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Critiques de Alain Soral (53)
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Comprendre l'empire

« Peu universitaire dans sa forme » (comprendre : sans aucune source ni référence) « par respect pour le lecteur » (?), Comprendre l'empire nous propose de retracer le parcours qui mène à notre époque à une domination oligarchique.



L'auteur part de la révolution française et l'éclaire sous un nouvel angle : le petit peuple est satisfait de l'ordre établi et ne souhaite pas de changement. Les seuls révolutionnaires sont en réalité les bourgeois. Dieu liquidé, une autre « église », la franc-maçonnerie, se charge de diffuser le nouveau dogme de l'humanisme. En surface du moins, car la Banque se débarrassera des idéalistes, puis grignotera le pouvoir petit à petit, écartant du pouvoir, voire assassinant, les politiciens qui tentent de s'opposer à Elle. En dehors de ces deux « rappels historiques », le reste de l'essai est beaucoup plus confus, sautant sans intérêt du coq à l'âne entre différentes périodes historiques et différentes parties du monde.



Rien de nouveau sous le soleil donc, juste le b.a-ba des thèses complotistes : domination complète du monde (« [O]n peut considérer qu'à un certain niveau hiérarchique: rédacteur en chef, président d'association, recteur d'Université, leader syndical ou politique, mais aussi faux écrivain à succès ou journaliste animateur vedette ... il n 'y a plus que des «initiés» ») par les francs-maçons et les juifs, même si ces derniers sont cités de manière assez mystérieuse au début (« l'idéologie de ses dirigeants et cadres, majoritairement formés à l'inégalitarisme méprisant de l'Ancien testament... », « apatrides », ...). Tout ce beau monde ayant de surcroît des accointances avec le Diable : « [L]'existence, au plus haut niveau d'initiation, de maçonneries sataniques type: Illuminati, Skull and Bones et autres sectes vouant un culte aux dieux anti-chrétiens, babyloniens ou égyptiens, tel Moloch, avec cérémonies simulant des meurtres d'enfants comme dans The Cremation of care du Bohemian Club, n'est pas si délirante. »



Corolaire immédiat de « le pouvoir est caché » : tout ce qui est visible fait partie du complot : la révolution russe, la seconde guerre mondiale, ou plus récemment, la vaccination contre le virus H1N1, le 11 septembre et le réchauffement climatique. Rien de neuf dans les solutions proposées pour échapper à l'Empire non plus : retour à une autocratie soutenue par la religion (comme, par exemple, la république islamique d'Iran).



Ouvrage assez classique sur le fond, qui ne manquera pas de séduire les adeptes d'une Vérité cachée. La forme sert bien les idées : une longue série de très courts paragraphes de quelques phrases, proches de l'aphorisme, qui forment un texte tonique, tout en ne nécessitant aucune justification.
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Vers la féminisation ? Démontage d'un complot a..

Qu'on aime ou qu'on n'aime pas l'auteur - ce dont je me cogne, mais alors, quelque chose de bien! - il s'agit là d'un bouquin assez redoutable intellectuellement. Pourquoi? Parce qu'il s'appuie sur les armes de l'adversaire, les fameux "maîtres du soupçon" (Marx, Nietzsche et Freud), pour démystifier cette imposture idéologique à base d'idiotes utiles et d'hystérocrates conditionnées qu'on appelle le féminazisme - pardon, le féminisme. C'est un exemple éloquent, Soral l'a parfaitement compris, de l'articulation "marxisme culturel"/"mondialisation néo-libérale". Car si le gauchisme est bien une maladie mentale qui fonctionne sur le mode incohérent en permanence (recherche du bonheur tout en détruisant les conditions du bonheur, "féminisme" combiné avec la défense de l'intégrisme religieux le plus rétrograde, les sexes n'existent pas, mais les femmes sont victimes des hommes, etc.)... c'est parce que ça arrange les affaires du grand Capital - quant à lui très cohérent - qui exploite à son profit le chaos intellectuel, moral et social et la guerre de tous contre toutes. Le pamphlet d'Eric Zemmour, le Premier Sexe, n'est qu'une resucée livide de Vers la féminisation. Je ne connaissais pas l'original, n'ayant pour Soral qu'un intérêt très limité. Pour les flemmards, ci-dessous un entretien YT qui résume intelligemment les positions de l'auteur - probablement les seules que je partage avec lui. Mais en l'occurrence, à 100%.
Lien : https://www.youtube.com/watc..
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Comprendre l'empire

Alain Soral fait ici une analyse très profonde sur l’état actuel des contre-pouvoirs en France et dans le monde. Il s’agit d’un travail peu universitaire sur la forme, comme il prévient le lecteur, mais très poussé sur le fond : on y trouve des références culturelles très riches. C’est d’ailleurs ce qui fait défaut à l’ouvrage, son inaccessibilité pour certains qui n’ont pas encore toutes les cartes en main. Soral part du principe que nous avons les mêmes connaissances que lui en la matière, or c’est faux. Ceci étant dit, il livre toutes les sortes de polémique, qu’il convient ici de récapituler.



