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EAN : 9782846282482
237 pages
Blanche (10/02/2011)
3.44/5   169 notes
Résumé :
Auteur d’essais polémiques à succès de Sociologie du dragueur , Vers la féminisation ? , Jusqu’où va-t-on descendre ? et Socrate à Saint-Tropez , Alain Soral dérange, agace, mais il est l’un des rares penseurs de sa génération à se poser et à poser les bonnes questions : celles qui font mal, parfois, et surtout celle que l’on n’aime pas s’entendre poser.

C’est l’une des raisons qui explique le succès populaire de ses deux abécédaires où il analyse av... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Alain Soral fait ici une analyse très profonde sur l'état actuel des contre-pouvoirs en France et dans le monde. Il s'agit d'un travail peu universitaire sur la forme, comme il prévient le lecteur, mais très poussé sur le fond : on y trouve des références culturelles très riches. C'est d'ailleurs ce qui fait défaut à l'ouvrage, son inaccessibilité pour certains qui n'ont pas encore toutes les cartes en main. Soral part du principe que nous avons les mêmes connaissances que lui en la matière, or c'est faux. Ceci étant dit, il livre toutes les sortes de polémique, qu'il convient ici de récapituler.

Tout d'abord une citation de Henry Ford assez éloquente « Il est appréciable que le peuple de cette nation ne comprenne rien au système bancaire et monétaire, car si tel était le cas, je pense que nous serions confrontés à une révolution avant demain matin » L'entrepreneur Américain n'a pas tord et les élites le savent très bien. En complexifiant les schémas bancaires (avec les produits dérivés, les placements en bourse, les agences de notation…) l'oligarchie rend inaccessible ces informations à la population : classes populaires, médecins, magistrats, politiques… n'y comprennent pas grand choses. le pouvoir de l'argent est donc uniquement compris et appris par les économistes et ceux qui travaillent au sein des banques. La lutte droite/gauche = lutte du Capital (droite) et du Travail (Gauche) se traduit aujourd'hui par une autre politique étant celle de la Banque et du peuple. C'est ainsi que le directeur de la Banque Rothschild, Georges Pompidou, se retrouve au manettes du pouvoir politique en 1969.

C'est aussi l'apparition de la monnaie scripturale, monnaie fictive au service de la spéculation – moyen efficace de permettre aux élites de dominer par l'argent, tout en ayant le plus d'argent possible – comme l'explique très bien Soral : « L'argent réellement présent en banque ne risquant pas d'être retiré en même temps par tous les déposants, la tentation devient rapidement grande de prêter plus que les sommes effectivement en dépôt. Naît alors le « Multiplicateur », soit une fabrication d'argent scriptural mais toujours dévolu à l'investissement productif. Un mécanisme de fuite en avant peu dangereux à deux conditions. Un, que l'économie se trouve dans une phase de développement et de croissance illimités, comme c'était le cas au moment de l'invention de cette pratique à la Renaissance. Deux, qu'une autorité politique au-dessus de la Banque régule et limite cette pratique au regard de la croissance et du développement économique réel, et pas seulement scriptural et spéculatif… »
La création d'argent fictif est donc un système utile au développement rapide des moyens de productions, or… La Banque rachète tout le Capital ne laissant aucun droit aux épargnants : « Ce prêt d'argent, fictif, mais que seules les banques ont le pouvoir de prêter, équivaut donc, à travers la garantie hypothécaire sur l'outil de travail et les biens (en économie : les facteurs de production), à une lente captation de toutes les richesses privées par la Banque. La banque devenant ainsi progressivement propriétaire de tout, sans jamais rien produire, et avec de la fausse monnaie pour seule mise de fonds ! On touche ici à ce que nous pouvons appeler à la fois le génie et le vrai secret bancaire »

Critiquant ainsi le pouvoir de l'argent sur l'homme, Soral voit chez les musulmans, et plus particulièrement en Orient, un peuple « pas encore perverti par la pensée unique capitaliste », ce qui est déjà contestable tant l'Afrique du Nord est proche des pratiques Occidentales « : « Une finance islamique (pas de taux d'intérêt, cela est interdit par la religion) qui représente donc une résistance spirituelle à la toute puissance de l'argent, et qui justifie à elle seule le sourd combat que livre actuellement la Banque au monde musulman afin de le soumettre (après l'avoir déjà fait avec les catholiques et les soviétiques) à la toute-puissance de sa domination » La Banque étant contrôlée par le peuple juif selon Soral. Et on connaît sa position sur le conflit Israélo-Palestinien, Soral étant un profond antisioniste. Mais il y a une autre interprétation beaucoup plus perverse : en France, les musulmans sont un vivier électoral à séduire… (10%) Alors que les juifs représentent à peine 1% de la population.

