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Critiques de Alessandro Robecchi (43)
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Le tueur au caillou

En plein centre-ville de Milan deux richissimes négociants sont abattus à coups de pistolets : d'abord Fabrizio Gotti, 60 ans, le roi du steak avec 8 boucheries de luxe en ville et encore une dizaine dans la province de Lombardie et, le lendemain, Cesare Crisanti, 59 ans, urbaniste et combinard en gros dans le secteur de l'immobilier.



Sur le corps des 2 victimes est posé, bien en évidence, un gros caillou !

Pour le brigadier de police, Pasquale Carella, et son équipe le caillou constitue une signature et ils craignent que d'autres victimes risquent de suivre.



Vu le profil social des victimes, surtout celui du magouilleur des immeubles, il est décidé en très haut lieu qu'une équipe spéciale de Rome, avec l'assistance d'un profileur israélien, mènera l'enquête.



Avec l'accord du sous-préfet de Milan, Gregori, les inspecteurs dessaisis officiellement de l'affaire, décident cependant, sous les ordres de Carella, de poursuivre en catimini leur investigation criminelle. Ce seront l'inspecteur Tarcisio Ghezzi, le sous-brigadier Selvi et le gardien de la paix Sannucci qui seront à son service. Joint, sur une base toute volontaire, par Rosa Ghezzi, dont l'appartement sert de quartier général aux investigateurs clandestins.



Délibérant devant un plat exquis concocté par Mme Rosa, nos 4 ou plutôt 5 détectives à présent, pensent que quelque chose a dû se passer lorsque les 2 tués étaient encore jeunes, en 1980-1981.



Mais quoi ?



C'était la période trouble en Italie de la "Tangentopoli", le scandale de la corruption généralisée et du financement illicite des partis politiques, et des "Mani pulite" ou "Mains propres", soit toute une série d'enquêtes judiciaires pour en arriver à bout.



La situation actuelle n'est guère mieux à Milan, où des bandes de criminels comme celle sous contrôle du Libanais Mafouz Djebraïl, les Calabrais autour de Santo et Salvatore et ensuite les Africains de Mouhammad Serfaz, originaire du Soudan, se disputent les appartements abandonnés au centre-ville et tout genre de trafic illégal.



Cette guerre d'influence entre gangs se fait avant tout ressentir dans les énormes complexes d'habitation, vieux de presque un siècle et maintenant dans un état plus ou moins délabré, mais convoités par toutes sortes d'illégaux.



Pendant que les flics de Rome, faute de progrès, multiplient les hypothèses, extrapolé avec ardeur par la presse, qui accusent des terroristes arabes, des financiers juifs, des francs-maçons et cætera... nos 5 flics eux multiplient différentes pistes qu'ils suivent patiemment.



Et tout à coup surgit un nouvel assassinat : le fortuné courtier en bourse, Giorgio Campana, 48 ans, escroc à ses heures et pédophile, liquidé derrière le volant de sa Lexus, avec sur les genoux un caillou.



Si j'arrête ici ma présentation, ne vous inquiétez pas, car les choses se compliquent et les surprises succèdent aux surprises....avant le dénouement final et la révélation du mystère du caillou.



Alessandro Robecchi est un maître dans l'art et la manière de faire évoluer une multitude de personnages très variés autour d'une situation digne des fameuses "Anni di piombo" (années de plomb 1969-1982). L'intrigue fondamentale est bien trouvée et tout à fait plausible.



L'auteur n'a pas oublié les clins d'oeil littéraires à entre autres le chef- d'oeuvre du romantisme italien, "Les fiancés" d'Alessandro Manzoni



Le leitmotiv original est d'ailleurs constitué par des citations bilingues anglo-françaises d'un certain Robert Zimmerman, mieux connu sous le nom de Bob Dylan, Prix Nobel littérature en 2016.

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De rage et de vent

Qu'on se le dise, Milan est une ville qui a toujours été épargnée par le vent. Quand celui-ci vient s'engouffrer dans les rues de cette capitale de la mode, cela n'annonce rien de bon... Est-ce que la découverte d'Anna, une escort-girl sauvagement assassinée et d'un concessionnaire retrouvé baignant dans son sang sont-ils à l'origine de ce phénomène inexplicable ?

Carlo, est la dernière personne à avoir vu Anna quelques heures avant sa mort. Ce producteur de télé-réalité désabusé et pleins de rage face à ce meurtre va se lancer dans les investigations avec le brigadier Ghezzy en repos forcé et son sous-brigadier Carella.

Seule la réponse et la justice sera la clef pour que le vent arrête de souffler !



Suite de "ceci n'est pas une chanson d'amour", ce 2ème tome peut se lire indépendamment du premier. Pourtant je pense que sa lecture me manquait car beaucoup de références concernant les personnages y sont faites. Même si j'adore les romans policiers à l'humour noir et caustique, mon intérêt pour lui est vite redescendu au bout d'une centaine de pages. C'est dommage qu'un courant d'air ait fait retomber ce soufflé qui avait l'air pourtant si beau et bon...



