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Critiques de Alain Le Ninèze (78)
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Libica : Michel-Ange et la Sibylle

Voilà où je me suis laissée embarquer lors du dernier "café culture" de ma médiathèque...

Libica est un bon petit roman historique très agréable à lire. Il nous emmène à Rome sous Auguste et à la Renaissance. C’est une histoire qui contient une histoire, procédé qui élargit l’espace et le temps, avec des maladresses dans la mise en œuvre toutefois, mais comme on veut savoir ce qui va advenir des personnages, on passe outre.

Michel Ange, le taciturne, est chargé par le pape Jules II de peindre les plafonds de La Chapelle Sixtine. Il écrit son journal. Il nous fait partager ses joies, ses peines et son amour pour Livio le secrétaire du pape. Lors de ses visites, ce dernier lui lit les traductions d’un mystérieux manuscrit qui raconte les mésaventures de Sphaerus, le précepteur grec, qu’Auguste a expédié à la recherche de la réponse à une vision qu’ils ont eu sur le capitole, celle d’une jeune femme portant un enfant dans ses bras. Par la même occasion, dans ses errances autour de la Méditerranée, Sphaerus pourra fuir la colère d’un mari jaloux contre laquelle Auguste refuse de le protéger.

Certes on comprend très vite la prophétie, mais le voyage initiatique avec un soupçon de magie est passionnant et parsemé d’embûches, tout comme les amours malchanceuses et les difficultés artistiques de Michel Ange dans un milieu plein de rivalités.

Pour nous c’est un voyage éclairé aux sources de notre culture, par un spécialiste dans deux époques qui dialoguent entre elles, et c’est assez savoureux. La fiction prend racine dans des textes historiques, auxquels l’auteur nous renvoie, pour ne pas alourdir le récit .



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L'énigme Gerstein

Froid et implacable roman, ou devrais-je dire biographie, docu-roman, récit personnel, essai historique, hagiographique, pamphlet, quoi, tout cela à la fois ?! C'est fort probable amis lecteurs.



Vous pouvez le croire à cette histoire : un officier SS, responsable de l’approvisionnement en zyklon B de toute l'industrie de la mort nazie, ce serviteur zélé du régime, chimiste reconnu et réputé, cadre loyal et père de famille, serait en réalité un infiltré, un farouche opposant politique ? Kurt Gerstein, un bon chrétien à la foi intense, serait volontairement entré dans les SS pour faire la lumière sur les horreurs commises par les Nazis sur les plus faibles, les handicapés en 1e lieu puis sur le peuple juif par la suite. Dingue comme histoire et pourtant, récit foutrement véridique, « d'après une histoire vraie » comme on dit.



Alain Le Ninèze s'empare d'un des mystères que renferme cette sombre période et nous livre sa vision de ce personnage, ambigu à l'extrême, dont on ne sait encore à l'heure actuelle s'il fut sincère et profondément révolté par la barbarie nazie, déterminé à dénoncer ces atrocités au monde entier ou un affabulateur, un illuminé sans doute convaincu de sa mission biblique, néanmoins artisan grotesque d'un génocide honteux.



A travers un travail minutieux d'enquêtes, des comptes-rendus sinistres aux témoignages des pires ordures du régime, de ceux des témoins et proches de Kurt Gerstein, en passant par les thèses sur sa personne ou encore des rapports rédigés par la main même de notre officier SS qui tentera de se justifier jusqu'au bord du gouffre, Alain Le Ninèze retranscrit de manière lapidaire, concise et effroyablement précise, cette ambiguïté fascinante, il n'y a pas d'autres mots. Gerstein fut-il un monstre ou une victime collatérale d'un destin hors contrôle ?



L'énigme Gerstein m'a fait froid dans le dos et vous choquera, forcément. Rien ne nous sera épargné de toute la barbarie nazie, rien. Pires encore les passages d'un horrible cynisme pendant lesquels les plus hauts gradés aborderont les chambres à gaz d'un point de vue purement industriel : comment tuer le plus de juifs possibles de manière la plus efficace, comparant les mérites du monoxyde de carbone à ceux du zyklon B. Bref.