Toute cette critique de la Banque amène à la théorie – bien Française ici – de l'égalité entre les classes sociales (dans le sens de Marx) : « Les rentiers du haut (l'hyperclasse au pouvoir) finançant les rentiers du bas (la sous-classe des chômeurs et des précaires vivant des aides sociales), sur le dos de la classe moyenne productive (ceux qui peuvent détenir du Capital : médecins, magistrats…), classe la plus ponctionnée par l'Etat » On peut également analyser cette « ponction » de l'Etat comme une peur du pouvoir Bancaire (qui gouverne, en tant que contre-pouvoir l'Etat) des classes moyennes, pouvant détenir de la masse monétaire privée sous forme de Capital voire de placements financiers.
Selon Soral, pour parvenir à cette puissance totale, la Banque (par l'intermédiaire de ses complices qui n'y comprennent rien : les politiques et les journalistes) fait « l'apologie d'un monde désormais fondé sur le capitalisme purement spéculatif, donc le refus de tout ce qui prend sens dans la durée : cultures enracinées et perspectives historiques » C'est pourquoi selon lui, le mariage homosexuel sert à individualiser les Hommes pour les rendre encore plus capitaliste (croyant appartenir à la communauté gay, qui est aussi un contre-pouvoir politique au travers de la franc-maçonnerie). Même idéologie concernant les minorités visibles et les communautés anti-racistes, existants selon Soral pour « occuper les esprits » et empêcher la révolte : les gays s'identifiant non plus à leur sexualité, désormais normalisée, mais à leur appartenance à un groupe qui n'existe pas (puisqu'un gay est sexuellement semblable à un autre gay, mais différent dans la personnalité). Idem pour les noirs, que les associations rassemblent, mais un noir est noir parce qu'il partage sa couleur de peau, il ne partage pas les mêmes idées. C'est comme cela que Soral condamne le communautarisme (juif, chrétien, musulman, noir, gay, blanc…) utile à la domination capitaliste par le biais de l'individualisation = société de consommation impulsive = avec l'apogée de la génération zapping s'abrutissant devant la télévision.

Sur la télévision, Soral défini le journaliste animateur (type Morandini, Dechavanne, Arthur…) « le rôle de ce nouveau clerc-animateur étant désormais de détruire un à un les attributs de la Raison – promus et véhiculés par son prédécesseur des Lumières – afin d'annihiler tout « esprit » de résistance ; non seulement par la falsification de l'information, mais aussi par la destruction, au sein même du sujet, de sa capacité critique »
La capacité critique du sujet étant mise à l'épreuve par la perversité totale des normes et valeurs dans la société occidentale : « Un régime sécuritaire envers le peuple du travail, sans jamais toucher à la délinquance des prédateurs sous-prolétaires et des prédateurs de l'élite, pour donner au final cette société de consommation policière, à la fois permissive pour l'abruti consommateur (libéralisation du sexe et des jeux…) et répressive pour le citoyen producteur (hyper réglementation, taxes et amendes en tous genres…) sous pilotage euro-mondialiste » Ce pilotage fortement critiqué là aussi : « La mondialisation pourrait tout aussi bien se satisfaire d'un monde multipolaire fait de nations pratiquant un protectionnisme réciproque et raisonné. le mondialisme en revanche est ce projet idéologique, qui travaille à la mise en place d'un gouvernement mondial et à la dissolution de toutes le nations du globe en une seule humanité »

