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Citations de Alejandro Jodorowsky (1045)


Au début, toute prise de conscience s'accompagne d'une immense souffrance. Un jour, un maître soufi m'a dit : « Le jour où j'ai atteint l'illumination, je me suis mis à vomir de dégoût. Après, ce fut la joie. »
Ce n'est que par l'erreur et la chute qu'on apprend, car s'il n'y a pas de chute on ne peut pas se mettre debout, et s'il n'y a pas d'erreur, on ne peut atteindre la perfection. On atteint la perfection après avoir traversé une succession d'erreurs.
Le maître de la perfection est l'erreur. Le maître de la santé est la maladie. C'est évident, car si on n'était jamais malade, on ne saurait pas se soigner. C'est avec la maladie qu'on apprend ce qu'est la santé. Le maître d'une alimentation saine est une bonne indigestion. Il faut entrer profondément dans ses forces instinctives pour réaliser une ascension vers les forces spirituelles.
p. 152
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Le jour où nous nous pardonnons à nous-même, la tristesse nous étreint, car la rancune, l'une des bases de notre existence, disparaît.
p. 141
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Ayons une pensée de pitié pour toutes ces mères dont l'enfant a été massacré parce que le Christ est né, pour toute la souffrance qui accable ces innocents au moment où le Christ arrive. Il faut comprendre que lorsque l'être nouveau arrive en nous, lorsque notre Joseph et notre Vierge Marie arrivent, bien des innocents et bien des choses sont sacrifiés. Lorsque notre vie se transforme totalement, la douleur est la première chose que nous produisons autour de nous.
Nous vivions dans un monde qui était à un certain niveau, et ce niveau nous correspondait ; lorsque nous nous transformons, les personnes restées à notre ancien niveau sont incapables de nous comprendre et nous ne pouvons plus vibrer avec elles. Cela les fait souffrir. Cherchant un coupable, elles essaient de détruire la cause qui nous a fait changer [...] »
Nous passons alors par un moment “de tuerie des innocents”. Ce qui veut dire que la douleur est la première manifestation du changement. Il y aura bien des douleurs en nous et autour de nous au moment de notre prise de conscience, car il est triste d'abandonner ce qui nous définissait. Qu'il est triste de ne plus pouvoir s'identifier à son ego ! Qu'il est triste d'avoir de la rancune à l'égard de ses parents ! Tout cela est difficile, car on a édifié et vécu toute une vie en vociférant contre des tas de choses.
p.140/41
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Quel besoin avons-nous de plaquer sur notre enfant nos histoires du passé ? Mettons nos parents et grands-parents à la place qui leur revient ! L'enfant est plus important qu'eux.
[…]
Au fil des siècles, chaque génération brime la suivante. Nous sommes le fruit d'un arbre généalogique malade et nous ne vivons pas notre propre vie.
Au lieu de voir les êtres que nous côtoyons, nous voyons des écrans sur lesquels nous fixons des projections.
p. 112
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La naissance est un phénomène de vie par excellence, où la mort ne joue aucun rôle.
Comment comprendre que les enfants ne « viennent » pas au monde, mais que c'est le monde qui les crée ? Comment comprendre que nos parents sont avant tout un canal ?
p. 111
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Le sexe n'est pas l'endroit de l'impureté. Si la femme veut se libérer, il faut qu'elle commence par se révolter contre l'idée que le sexe est le péché et que la déesse n'a ni lèvres ni vagin. Une telle croyance est inconcevable ! Nous méritons de déifier une femme qui a eu un enfant comme toutes les autres femmes. Autrement, cela voudrait dire que nous déifions le contraire de ce qu'est la race humaine, et cela est néfaste. Nous avons vu que Marie n'avait pas d'angoisse parce qu'elle avait merveilleusement formé l'enfant. Sans esprit de possession, elle l'avait engendré pour lui-même, pour le monde.
p. 109
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Il faut cacher et emmailloter le changement qui s'est produit en nous et ne pas divulguer la naissance de notre nouvelle vérité jusqu'à ce qu'elle ait atteint la maturité suffisante, afin que nous puissions la divulguer au monde et qu'elle fasse son effet. Il faut que nous soyons forts pour nous montrer tel que nous sommes et que personne ne puisse nous écraser.