Tout d’abord une citation de Henry Ford assez éloquente « Il est appréciable que le peuple de cette nation ne comprenne rien au système bancaire et monétaire, car si tel était le cas, je pense que nous serions confrontés à une révolution avant demain matin » L’entrepreneur Américain n’a pas tord et les élites le savent très bien. En complexifiant les schémas bancaires (avec les produits dérivés, les placements en bourse, les agences de notation…) l’oligarchie rend inaccessible ces informations à la population : classes populaires, médecins, magistrats, politiques… n’y comprennent pas grand choses. Le pouvoir de l’argent est donc uniquement compris et appris par les économistes et ceux qui travaillent au sein des banques. La lutte droite/gauche = lutte du Capital (droite) et du Travail (Gauche) se traduit aujourd’hui par une autre politique étant celle de la Banque et du peuple. C’est ainsi que le directeur de la Banque Rothschild, Georges Pompidou, se retrouve au manettes du pouvoir politique en 1969.



C’est aussi l’apparition de la monnaie scripturale, monnaie fictive au service de la spéculation – moyen efficace de permettre aux élites de dominer par l’argent, tout en ayant le plus d’argent possible – comme l’explique très bien Soral : « L’argent réellement présent en banque ne risquant pas d’être retiré en même temps par tous les déposants, la tentation devient rapidement grande de prêter plus que les sommes effectivement en dépôt. Naît alors le « Multiplicateur », soit une fabrication d’argent scriptural mais toujours dévolu à l’investissement productif. Un mécanisme de fuite en avant peu dangereux à deux conditions. Un, que l’économie se trouve dans une phase de développement et de croissance illimités, comme c’était le cas au moment de l’invention de cette pratique à la Renaissance. Deux, qu’une autorité politique au-dessus de la Banque régule et limite cette pratique au regard de la croissance et du développement économique réel, et pas seulement scriptural et spéculatif… »

La création d’argent fictif est donc un système utile au développement rapide des moyens de productions, or… La Banque rachète tout le Capital ne laissant aucun droit aux épargnants : « Ce prêt d’argent, fictif, mais que seules les banques ont le pouvoir de prêter, équivaut donc, à travers la garantie hypothécaire sur l’outil de travail et les biens (en économie : les facteurs de production), à une lente captation de toutes les richesses privées par la Banque. La banque devenant ainsi progressivement propriétaire de tout, sans jamais rien produire, et avec de la fausse monnaie pour seule mise de fonds ! On touche ici à ce que nous pouvons appeler à la fois le génie et le vrai secret bancaire »



Critiquant ainsi le pouvoir de l’argent sur l’homme, Soral voit chez les musulmans, et plus particulièrement en Orient, un peuple « pas encore perverti par la pensée unique capitaliste », ce qui est déjà contestable tant l’Afrique du Nord est proche des pratiques Occidentales « : « Une finance islamique (pas de taux d’intérêt, cela est interdit par la religion) qui représente donc une résistance spirituelle à la toute puissance de l’argent, et qui justifie à elle seule le sourd combat que livre actuellement la Banque au monde musulman afin de le soumettre (après l’avoir déjà fait avec les catholiques et les soviétiques) à la toute-puissance de sa domination » La Banque étant contrôlée par le peuple juif selon Soral. Et on connaît sa position sur le conflit Israélo-Palestinien, Soral étant un profond antisioniste. Mais il y a une autre interprétation beaucoup plus perverse : en France, les musulmans sont un vivier électoral à séduire… (10%) Alors que les juifs représentent à peine 1% de la population.



Toute cette critique de la Banque amène à la théorie – bien Française ici – de l’égalité entre les classes sociales (dans le sens de Marx) : « Les rentiers du haut (l’hyperclasse au pouvoir) finançant les rentiers du bas (la sous-classe des chômeurs et des précaires vivant des aides sociales), sur le dos de la classe moyenne productive (ceux qui peuvent détenir du Capital : médecins, magistrats…), classe la plus ponctionnée par l’Etat » On peut également analyser cette « ponction » de l’Etat comme une peur du pouvoir Bancaire (qui gouverne, en tant que contre-pouvoir l’Etat) des classes moyennes, pouvant détenir de la masse monétaire privée sous forme de Capital voire de placements financiers.

