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Critiques de Alex Marzano-Lesnevich (336)
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L'Empreinte

L'empreinte est une lecture qui marque, un roman coup de poing. C'est le premier livre écrit par Alexandria Marzano-Lesnevich dont le récit est à la fois autobiographique où elle mêle à sa vie l'histoire du meurtre d'un petit garçon par Ricky Langley un pédophile.

On suit le cheminement de l'autrice entre son enfance et le meurtre de Jérémy des années plus tard.

Alexandria est une farouche opposante à la peine de mort pendant ses etudes de droit à Harvard. Mais comment une mère peut pardonner à l'assassin de son fils ? La question est plus complexe que cela.

Alexandria va faire un travail sur sa vie passé et remonter le fil du temps pour essayer de comprendre. Comprendre comment ses parents non rien fait, n'ont pas confronté son grand-père quand ils ont su qu'il abusait d'elle et de sa petite soeur, mais se sont contentés de ne plus faire appelle aux grands-patents pour ne plus les garder. Comment ce qui c'est passé dans sa vie enfant a laissé une empreinte indélébile en elle physiquement et psychologiquement.



Ce roman bien écrit nous embarque dans deux histoires (mais en fait bien plus) sombres. Nous fait suivre le cheminement de toutes les personnes pour essayer de comprendre comment ils en sont arrivés là. Et comment Alexandria arrive à vivre avec ce passé.

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L'Empreinte

Etudiante en droit à Harvard, Alexandria Marzano-Lesnevich est une farouche opposante à la peine de mort. Jusqu'au jour où lors d'un stage, en 2003, dans un cabinet d'avocats en Louisiane, une avocate passe une vidéo aux stagiaires. Dans cette vidéo, les aveux et le procès d'un homme, Ricky Langley, vont entrer en résonnance avec le propre corps de l'auteure, avec ses propres blessures. