AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Alex Marzano-Lesnevich (195)


Lorsqu'on vous offre une planche de salut, vous ne cherchez pas à savoir si c'est la bonne, vous l'attrapez et vous vous cramponnez de toutes vos forces, un point, c'est tout.
Commenter  J’apprécie          80
Le droit criminel ne s'intéresse pas à l'origine de l'histoire. Mais la façon dont vous jugez tient à la façon dont vous racontez l'histoire.
Commenter  J’apprécie          80
Lorilei a expliqué qu'elle avait commencé à éprouver de l'empathie pour Ricky parce qu'elle s'est reconnue en Bessie. Elle ne pouvait pas arracher son fils à une autre femme.
Commenter  J’apprécie          70
Je m'efforce de réguler ma respiration. Je remue mon stylo sans m'arrêter. J'arrête de décrire les photos une par une. Par la fenêtre ouverte, j'entends de la musique qui s'élève d'un autoradio. Une femme rit dans la rue en bas. Lorsque je finis avec une photo, je passe à la suivante. Je m'efforce de ne rien ressentir. Je note, c'est tout.
Commenter  J’apprécie          70
Une nuit qui pourrait durer une éternité, suspendue tel un insecte prit dans l'ambre, Jérémy pour toujours caché quelque part, dans l'immensité, elle pour toujours sous ce porche, à l'attendre. Il faut simplement qu'elle survive à cette nuit.
Elle prend la bouteille. Il reste sept centimètres d'alcool. Le liquide glisse le long de sa gorge, se roule dans son ventre, bien chaud.
La deuxième gorgée est suave. La troisième.
[...] Elle se contente de s'appuyer contre les marches du perron pendant un long moment, les yeux fermés lorsqu'elle ne peut pas supporter le silence, les yeux ouverts lorsqu'elle ne peut pas supporter l'obscurité. Elle finit la bouteille sans même s'en apercevoir.
Commenter  J’apprécie          70
Le petit voisin me hèle. Je vais m'accroupir devant la balustrade. Les piquets blancs qui entourent le porche lui strient la figure comme des barreaux de prison dans une bande dessinée. [...]
Il mastique quelque chose sans me quitter des yeux. J'aperçois un éclair rose. Un chewing-gum. [...]
La maison, marquée par son passé, ne coûte pas cher. [...] Majestueuse, elle l'était autrefois : les officiers y avaient pris leurs quartiers pendant la guerre d'Indépendance, [...], tandis que la maison en pierre du petit voisin n'était alors qu'une grange. J'aime beaucoup imaginer tes têtes de chevaux dépasser de nombreuses petites fenêtres de la maison en pierre, voir les mâchoires des chevaux triturer leur foin comme le petit garçon lorsqu'il mastique son chewing-gum.
Commenter  J’apprécie          70
Un individu peut être en colère et éprouver tout de même de la honte. Un individu peut brûler de haine contre sa mère et tout de même l'aimer suffisamment pour vouloir faire sa fierté. Un individu peut se sentir débordé par tout ce qu'il voudrait être et ne voir aucun moyen d'y parvenir. (p. 196)
Commenter  J’apprécie          70
Ce bébé est un miracle.
Représentez-vous les médecins, debout à son chevet. Les blouses blanches, les stéthoscopes suspendus à leur cou, leurs vies et leur éducation. Certes, ils savent qu'elle est heureuse, mais cette grossesse ne peut pas être considérée comme un miracle. Elle prend tous les médicaments qu'ils peuvent lui donner, dont beaucoup sont contre-indiqués pour une femme enceinte. Le fœtus a cinq mois, ce qui signifie que depuis cinq mois, il grossit contre la carapace dure du plâtre. Elle a passé d'innombrables radios. Elles auraient pu être fatales à la grossesse, mais le fœtus a survécu et, maintenant, qui sait dans quel état. (...)
Peut-être Alcide tient-il la main de Bessie à ce moment-là, et peut-être leurs paumes pressées, complices, se rappellent-elles silencieusement ce que les médecins ignorent sans doute : le whisky. Il s'écoulera encore huit ans avant "Roe vs Wade", Charity est un hôpital universitaire catholique, et pourtant, les médecins insistent : ce bébé ne doit pas naître.
Mais cette mère-là ne renoncera pas à son enfant.
Commenter  J’apprécie          60
A travers la porte, j'entends le curé qui dit la messe à la télévision, l'étirement des voyelles latines. Mon grand-père regardait cette même émission tous les dimanches matin lorsqu'il venait nous garder quand j'étais petite. Tous les samedis soir, ses mains. Tous les dimanches matin, la voix d'un curé.
Commenter  J’apprécie          60
