable de donner la vie naturellement.

En effet, dans l’univers du Siège des Exilées, la reproduction n’est plus naturelle mais artificielle, contrôlée par un conseil matriarcal qui s’est arrogé les pleins pouvoirs et qui emploie les hommes survivants comme des reproducteurs. Des reproducteurs qui, pour une raison inconnue, meurent tôt. Et lorsque ceux-ci ne peuvent satisfaire les critères pour la reproduction, ils sont simplement castrés chimiquement.

Akane Torikai va donc guider le lecteur dans un monde où les rôles se sont totalement inversés. Un monde ou l’injustice de la condition féminine a été réparée…en créant exactement l’inverse.



Orgueil et Justice

C’est de cette façon audacieuse et originale que Le Siège des Exilées parvient à réfléchir sur la place de l’homme et de la femme dans une société qui cherche à contrôler leurs sentiments, leur sexualité, leur reproduction et leur façon de penser. En créant cet univers noir et complexe, à mi-chemin entre Les Fils de L’Homme et Y, le dernier homme, Akane Torikai réfléchit à la fois sur la condition féminine actuelle ET sur la façon d’y apporter une réponse. Celle-ci passe d’abord par la compréhension de l’autre et par une constante curiosité sur le sens même de l’existence (illustré par le personnage de Mirai) plutôt que par la mise en place d’un système totalitaire qui cherche simplement à se venger de l’autre sous prétexte de justice.

Malgré les inégalités et injustices subies, Akane Torikai s’interroge sur les personnes qui ne font que rechercher la justice peu importe la manière, cela ne révèle-t-il pas un orgueil mal-placé qui mène à reconduire l’injustice sous une autre forme ? De fait, supprimer l’homme ne supprime tout simplement pas la violence…

Complexe et parfois trop cryptique (les deux tomes laissent le lecteur avec pas mal de questions en tête), Le Siège des Exilées se révèle aussi universel que fascinant, parsemé de personnages magnifiques et émouvants.



Œuvre radicale et inattendue, Le Siège des Exilées offre une réflexion complexe sur l’évolution des rapports hommes/femmes. Akane Torikai réussit l’exploit de parler de la place de la femme dans la société actuelle en l’illustrant par une dystopie matriarcale qui ne fait que reproduire de façon glaçante les violences subies par le passé.
Lien : https://justaword.fr/le-si%C..
Commenter  J’apprécie          160
En proie au silence, tome 1

Misuzu est une jeune femme de vingt-quatre ans. Elle est professeure dans un lycée et est l’enseignante principale de la classe dont elle s’occupe. Elle semble être une jeune femme coincée, qui, malgré son charme, ne fait rein pour attirer les hommes. Ses élèves sont de jeunes adolescents, en pleine crise hormonale. La pauvre tait avec un lourd secret, elle a été violée quatre ans plus tôt par le garçon qui sortait avec sa meilleure amie. Quand sa meilleure amie vient lui annoncer ses fiançailles avec celui qui l’a violé, elle est particulièrement troublée. Cet homme, celui qui va se marier avec sa meilleure amie, continue d’abuser d’elle et elle en a peur. Malgré cela, elle enseigne bon gré mal gré. Mais elle doit aussi gérer les crises de ses élèves. L’un d’eux se fait harceler et il circule des rumeurs sur lui comme celle qu’il coucherait avec une femme mariée. Les autres élèves auraient plutôt tendance à l’admirer car ils considèrent qu’à seize ans, c’est un n’exploita. Mais l’école craint le scandale et demande à Misuzu de converser avec l’adolescent pour qu’il démente la rumeur. Mais le jeune homme ne dément pas mais il explique qu’il a peur des femmes et qu’il se sent victime de la cougar qui tente de profiter de sa jeunesse. La réaction de Misuzu sera…