Et pris dans cette tourmente, l'auteur, qui jusqu'au bout ne saura déchiffrer cette énigme et nous laisse, lecteurs, nous forger notre propre opinion sur cet homme qui aura tenté d'alerter les plus hautes autorités de l'Eglise, le pape Pie XII et même les Alliés. Et faire face, impuissants, à la fatalité, à cette indifférence générale. D'une tristesse sans nom...



Merci à Babelio et aux éditions Atelier Henry Dougier pour cette opération Masse critique qui m'a bien bouleversée, je l'avoue.


Lien : http://www.livreetcompagnie...
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L'énigme Gerstein

En parcourant les romans proposés pour la dernière masse critique de Babelio, je suis tombée par hasard sur ce livre d’Alain Le Ninèze, « L’énigme Gerstein ». Passionnée par la seconde guerre mondiale, mon œil a immédiatement été attiré par le résumé parlant de cette période et j’ai été très heureuse d’être sélectionnée pour le lire. Je découvre en même temps les éditions Ateliers Henry Dougier et je vais, à n’en pas douter, suivre leurs prochaines parutions tant j’ai adoré ce roman.

« L’énigme Gerstein » raconte l’histoire vraie de Kurt Gerstein, un allemand catholique convaincu, qui, en apprenant l’assassinant d’un membre de sa famille par les nazis dans le cadre de l’Aktion T4, décide d’entrer dans la SS comme ingénieur chimiste. Il fait ce choix afin de voir de ses propres yeux les crimes des nazis pour les dénoncer et tenter de prévenir les Alliés. L’auteur s’interroge alors sur les motivations réelles de cet SS anti-nazi : a-t-il tenu ce rôle jusqu’à la fin de la guerre ? Ou finira-t-il par participer sciemment et de son plein gré au génocide ? En effet, en tant qu’ingénieur chimiste, les responsables nazis lui confient rapidement des responsabilités et Gerstein se retrouve impliqué directement dans le développement des chambres à gaz et les premières utilisations du Zyklon B.

Pour répondre aux questions qui le taraudaient, l’auteur s’est basé sur deux versions du rapport que Gerstein a écrit après la guerre et d’autres sources, des récits de SS ou des comptes-rendus de procès. On pourrait ainsi parler ici de docu-roman tant l’auteur s’est documenté sur le sujet en référençant ses sources tel un historien, en donnant parfois plusieurs versions de la même scène. Entre les passages romancés où A. Le Ninèze imagine certains dialogues mais toujours en tenant compte des faits historiques, on lit avec plaisir les interrogations et les états d’âme de l’auteur sur la personnalité de Gerstein et les contradictions qui émaillent ses déclarations. Pensait-il réellement pouvoir enrayer la machine implacable des nazis ? Aurait-il dû aller jusque-là ? Les questions du silence de l’Eglise, que Gerstein a alerté, sont également posées.

J’ai trouvé la démarche de l’auteur très intéressante et la méthode historique très méticuleuse. Son point de vue est neutre et il part sans a priori sur les traces de l’allemand. J’ai aimé m’interroger sur son comportement, sa personnalité ambiguë, sur sa double vie de SS et sur ses réactions au même rythme que l’auteur qui nous livre tous ces atermoiements. Chacun se fera sa propre idée sur le personnage et découvrira que l’histoire n’est peut-être pas tout à fait terminée…

Ayant déjà vu le film « Amen » de Costa-Gavras librement inspiré de cette histoire, j’avais déjà entendu parler de ce Kurt Gerstein mais ce qui m’a marqué ici, c’est la précision historique avec laquelle l’auteur tente de démêler le vrai du faux quelques soixante-dix années après.

Ce n’est pas étonnant vu l’angle du livre, le style est direct et très factuel. L’auteur va directement à l’essentiel et alterne les passages à la troisième personne sur l’histoire de Kurt et ceux à la première personne où il raconte ses recherches et ses questionnements personnels.