Enfin, Soral laisse le choix au lecteur entre la gouvernance globale, projet mondialiste destructeur des identités, et la révolte des Nations. Or, cette révolte des Nations ne peut se faire qu'avec une nation que la France n'est plus. L'identité Française est pourtant la seule alternative, le seul contre-pouvoir que dispose le citoyen français face à la gouvernance globale.
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Dans la catégorie "ce livre n'aurait pas pu être préfacé par Laure Adler" (et pour cause, et c'est déjà très bon signe!), je me suis farci Comprendre l'Empire avant-hier. Eh bien, comment dire… Ce n'est malheureusement pas très bon. Quelqu'un sur Internet l'avait qualifié de "manuel de sociologie pour mongoliens". Indépendamment du fait que je trouve moyennement marrante l'allusion à une maladie génétique qui ne l'est pas, je ne suis pas complètement en désaccord avec l'idée exprimée: c'est vraiment bas de gamme, intellectuellement parlant. Pourtant ce livre a connu, paraît-il, un gros succès. Alors, oui, bien sûr, comme le dit le toujours très humble Andreï Makine, le succès d'un bouquin est inversement proportionnel à sa valeur (et il sait un peu de quoi qu'il cause, l'Andreï). Seulement, là, précisément, ça ne colle pas. Parce que le public qui a acheté ce livre n'est justement pas le public mainstream préformaté par la propagande dominante et seulement avide de tourner en rond dans le cercle vicieux des idées toutes faites (c'est étonnant, d'ailleurs, ce besoin compulsif des lecteurs d'aujourd'hui d'"alimenter" en permanence la chaudière de leur petite usine à gaz portative avec des conneries dupliquées de chez dupliquées jusqu'au néant le plus absolu- ça tient de la dépendance toxicomane à la connerie ou du rituel névrotique obsessionnel; moi, je n'arriverais même pas sous la menace d'une arme à enchaîner lecture merdique sur lecture merdique relatant sur le mode polardeux toujours les mêmes histoires de nazis, de pédos, de nazis, de pédos, de nazis, de pédos, etc. Bon, j'arrête avec les parenthèses).

Bref, qu'est-ce qui a fait le succès de Comprendre l'Empire, au fond? Il est évident que ce n'est pas le bouquin lui-même. C'est le personnage public de Soral. En examinant ce personnage avec attention, ce que j'ai passé quelques heures à faire pour la première fois de ma vie sur les deux derniers jours, je me suis posé toute une série de questions. Ce type est-il une soupape de sécurité créée par les services? Un agent provocateur? Un agent de l'Etranger stipendié pour déstabiliser le Système ou pour permettre au contraire de le renforcer suivant le schéma classique provocation-répression? Un escroc intellectuel qui subjugue une population vulnérable pour exploiter une révolte latente à des fins commerciales? Ses ennemis prétendent qu'il y a un peu de tout ça. Peut-être qu'il n'y a rien de ça. Comment savoir? Mais il paraît plus probable qu'Alain Soral s'est réellement recomposé une vision du monde qui s'accorde avec ses expériences vécues, expériences qu'il n'avait plus aucune raison de chercher à nier ou à refouler puisqu'il était de toute manière chassé de partout. Il a donc essayé de leur donner une cohérence, de les harmoniser selon la loi de l'empirisme organisateur dans la vision d'un monde dominé par des entités ennemies de l'humanité.

Le résultat n'est pas très convaincant. Sans doute, d'abord à cause de l'usage d'une grille marxiste parfaitement périmée pour expliquer ce que Jean-François Gayraud appelle, avec beaucoup de pertinence, les "entités hybrides" du néo-capitalisme, d'essence criminelle. Il y a aussi ce concept un peu stupide des "classes moyennes". Il faut bien se rendre compte que la classe moyenne dont il parle (les artisans, les commerçants, les sacrifiés de la mondialisation néo-libérale d'après-guerre que Poujade avait tenté de sauver de la ruine), cette classe n'existe pour ainsi dire plus. Les analyses sociologiques, qui font de l'idéologie beaucoup plus que de la sociologie, exploitent la confusion et le malentendu en parlant de "classe moyenne", mais en réalité ils savent très bien que c'est une façon de faire diversion. Car la classe moyenne, maintenant, c'est eux-mêmes, les salariés du Système rémunérés pour en perpétuer le fonctionnement. Ainsi que mon cher professeur en histoires des idées à l'Université de Zurich, l'a décrit dans sa non moins célèbre série d'articles des années 2000 intitulée "Les Colla-bobos": la classe moyenne enracinée, productive et consciente d'elle-même a été remplacée par une classe moyenne hors-sol, improductive et zombifiée, celle des "bobos" qui ne sont pas simplement un phénomène de mode ou un effet de langage comme les enfumeurs le prétendent, mais une véritable révolution sociale, ou plutôt anti-sociale.