Montrer Jésus tel qu'il était aurait constitué une incroyable vanité de la part de Joseph et Marie.
p. 104
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Partir dans le désert, cela veut dire se couper de la société, de ses pensées, de ses émotions, de ses désirs et de toutes les activités qui remplissent la vie afin de nettoyer en soi ses façons de réagir. Au cours de cette expérience, nous stoppons tout ce qui nous permet de “meubler” notre vie. Combien de temps passons-nous seuls sans nous proposer de faire quelque chose, sans nous dire que nous devons triompher, faire le bilan de nos actions antérieures, étudier telle chose ou obtenir telle autre, etc. ? D'un coup, nous nous coupons du monde et de toute distraction ; nous ne faisons aucun exercice ou quoi que ce soit.
[…]
Nous ne faisons absolument rien, nous nous immobilisons et nous regardons. C'est une véritable purge. Nous découvrons enfin qui nous sommes.
p.87
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Cela signifie que Dieu est profondément dans notre temple sexuel. Le sexe est sacré. C'est pour cela que l'alliance avec Dieu a lieu.
On ne dit pas que l'alliance consiste à castrer.
p. 85
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Lorsque nous communiquons avec quelqu'un, nous devons établir un contact avec l'âge que cette personne a au moment de la conversation, mais également dialoguer avec son bébé. Car chacun de nous porte, jusqu'à la mort, le petit enfant qu'il a été. Si bien que nous devons communiquer en acceptant tous les âges que possède la personne avec laquelle nous conversons. Un être humain ne se réduit pas à ce qui émane de lui au moment où il est en communication avec nous. Nous nous adressons à ce moment, mais encore plus à son bébé, à son vieillard et à tous les âges qui existent entre ces extrêmes. Nous nous adressons même à ses transmigrations précédentes et futures. Ainsi avons-nous conscience du fait que l'autre n'est pas figé, mais qu'il est un cycle infini. Face à l'autre, nous devons être plein de patience, de tolérance, de bonne volonté et d'espoir, car nous nous savons incapables de juger sur la base de l'instant présent. C'est impossible : il faut être capable de voir le processus complet de l'interlocuteur, et un tel processus ne se limite pas à l'instant où nous sommes en train de le voir.
p. 76
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En général, quand nous sortons d'une méditation, d'une période de travail sur nous, ou quand nous venons d'acquérir une nouvelle connaissance, nous retournons à la vie quotidienne et aussitôt on se moque de notre découverte. Nos parents, nos amis, nos chefs, nos voisins, tout le monde nous agresse, car il y a une conspiration contre la prise de conscience. Les gens nous ont connu tel que nous étions, avec notre médiocrité, et cela leur suffisait. S'ils étaient avec nous, c'est qu'ils voulaient maintenir ce niveau.
C'est terrible lorsqu'un couple effectue un travail sur lui et que l'un des deux avance tandis que l'autre reste en arrière. Ce dernier n'est pas heureux des progrès de l'être aimé, bien au contraire ; c'est même une catastrophe …
p. 69
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Nous ne devons pas rester dans notre vieille douleur jusqu'à la fin de nos jours. Il existe tout de même une attente de changement. Nous sommes marqués par tout ce qui nous arrive, par tous les malheurs que nous avons rencontrés. Cependant, cela va changer. Dans ce chapitre de l'Évangile, il est demandé quelque chose de concret à notre vieil homme et notre vieille femme intérieurs : avoir la foi. Si nous l'acceptons, nous devons nous soumettre au silence pour travailler, sans communiquer avec personne. Nous devons créer cette foi sans demander d'aide, donc traverser le désert, la solitude intérieure, l'obscurité et l'absence totale de communication. Puis, une fois que nous nous sommes rendu compte que nous avons vécu sourds, muets et seuls, à cet instant précis nous pouvons parler, nous exprimer et recevoir notre foi.