#item 42
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Le tueur au caillou

Un roman policier agréable à lire, d'un auteur que je ne connaissais pas. Les policiers ne sont ni des gros bras, ni des alcooliques, ils n'ont que les soucis, bien suffisants, de la vie ordinaire ! le personnage central, Carlo Monterossi, est le créateur d'une émission de TV dont l'esprit lui a échappé et qu'il espère bientôt pouvoir quitter !



L'ambiance de Milan, par le truchement de l'auteur, m'a donné l'impression d'être revenue à la grande époque du cinéma italien, où dans le quartier populaire, à tendance miséreuse, trafics et entraide sont de mise.



Deux hommes, riches, sont retrouvés morts dans la rue avec un caillou sur la poitrine. La panique ne tarde pas à s'installer dans le centre-ville et les autorités font appel à une équipe romaine pour enquêter, estimant que leurs enquêteurs ne seront pas à la hauteur.



Les personnages sont très bien décrits, représentatifs de toutes les strates de la société italienne et l'auteur s'appuie sur eux pour condamner l'injustice, la corruption quasiment légalisée, l'affairisme spécifique à une certaine classe sociale et l'abandon à son sort de la population la plus vulnérable !



J'ai mieux apprécié l'équipe de policiers milanais que Carlo Monterossi mais peut-être est-ce dû au fait que je n'ai pas lu les 2 volumes précédents et que dans celui-ci il ne m'a pas paru prendre beaucoup de place.



Une écriture simple et, qui ne plonge pas dans le sordide ni le sadisme, réaliste et critique, laissant la part belle aux Hommes ! Jolie découverte !



#massecritiquebabelio #letueuraucaillou



Challenge Multi-Défis 2023

Lecture Thématique mai 2023 : Livre étranger non francophone

Masse Critique Babelio mars 2023
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Le tueur au caillou

Milan : capitale mondiale de la mode, du design, centre financier ou siège la Bourse d'Italie , avec ses siècles d'art et de culture !

En 2016 : Milan : ce sont aussi ces HLM ( Habitations pour Locataires Miséreux ) ou toutes les populations pauvres, de nationalités différentes vivent dans des milliers d'appartements voués à la démolition, délaissés par la Mairie qui ferme les yeux et les laisse aux mains des mafias africaines, calabraises qui, moyennant " backchich " leur permettent de squatter illégalement !

Francisco Girardi habite ce lieu appelé "la Caserne " avec sa femme Chiara, il travaille dans la déco de boutiques, mais il n'est pas souvent payé et, est obligé de vendre des équipements " tombés du camion " pour vivre !

2017 : en centre ville : Fabrizio Gotti, propriétaire d'une chaine de boucheries est retrouvé tué par une balle dans la poitrine et une dans la tête mais surtout, avec un caillou blanc déposé sur son corps. Peu de temps après, c'est Cesare Crisanti, urbaniste magouilleur qui est tué de la même façon avec un caillou sur le corps !

Les médias s'affolent et pour apaiser les esprits une équipe de Rome est envoyée à Milan avec un profileur israélien ! du coup, l'équipe du brigadier Carella avec Ghezzi, Sanucci et Selvi sont éloignés de l'enquête et le sous-préfet Gregori les envoie officiellement en vacances mais il leur demande de poursuivre les investigations en "incognito "...

Pour dénoncer la société milanaise pourrie, Alessandro Robecchi fait intervenir un personnage : Carlo Monterossi, créateur d'une émission T.V " Crazy Love " , fan de Bob Dylan avec une "allumée" ambitieuse : Flora de Pisis qui dirige la "Grande Merde " et, qui est prête à tout pour faire de l'audience ! En allant récupérer une bague précieuse volée à sa belle-mère, il rencontre un prisonnier qui aurait des infos sur les 2 premiers crimes....

Un 3° cadavre est trouvé au volant de sa Lexus avec un caillou sur les genoux ! C'est Campana, un escroc pédophile marié à la belle et intrigante Isabella de Nardi Contini !

L'équipe de Carella a installé son quartier général chez Madame Rosa, la femme de Ghezzi et, dans un premier temps ils pensent que ces crimes sont reliés aux " Anni di Piombo " dans les années 80 avec les Brigades Rouges, les attentats, les enlèvements, les meurtres et les chantages. Mais le malin Ghezzi trouve une autre piste et se déguise en réfugié pauvre et loqueteux pour observer les populations de la "Caserne"et, avoir des infos !

Qui a tué les 2 entrepreneurs ? pourquoi ce symbole du caillou ? et qui a tué Campana dans des conditions quasiment semblables ?

Alessandro Robecchi explore les bas fonds de Milan et dénonce la corruption, l'affairisme qui gangrènent la capitale Lombarde et l'Italie ! Avec humour, rage et sans héros : il arrive à dénoncer l'injustice !

Merci à Babelio pour cette Masse Critique de Mars et aux éditions " l'aube ".

L.C thématique de Mai 2023 : littérature étrangère ( non francophone ).