Cette classe moyenne SALARIEE est la classe "jaune" briseuse des révoltes populaires légitimes. Elle est la classe-bouchon qui bloque l'ascension sociale au mérite des mal-pensants. Elle est… Mais plutôt, citons l'auteur même de cette analyse (bien étouffée car bien incommode):

"(C)'est le rétrovirus transfecteur de l'idéologie du pouvoir. C'est lui qui assure la cybernétique de l'autocensure, lui qui empêche la réalisation du bien collectif par sa fatuité d'imbécile et son stupide esprit de compétition. Pour la démocratie libérale, il est le pion majeur, l'atomiseur social, celui qui enraye le retour du politique contre la dictature technocratique des marchés: l'idiot-outil." – (Vers un homme fonctionnel: le colla-bobo, 2001)

"Le marxisme culturel, c'est la langue de cette nouvelle classe sociale post-industrielle, les fonctionnaires « culturels », les « créatifs », toute cette industrie d'inutiles et de fumistes « connectés » qui gagnent beaucoup d'argent à vendre du vent, de l'image et du réseau, des « conseils », de la « com », de la « pub » et qui travaillent dans le sociétal, le juridique, la finance, l'informatique […] Ces gens-là ne sont pas marxistes, ce sont – comme disait Gorz dans sa Critique du capitalisme quotidien – « les agents dominés de la domination »." – (Entretiens de Milan)

"[C]'est la classe jaune intercalaire qui assure la « communication », c'est-à-dire la circulation de la propagande aliénante et l'autocensure collective. Bourdieu pensait que c'était une classe inconsciente de son utilisation parce qu'elle est entièrement absorbée par un individualisme… un « individualisme cosmétique », je dirais: captivé par le souci débile de l'extérieur, la Rolex à 50 ans, les séances d'abdominaux, le bronzage parfait, les petites vacances à Mikonos. Oui, chez eux le cosmétique a pris la place du cosmique. le créatif a remplacé le créateur. C'est un simulacre d'existence." – (Entretiens de Milan)

"Le « citoyen » – ce mot terroriste tiré des poubelles de l'histoire par le bobo pour se glorifier d'être un flic bénévole de la pensée qui ne pense pas lui-même…" – (Now)

On pressent bien que ça, ci-dessus, c'est un peu autre chose en termes de potentiel subversif que les médiocres analyses de Comprendre l'Empire qui apparaissent comme l'emboîtement maladroit d'un puzzle composé du Capital et de l'Enquête sur la monarchie dont les vieilles pièces archi-usées ne sont plus d'aucune utilité.

Pour conclure, à quoi Soral doit-il son succès? Il le doit, malgré l'indigence ou l'anachronisme de ses analyses, au besoin que des Français jeunes et intelligents - mais pauvres et bloqués en France par l'impossibilité de s'expatrier, et en bas de l'échelle sociale par l'impossibilité de s'élever suivant leur mérite - ont de RES-PI-RER mentalement sous la chape de plomb des contre-vérités de la pensée unique, unique, unique, unique, unique, unique… Et ça s'est cristallisé sur Soral parce qu'il est le seul disponible, je suppose. Dommage? Oui, les mal-pensants méritaient peut-être mieux. Où sont-ils passés, ceux qui eussent pu présenter une alternative talentueuse à Soral? En Australie? Au Père-Lachaise?
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« Peu universitaire dans sa forme » (comprendre : sans aucune source ni référence) « par respect pour le lecteur » (?), Comprendre l'empire nous propose de retracer le parcours qui mène à notre époque à une domination oligarchique.

L'auteur part de la révolution française et l'éclaire sous un nouvel angle : le petit peuple est satisfait de l'ordre établi et ne souhaite pas de changement. Les seuls révolutionnaires sont en réalité les bourgeois. Dieu liquidé, une autre « église », la franc-maçonnerie, se charge de diffuser le nouveau dogme de l'humanisme. En surface du moins, car la Banque se débarrassera des idéalistes, puis grignotera le pouvoir petit à petit, écartant du pouvoir, voire assassinant, les politiciens qui tentent de s'opposer à Elle. En dehors de ces deux « rappels historiques », le reste de l'essai est beaucoup plus confus, sautant sans intérêt du coq à l'âne entre différentes périodes historiques et différentes parties du monde.