Ce manga est annoncé comme étant l’évènement de ce début d’année. Sur la planète manga, c’est vrai qu’il sort de l’ornière et du lot. Les dessins et le graphisme, s’ils ne sont pas d’exceptions, sont tout de même très bons. Le scénario, quant à lui, est plutôt costaud. C’est l’histoire d’une femme abusée, victime mais qui se sent coupable. Comme c’est souvent le cas dans les viols et que la victime est tétanisée rein que d’apercevoir sont bourreau. Celui-ci est particulièrement vicieux, c’est le fiancé de la meilleure amie de Misuzu. Celui-ci menace même de la dénoncer auprès de son amie si elle ne se laisse pas faire. Elle n’a pas su se défendre et est toujours soumise à son abuseur. Comme souvent, c’est un proche, ce qui rend le remord de la victime encore plus profond. Elle culpabilise d’être faible, d’être femme, de subir une relation sexuelle coupable. Psychologiquement, elle est en souffrance. Elle est aussi enseignante et elle a un regard blasé sur ses élèves et les relations qu’ils entretiennent entre eux. L’u d’eux, un adolescent de seize ans, est aussi victime du harcèlement de ses camarades. Ils font circuler la rumeur qu’il est homosexuel, ensuite qu’il ne l’est pas mais qu’il serait l’amant ‘une femme mariée. La rumeur enfle tellement que le comité de professeurs charge Misuzu aborder l’élève pour qu’il démente et ainsi sauver l’honneur de l’école. Elle prend le temps d’avoir une conversation avec lui mais le jeune homme ne dément pas. Il explique que c’est la femme de son patron,, il travaille comme étudiant chez un fleuriste, qui le harcèle et qui cherche à coucher avec lui. Mais pour Misuzu, seule les femmes sont victimes des hommes car elles sont faibles et les hommes sont forts. >Elle n’écoute même pas les doléances de son élève et lui fait sentir que si sa patronne tente de coucher avec lui, c’est de sa faute car il est un homme. Le scénario interpèle, il provoque et met en évidence tout ce qui est tabou à tel point que les victimes se taisent et continuent de subir. Le titre est vraiment à propos et le scénario d’un réalisme qui dérange, provoque et nous met mal à l’aise. Il s’inspire de la réalité et est criant de vérité. L’histoire est tournée de façon à se qu’on pourrait croire que la victime est la coupable mais quand elle se retrouve seule, elle vit l’enfer. Vraiment un manga passionnant et une série à poursuivre. Lu en numérique avec une superbe numérisation.



Personnages :



Misuzu Hara : jeune femme de vingt-quatre ans. Elle est brillante et enseignante. Elle est la professeure principale d’une classe de cinquième dans un lycée. Les adolescents sont plutôt du genre assez indisciplinés et se laissent guider par leurs hormones en pleine ébullition.



Minako : jeune femme qui est la meilleure amie de Misuzu. Elle est du genre écervelée et annonce ses fiançailles avec Hayafuji, un gros macho, ce qui trouble Misuzu.



Hayafuji : fiancé de Minako qu’il n’hésite pas à qualifier d’idiote. Il a Pau de respect envers les femmes et serait l’amuseur de Misuzu qui est pourtant la meilleure amie de sa fiancée.



Wadajima : élève de cinquième. Il vient de la haute société et est plutôt beau garçon. Il est le tombeur de la classe.



Tsubaki Midorikawa : jeune fille, élève de cinquième. Plutôt jolie fille, elle n’est pas très studieuse et aime être une peau de vache avec Nizuma. Elle est l’ex de Wadajima.



Misato Misakana : jeune et jolie fille qui est une élève de cinquième et dont tous les professeurs semblent amoureux d’elle. Elle sort avec Wadajima qu’elle aime allumer mais prétend qu’elle veux pour sa première fois se donner à son âme sœur. Tout le monde la croit exemplaire.



Nizuma : c’est un garçon de seize ans. Élève de cinquième. Tsubaki aime le harcelé. Elle le qualifie de puceau mais toutes sortes de rumeurs courent sur lui. Une fois, on le dit gay, l’as fois suivante qu’il se tape une femme mariée. Il aime les fleurs et travaille comme étudiant chez une fleuriste.



Mika : élève de cinquième. C’est une petite grosse que les autres filles aime à s’en moquer. Misato, cruelle, la pousse à sortir avec Nizuma.



Madame Aota : fleuriste, c’est l’épouse du patron fleuriste de Nizuma. Elle tente de séduire le jeune homme et d’abuser de lui. Elle va jusque l’emmener dans un love hôtel.