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Ceci n'est pas une chanson d'amour

La Milan d'Alessandro Robecchi n'est pas la ville de la mode, même pas celle du foot. Et le si blanc Duomo, splendeur gothique, mon dernier voyage à ce jour, n'y est jamais cité. Ceci n'est pas une chanson d'amour, certes non, car les cadavres s'y ramassent à la pelle, les baffes et les pruneaux aussi. Mais la ballade milanaise, sorte de Bas-fonds Tour, parkings, banlieues, campements, squats, ne manque pas de charme. Le fonctionnement de cette enquête repose sur trois duos, pas tous des parangons de vertu, qui recherchent les mêmes méchants, très.



Deux tueurs, qui font bien leur métier, pudiquement nommés le blond et l'associé, qu'on croirait sortis d'un film de Lautner. Deux gitans, j'allais dire qui font bien leur métier mais c'est un peu délicat. Et Carlo, producteur télé d'émissions de haute noblesse, ça s'appelle Crazy Love, vous voyez le genre, et son assistante Nadia. Ces trois tandems enquêtent en Lombardie sur plusieurs meurtres un peu compliqués. Bon, je vous la fais courte. Comme dans beaucoup de polars je n'ai pas tout compris des interactions entre les victimes et les assassins, parfois interchangeables. Des amis de Goebbels, un groupe rock nommé Zyklon B., etc...On s'en fiche comme de notre première escalope milanaise. Mais quelle chouette ambiance, presque parodique et surtout, surtout, souvent très drôle.



Dans un style assez cinématographique et rythmé, les dialogues pourraient être signé Michele Audiardo, et donnent tout leur sel à ce périple dans les arcanes, les entrailles plutôt de la capitale économique de l'Italie. Amateurs de Rome ou Naples, ce n'est pas pour vous et question couleur locale c'est nero su tutti i piani. A propos de Ceci n'est pas une chanson d'amour le Corriere della Sera cite Giorgio Scerbanenco, polariste italien que je révère, auteur entre autres de Les Milanais tuent le samedi ou A tous les rateliers. Pas faux même si Alessandro Robecchi lorgne presque sur le pastiche. Bon, je vous laisse à quelques aphorismes. Presque poétiques parfois. Surtout si l'on trouve que Lüger et parabellum riment bien avec Glock 17 et Smith & Wesson. Rendez-vous à la trattoria, entre la friche industrielle et le squat 38.



On dit qu'ici, entre Milano Centrale, le viale Brianza et la via Soperga, une fois, en 1924 après l'assassinat de Matteotti, un homme a trouvé une place pour se garer.



Carlo écoute et mange lentement. Il ne se rapelle pas précisément quel jour Dieu créa les gambas, avant l'homme mais après les étoiles, il croit, il pense, oui, bref, il devait péter la forme.



Ils sortent de l'autoroute et tournent à gauche, vers l'aéroport Malpensa. Le grand aéroport de Milan qui se trouve à Varèse, celui qui aurait dû devenir le hub italien, puis une usine à salaires pour cadres, puis le dernier bastion de sécessionnistes maîtres chez eux, qui est à présent le terrain de pétanque le plus long du monde.



J'allais oublier Bob Dylan, victime collatérale, enfin le poster de Bob Dylan, dont Carlo est un admirateur et qui a pris une fameuse bastos à sa place dans son appartement. Bob passera tout le bouquin avec un joli trou entre les deux yeux. Ses chansons ponctuent ainsi Ceci n'est pas une chanson d'amour. Parfaitement incongrues dans le contexte, c'est évidemment
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De rage et de vent

Un concessionnaire de voiture de luxe est abattu. Ghezzi, un policier sous couverture, déguisé en moine et témoin du crime se fait assommer… Carlo Monterossi, écrivain qui semble avoir réussi dans la vie, rencontre Anna, une escort girl, au bar d’un restaurant où il vient de dîner avec le patron de « la grande Usine à merde » qui l’embauche pour écrire les scénarios d’une émission populaire. Carlo veut lâcher ce travail qui le dégoûte. Anna lui propose de prendre un verre chez elle, ils discutent sans aller plus loin, elle lui confie qu’elle possède un trésor avant de s’endormir, il s’en va en refermant simplement. Le lendemain, Anna est retrouvée morte, affreusement torturée… Très vite, la police et le brigadier Carella chargé de mener l’enquête concluent que les deux meurtres sont liés. Alors qu’un froid glaçant s’est installé et qu’un vent tenace et inhabituel souffle dans les rues de Milan, Carlo, poussé par une rage qu’il a des difficultés à s’expliquer, face au meurtre de cette femme qu’il connaît à peine, décide de mener sa propre enquête, aidé par Ghezzi et son ami Oscar.