Bref, j’ai passé un excellent moment de lecture tout en apprenant beaucoup de choses. Je le conseille à tous les passionnés de la seconde guerre mondiale et à tous les autres également !

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L'énigme Gerstein

Peut-on avoir participé à l'élimination des Juifs sous l'Allemagne nazie et pourtant n'être qu'un acteur passif, voire même un sous-fifre manipulé par de plus grandes ambitions que les nôtres ? Peut-on être un criminel innocent ?



Voilà les questions qui sont restées en suspens à la fin de ma lecture !



Merci tout d'abord aux éditions Ateliers Henry Dougier et à l'opération Masse Critique pour l'envoi de ce "roman".

J'écris roman entre guillemets car si certains passages sont romancés, l'identité de Kurt Gerstein est bien réelle. Début 1941, une jeune fille de sa famille internée à la clinique de Hadamar meurt subitement de façon suspecte. Intrigué il décide de s'intéresser à ces rumeurs qui mettent en cause le sommet du pouvoir à l'époque: plusieurs morts suspectes auraient lieu par centaines dans des centres contre des patients victimes de maladie mentale ou d'handicaps.

C'est à partir de là qu'il veut découvrir, voir de ses propres yeux ce qui est en train de se passer en Allemagne et qui va devenir l'une des plus grandes tragédies de l'Histoire. Mais comment s'approcher au plus près de l'horreur ? De façon surprenante, il va s'engager dans la SS et participer malgré lui, aux exterminations de masse.



Dis comme ça, c'est digne d'un film, vraiment. Et pourtant ... L'auteur ici se permet de romancer certains passages mais toujours en se servant de nombreux documents historiques (les vraies déclarations de Kurt Gerstein mises à l'écrit, de témoignages, de rapports, etc); de sorte que l'on suit au plus près ce qu'a pu vivre Gerstein sans fantaisie.



Difficile de rester objectif face à l'horreur des camps, mais pour moi difficile de juger cette énigme qu'est le personnage. Pourquoi s'engager dans cette armée infernale ? Au vu des atrocités pourquoi ne s'est-il pas enfui ? Prisonnier de ses tourments ? Ne sachant pas comment éviter le pire il a essayé par différents moyens de saboter certaines livraisons de zyklon. Des petites actions qu'il va répéter, et même alerter l'étranger de ce qui se passait impunément au sein de son pays.

On hésite entre admiration et dégoût, on se demande comment on peut être opposé à ce régime tout en voyant défiler ces colonnes de personnes droit vers la mort.



C'est un livre bouleversant, que j'ai trouvé très intéressant à lire, qui est facile à lire dans la forme (pas de longues descriptions, des chapitres courts) mais dur de par son fond. Je suis très contente d'avoir été sélectionnée pour le lire !
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L'énigme Gerstein

Voici une livre pour lequel l'autre, Alain Le Ninèze a effectué de nombreuses recherches, car le cas Gerstein est comme le nom du roman l'indique une véritable énigme, un mystère.

Que penser de ce catholique allemand qui pour venger et dénoncer l'assassinat de sa belle-soeur, internée à la clinique de Hadamar, infiltre la Waffen-SS? Ce livre va bien-sûr vous permettre de vous faire une opinion, mais malgré tout, le doute subsiste et reste présent.

En infiltrant ceux qu'ils souhaitent dénoncer aux yeux du monde, Gerstein va se retrouver mêler aux horreurs perpétrées.

Alain Le Ninèze, nous donne les faits, ils utilisent tous les documents disponibles afin de donner aux lecteurs la possibilité de se faire un avis, car la justice elle-même n'a pas pu statuer sur le cas de cet homme. Ce qui explique qu'il reste aux yeux du monde une énigme.
Lien : https://livresque78.wordpres..
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L'énigme Gerstein

Ce qui m'a poussée à lire ce livre, c'est le portrait complexe de Kurt Gerstein et la question qui se pose : Comment un militant catholique et opposant au régime nazi a pu s'engager dans la Waffen-SS et par la suite se retrouver impliqué dans l'un des plus grands génocides ?