Rien de nouveau sous le soleil donc, juste le b.a-ba des thèses complotistes : domination complète du monde (« [O]n peut considérer qu'à un certain niveau hiérarchique: rédacteur en chef, président d'association, recteur d'Université, leader syndical ou politique, mais aussi faux écrivain à succès ou journaliste animateur vedette ... il n 'y a plus que des «initiés» ») par les francs-maçons et les juifs, même si ces derniers sont cités de manière assez mystérieuse au début (« l'idéologie de ses dirigeants et cadres, majoritairement formés à l'inégalitarisme méprisant de l'Ancien testament... », « apatrides », ...). Tout ce beau monde ayant de surcroît des accointances avec le Diable : « [L]'existence, au plus haut niveau d'initiation, de maçonneries sataniques type: Illuminati, Skull and Bones et autres sectes vouant un culte aux dieux anti-chrétiens, babyloniens ou égyptiens, tel Moloch, avec cérémonies simulant des meurtres d'enfants comme dans The Cremation of care du Bohemian Club, n'est pas si délirante. »

Corolaire immédiat de « le pouvoir est caché » : tout ce qui est visible fait partie du complot : la révolution russe, la seconde guerre mondiale, ou plus récemment, la vaccination contre le virus H1N1, le 11 septembre et le réchauffement climatique. Rien de neuf dans les solutions proposées pour échapper à l'Empire non plus : retour à une autocratie soutenue par la religion (comme, par exemple, la république islamique d'Iran).