Selon Soral, pour parvenir à cette puissance totale, la Banque (par l’intermédiaire de ses complices qui n’y comprennent rien : les politiques et les journalistes) fait « l’apologie d’un monde désormais fondé sur le capitalisme purement spéculatif, donc le refus de tout ce qui prend sens dans la durée : cultures enracinées et perspectives historiques » C’est pourquoi selon lui, le mariage homosexuel sert à individualiser les Hommes pour les rendre encore plus capitaliste (croyant appartenir à la communauté gay, qui est aussi un contre-pouvoir politique au travers de la franc-maçonnerie). Même idéologie concernant les minorités visibles et les communautés anti-racistes, existants selon Soral pour « occuper les esprits » et empêcher la révolte : les gays s’identifiant non plus à leur sexualité, désormais normalisée, mais à leur appartenance à un groupe qui n’existe pas (puisqu’un gay est sexuellement semblable à un autre gay, mais différent dans la personnalité). Idem pour les noirs, que les associations rassemblent, mais un noir est noir parce qu’il partage sa couleur de peau, il ne partage pas les mêmes idées. C’est comme cela que Soral condamne le communautarisme (juif, chrétien, musulman, noir, gay, blanc…) utile à la domination capitaliste par le biais de l’individualisation = société de consommation impulsive = avec l’apogée de la génération zapping s’abrutissant devant la télévision.



Sur la télévision, Soral défini le journaliste animateur (type Morandini, Dechavanne, Arthur…) « Le rôle de ce nouveau clerc-animateur étant désormais de détruire un à un les attributs de la Raison – promus et véhiculés par son prédécesseur des Lumières – afin d’annihiler tout « esprit » de résistance ; non seulement par la falsification de l’information, mais aussi par la destruction, au sein même du sujet, de sa capacité critique »

La capacité critique du sujet étant mise à l’épreuve par la perversité totale des normes et valeurs dans la société occidentale : « Un régime sécuritaire envers le peuple du travail, sans jamais toucher à la délinquance des prédateurs sous-prolétaires et des prédateurs de l’élite, pour donner au final cette société de consommation policière, à la fois permissive pour l’abruti consommateur (libéralisation du sexe et des jeux…) et répressive pour le citoyen producteur (hyper réglementation, taxes et amendes en tous genres…) sous pilotage euro-mondialiste » Ce pilotage fortement critiqué là aussi : « La mondialisation pourrait tout aussi bien se satisfaire d’un monde multipolaire fait de nations pratiquant un protectionnisme réciproque et raisonné. Le mondialisme en revanche est ce projet idéologique, qui travaille à la mise en place d’un gouvernement mondial et à la dissolution de toutes le nations du globe en une seule humanité »



Enfin, Soral laisse le choix au lecteur entre la gouvernance globale, projet mondialiste destructeur des identités, et la révolte des Nations. Or, cette révolte des Nations ne peut se faire qu’avec une nation que la France n’est plus. L’identité Française est pourtant la seule alternative, le seul contre-pouvoir que dispose le citoyen français face à la gouvernance globale.
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Comprendre l'empire

Dans la catégorie "ce livre n'aurait pas pu être préfacé par Laure Adler" (et pour cause, et c'est déjà très bon signe!), je me suis farci Comprendre l'Empire avant-hier. Eh bien, comment dire… Ce n'est malheureusement pas très bon. Quelqu'un sur Internet l'avait qualifié de "manuel de sociologie pour mongoliens". Indépendamment du fait que je trouve moyennement marrante l'allusion à une maladie génétique qui ne l'est pas, je ne suis pas complètement en désaccord avec l'idée exprimée: c'est vraiment bas de gamme, intellectuellement parlant. Pourtant ce livre a connu, paraît-il, un gros succès. Alors, oui, bien sûr, comme le dit le toujours très humble Andreï Makine, le succès d'un bouquin est inversement proportionnel à sa valeur (et il sait un peu de quoi qu'il cause, l'Andreï). Seulement, là, précisément, ça ne colle pas. Parce que le public qui a acheté ce livre n'est justement pas le public mainstream préformaté par la propagande dominante et seulement avide de tourner en rond dans le cercle vicieux des idées toutes faites (c'est étonnant, d'ailleurs, ce besoin compulsif des lecteurs d'aujourd'hui d'"alimenter" en permanence la chaudière de leur petite usine à gaz portative avec des conneries dupliquées de chez dupliquées jusqu'au néant le plus absolu- ça tient de la dépendance toxicomane à la connerie ou du rituel névrotique obsessionnel; moi, je n'arriverais même pas sous la menace d'une arme à enchaîner lecture merdique sur lecture merdique relatant sur le mode polardeux toujours les mêmes histoires de nazis, de pédos, de nazis, de pédos, de nazis, de pédos, etc. Bon, j'arrête avec les parenthèses).