J’ai réellement apprécié la lecture du roman « De rage et de vent » d’Alessandro Robecchi. L’intrigue que l’auteur nous propose est très bien ficelée et vraisemblable bien que complexe. Elle ne se détricote pas en un tour de main et c’est réellement prenant de remonter les différentes pistes en même temps que nos enquêteurs amateurs. Les personnages ont beaucoup de corps, ils sont profondémement humains surtout par cette rage qui les habite et qui oscille entre révolte contre l’injustice et désir de trouver une réponse à leurs questions. L’auteur n’hésite pas, de manière subtile, sans tomber dans la caricature, à employer différents niveaux de langage et à mélanger discours direct et indirect dans un même dialogue, ce qui donne beaucoup de corps au récit. Il commente ça et là les actions de ses personnages, interpelle son lecteur sans faire trop intrusion dans le récit, ce qui permet de donner l’impression qu’on est un peu aux côtés personnages. Alessandro Robecchi pose aussi un regard cynique et sarcastique sur la société milanaise, où se côtoient malfrats et riche bourgeoisie bien pensante. Il faut connaître un peu l’Italie du Nord et la culture italienne pour bien cerner certaines références et certaines piques que l’auteur pose là, l’air de rien, tantôt avec humour, tantôt avec beaucoup de sérieux. En ce qui me concerne, cela n’a pas été un frein, j’ai d’ailleurs souri plusieurs fois mais je comprends que cela puisse être un peu compliqué et donner l’impression de passer à côté d’une part de l’intérêt de ce roman.



Merci à Babelio et aux éditions de L’aube noire pour la découverte de ce polar qui me donne envie de lire l’autre roman d’Alessandro Robecchi, en version originale cette fois, pour profiter pleinement du style de l’auteur.
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Ceci n'est pas une chanson d'amour

Je n'ai pas du tout accroché alors qu'il m'avait été recommandé. Son humour ne me fait pas rire, les personnages me laissent indifférents et je trouve l'intrigue épaisse et chiantissime. Perdu dans les situations, tous les personnages qui se chevauchent dans au final un polar assez banal et indigeste.
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Ceci n'est pas une chanson d'amour

Quelle belle surprise !

Ceci n'est pas une chanson d'amour" d'Alessandro Robecchi, un polar délicieux.

En fait, à bien y réfléchir, dire polar est trop réducteur : le roman d'Alessandro Robecchi est une véritable explosion de couleurs, allant du jaune intense d'une histoire née entre le malaise mental d'un groupe de fanatiques de l'Allemagne hitlérienne et un sensationnel malentendu pour arriver au rouge plein de passion, en passant par les yeux gris de Nadia et le bleu de certains ciels milanais.

Tout d'abord : le protagoniste – absolument merveilleux ! – est Carlo Monterossi, auteur télévisuel d'une émission à succès ("Crazy Love"), une sorte de télé-réalité dans laquelle sont présentées les histoires sentimentales de gens ordinaires, exagérant outrageusement le commérage. 

Les réflexions sur l'éthique de son travail sont brusquement interrompues un soir par l'irruption d'un inconnu (armé d'un calibre 22) dans son appartement : Carlo réussit à s'échapper, et commence à enquêter - en parallèle avec une police peu efficace - avec l'aide de Nadia et Oscar, lui, épaules parfaites, elle, Nadia donc, aussi belle que mystérieuse...

C'est le point de départ d'une intrigue parfaitement calibrée, une histoire polyphonique qui comprend deux tueurs philosophes à moins qu'ils ne soient des philosophes tueurs – il faut bien gagner sa vie...

On rencontre aussi un groupe de gitans en quête de justice, un flic qui s'habille de son sourire Connard n°5 – celui des grandes occasions, une femme capable de dénoncer la maltraitance , un présentateur au quotient intellectuel d'un pot de yaourt, et mille et mille autres personnages et situations qui font sourire et réfléchir, entre ironie et portrait dramatique de la réalité.

Un cadeau inattendu ce livre enveloppé de ballades Bob Dylan …



Très fortement recommandé.
Lien : http://holophernes.over-blog..
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Ceci n'est pas une chanson d'amour

Je connaissais l'humour anglais . Grâce à Alessandro Robecchi je connais maintenant l'humour italien qui égaie ce roman policier doublé d'une Comédia del Arte totalement réjouissante.

Un savoureux récit où l'un des personnages centraux est un producteur d'une chaîne de télévision privée dont l'émission phare « Crazy Love» fait un carton en deuxième partie de soirée , grâce à une présentatrice vedette qui écoute les déboires sentimentaux de femmes sur le plateau dont les séquences de pathos et de larmes à répétition sont savamment orchestrées .

Ce qui préoccupe Carlo Monterossi en ce moment ce n'est pas l'audimat mais plutôt c'est ce qui a pu pousser un individu à tenter de lui mettre une balle entre les deux yeux .

Et comme il sait que son verre de whisky ne pourra pas le sauver deux fois de suite , il décide avec l'aide de la jeune et brillante Nadia et de l'insaisissable journaliste Oscar de mener l'enquête alors même que les policiers qui s'en occupent semblent piétiner et préférer suivre les faits et gestes de Carlo .

Mais ses investigations vont croiser deux autres équipes beaucoup plus armés et beaucoup plus effrayantes que notre trio hétéroclite : des gitans en pleine vendetta et deux tueurs à gages sous contrat .