Le temps que je comprenne ses mots, je suis contre la peine de mort. La mort, c'est ce dont j'ai peur. La mort, c'est ce qui a emporté ma sœur ; La mort, c'est ce que les adultes redoutent pour mon frère ; La mort, c'est ce dont je fais des cauchemars. A travers les livres de ma mère et les histoires de mon père, j'ai commencé à envisager la Constitution comme un document d'espoir. La loi que j'aime tant peut donc imposer la mort ? Peu importent les raisons évoquées dans les livres de droit, c'est là que çà commence : avec horreur, à partir de cet instant, je serai toujours contre la peine de mort. p147
Commenter  J’apprécie          60
La solitude ne pèse pas si c’est la première fois que vous savourez votre indépendance. (p. 262)
Commenter  J’apprécie          60
Pour toutes ces raisons, il s’agit d’un livre sur ce qui s’est produit, oui, mais aussi d’un livre sur ce que nous faisons de ce qui s’est produit. Il parle d’un meurtre, il parle de ma famille, il parle d’autres familles dont les vies ont été bouleversées par le meurtre. Mais plus que ça, bien plus que ça, il s’agit d’un livre sur la façon dont nous comprenons nos vies, le passé, sur la façon dont nous nous comprenons les uns les autres. Pour y parvenir, nous créons tous des histoires. (p. 10)
Commenter  J’apprécie          60
À Janna : merci de m'avoir rendu la matière de ce livre plus facile à vivre, et plus facile à écrire. Merci pour ton amour, et pour avoir créé avec moi un foyer dans lequel mes souvenirs du passé peuvent subsister sans danger auprès de mes espoirs pour l'avenir.
Commenter  J’apprécie          60
Ce job sera mon épreuve. si je suis vraiment contre la peine de mort, je dois m'y opposer aussi pour des hommes tels que lui.
Je réponds:
"Oui, je me sens capable de défendre un pédophile".
Commenter  J’apprécie          60
[ 1996 ]
Mes bras font la taille des poignets d'un enfant. Mes parents m'envoient consulter mon ancien pédiatre. Dans mon souvenir, il me dit qu'il faut vraiment que je mange, mais que je n'ai pas de problème majeur. Ça me paraît curieux, quand j'y repense, impossible, même. Qui irait dire à une jeune anorexique qu'elle n'a pas de problème majeur ?
Commenter  J’apprécie          60
Qui sait pourquoi le passé transparaît aux moments où il transparaît; qui sait pourquoi un secret devient soudain trop lourd à porter?
Commenter  J’apprécie          60
Alors j essaie quelque chose de neuf. Pas de tourner le dos au passé, pas de le fuir, mais de lui tendre la main. Je dis au passé :Viens avec moi, donc, tandis que je poursuis ma vie.
Commenter  J’apprécie          50
A travers la porte, j'entends le curé qui dit la messe à la télévision, l'étirement des voyelles latines. Mon grand-père regardait cette même émission tous les dimanches matin lorsqu'il venait nous garder quand j'étais petite. Tous les samedis soir, ses mains. Tous les dimanches matin, la voix d'un curé.
Commenter  J’apprécie          50
C'est la logique à laquelle je ne trouverai jamais d'explication : dans ma famille, une douleur, ce sera toujours la mienne ou la tienne, à monter l'une contre l'autre et à mettre en balance, jamais une douleur collective, jamais une douleur de famille. Est-ce que ce qu'il se passe dans une famille est le problème de la famille, ou le problème de celui ou celle qui en est le plus affecté ? Il a un coût, ce genre d' individualisme antagoniste.
Commenter  J’apprécie          50
C'est la logique à laquelle je ne trouverai jamais d'explication : dans ma famille, une douleur, ce sera toujours la mienne ou la tienne, à monter l'une contre l'autre et à mettre en balance, jamais une douleur collective, jamais une douleur de famille. Est-ce que ce qu'il se passe dans une famille est le problème de la famille, ou le problème de celui ou de celle qu en est le plus affecté ? Il a un coût, ce genre d'individualisme antagoniste.

p.178, éditions 10/18
Commenter  J’apprécie          50



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Alex Marzano-Lesnevich (2012)Voir plus

Quiz Voir plus

La Faute ...😉

" Déjà il rêvait d'une thébaïde raffinée, à un désert confortable, à une arche immobile et tiède où il se réfugierait loin de l'incessant déluge de la sotise humaine ".

Déja, plutôt que déjà
Incessent, plutôt que incessant
Sottise, plutôt que sotise
Tébaïde, plutôt que thébaïde

10 questions
42 lecteurs ont répondu
Thèmes : culture générale , orthographeCréer un quiz sur cet auteur

{* *}