p. 67/8
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Il nous fait savoir que nous avons une divinité intérieure. Nous pouvons la sentir à tout moment ; elle est également la divinité extérieure, mais c'est de l'intérieur que nous la sentons. Si l'ange ne surgit pas de l'intérieur, s'il ne jaillit pas du cœur, il ne vient de nulle part. Nous sommes un univers infini avec un centre. Si nous nous connectons à ce centre, notre divinité intérieure pourra naître. Si nous nous connectons seulement à des centres extérieurs, elle ne le pourra pas. Ainsi, quand nous parlons de tout cela, nous sommes Jean. Nous annonçons, nous montrons, nous décrivons : « Ton Dieu intérieur est le Christ ; ton corps devient temple, il est la Vierge. » Il faut le réaliser en soi.
p. 65
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Pour arriver au Christ il est indispensable de passer par Jean. Si en nous il n'y a pas quelque chose qui nous annonce l'arrivée et l'épanouissement de notre Dieu intérieur, s'il n'y a pas un travail conscient, un travail de préparation, jamais nous ne réaliserons sa naissance. Il faut donc « s'interner » dans le désert et commencer à préparer le chemin. Si on ne se met pas au travail, cela ne se réalisera pas. C'est ce que font les thérapeutes, les groupes de méditation, les créateurs d'art sacré, les individus qui élèvent leur niveau de conscience.
p. 39
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Entre le moment où l'on s'endort et celui où l'on se réveille, toute notion de temps disparaît : nous ne savons pas combien d'heures nous avons dormi. Dans la mort, ce sera la même chose.
p. 37
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J'ai connu une personne dont le père était musulman et la mère juive. L'un et l'autre avaient rejeté leurs origines, si bien que leur enfant n'avait ni culture, ni nationalité, ni racines. Je ne crois pas qu'il soit indispensable de s'attacher à une nationalité ou à des racines déterminées. [...] Cependant, pour parvenir à cette liberté, il faut avoir connu et honoré ses racines. Si on ne sait d'où l'on vient, on ignore où l'on va. Rompre avec son passé ne signifie pas ignorer ses origines, et connaître ses origines ne signifie pas qu'on y soit attaché.
p. 10
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- Cette guerre n'est qu'une réalité parmi une infinité de réalités... Oth, le suprême, t'a projeté ici... Tu as une mission et un destin...
- Orh, le verbe ancestral...
- "Promets-moi que..."
- Oui, je me souviens de Orh, je lui ai promis de me souvenir... Mais de quoi ?
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Regarde, Deepo, un diplôme en superplastic à lettres phosphorescentes : John Difool, détective privé de classe "R"... Je vais enfin pouvoir exercer sans qu'on me reprenne ni médaille ni conapt que j'ai gagnés Dieu sait comment !
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- Ils arrivent ! Couchez-les en joue, endogardes pourpres !
- Les voilà ! Visez, mes bossus ! Et de la dé-li-ca-tesse ! Ils transportent deux minibombes AT propres !
- Appliquez directive 0374 et couchez-les en joue, mes robs !
- Terminus du voyage, et terminus de l'aventure... Mes petits amis !
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- Alors, tas de bio-incapables... ? Le tabou MK-3507 est-il bien protégé au moins ?
- Le scandale a été définitivement étouffé dans l'oeuf, votre magnanimité ! Nous allons écraser ces rebelles des bas-niveaux comme de véritables punaises... Je vais donner instruction à mes "robs" de leur lâcher sur la tête une mégatonne bien proprette ! Et zac ! ça va faire de la purée radioactive !
- Ce serait l'idéal... Mais dans toute tactique aléatoire prévaut toujours un facteur négatif...
- Exact, comme de coutume, ô divinoïde... Je ne peux accéder à la juste requête du chef robflik...
- Révélez donc le facteur en question, Premier Ministre... Je m'en mords les isolateurs d'impatience...
- Aheum... Il s'agit de... Euh... Louz... Ma... Ma fille...
- Ta pendarde de rejetonne nous aurais encore embringués dans un nouveau merdier ?
- Euh... Oui... Ma fille s'oppose à l'élimination de ce demeuré de John Difool... Elle menace de faire un scandale... Elle souhaiterait se venger de lui personnellement !
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