Bref, qu'est-ce qui a fait le succès de Comprendre l'Empire, au fond? Il est évident que ce n'est pas le bouquin lui-même. C'est le personnage public de Soral. En examinant ce personnage avec attention, ce que j'ai passé quelques heures à faire pour la première fois de ma vie sur les deux derniers jours, je me suis posé toute une série de questions. Ce type est-il une soupape de sécurité créée par les services? Un agent provocateur? Un agent de l'Etranger stipendié pour déstabiliser le Système ou pour permettre au contraire de le renforcer suivant le schéma classique provocation-répression? Un escroc intellectuel qui subjugue une population vulnérable pour exploiter une révolte latente à des fins commerciales? Ses ennemis prétendent qu'il y a un peu de tout ça. Peut-être qu'il n'y a rien de ça. Comment savoir? Mais il paraît plus probable qu'Alain Soral s'est réellement recomposé une vision du monde qui s'accorde avec ses expériences vécues, expériences qu'il n'avait plus aucune raison de chercher à nier ou à refouler puisqu'il était de toute manière chassé de partout. Il a donc essayé de leur donner une cohérence, de les harmoniser selon la loi de l'empirisme organisateur dans la vision d'un monde dominé par des entités ennemies de l'humanité.



Le résultat n'est pas très convaincant. Sans doute, d'abord à cause de l'usage d'une grille marxiste parfaitement périmée pour expliquer ce que Jean-François Gayraud appelle, avec beaucoup de pertinence, les "entités hybrides" du néo-capitalisme, d'essence criminelle. Il y a aussi ce concept un peu stupide des "classes moyennes". Il faut bien se rendre compte que la classe moyenne dont il parle (les artisans, les commerçants, les sacrifiés de la mondialisation néo-libérale d'après-guerre que Poujade avait tenté de sauver de la ruine), cette classe n'existe pour ainsi dire plus. Les analyses sociologiques, qui font de l'idéologie beaucoup plus que de la sociologie, exploitent la confusion et le malentendu en parlant de "classe moyenne", mais en réalité ils savent très bien que c'est une façon de faire diversion. Car la classe moyenne, maintenant, c'est eux-mêmes, les salariés du Système rémunérés pour en perpétuer le fonctionnement. Ainsi que mon cher professeur en histoires des idées à l'Université de Zurich, l'a décrit dans sa non moins célèbre série d'articles des années 2000 intitulée "Les Colla-bobos": la classe moyenne enracinée, productive et consciente d'elle-même a été remplacée par une classe moyenne hors-sol, improductive et zombifiée, celle des "bobos" qui ne sont pas simplement un phénomène de mode ou un effet de langage comme les enfumeurs le prétendent, mais une véritable révolution sociale, ou plutôt anti-sociale.



Cette classe moyenne SALARIEE est la classe "jaune" briseuse des révoltes populaires légitimes. Elle est la classe-bouchon qui bloque l'ascension sociale au mérite des mal-pensants. Elle est… Mais plutôt, citons l'auteur même de cette analyse (bien étouffée car bien incommode):



"(C)'est le rétrovirus transfecteur de l'idéologie du pouvoir. C'est lui qui assure la cybernétique de l'autocensure, lui qui empêche la réalisation du bien collectif par sa fatuité d'imbécile et son stupide esprit de compétition. Pour la démocratie libérale, il est le pion majeur, l'atomiseur social, celui qui enraye le retour du politique contre la dictature technocratique des marchés: l'idiot-outil." – (Vers un homme fonctionnel: le colla-bobo, 2001)



"Le marxisme culturel, c'est la langue de cette nouvelle classe sociale post-industrielle, les fonctionnaires « culturels », les « créatifs », toute cette industrie d'inutiles et de fumistes « connectés » qui gagnent beaucoup d'argent à vendre du vent, de l'image et du réseau, des « conseils », de la « com », de la « pub » et qui travaillent dans le sociétal, le juridique, la finance, l'informatique […] Ces gens-là ne sont pas marxistes, ce sont – comme disait Gorz dans sa Critique du capitalisme quotidien – « les agents dominés de la domination »." – (Entretiens de Milan)