Gageons que cette équipée aux multiples visages et mue par des objectifs divers laissera quelques traces après leur passage .





Un roman à savourer al dente , après une journée de la labeur , à subir l'épreuve du masque sur le visage non stop.

Gavé d'humour latin , vous allez pouvoir mettre un peu d'huile ( d'olive évidemment) dans vos rouages fatigués.

A la fois satire de la télé spectacle, caricature d'une police italienne complètement amorphe et dépassée par les événements et véritable polar avec hémoglobine, cadavres plus très vaillants et une belle collection d'armes à feu de tout calibre .

Dans une prose et une narration vivifiante , des chapitres rythmés par les paroles de Bob Dylan , l'auteur nous offre une sacrée galerie de personnages qui valent vraiment le détour : de la volonté de fer à laquelle carbure nos deux gitans , en passant par les deux associés , professionnels de la gâchette jusqu'à ce Carlo , qui se surprend encore devant le succès rencontré par la médiocrité des émissions qu'il produit . Ou avec Nadia , cette belle jeune fille capable de dénicher une information sur l'aiguille qui se cache dans la botte de foin en quelques heures .

Un beau moment de lecture , rafraîchissant et au style allegro bougrement efficace .

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Le tueur au caillou

J'aime beaucoup Milan ce qui m'a incitée à lire ce roman très particulier et je n'ai aucun regret. Une belle lecture, claire, limpide, un texte qui entraîne son lecteur dans une aventure bien singulière, au-delà des clichés. Une enquête menée avec brio avec en toile de fond l'Italie des années de plomb. Tout cela est très sérieux, parfois cruel, violent, démesuré. Mais l'auteur qui a un bel humour, parvient à évoquer la justice sociale malgré les ombres du passé et celles du futur ...



Roman lu dans le cadre de Masse critique.
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Ceci n'est pas une chanson d'amour

.) Nous sommes à Milan , Carlo Monterossi , créateur d’une émission de télé trash est à deux doigts d’être abattu par un étrange tueur . Comme il n’arrive pas à mettre le doigt sur la raison de ce geste , il fait appel à la police mais celle-ci dont l’auteur pointe du doigt l’inefficacité , ne cesse de se fourrer le doigt dans l’œil. Alors , avec l’aide de deux amis (ils sont unis comme les doigts de la main) , un enquêteur hors-pair et une hackeuse aux doigts de fée , il se lance dans sa propre enquête . Mais une fois le doigt dans l’engrenage , il touche du doigt la complexité de l’affaire : des néo-nazis, des gitans , des tueurs professionnels .. il risque bien de s’en mordre les doigts … Un bon polar avec deux doigts d’humour et même un doigt de féminisme .P-S : Contrairement à ce que peut laisser croire mon résumé le roman n’est pas consacré aux doigts de l’homme (ou de la femme) .Lisez et vous comprendrez.
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De rage et de vent

Carlo Monterossi, personnage récurrent des polars de Robecchi, travaille pour la télé, la

Grande Usine à Merde, comme il l'appelle. Un soir de déprime et de vent piquant, il

rencontre la belle Anna, ils se parlent au bar, entre un Oban et une coupe de champagne, le courant passe entre eux, elle l'invite dans son cabinet élégant. Ils partagent leur solitude et se rapprochent autour d'un dernier verre. Au petit matin, Monterossi s’éclipse discrètement la porte se referme sur un dernier « clac », qui résonnera longtemps à ses oreilles. Parce que le corps sans vie d'Anna est retrouvé le lendemain, elle a été assassinée, mutilée, « salement » comme le lui apprennent les policiers qui l'interrogent ce même jour. La fureurqui monte en lui, Monterossi s'en sert de carburant pour se lancer avec ses acolytes, notamment son ami journaliste Oscar et l'ami de Anna, Meseret dans une enquête bien ficelée, sans grande originalité certes mais séduisante à bien des égards.

En effet, l'univers de Robecchi est extrêmement plaisant. Il y a d'abord une galerie de

personnages attachants, à commencer par l'enquêteur au cœur tendre, Carlo, et sa

cuisinière/ange gardien Katrina, le flic-justicier Ghezzi, et bien d'autres personnages

secondaires efficacement croqués. Il y a aussi des dialogues souvent drôles dans lesquels les répliques fusent dans un franc-parler réjouissant (tellement italien dans l'esprit!), égratignant au passage les institutions, la télé, les populismes de tous bords et l'hypocrisie généralisée des donneurs de leçons. Jusqu'à ce que le vent retombe, et la rage de Carlo avec lui. Une (autre) série à suivre !
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Ceci n'est pas une chanson d'amour

Un roman agréable, avec une écriture enlevée, réjouissante, baignée d'humour, de bons mots, de comparaisons des plus incongrues qui arrachent des sourires, une verve propre aux lombards, bref sur la forme, très raffraichissant, même exaltant. Sur le fond, c'est plus confus, pas toujours évident dans les tenants et aboutissants de cette intrigue, encore moins dans le message véhiculé par cette histoire, cela n'a pas l'air de trop préoccuper l'auteur, même si les thèmes abordés sont intéressants, la téléréalité, l'ascenseur social, la loyauté, là, ils sont survolés, ils ne sont que prétexes à instaurer une atmosphère délétère, faible sur les bases. Les personnages sont hauts en couleurs et plutôt attachants en ce qui concernent les récurents, puisque ce roman est le premier d'une série, que je suivrai certainement.
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Le tueur au caillou

L'auteur, le livre (361 pages, 2023, 2017 en VO) :

Alessandro Robecchi est un journaliste et homme de télé italien, humoriste et auteur de polars, étrange cocktail.