Tout commence en févier 1941 lorsqu'un membre de sa famille alors interné en hôpital psychiatrique est victime de la campagne d'extermination des adultes handicapés physiques et mentaux (Aktion T4) organisée par la régime nazi. Suite à cet événement dramatique Kurt Gerstein décide de s'engager au sein de la SS pour enquêter et dénoncer les crimes commis par les nazis.



Alors qu'il était ingénieur des mines à la base, Kurt Gerstein va être affecter à l'institut d'hygiène de la SS, au département " hygiène de l'eau" à Berlin. Très vite Kurt Gerstein monte en grade, ses supérieurs sont satisfaits et n'hésitent pas à le complimenter comme il se doit, personne ne se doute qu'il est en pleine infiltration au contraire c'est un très bon élément pour l'institut, il fait ses preuves et il les fait tellement bien que ses missions prennent de l'ampleur avec le temps jusqu'au jour où il devient le fournisseur officiel de Zyklon B qui va servir pour les chambres à gaz, à exterminer des milliers d'innocents.



Bien sûr lorsqu'il constate l'ampleur des horreurs commis par les nazis, il ne reste pas sans rien faire et tente même d'informer diverses personnalités religieuses, un diplomate, des dirigeants et même le pape Pie XII, mais malheureusement tous restent muets, personne ne bouge devant l'extermination en masse des juifs d'Europe...



L'auteur retrace avec brio le portrait d'un homme rempli d’ambiguïté, qui en voulant dénoncer des pratiques barbares, s'est retrouvé malgré lui responsable des crimes commis par le régime nazi. Le gros point positif du récit, c'est que l'auteur ne nous force pas à croire que Kurt Gerstein pourrait être responsable, au contraire, Alain Le Ninèze précise que c'est au lecteur de juger par lui-même au vu des éléments qui lui sont fournis.



Même si l'ensemble de l'ouvrage nous apporte assez d'éléments pour que l'on puisse se faire un avis, comme l'indique le titre, nous sommes face à une véritable énigme et il est très difficile d’émettre un avis quelconque lorsque l'on sait que même la justice a eu du mal à statuer sur ce cas.



Je tiens à saluer le travail de l'auteur qui est tout simplement formidable, on sent les heures de recherches pour être au plus près de la vérité, c'est un récit puissant, percutant, qui se veut juste et sans mensonges, en bref : Foncez !
Lien : http://promenonsnousdanslesl..
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Sator : L'énigme du carré magique

En sus de quelques hypothèses d'éclaircissements du fameux cryptogramme "Sator" qui garde de nombreux mystères, à commencer par sa très rapide diffusion : en trois siècles de Pompéi à Cirencester, comté de Gloucester, à Doura-Europos, Syrie, à Aquincum près de Budapest [moi-même, je l'ai trouvé dans la basilique paléochrétienne Saint-Laurent d'Aoste en Italie] -, et sa grande longévité - au moins jusqu'au XVIIe siècle - en dépit de ou peut-être au contraire grâce à son sens pas entièrement élucidé, ce roman fournit un cadre historique parallèle de Rome et la Judée romaine entre 62 et 67. Par la fiction de la chronique de Lucius Albinus Pison, procurateur bientôt déchu, entrecoupée de la correspondance avec son oncle Publius Bulbus, sénateur en cavale pour sa conversion au christianisme et sa participation à plusieurs conjurations contre Néron, intégrant aussi quelques témoignages que le neveu rassemble, à la demande de l'oncle, des derniers témoins de la Passion et de la mort de Jésus, nous assistons aux préparatifs de la guerre de Judée qui s'achèvera par la chute de Jérusalem en 70 et aux exactions de l'empereur - incendie de Rome, persécutions anti-chrétiennes, meurtre de Poppée.



