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Un évangile pour guérir tome 1 sur 1
EAN : 9782914916202
266 pages
Les Editions du Relié (15/04/2003)
4.5/5   9 notes
Résumé :
Les évangiles ont été à l’origine de nombreuses interprétations. Celle-ci est inattendue, surprenante. En réalité il s’agit d’un décryptage archétypiques spirituel, psychologique et moral du Nouveau Testament grâce à la lecture des cartes du Tarot dont Jodorowsky est un spécialiste reconnu. On trouve aussi dans ce livre tous les grands principes de la psyschogénéalogie dont il est l’un des pionniers.

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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce livre est arrivé entre mes mains d'une façon tout à fait inattendue, à la suite du visionnage (sur Arte/2020) du documentaire de 2013 sur « DUNE »* de A. Jodorowsky, assez époustouflant, qui était en projet de production de film par M. Seydoux dans les années 1975 !
Je me suis donc intéressé au personnage artistique de Jodorowsky, et ceci induisant cela, j'ai fini par lire cet ouvrage plutôt en dilettante au début, sans aucune autre idée, et finalement me décider à en faire une “critique littéraire” ici ! Et ceci par une certaine “honnêteté” envers l'auteur, qui au-delà de son coté baroque véhicule néanmoins, une véritable authenticité, certes très originale, d'une démarche spirituelle intérieure vraie.
L'auteur, tout en se référant strictement aux stances des Évangiles, met en perspective un ressenti spirituel fruit d'un vécu qui l'amène à produire réflexions et suggestions dans une optique qui serait celle d'apporter, si ce n'est des réponses, du moins des pistes, voire des issues à des impasses interprétatives malheureuses.
Certes, l'on peut de prime abord se dire que le contenu de ce livre est farfelu, une certaine emphase dans l'expression, voire outrancier et peut être parfois provoquant, mais ce serait rester là à une lecture de surface. L'argumentation s'adresse à l'intériorité des êtres ; pour certains il peut y avoir un écho, pour d'autres, cela leur restera sans doute hermétique, leur sensibilité ne les orientant pas dans cette direction ; en fait, il y a sans doute volontairement un côté « gurdjieffien » dans cet écriture.
Quoi qu'il en soit cette lecture revisitée par un regard “visionnaire” est vraiment originale par bien des aspects, un contrepoint peut-être à celle d'Arnaud Desjardins, lui dans un autre registre plus scolastique sans doute** !
A. Jodorowsky est par ailleurs dans la détestation de la psychanalyste anglaise pour les kleiniens, son approche parentale plus fraternelle et chaleureuse est incompatible avec les travaux de Melanie Klein semble-t-il !
Il porte haut le respect du féminin qu'il aime assurément, ainsi qu'un amour profond pour l'enfance, l'enfant, et les “promesses” de l'une et de l'autre !
Ce qui ne l'empêche pas d'aborder sans détour ce qui doit tôt ou tard se produire à travers nos maux et la mort. Cependant la chose est abordée avec finesse et intelligence de coeur, rendant à notre corps dans sa simplicité, sa grandeur et sa dignité !

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*oeuvre écrite de F. Herbert
**https://www.babelio.com/livres/Desjardins-En-relisant-les-vangiles/217251/critiques/735246
Lien : http://camisard.hautetfort.c..
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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Je vois la Vierge Marie ferme et forte, si forte qu’elle est capable de porter tout le pouvoir de Dieu dans son ventre […]. Personne ne lui fait peur. Comment Marie peut-elle avoir peur de quoi que ce soit si elle n’a même pas eu peur de l’ange Gabriel, qui se tient devant Dieu? C’est une femme qui a été enveloppée par l’ombre du Seigneur, un choc comparable à celui de trois mille chaises électriques. Il faut imaginer l’inconcevable plaisir qu’elle reçoit au cours de cet évènement. L’Esprit Saint est entré dans son coeur, qui est ouvert, et Dieu s’est introduit tout entier dans son corps. Toute la puissance l’a pénétrée. Un jeune fille faible pourrait-elle vivre un évènement comme celui-ci?