On avait déjà tourné autour de son précédent roman (Ceci n'est pas une chanson d'amour) mais sans franchir le pas, rebuté par le volet "télé" annoncé dans le pitch.

Nous revoici cette fois avec Le tueur au caillou, de celui qu'on surnomme déjà le McBain italien, oui celui de l'inspecteur Carella du 87ème district.



On aime beaucoup :

❤️ On aime l'écriture sèche, nerveuse, rapide et sans fioritures mais bigrement stylée qui happe le lecteur dès les premières pages. On est à Milan : une élégance toute italienne, sûre de son effet sans qu'il soit besoin de trop en rajouter.

❤️ On s'intéresse à l'arrière-plan politique et social sur lequel l'intrigue est construite. L'Italie a un passé politique pour le moins agité et Milan est une grosse ville qui n'échappe pas au sort de ses consœurs européennes. La cité de San Siro, [la casbah de San Siro], est à la capitale de Lombardie ce que La Courneuve est à Paris ou Molenbeek à Bruxelles [clic] : [vous, les gars du centre, vous venez jusqu’ici dans le Bronx].

❤️ On apprécie l'humour discret dont l'auteur parsème son récit ...

❤️ On savoure une galerie de personnages bien dessinés, même quand il s'agit des seconds rôles.

Les enquêteurs vont même s'installer un moment au domicile de l'un d'entre eux : la maîtresse de maison est ravie de recevoir chez elle cette équipe de flics, c'est encore mieux qu'une série télé !

▼ On aime moins le personnage récurrent de Monterossi, l'homme de télé cynique, sans aucun doute alter ego ou péché mignon de l'auteur, mais dont les propos acerbes sur la télé-réalité donnent un peu trop dans la facilité de quelqu'un qui crache dans la soupe, façon je t'aime moi non plus. Heureusement dans ce troisième épisode de la série, sa présence se fait suffisamment discrète pour ne pas faire d'ombre à Carella et son équipe d'enquêteurs.



L'intrigue :

Un notable est retrouvé en bas de chez lui, dans un quartier chic de Milan, troué de deux balles et un beau caillou blanc tout rond posé sur le torse. Et ce n'est que le début ...

L'inspecteur Carella (oui, oui) est chargé de l'enquête qui s'oriente assez vite vers une vengeance ou un règlement de comptes, sans doute pour une sombre histoire du passé. Les italiens ont un passé compliqué.

Le dénouement (qui aura lieu dans la cité San Siro) portera un constat désabusé sur la société milanaise, dans une tonalité qui rappelle l'amertume du parmesan Valerio Varesi.

Pour celles et ceux qui aiment Milan.
Lien : https://bmr-mam.blogspot.com..
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Le tueur au caillou

Milan, presque le centre, mais la périphérie, "plus de six mille appartements, familles, locataires légaux barricadés dans la maison, squatteurs, occupants réguliers, occupants sauvages", pauvres vieux, pauvres jeunes, pauvres Italiens, pauvres immigrés, pauvres les criminels. Un de ces endroits incroyables, mais réels, désormais sans représentation politique, où les petits trucs d'un système de protection sociale à faire soi-même sont une question de survie. Des lieux dont les informations ne parlent que lorsqu'il s'agit de sécurité ou de racisme.

A quelques kilomètres de là, dans une rue socialement éloignée à des années-lumière, un très riche entrepreneur sexagénaire à la vie irréprochable est abattu de deux balles. Et sur le corps, une pierre. Et il ne sera pas la seule victime.

Pour faire face au retour du terrorisme, le ministère envoie un groupe de bureaucrates experts. Mais la véritable équipe d'enquête est clandestine, créée pour travailler sous couverture et loin des clameurs médiatiques : Ghezzi et Carella sont deux policiers très différents, mais tous deux plus fidèles à la vérité qu'à l'image ou à la convenance. Et ils ne sont pas les seuls à enquêter sur une affaire où, de la veuve glamour aux enchevêtrements des affaires, de la loi à la justice, rien n'est ce qu'il paraît. Carlo Monterossi, l'auteur d'une émission de télévision trash bien établie, trébuche par aventure dans "l'affaire des pierres" alors qu'il se retrouve à devoir récupérer, avec son ami détective Oscar Falcone, une bague volée très précieuse.