La prose est coulante, l'intrigue bien menée, les faits historiques appuyés sur des références connues : Flavius Josèphe, bien sûr, Tacite, les Evangiles y compris apocryphes, Suètone ; les hypothèses d'exégèse du cryptogramme sont fondées sur l'herméneutique mystique juive (Alain Ouaknin est cité ainsi qu'Umberto Eco), singulièrement dans une "Note sur la 'langue magique' " qui se trouve en fin d'ouvrage.
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Agla : Le premier évangile

Ce livre est l'autobiographie fictionnelle de Guillaume Postel, l'érudit du XVIe s. dont le nom est associé à la "kabbale chrétienne" et à sa maîtrise des langues orientales. Sa vie faite d'errance (entre Paris, Venise, Constantinople, Rome, Vienne et Jérusalem), de bannissements et d'ostracisme, d'enseignement, de recherche d'ouvrages rares, d'amitiés avec les éditeurs-libraires célèbres, d'une intense activité d'écriture, de maille à partir avec l'Inquisition rappelle celle de Giordano Bruno. Ces hommes de la Renaissance, clercs savants, étaient animés par une même démarche nouvelle de recherche et de mise en question humaine, humaniste et critique du christianisme et de la "Summa" du savoir accumulés jusqu'à leurs jours. En particulier, la quête de Postel portait sur les premiers Évangiles apocryphes, c'est-à-dire sur la "véritable" figure de Jésus ; sa chimère, sur une sorte d’œcuménisme avant la lettre à même de réunir les trois religions du Livre sous la couronne de François Ier (le roi, s'entend).

A l'heure de la Réforme et des guerres de religion qui forcèrent l’Église dans ses retranchements les plus intolérants et oppressifs, ces hommes d’Église, qui se trouvaient dans une position position d'entre-deux à son seuil et que ne pouvaient satisfaire ni catholicisme ni protestantisme féroces et sectaires, payèrent le prix fort de la modernité d'un nouveau statut d'intellectuel qui surgit de leurs biographies, de façon presque prophétique. En contrepartie, celles-ci sont auréolées d'un mythe quasi immortel : celui de Bruno, donc, et de Pic de la Mirandole, de John Dee, de Pierre Ramus, de la cour de Rodolphe II... des noms où le génie et la science (au sens étymologique) se mêlent à des relents d'ésotérisme, d'hérésie ainsi que de sulfureuses alchimies...



Tous les ingrédients d'un bon roman historique bien documenté sont là pour rendre cette lecture agréable et fluide, y compris une histoire d'amour bien ficelée.
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La Controverse de Bethléem : De l'évangile à la v..

Le sujet, à l'image de la première de couverture, un Greco splendide, était fort beau. Il s'agissait d'imaginer, à partir de données historiques fragmentaires, la correspondance d'érudits théologiens du grand IV°s de Rome, qui vit naître une littérature patristique d'une grande qualité dans les deux langues, grecque et latine. Le sous-titre, hélas (on n'est jamais assez attentif aux sous-titres) nous place en plein anachronisme, du même tabac que la série télévisée sur le christianisme de Prieur et Mordillat : en gros, l'évangile c'est bien, l'église c'est mal. On aura donc droit à la controverse, non de deux grands théologiens témoins de sac de Rome, mais d'un "intégriste" et d'un lecteur de Golias, et l'anachronisme va jusque dans le vocabulaire employé. Si le lecteur cherche à la fois un certain dépaysement dans un roman historique, et une forme d'instruction, il n'aura ni l'un ni l'autre.
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Sator : L'énigme du carré magique

Ce roman plonge le lecteur dans la Judée sous domination romaine. le personnage principal tente de résoudre une énigme, celle du carré magique, et est amené à enquêter sur la passion de Jésus.

L'auteur évoque l'exécution de Jésus, la Rome de Néron, l'histoire des premiers Chrétiens et les troubles de Judée.



Le livre se lit très facilement, le contexte historique est très bien rendu et la langue est claire (presque trop scolaire).

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Sator : L'énigme du carré magique

Attention, si vous commencez à lire ce roman, vous ne pourrez plus le lâcher ! Partant d'une énigme archéologique réelle (le "carré Sator"), l'auteur nous entraîne sur les traces des premiers chrétiens à Rome et en Palestine. En mêlant alternativement deux récits, celui de Lucius Albinus et celui de Balbus Pison, il nous invite à suivre ces deux personnages qui mènent une enquête captivante. Un roman érudit, bien écrit et accessible à tous. Et on y apprend plein de choses sur cette période encore mal connue.