"[C]'est la classe jaune intercalaire qui assure la « communication », c'est-à-dire la circulation de la propagande aliénante et l'autocensure collective. Bourdieu pensait que c'était une classe inconsciente de son utilisation parce qu'elle est entièrement absorbée par un individualisme… un « individualisme cosmétique », je dirais: captivé par le souci débile de l'extérieur, la Rolex à 50 ans, les séances d'abdominaux, le bronzage parfait, les petites vacances à Mikonos. Oui, chez eux le cosmétique a pris la place du cosmique. le créatif a remplacé le créateur. C'est un simulacre d'existence." – (Entretiens de Milan)



"Le « citoyen » – ce mot terroriste tiré des poubelles de l'histoire par le bobo pour se glorifier d'être un flic bénévole de la pensée qui ne pense pas lui-même…" – (Now)



On pressent bien que ça, ci-dessus, c'est un peu autre chose en termes de potentiel subversif que les médiocres analyses de Comprendre l'Empire qui apparaissent comme l'emboîtement maladroit d'un puzzle composé du Capital et de l'Enquête sur la monarchie dont les vieilles pièces archi-usées ne sont plus d'aucune utilité.



Pour conclure, à quoi Soral doit-il son succès? Il le doit, malgré l'indigence ou l'anachronisme de ses analyses, au besoin que des Français jeunes et intelligents - mais pauvres et bloqués en France par l'impossibilité de s'expatrier, et en bas de l'échelle sociale par l'impossibilité de s'élever suivant leur mérite - ont de RES-PI-RER mentalement sous la chape de plomb des contre-vérités de la pensée unique, unique, unique, unique, unique, unique… Et ça s'est cristallisé sur Soral parce qu'il est le seul disponible, je suppose. Dommage? Oui, les mal-pensants méritaient peut-être mieux. Où sont-ils passés, ceux qui eussent pu présenter une alternative talentueuse à Soral? En Australie? Au Père-Lachaise?
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Sociologie du dragueur : Le livre sur l'amo..

Ce livre n'est rien de plus que de la psychologie de comptoir où tout est répété encore et encore pendant 230 pages.

Soral n'est pas connu pour son ton élégant, cet écrit nous en donne une magnifique preuve. Son vocabulaire sonne trop vulgaire pour être pris au sérieux.

Si vous êtes un tantinet familier avec le concept du complexe d'Oeudipe, et le fait que les mauvaises mères font des garçons mal dans leur peau (très étonnant...), lire ce livre ne vous apportera rien du tout.
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Dialogues Désaccordés

Que donne un dialogue entre le très médiatique Naulleau et le banni des médias Soral ? Un livre très médiatique, qui générera certainement quantité d'invitations radiophoniques et télévisées pour l'un, et de séances de dédicaces pour l'autre.



Sur le fond, les deux co-auteurs s'interrogent mutuellement sur des faits divers que tout le monde a déjà oubliés à la parution du livre, ou des questions d'actualité, réglant en deux coups de cuillère à pot des sujets qui demanderaient chacun plusieurs livres pour en faire le tour. Le tout entrecoupé de dialogues passionnant comme « Tu n'as pas répondu à ma question! » « Si ! C'est toi qui ne répond pas ! » « Si, j'ai répondu mais pas toi ! » « Non, c'est moi qui ai répondu ! » ou encore « Tu es manipulé par le système ! » « Non, c'est toi ! » « Non, toi ! » « Non, toi, et je l'ai dit en premier ! » L'éditeur a soigneusement ajouté quelques lignes de « xxxxxxxxxxxx » pour montrer qu'il avait dû censurer des passages et que l'on tenait entre les mains un livre hautement subversif. On génère de l'intérêt comme on peut.



Ouvrage purement promotionnel, dont le contenu sera vite périmé (s'il ne l'est pas déjà). Les questions qu'il a suscité tournaient principalement autour du thème « Faut-il faire de la publicité à Alain Soral ? » plutôt que des questions de fond. Un livre de recettes de cuisine aurait probablement eu le même effet, tant le contenu a peu d'importance : seul un objet-livre était nécessaire à la caméra.
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Abécédaire de la bêtise ambiante

Il ne faut pas dix pages pour se rendre compte que la critique des « dérives qui menacent l'unité républicaine » est en grande partie un simple règlement de compte avec diverses personnalités plus ou moins connues. Vu que les personnalités citées viennent toujours du même milieu (animateurs/chroniqueurs ou sociologues renommés), la tentation est grande d'y voir une petite vengeance envers ceux qui ont eu les places que l'auteur convoitait.