Commenter  J’apprécie          150
Amour Placebo, tome 2

Akane Torikaï offre une suite étonnante, dévoilant les complexités de l'amour. L'histoire réaliste nous pousse à réfléchir sur la solitude, le compromis et le bonheur. Malgré une légère résignation, l'analyse profonde de l'auteur sur l'humanité est captivante. La qualité d'impression et le dessin méritent une note de ★★★★

ma critique détaillée
Lien : https://lesparaversdemillina..
Commenter  J’apprécie          140
En proie au silence, tome 1

Je viens de finir la lecture de "En proie au silence", et je dois dire que l'histoire m'a profondément marquée. En tant que femme célibataire, j'ai pu m'identifier à Mizusu, une institutrice accomplie constamment jugée sur son statut amoureux. Les moqueries et les remarques de son entourage m'ont fait réfléchir sur la pression sociale injuste qui pèse sur les femmes célibataires. L'amitié toxique (et intrusive) de sa meilleure amie, qui annonce ses fiançailles tout en critiquant son célibat, m'a particulièrement choquée. La relation entre Mizusu et Hayafuji prend une tournure dramatique, laissant place à des questionnements sur le consentement. Akane Torikaï brosse le portrait d'un manipulateur et violeur, abordant des sujets difficiles mais importants.

Ma chronique complète


Lien : https://lesparaversdemillina..
Commenter  J’apprécie          140
Amour Placebo, tome 1

Je termine la lecture du premier tome d'« Amour placebo » par Akane Torikaï, une plongée troublante dans la vie de Tomio Sâto, professeur d'art en quête d'amour. L'auteure dépeint avec cruauté les relations humaines, explorant la solitude et le recours à la prostitution. Sâto, touchant malgré ses choix moralement discutables, cherche désespérément la connexion humaine. Le dessin d'Akane Torikaï, détaillé et expressif, évoque des émotions sans exagération. Ce manga bouscule les codes sociaux, suscite la réflexion sur la solitude et le validisme social. Les scènes crues nécessaires ne conviennent pas à tous. Impatiente pour le tome deux, l'auteure maîtrise l'art du cliffhanger.

La chronique complète:
Lien : https://lesparaversdemillina..
Commenter  J’apprécie          120
En proie au silence, tome 1

Je suis un peu gênée pour évoquer ce titre. Quand Akata en a parlé, ils le vendaient comme un titre dénonçant le sexisme, la misogynie et les inégalités hommes-femmes dans les sociétés modernes grâce à une autrice importante dans son pays : Akane Torikai, qui n'avait jusque là jamais été publiée chez nous. Ils ont pour cela choisi En proie au silence, seinen en 8 tomes. Le problème, c'est que je ressors un peu mitigée de ma lecture, dans laquelle on retrouve bien ce que l'éditeur annonçait, mais qui m'a profondément dérangée dans sa mise en scène.



Dans En proie au silence, nous suivons deux héros victimes de la vision sexiste que la société et ses membres ont des gens : une jeune professeure et l'un de ses élèves. La première a l'air complètement froide et transparente au premier abord, mais elle cache bien des secrets, de terribles secrets. Le second a l'air tout aussi ordinaire, le modèle parfait de garçon pouvant être brimé par les autres, mais une rumeur va transformer sa vie et peut-être pas de la meilleure façon.



Tout au long de ma lecture, comme son titre l'annonçait, j'ai eu l'impression de subir une chape de plomb et d'angoisse. J'ai parfaitement ressenti le malaise de chacun des personnages au point que cela a rendu ma lecture vraiment malaisante. Je n'ai pas aimé le regard froid et calculateur mais honnête jeté par l'héroïne sur son environnement de travail, le lycée. C'est assez terrible et cynique. Je sais que ça donne une touche réaliste à l'histoire mais moi, ça m'a surtout mis mal à l'aise. Je n'ai pas aimé ce personnage et je n'ai pas beaucoup aimé ma lecture non plus à cause de ça, mais sûrement parce que je ne suis pas amatrice de ce type de récit trop dur.



Je reconnais tout de même un certain talent à l'autrice pour évoquer cela. Oui, c'est dérangeant mais le malaise est amené vraiment progressivement, malgré un début un peu brouillon et fade. On ne se doute vraiment pas de ce que cachent les personnages au début et au fil de l'histoire on tombe un peu des nues quand on découvre certains secrets. Si j'ai été touchée par celui du garçon, Nizuma, qui m'a bouleversée, ce ne fut pas le cas pour les autres. J'ai eu un sentiment de surenchère au bout d'un moment avec l'accumulation de personnages étant détestables ou dérangés. Je n'ai aussi pas compris comment l'héroïne pouvait se retrouver dans une telle situation après les révélations de la fin du tome. C'est trop surréaliste et ça ne sonne pas juste pour moi à nouveau.