En fin d'ouvrage sont reproduits des documents photographiques montrant diverses versions du cryptogramme, depuis celles du Ier siècle après Jésus-Christ à Pompéi.
Lien : http://romans-historiques.bl..
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Sator : L'énigme du carré magique

Dès le départ, on est en droit de se demander pourquoi un si grand écart d’évaluation sur un total de deux critiques…



Je n’ai pas lu l’œuvre, donc je ne peux la commenter. Le carré de SATOR (dans sa nature intrinsèque), demeure une énigme traitée plutôt superficiellement dans les grandes avenues d’un certain langage ésotérique. Il ne semble pas soulever un intérêt notoire. Le carré magique serait-il qu’une simple pratique amusante?



Pourtant un point me semble réaliste, lorsqu’on parle d’un phénomène ésotérique (langage réservé aux initiés), comment un contenu peut-il à la fois, servir de toile de fond à une aventure romanesque, et remplir sa fonction en temps qu’apport historique. 250 pages, format poche, portant sur un sujet qui demanderait davantage de documentation. Son rôle de roman semble nécessairement prédominé.



Par contre, et à la décharge de l’auteur, l’animisme ne tuera jamais la littérature. Que Jean, apôtre, s’exprime n’enlève en rien la valeur du contenu; il demeure souvent, et plus qu’autre chose, la réflexion propre à l’auteur.



Maintenant, question épineuse, le lirai-je …

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Sator : L'énigme du carré magique

On peut écrire un roman de grande qualité sans le transformer en monstre de la taille d'un dictionnaire. Du moins Alain Le Ninèze en est capable. Lucius Albinus est procurateur de Judée et de nature plutôt tolérante, prêt à la négociation, ouvert au compromis. Il fait malheureusement face à l'extrémisme religieux qui se camoufle derrière un masque de lutte nationale et de liberté. Pour aider son oncle qui lui affronte la tyrannie d'un empereur cruel et dément, il doit résoudre l'énigme représenté par un cryptogramme chrétien. Le temps passant il va se passionner pour cet objet et pour l'histoire de la passion du Christ qu'il découvre lors de son enquête. Albinus et son oncle vont se répondre par lettre et évoquer en parallèle les dernières années de Néron et le début de la révolte juive. Nous ne connaitrons pas la fin de ces histoires car elles se résoudront bien après le départ d'Albinus de Judée. Mais toutes les interprétations du cryptogramme seront présentées, "découvertes" par nos héros, élégantes, malines. Je reste cependant sceptique sur la révélation finale (la transformation de AREPO en PAREO). Voyez-vous ce carré magique regorge de symétries et toutes les interprétations les utilisent. Seule la dernière est asymétrique. Elle casse l'élégance de l'objet et me semble de ce fait peu probable. Mais je peux me tromper. Ce carré a été dessiné par des hommes et les hommes ne font pas toujours preuve d'élégance mathématique dans leurs messages.
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Agla : Le premier évangile

Roman historique s’appuyant sur des faits, des événements réels, et, qui se lit comme un roman policier.



L’auteur entraine ses lecteurs, à la suite de Guillaume Postel dans sa quête des manuscrits anciens, des évangiles apocryphes. Cette recherche le ménera de Constantinoble à Rome, en passant par Vienne, Londres et Venise.



Alain Le Ninèze en profite, par l’intermédiaire de la figure emblématique de l’érudit Guillaume Postel, pour brosser le portrait de la société française et européenne à l’époque de la Renaissance, et, pour développér les idées, la philosophie humaniste avec la découverte des auteurs anciens par les intellectuels de toutes nationnalités ainsi que de la médecine, l’astronomie, etc.



C’est aussi le moyen de découvrir tout le petit monde des libraires imprimeurs, qui - parfois au péril de leur vie, pour les livres « mis à l’index » - accèptèrent d’imprimer les ouvrages des écrivains, des savants, des astrologues, des alchimistes, et, autres illuminés en tout genre.