À moins de faire partie de son entourage, ce déversement de bile a peu d'intérêt.



Amusant aussi de constater que Soral crachait aux visages de personnalités qui sont maintenant devenues de proches amis (comme Dieudonné), et des immigrés africains et maghrébins qui constituent désormais son public de prédilection. Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis.
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Comprendre l'empire

J'ai eu envie de me forger ma propre opinion sur Alain Soral à force d'entendre à peu près tout sur son compte voire de lire dans la presse des expressions comme "la Soralisation des esprits...". Le moins que l'on puisse dire du personnage c'est qu'il est cultivé à la lecture de cet ouvrage. Comme souvent, je suis prudent face à l'utilisation des faits historiques pour appuyer une thèse ou un discours. L'Histoire est si riche que l'on pourrait y puiser des évènements qui mit bout à bout étayeraient n'importe quelle construction idéologique. J'ai eu cette impression. Même si, certaines de ces assertions sont pertinentes ou ne peuvent de bonne foi être démontées, au bout du compte je me suis lassé de ce fameux complot banco-judéo-américain qui transpirent à chaque page comme une obsession qui lui colle à la peau et sûrement contingente sa réflexion.

Après que l'Amérique soit un empire qui use de tous les moyens pour asseoir sa domination et l'étendre, il n'y a que lui pour croire que c'est une découverte qu'il révèle au monde ou à la masse alors que celle-ci n'en doute certainement pas, mais qu'elle a d'autres chats à fouetter comme assurer l'essentiel, c'est à dire la satisfaction des besoins élémentaires nécessaires à survie et à celle de sa famille ou qu'elle considère que celui-ci en vaut bien un autre...
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Comprendre l'empire

Le personnage qu'est l'auteur est tellement polémique et marqué politiquement qu'il devient aventureux de faire une critique positive d'un de ses livres.

Malgré cela, je dirais que ce livre, constitué de courts textes, indépendants mais liés les uns aux autres, finissent pas donner une certaine cohérence au monde chaotique qui nous entoure. Je ne dis pas qu'il faut croire les yeux fermés tout ce qui y est écrit, mais, si l'on prend le temps de le lire et de façon concentré, cela permet de trouver un nouvel angle de réflexion sur des sujets dont les média voudraient nous faire croire que seule l'interprétation officielle est valable.

Personnellement, je n'y ai pas trouvé de grande démonstrations académiques, mais l'auteur lui même le précise dès le départ. Par contre, j'y ai trouvé de nombreux éléments de réflexion personnelle sur des sujets qui m'intéressent: gouvernance mondiale, collusion finance/politique, mondialisation forcée, mondialisme contre les peuples.

En fait, cela permet de concentrer, de résumer et de faire en pas en avant pour tous ceux qui réfléchissent et se sentent concerner par la marche dangereuse et dirigée de notre société.
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Abécédaire de la bêtise ambiante

Le moins que l'on puisse dire est que le style est loin d'être subtil… quel dommage ! Dommage que l’homme se donne ainsi en pâture au risque de discréditer une juste pensée, pour satisfaire ne semble-t-il que de petites satisfactions d’orgueil. Dommage qu’à force de grossièretés et d’insultes stériles il finisse par rejoindre ceux-là même qu’il pourfend…

Quand il dit par exemple « la véritable attitude rebelle aujourd’hui, la vraie subversion, ne serait-elle pas le retour à la bonne éducation ? » comment ne pas être perplexe quand on le voit transiger autant avec le médiocre et le facile dans la forme…

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Abécédaire de la bêtise ambiante

J'ai acheté ce bouquin par curiosité (et par méconnaissance) de son auteur.

Ce qui y est écrit ferait à sourire si c'était du 2e degré. L'aigreur et la haine sourde qui s'en dégagent peuvent parfois faire peur.
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Dialogues Désaccordés

A mon avis, ce livre ne fait pas vraiment la pub d’Alain Soral, bien au contraire... C'est d'ailleurs pour cela qu’il m’a plu de le lire. Le fait que quelqu'un, comme Eric Naulleau, prenne son courage à deux mains et aller démystifier un peu le discours pompeux et réac à l’extrême de M. Soral, est une bonne chose. Après, il est vrai que ce dialogue ne peut aboutir à rien, puisque les sujets les plus forts sont en contradictions. Mais ce n’est pas grave, il permet d’y voir plus claire dans les discours un peu critiques provenant de différents belligérants, dont fait partie Alain Soral.
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Vers la féminisation ? Démontage d'un complot a..