Trois histoires destinées à se rencontrer dans une intrigue avec une chaîne parfaite, qui reste couverte de mystère jusqu'à la fin. 

Ce nouveau polar d'Alessandro Robecchi construit la réalité plastique des personnages à travers l'imbrication dense des dialogues, et fonde son humour amer sur la mise en scène autant que sur la plaisanterie. 

Alors que l'histoire - noire, dramatique - plonge dans tous les contrastes de Milan, du studio de télévision scintillant à l'appartement de luxe, en passant par les lieux d'inconfort et de marginalisation quotidiens.

Son but est précisément celui-ci : faire réfléchir sur notre société à travers le roman policier. Sur la fausse - peut-être impossible - justice, sur les coupables et les innocents, sur le trou noir qui peut engloutir la liberté et la dignité.

Ce but est désormais celui de la grande majorité des romans policiers dans tous les pays: une dissection de nos sociétés et de leurs travers...


Lien : http://holophernes.over-blog..
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De rage et de vent

Sur la quatrième de couv, il est écrit « Si vous cherchez un bon polar, le voilà ».

Et bien pour ma part, je ne partage pas cet avis. De rage et de vent n’est pas un bon polar, pourtant ça partait bien…



Au commencement, alors que le vent ne cesse de souffler sur Milan, un vendeur de voitures de luxe est assassiné dans son garage. Un flic déguisé en moine qui a assisté à la scène s’élance à la poursuite de l’assassin. Blessé, il n’est sauvé que grâce à l’intervention de passants puis conduit à l’hôpital.

Dans le même temps, à l’issue d’un dîner professionnel, un détective privé qui écrit des scenarii pour des émissions de téléréalité est accosté par une femme qui s’avérera être une prostituée. Elle sera retrouvée morte.

Quel lien entre tous ces événements ? Et pourquoi le vent souffle-t-il si fort ?



Au commencement, De rage et de vent semblait tenir ses promesses. Mais très vite, je me suis désintéressée de cette histoire. Très certainement parce qu’il y a beaucoup d’intervenants. Pourtant l’idée de la contre-enquête était originale, de même que la multitude d’identités de l’escort-girl. Pour autant, l’originalité ne fait pas tout. C’est ma curiosité et uniquement elle qui m’a poussée à lire ce polar jusqu’au bout, juste pour savoir ce qui se tramait, mais je dois reconnaître que ce fut poussif. Et puis je n'ai pas aimé la relation entre Ghezzi et sa femme Rosa, ça donne un côté très ringard au livre.



Non, le vent ne m’a pas portée (et d’ailleurs, qu’est-ce qu’il vient faire là le vent ? Pas de réponse à ma question).

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De rage et de vent

Lu dans le cadre du Prix des lectrices Elle.

Un vendeur de voiture assassiné, un flic déguisé en moine rudement molesté, une prostituée torturée, un trésor à trouver, tel commence ce roman italien qui se déroule à Milan.

J’ai eu un peu de mal à entrer dans l’histoire, beaucoup de personnages aux noms très proches, des histoires d’émissions télé qui semblaient arriver comme un cheveu dans la soupe. Mais bon, il a fallu que je persévère et bon an mal an, l’intrigue s’est installée.

Que des détectives hommes dans ce récit, des quelques romans policiers que j’ai lus jusqu’à présent, il y avait toujours un binôme ou un moins une collègue mais pas ici. Je le note car c’est une approche plutôt originale et donc un bon point. Concernant l’intrigue, je n’ai pas du tout anticipé le dénouement, et je n’imagine pas que cela soit possible, encore un bon point.

Pourtant, cette lecture n’a pas été marquante même si j’ai passé un moment agréable. Le personnage qu’est GHEZZI m’a été très sympathique, Bianca beaucoup moins.

Une question me taraude : mais que vient faire le vent dans cette histoire ? Il n’y a jamais de vent à Milan et on nous en parle tout le temps, il se déchaine tout au long du récit et se trouve même dans le titre. N’aurai-je pas saisi une analogie ?

Par ailleurs, j’ai beaucoup apprécié les références à la culture italienne, que ce soit avec des phrases que nos voisins utilisent souvent, des références littéraires classiques qui ont d’ailleurs alourdi ma PAL ou encore des petits plats de chez eux plus ou moins connus (j’ai ainsi trouvé une recette alléchante).

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De rage et de vent

Alessandro ROBECCHI. De rage et de vent.



La quatrième de couverture nous promet un bon roman policier.



A Milan, Andrea Serini concessionnaire de véhicules de luxe est froidement abattu dans son garage. Le meurtrier s’enfuit. Un moine a assisté à la scène ;Il s’élance à la poursuite de l’assassin. Ce moine est un faux moine : c’est un policier, déguisé en prêtre, Tarcisio Ghezzi. Mais il tombe dans un traquenard, blessé, il tombe inanimé. Il est conduit à l’hôpital.