Ouvrage assez classique sur le fond, qui ne manquera pas de séduire les adeptes d'une Vérité cachée. La forme sert bien les idées : une longue série de très courts paragraphes de quelques phrases, proches de l'aphorisme, qui forment un texte tonique, tout en ne nécessitant aucune justification.
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J'ai eu envie de me forger ma propre opinion sur Alain Soral à force d'entendre à peu près tout sur son compte voire de lire dans la presse des expressions comme "la Soralisation des esprits...". le moins que l'on puisse dire du personnage c'est qu'il est cultivé à la lecture de cet ouvrage. Comme souvent, je suis prudent face à l'utilisation des faits historiques pour appuyer une thèse ou un discours. L'Histoire est si riche que l'on pourrait y puiser des évènements qui mit bout à bout étayeraient n'importe quelle construction idéologique. J'ai eu cette impression. Même si, certaines de ces assertions sont pertinentes ou ne peuvent de bonne foi être démontées, au bout du compte je me suis lassé de ce fameux complot banco-judéo-américain qui transpirent à chaque page comme une obsession qui lui colle à la peau et sûrement contingente sa réflexion.
Après que l'Amérique soit un empire qui use de tous les moyens pour asseoir sa domination et l'étendre, il n'y a que lui pour croire que c'est une découverte qu'il révèle au monde ou à la masse alors que celle-ci n'en doute certainement pas, mais qu'elle a d'autres chats à fouetter comme assurer l'essentiel, c'est à dire la satisfaction des besoins élémentaires nécessaires à survie et à celle de sa famille ou qu'elle considère que celui-ci en vaut bien un autre...
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Le personnage qu'est l'auteur est tellement polémique et marqué politiquement qu'il devient aventureux de faire une critique positive d'un de ses livres.
Malgré cela, je dirais que ce livre, constitué de courts textes, indépendants mais liés les uns aux autres, finissent pas donner une certaine cohérence au monde chaotique qui nous entoure. Je ne dis pas qu'il faut croire les yeux fermés tout ce qui y est écrit, mais, si l'on prend le temps de le lire et de façon concentré, cela permet de trouver un nouvel angle de réflexion sur des sujets dont les média voudraient nous faire croire que seule l'interprétation officielle est valable.
Personnellement, je n'y ai pas trouvé de grande démonstrations académiques, mais l'auteur lui même le précise dès le départ. Par contre, j'y ai trouvé de nombreux éléments de réflexion personnelle sur des sujets qui m'intéressent: gouvernance mondiale, collusion finance/politique, mondialisation forcée, mondialisme contre les peuples.
En fait, cela permet de concentrer, de résumer et de faire en pas en avant pour tous ceux qui réfléchissent et se sentent concerner par la marche dangereuse et dirigée de notre société.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Il est intéressant de remarquer que de tous temps, sous tous les régimes: Egypte pharaonique, démocratie grecque, brahmanisme hindou, monarchie catholique. . . une oligarchie d'à peine 1% de la population a toujours commandé à la masse des 99% restants; comme une meute de loups dominant un troupeau de montons. Ainsi, la noblesse française, dernière oligarchie reconnue sous nos cieux, dicta-t-elle aux destinées de la France avec ce même pourcentage pendant plus de mille ans. Et il serait intéressant de recherché- à moins que le monde ait changé depuis du tout au tout- quelle nouvelle aristocratie, oligarchie ou minorité ordonne aujourd'hui, avec ce même pourcentage, au reste du pays ? Une question qui, en régime officiellement démocratique, est bien sûr la question qui tue . . .
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Il apparaît que le politiquement incorrect – que ce soit l'affirmation de l'existence des races (différence des communautés ethno-culturelles), l'affirmation de l'inégalité des sexes (différence masculin/féminin) ou encore le révisionnisme historique généralisé (sens de l'Histoire, Shoah, 11 septembre...) – loin d'être de la démence ou de la provocation gratuite, n'est jamais que la réaction d'insoumission des esprits encore libres et en bonne santé face à cette idéologie totalitaire du mensonge et de l'absurdité.
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L'obligation aussi d'investissements à perte : la presse écrite.
Une colère populaire [légitime] jugulée en temps normal par l'enrobage et les mensonges de la presse écrite.
L'apparence de sérieux du commentaire écrit [...] donnant l'illusion, malgré les aléas et les vicissitudes : complexité du monde, conflits psychologiques... d'une gestion scientifique par les élites raisonnables et légitimes.
Le meilleur exemple récent de ce nécessaire investissement à perte étant le rachat, par Edouard de Rotshild, du pourtant ultra déficitaire journal de pseudo gauche Libération (avec des banques renonçant à leurs créances quand même, collusions obligent) afin de continuer en temps de crise aggravée, à enculer les cons de gauche.
Les cons de droite étant, dans le même temps, pris en charge par Serge Dassault, via la prise de contrôle du Figaro...
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Le monde marchand au nom des droits de l'Homme :
[...] le mondialisme, volonté politique et non fatalité technique, résulte en fait de l'alliance de deux processus :
- l'un pratique, par la marchandisation intégrale de l'humanité sous la religion du profit marchand ;
- l'autre idéel, et qui en est la légitimation pour les belles âmes, par l'idéologie des droits de l'Homme abstrait... [I.e. déclaration universelle - donc abstraite - des droits de l'Homme VS. déclaration des droits de l'Homme et du citoyen - donc ancrée dans le cadre concret d'une nation enracinée]
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Ainsi toute organisation symbolique et sociale absurde, que ce soit l'hérésie morbide des Cathares, la bureaucratie stalinienne ou le capitalisme financier purement parasitaire de Wall Street, est-elle vouée, par un châtiment du sens, à la disparition.
C'est juste une question de temps...
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Videos de Alain Soral (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Alain Soral
Oublier les chiffres (15 000 spectateurs à Bercy) et les premières fois (il a été le premier humoriste produit par Netflix en France) pour se concentrer sur le texte, sur les mots. Car Fary ?qui donnera Hexagone, son dernier spectacle, sur les scènes des Bouffes du Nord et du Théâtre Antoine en cette rentrée avant de partir en tournée (voir les dates sur son site) et d?ouvrir son Comedy Club à Paris ?, a cette capacité rare de faire rire avec les thèmes les plus plombés de la société française actuelle : religion, identité, intégration, #MeToo. Mieux encore, il le fait avec une élégance à nul autre pareil. Une manière inclusive de s?adresser aux autres. Fary ne rit pas contre (à l?exception de ses bêtes noires Eric Zemmour ou Alain Soral) mais avec. Je l?ai découvert, très tardivement, au printemps dernier au Théâtre Libre (ex-Comedia), à Paris, avec deux préado dont un, francophone, vivant à l?étranger. Trois profils différents, donc. Et pourtant, chacun de nous s?est retrouvé dans son Hexagone, riant aux éclats, savourant ce spectacle. Une ?uvre en soi.
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