"Alain Soral nous démontre que c'est au contraire parce que la femme est plutôt l'être du désintérêt politique (littéralement un homme sans vision collective d'avenir) que l'oligarchie a choisi d'en faire le relais privilégié de son pouvoir (au commentaire journalistique comme à l'exécution de gestion). La féminisation des esprits complétant en quelque sorte la "maastrichtisation" des institutions afin de réduire, jusque dans les consciences, l'aspiration du peuple au pouvoir citoyen"



Il y a peut-être 100 fois moins de femmes "politiquement conscientes" que d'hommes, mais comme celles-ci sont en majorité 100 fois plus courageuses qu'eux, ça compense. Tes frustrations sont palpables et déteignent sur ton "objectivité", mon pauvre vieux.



#fiorinalignier
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Comprendre l'empire

Le talent d'Alain Soral est de transformer en puzzle des pieces de la réalité soigneusement sélectionnées afin de donner une impression de cohérence a son interprétation complotiste de la réalité historico-politico-socio-économique dans son ensemble. le fait d'encadrer son puzzle d'un grand nombre de références historiques elles-memes préalablement enduites d`un glacis de complotisme ne fait que renforcer l'apparente crédibilité de sa vision du monde.



Heureusement qu'au temps de l'internet la pléthore d'informations qui submerge les esprits étouffe passablement les messages potentiellement toxiques. D'un autre coté, Soral a quand meme une certaine popularité du fait de l'insatisfaction grandissante de plus en plus de victimes du dogme de la "croissance économique". En l'absence d'alternative idéologique capable de s'adresser aux foules, la popularité d'idéologues plus ou moins bonimenteurs et antisémites pourra continuer a augmenter en augmentant celle des partis politiques d'extreme-droite qui surfent sur ce genre d'idéologies complotistes.
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Vers la féminisation ? Démontage d'un complot a..

J'ai eu du mal à lire cet essai mais je suis allé jusqu'au bout. J'y ai trouvé des réflexions et analyses très intéressantes et qui m'ont semblé pertinentes. Je ne sais pas quel crédit accorder à cet ouvrage, tout ce que je peux dire c'est qu'il se base pas mal sur Freud (oedipe) et sur Marx (lutte des classes). Ne connaissant quasiment pas ces deux grands penseurs, à la fois très influents et controversés, j'ai eu du mal à suivre. Mais je sens qu'il y a là beaucoup d'intuitions géniales avec d'un côté le psycho-affectif (principe de plaisir) et de l'autre le socio-économique (principe de réalité).



Il n'est pas ici question que de féminisme ou d'antiféminisme mais de toute une analyse sur l'évolution de notre société et j'ai trouvé ça assez brillant. La forme mélange culture savante et populaire avec par exemple des catégories sociales amusantes qu'on trouvait déjà dans Sociologie du dragueur (la pétasse, la frustrée, la fiotte...). Je relirai ce livre c'est certain, surtout quand je connaitrai mieux les thèses de Freud et de Marx. Pour le moment je vais d'abord relire Le premier sexe d'Eric Zemmour, qui s'est inspiré du bouquin de Soral mais qui lui est vraiment grand public.
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Comprendre l'empire

Essai bien construit sur la forme. Sur le fond, c'est probablement le livre le plus anti-conformiste du moment. Si vous cherchez à remettre en question certains fondements idéologiques actuels, lisez ce livre, vous allez être servi. Si vous avez l'habitude de balayer les thèses dites "complotistes" du revers de la main, ne vous lancez pas dans cette lecture. Personellement, la première raison qui m'a poussé à lire cet essai est le fait qu'il soit resté dans le top des ventes sur le net pendant plusieurs mois sans aucun relai médiatique...
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Abécédaire de la bêtise ambiante

Un bouquin merdique, reflet de la pensée aigrie d'un petit loser qui essaie d'exister en s'attaquant à peu près à tout le monde, et à peu près sans raison.

Je critique très souvent Soral, mais j'étais mal à l'aise, n'ayant jamais lu un seul de ses bouquins auparavant. En trouvant ce bouquin à 50 cts dans une brocante, la tentation d'enfin découvrir ce que sale type avait à dire s'est fait sentir. Peut être que je me fourvoyais, peut être qu'en fait, sa réflexion était géniale et que c'était pour ça que tout le monde le détestait.

Hé bien non. Soral, dans ce bouquin de 2003, montre l'ampleur du loser qu'il était à l'époque, petit roquet hargneux au petit cœur flétri de n'avoir pas su se faire accepter par ces gens qu'il adulait et qu'il rejette en bloc dans son abécédaire imbécile et brouillon.