En ce qui me concerne, j’épprouve toujours un peu de mal à lire des ouvrages (documentaires et / ou romans) traitant de l’humanisme car c’est un domaine pas facile d’accès, mais dans le cas présent, j’avoue avoir littéralement dévoré le roman d’Alain Le Ninèze.



En effet, c’est écrit dans un style simple, limpide, clair, et, l’auteur se met à la portée de ses lecteurs afin d’expliquer des théories,des idées pas évidentes du tout, tout en réussissant à captiver ses lecteurs, et, en donnant envie d’en savoir plus sur la Renaissance et l’humanisme qui a brillé en France et en Europe.



Je ne peux que conseiller ce roman qui devrait plaire au plus grande nombre, même si l’on n’est pas très fort en histoire.
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Sator : L'énigme du carré magique

Nous lisons ici les chroniques de Lucius, procurateur de la province de Judée, ainsi que sa correspondance avec son oncle le sénateur Balbus Pison. Balbus s'est converti au christianisme et fait d'abord appel à son neveu pour percer à jour le secret d'un cryptogramme, puis pour enquêter sur la mort de Jésus. Cette enquête va l'amener à la rencontre de personnes ayant côtoyé Jésus ou ayant assisté à sa mort. Finalement cette enquête compte peu pour Balbus, trop préoccupé par sa survie. Il est en effet menacé par Poppée, et sa condition de chrétien, à cause d'évènements tragiques à Rome, va le pousser à se cacher.

Alain le Ninèze retrace ainsi des faits historique intéressants (l'incendie de Rome, le complot pour tuer Néron, etc) mais apporte une direction particulière au récit en centrant l'action en Judée sous le mandat du procurateur qui succède à Ponce Pilate.

Un trés bon roman historique, servi par une plume agréable à lire, pour ceux qui aime se plonger dans cette partie de l'Histoire. A noter qu'Alain le Nineze a écrit d'autres romans historique comme La controverse de Bethléem (octobre 2009), Agla, le premier évangile (mai 2012)
Lien : http://aucafelitterairedecel..
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Sator : L'énigme du carré magique

Carrément inutile, Pour ne pas dire superflu. Ouvrage s'infiltrant dans la brèche créée par Dan Brown et son Da Vinci code. Ici se mêle sans interêt histoire, mystère, ésotérisme et récit d'aventure à deux sous. Il me semble que tous ces auteurs qui surfent sur cette vague sont bien en manque d'imagination et on trouvé le filon pour exister. A l'instar des Giacometti et Ravenne et consors, Alain le Ninèze voudrait nous offrir un roman historique enthousiaste, il ne fait que par son style sans dimension nous relater des faits au minimum sans importance au pire trompeurs. Car tenez vous bien, Alain le Ninèze fait parler l'apôtre que Jésus aimait, ainsi que Longinus et Nestorius. Il tente de révéler le sens caché du mystère du carré magique. Pour ne pas perdre de temps à lire un récit inutile, tapez " Carré sator" sur un moteur de recherche et vous apprendrez l'essentiel sur le sujet sans vous surchargez d'une lecture lénifiante.



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La Controverse de Bethléem : De l'évangile à la v..

Bien que très érudit, l'ouvrage se lit admirablement bien et se déguste sans même se rendre compte qu'on ingurgite une page d'histoire obscure (la chute de l'empire romain, vers l'an 410).



J'ai également beaucoup aimé le retrait et la modestie dont fait preuve l'auteur dans l'introduction, en se présentant comme le "traducteur" de la correspondance, tout en évoquant la disparition de l'original.



J'y vois un clin d'oeil au prologue du Nom de la Rose...
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Sator : L'énigme du carré magique

Excellent roman pour les adultes comme pour les ados, portant sur la vie des chrétiens au 1er siècle. Alliant savamment l’érudition à l’anecdotique, l’auteur nous régale d’une fresque historique passionnante.

Club de lecteurs de la Médiathèque des Chartreux


Lien : http://www.mediatheque-agglo..
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