Au milieu de cette ombre incommensurable, Marie a senti la divinité combler chacune de ses cellules. Peut-on imaginer un plaisir plus grand que celui que l’on ressent quand Dieu lui-même est notre amant? […] C’est ainsi qu’au milieu d’une explosion de plaisir incommensurable Marie absorbe la divinité et se retrouve enceinte. [pp. 32-33]
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Ayons une pensée de pitié pour toutes ces mères dont l'enfant a été massacré parce que le Christ est né, pour toute la souffrance qui accable ces innocents au moment où le Christ arrive. Il faut comprendre que lorsque l'être nouveau arrive en nous, lorsque notre Joseph et notre Vierge Marie arrivent, bien des innocents et bien des choses sont sacrifiés. Lorsque notre vie se transforme totalement, la douleur est la première chose que nous produisons autour de nous.
Nous vivions dans un monde qui était à un certain niveau, et ce niveau nous correspondait ; lorsque nous nous transformons, les personnes restées à notre ancien niveau sont incapables de nous comprendre et nous ne pouvons plus vibrer avec elles. Cela les fait souffrir. Cherchant un coupable, elles essaient de détruire la cause qui nous a fait changer [...] »
Nous passons alors par un moment “de tuerie des innocents”. Ce qui veut dire que la douleur est la première manifestation du changement. Il y aura bien des douleurs en nous et autour de nous au moment de notre prise de conscience, car il est triste d'abandonner ce qui nous définissait. Qu'il est triste de ne plus pouvoir s'identifier à son ego ! Qu'il est triste d'avoir de la rancune à l'égard de ses parents ! Tout cela est difficile, car on a édifié et vécu toute une vie en vociférant contre des tas de choses.
p.140/41
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Avoir un cœur malade consiste à être rempli de choses qui ne sont pas nous, et notre grande douleur vient justement de ce que nous ne sommes pas nous-même. Dès l'enfance on nous empêche de l'être : la famille nous donne un destin qui n'est pas le nôtre.
« Heureux les pauvres de cœur »

Être pauvre de cœur veut dire ne pas avoir le cœur peuplé de tous ces désirs. Nous sommes pauvres et nous nous acceptons tels que nous sommes. Nous acceptons notre cœur et non celui des autres. Nous acceptons purement et simplement ce qu'il porte. Le cœur n'a pas de devoir : il bat. Il aime quand il aime. Il n'aime pas quand il n'aime pas. On ne peut l'obliger à battre plus vite ni plus lentement qu'à son propre rythme. C'est un canal dans lequel rien ne fait obstruction. Tout passe.
p. 226
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Transgresser les limites de nationalité et de culture est le premier acte révolutionnaire. Disons que Jésus est hébreu et qu’il commence la révolution dans son pays. Sa première action consiste à devenir, tout de suite, un citoyen du monde. Pour lui, être citoyen du monde, c’est être citoyen de la galaxie. Dire que le Christ est terrestre et qu’il appartient au monde relève du chauvinisme. Nous n’appartenons pas au monde ou à une galaxie, mais au cosmos tout entier. Si nous détruisons notre passeport national, il nous faut encore détruire le planétaire, celui de la galaxie et même celui de l’univers, car nous n’appartenons pas un un seul univers, mais à tous les univers [p. 206]
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Lorsque nous communiquons avec quelqu'un, nous devons établir un contact avec l'âge que cette personne a au moment de la conversation, mais également dialoguer avec son bébé. Car chacun de nous porte, jusqu'à la mort, le petit enfant qu'il a été. Si bien que nous devons communiquer en acceptant tous les âges que possède la personne avec laquelle nous conversons. Un être humain ne se réduit pas à ce qui émane de lui au moment où il est en communication avec nous. Nous nous adressons à ce moment, mais encore plus à son bébé, à son vieillard et à tous les âges qui existent entre ces extrêmes. Nous nous adressons même à ses transmigrations précédentes et futures. Ainsi avons-nous conscience du fait que l'autre n'est pas figé, mais qu'il est un cycle infini. Face à l'autre, nous devons être plein de patience, de tolérance, de bonne volonté et d'espoir, car nous nous savons incapables de juger sur la base de l'instant présent. C'est impossible : il faut être capable de voir le processus complet de l'interlocuteur, et un tel processus ne se limite pas à l'instant où nous sommes en train de le voir.
p. 76
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