Dans le même temps, Carlo Monterossi, un détective privé, écrivant des scénari pour la télévision rend visite à une prostituée, Anna Galindo, en tout bien tout honneur et la quitte sans fermer la porte. Cette dernière est assassinée à son domicile. Qui a donc torturé cette jeune femme ? Quel est donc le mobile de ce crime? Pour quelles raisons le meurtrier a-t-il délibérément brûlé la peau des doigts de cette jeune femme ? Une véritable chasse au trésor s’organise. Quelle est la véritable identité de cette« escort-girl »? En effet elle apparaît sous trois état-civil différents et possèdent plusieurs domiciles ! Quel secret détient-elle ? Il faut un fin limier pour dévoiler tous les mystères enfouis dans le passé de cette jeune femme.



Carlo se rend aux obsèques de Anna : il culpabilise. Il rencontre Serena, une autre « escort girl », compagne d’Anna et elle lui avoue quelques fréquentations communes. Il semble que plusieurs énigmes se mélangent. J’ai été incapable de les résoudre et je n’ai pas intégrer les divers faits ; il ne m’a pas été possible de les relier et de dérouler le fil rouge.



Je n’ai pas du tout réussi à trouver le filon , à dérouler , démêler les fils de l’intrigue. Heureusement que je bénéficie d’un contrat moral, passé avec un hebdomadaire, sinon je n’aurait pas poursuivi ma lecture. J’avoue humblement que j’ai mis plus de deux semaines pour lire ce policier. Les personnages sont cependant bien décrits. Anna Galindo, Antonia Galli ou Angela Geloni est très attachante. Tout se mêle, même le vent qui souffle en permanence sur la ville. Notre policier Tarcisio Ghezzi a une très bonne épouse, madame Rosa : elle veille sur lui, surveille sa santé. N’oublions pas Katrina, la femme de ménage de Carlo qui est une perle. Elle cuisine à merveille et permet ainsi à notre Carlo de recevoir ses amis. Afin de pénétrer dans l’univers de cet auteur, il serait peut-être nécessaire de lire le précédent volume consacré à Carlo Monterossi, le héros. (03/11/2021 - 20/11/2021)


Lien : https://lucette.dutour@orang..
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De rage et de vent

Alessandro Robecchi soumet une nouvelle enquête à son personnage Carlo Monterossi. « de rage et de vent » développe son intrigue à Milan, univers urbain glacé par un vent violent. le roman débute efficacement : un concessionnaire de voitures de luxe est assassiné, le tueur est poursuivi par un moine qui s'avère être un policier en service, Tarcisio Ghezzi. Carlo Monterossi est le concepteur d'une série télévisée à succès « Crazy Love ». Abordée par une « escort girl », il la suit chez elle. L'échange se limite à quelques palabres, mais, le lendemain, la jeune femme est retrouvée assassinée….Carlo Monterossi, convoqué par la police, culpabilise. En partant, il a simplement claqué la porte laissant le champ libre à l'assassin. L'enquête apparaît complexe, les deux affaires sont liées et associent Carlo Monterrossi à Oscar, journaliste, et à Ghezzi, brigadier de police en congé maladie. Alessandro Robecchi « donne chair » à ses personnages. Les dialogues associent humour, sarcasmes à… une critique sans fard de la société milanaise, de la télévision, « grande usine à Merde »…. Dans la lignée d'Andréa Camilleri (avec Montalbano) ou de Manuel Vasquez Montalban (avec Pepe Carvalho), les personnages sont pétris d'humanité. Carlo Monterrosi utilise les talents culinaires de Katrina, qui apporte une touche moldave au roman. Les échanges entre Ghezzi et son épouse Madame Rosa sont savoureux, dans la lignée de la représentation de la mama italienne. Les rebondissements se succèdent. L'intrigue s'avère complexe, s'essouffle quelque peu à mi-chemin. Elle demande une explication finale quand l'assassin est arrêté et passe aux aveux. La réussite du roman tient à la verve déployée, aux registres de langue, à l'authenticité des personnages. L'intrigue suscite l'intérêt, frôle l'excès, mais ici l'invraisemblable se réalise en interprétations cinématographiques. Un bon policier.

Merci à Babelio, à l'Opération Masse Critique et aux Editions « l'aube Noire » pour cette découverte.

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De rage et de vent

Ce deuxième volet de la série consacrée à Carlo Monterossi, un concepteur d'émissions télévisuelles grand public, détective amateur, nous ramène à Milan, avec cette fois-ci, une météo agitée, un vent glacial qui rend l'atmosphère particulièrement entêtante. L'intrigue est assez complexe, pas des plus originales, les personnages sont nombreux et bien caractérisés, pour les principaux protagonistes, pour les secondaires, c'est plus floue, les dialogues sont vraiment enlevés et imagés, la verve de l'auteur est exaltante. Doucettement, l'auteur nous dresse un tableau assez corrosif de la société milanaise, avec un regard acerbe sur les inégalités sociales, et l'exploitation de la misère humaine par quelques parvenus sans scrupules. Au final, une bonne lecture, et j'aurai plaisir à retrouver cet enquêteur pour un 3ème opus.
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