Ce bouquin n'a aucune ambition, à part cracher de la bile. Il s'appelle "abécédaire", de ces petits bouquins pour enfant qui servent à apprendre à reconnaître les lettres. Pas "dictionnaire", un terme autrement plus adapté, mais bien "abécédaire". D'emblée, Soral annonce à ses lecteurs qu'il va les prendre pour des crétins, avec ce qu'il travestit comme de la réflexion socio-politique. C'est de la boue de station d'épuration. Ni plus ni moins. Rien n'est à récupérer ici, ce que Soral touche devient contaminé, corrompu.

Lorsqu'il identifie des causes à un phénomène politique, il ne fait en fait que répéter ce qu'il lisait dans Le Monde et Libération. Quand ça concerne l'économie, c'est Alternative Economique et l'Humanité. Pour le reste, c'est Télé Z. Voilà le niveau. Mais tout devient quasiment burlesque quand il entend développer une thèse qui lui est personnel, c'est à dire donner son avis de petit roquet dont tout le monde, finalement, se fout éperdument. Pire, tout est bancal, parfois contradictoire, souvent simplement insultant et méprisant. Mais qui est-il, à ce moment, ce petit Soral issu du microcosme petit-bobo parisien, où il n'a pas su percer et devenir chroniqueur de radio ou de Canal+?

On le prétend de droite, alors qu'il n'est qu'un gauchiste minable de plus, comme en témoigne sa défense décomplexée (et de mauvaise foi) du Communisme, dont il nie les crimes innombrables.

Une quinzaine d'années séparent la rédaction de ce livre et celle de cette critique. Entre temps, Soral est devenu une sorte de prophète d'internet, outil dans lequel il a trouvé un formidable miroir narcissique où il peut s'écouter et se regarder monologuer pendant des heures sur des sujets jamais renouvelés. Il a su capter l'attention d'un public jeune (et un peu moins jeune), qu'il a fait mûrir avec ses paroles "dissidentes", et qu'il a finalement déçu, parce qu'au bout de dix ans, tout le monde se rend compte qu'il ne fait que ressasser toujours les mêmes choses et ne se sert de sa plate-forme que pour s'entretenir financièrement à ne rien faire. Pour un type qui bave sur les gens qui n'ont jamais travaillé dans son abécédaire, voilà un magnifique exemple de tocard pas foutu de s'appliquer sa propre médecine.

Sa pensée n'a aucun intérêt. Ce livre ne serait même pas bon à entretenir un feu. Ne perdez pas votre temps, il y a des milliers d'autres bons bouquins à lire et découvrir. Prenez n'importe lequel. Il sera toujours meilleur que celui-ci.
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Sociologie du dragueur : Le livre sur l'amo..

Ouvrage écrit à la nitroglycérine ! Du pur Soral garanti sans langue de bois, et qui survole l'ensemble des sujets ayant trait à la femme (l'amour, les féministes, la drague, la séduction, les poètes, les rapports de classe). C'est tellement dense qu'il faut relire plusieurs fois pour tout comprendre (très similaire à Comprendre l'Empire).

Bon après, c'est du Soral... c'est pas toujours très fin ni spirituel, mais c'est défoulant !
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Abécédaire de la bêtise ambiante

Très très fort Soral ! En quelques pages il arrive a remettre en cause toutes les avancées sociales, philosophiques, ….

Ne lisez pas ce livre si :

- vous êtes humaniste ==> vous risquez de vous transformer en sociopathe tueur d'auteur d'essai

- vous êtes féministe ==> les couilles pochées ça défoule mais c'est pas digeste

- vous êtes un intellectuel ==> l'argumentaire de comptoir vous rendra hémiplégique

- vous êtes un poète ==> A moins de partir en ermite pour relire toute la pleiade

- vous êtes un statisticien ==> vous risquez l'indigestion pour avoir bouloter toutes ces pages
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Comprendre l'empire

j'ai lu ce livre sur la recommandation d'un collègue qui me disait qu'il était intéressant de lire d'autres point de vue que ceux auxquels j'adhérais ! l'analyse est très pertinente et la partie critique (notamment sur la prise de pouvoir de la banque) très bien construite ! Ça se gâte quand l'auteur passe aux remèdes, dont on se demande comment ils peuvent apporter des solutions et aux injonctions qui virent assez vite à la démarche pamphlétaire, et la ce n'est plus crédibles. D'autant que l'auteur s'emporte et le style perd en pertinence, et devient carrément illisible !
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