Alors oui le discours sur le sexisme m'intéresse. J'aime la façon dont l'autrice nous amène petit à petit à comprendre que rien ne va, que des propos ordinaires ou certaines situations banales, ne devraient pas l'être mais devraient choquer et être interdits. J'ai aimé surtout qu'elle veuille nous montrer que ces violences ordinaires touchent aussi bien les hommes que les femmes, et que quand on est victime ça peut fausser notre façon de voir les choses et nous amener à être injuste, voire pire, à notre tour. Du moins, c'est ce que j'ai voulu voir dans les derniers chapitres où un personnage tient des propos terriblement choquant qui m'ont fait bondir. Elle n'épargne personne et nous montre une vérité crue qui fait mal. Ça, ça me plaît, mais est-ce que cela sera suffisant par la suite, je ne sais pas. Si elle tombe vraiment trop dans la surenchère de situations glauques pas forcément justifiées, ce sera trop pour moi et je m'arrêterai là.



Au passage, petit avertissement, cette série est dure et contient des scènes très difficiles : sexisme ordinaire, impunité des coupables, agressions sexuelles, viols… et les scènes ne sont pas justes évoquées. Soyez prévenus !



En conclusion, comme annoncé par l'éditeur français, En proie au silence est un titre qui ne peut pas laisser indifférent. Il questionne notre société sur certains de ses vices cachés qui ne devraient plus l'être et qu'il faut dénoncer en plein jour. Mais pour le moment, je trouve le titre inabouti, alors que vu la réputation de l'autrice, je m'attendais à quelque chose de plus fin...
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
Commenter  J’apprécie          120
En proie au silence, tome 2

Entre sentiments troublants et révélations inattendues, l'histoire prend des tournures inattendues. Une lecture déroutante mais intrigante, où la mangaka Akane Torikaï aborde des thèmes puissants avec une plume provocante.

Ma chronique détaillée :


Lien : https://lesparaversdemillina..
Commenter  J’apprécie          113
Sans préambule

J'ai eu la chance de découvrir "Sans préambule d'Akane Torikaï" grâce à la représentante d'@akatamanga lors du festival du livre de Paris. Elle m'a convaincue en me décrivant ce manga comme une véritable œuvre artistique, avec des croquis au crayon non retouchés. Curieuse, j'ai décidé de faire une exception et de l'acheter. Et je n'ai pas été déçue ! Les dessins d'Akane Torikaï sont sensibles, expressifs et captivants. Les portraits sont sublimes et détaillés, et les traits de construction font partie intégrante des planches. Les émotions se transmettent sans même avoir besoin de lire les bulles. Seule la dernière nouvelle adopte une technique d'encrage plus épurée, mais reste fouillée et détaillée. Bien que la trame du manga puisse sembler floue au début, j'ai fini par comprendre qu'il s'agissait d'un recueil de nouvelles. Cependant, une biographie de l'auteure aurait été appréciée pour mieux comprendre ses histoires. Malgré cela, la lecture est immersive et intense, et j'ai même envisagé de faire des fanarts ou d'apprendre à dessiner certaines scènes. Si vous aimez les dessins et les carnets de croquis, je vous recommande vivement ce manga d'Akane Torikaï. Vous en prendrez plein les yeux !

Mon avis détaillé :
Lien : https://lesparaversdemillina..
Commenter  J’apprécie          100
En proie au silence, tome 6

Un tome malaisant où la violence monte encore d'un cran. Moi qui pensais que l'auteure avait déjà mis tout ce qu'un homme mauvais pouvait faire en Hayafuji, la voilà qui nous prépare à lui trouver des excuses pour ses actes et à accorder le pardon de toutes les femmes de la Terre. Ouaii super, je suis carrément emballée par cette perspective.......

Entre la maîtresse complètement perchée décidée à éradiquer tout ce qui gêne, la fiancée continuant à faire l'autruche et Misuzu voulant faire table rase de son passé, le gars s'en sort vraiment bien (et ses larmes de crocodile ne me font ni chaud ni froid). Cerise sur le sundae, on termine le tome en fanfare : à l'aide, sauvez-vous de tant de haine envers la Femme.
Commenter  J’apprécie          90
En proie au silence, tome 1

Un manga récent dont j'ai tellement entendu parler, qui m'a intrigué de fou. J'étais super curieuse de le découvrir et grâce aux éditions Akata, c'est chose faite et je les en remercie grandement! Ce manga fait grandement parler de lui et je comprends désormais pourquoi. C'est une lecture coup de poing! Un manga très actuel qui dénonce et met en lumière des sujets difficiles tels que le harcèlement, les moqueries, les abus/viols, les rumeurs/chantages, la violence, les rapports homme/femme, le consentement, la condition de la femme, la sexualité, la dépression... tout ce meltingpot fait que l'ambiance est terrible et un peu malsaine. On ne se sent pas bien en lisant une histoire pareille et à juste titre. ça m'a pris aux tripes. J'étais choquée, révoltée, m'a fait réagir et ce manga m'a fait réfléchir. Si je n'étais pas convaincue par les dessins au début, je trouve qu'au contraire, ils sont en parfait accord avec l'ambiance qui se dégage de l'histoire. J'ai vraiment très hâte de lire la suite. Il faut le lire!
Commenter  J’apprécie          90
En proie au silence, tome 1

Les femmes subissent ; les hommes font subir. C'est ce que pense l'héroïne de cette nouvelle série. Elle encaisse les coups en serrant les dents.



Akane Torikai frappe fort dès le premier volume. Elle distille ses billes avec efficacité et toutes les pièces du puzzle nous sont déjà donné. Enfin peut-être...

Harcèlement, femme-objet, agressions sexuelles, agressions psychologiques, viols, menace de revenge porn, etc. Autant de sujets esquissés et mis sur le tapis. C'est une lecture difficile, qui soulève beaucoup de questions, mais triste reflet de nos sociétés, donc essentielle.



Je ne sais pas exactement où l'auteur veut nous emmener. Elle dénonce, certes, mais va-t-elle se contenter de rester dans une vision du monde très binaire ? Je ne l'espère pas. Il me faut attendre la suite...
Commenter  J’apprécie          90
Saturn Return, tome 1

Après En proie au silence et le Siège des Exilées, me voilà avec une nouvelle œuvre ovni d'Akane Torikai. Ma bibliothécaire fan de manga m'avait prévenu qu'il arriverait en rayon et je dois être la première à l'emprunter. Je lui ai "vendu" En proie au silence et je ressens avec ce nouveau manga, ce même léger malaise si propre à cette auteure. Elle dessine et scénarise sur des sujets importants de société. Je savais ainsi qu'à l'ouverture de ce manga, j'allais me sentir embarquée dans une ambiance et une histoire bizarrement glauques. En effet, on n'est pas dans la dentelle là et il ne faut surtout pas se fier aux apparences douces des traits de ses personnages. Ca traite de deuil, de relations humaines, du syndrome de la page blanche et tout ça nimbé de mystères autour de "Riri", Fumi et le regretté suicidaire Nakajima. Affaire à suivre !
Commenter  J’apprécie          80
En proie au silence, tome 8

La photo de la rencontre de Misuzu et Niizuma au café a fait le tour du lycée. Misuzu prend la parole lors de la cérémonie de fin de trimestre et livre ce qu'elle a sur le coeur devant le corps enseignant et les lycéens. Hayafuji semble enfin prendre conscience de ce qu'il a fait et de son attitude envers les femmes.



La lecture de cette série dérangeante se termine en demi teinte pour moi. Même si nous avons une fin où Hayafuji se retrouve derrière les barreaux, je trouve que l'on passe à côté de pas mal de chose sur le plan pénal et sur l'accompagnement des victimes.
Commenter  J’apprécie          80




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Akane Torikai (359)Voir plus

Quiz Voir plus

Autobiographies de l'enfance

C’est un roman autobiographique publié en 1894 par Jules Renard, qui raconte l'enfance et les déboires d'un garçon roux mal aimé.

Confession d’un enfant du siècle
La mare au diable
Poil de Carotte

12 questions
147 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}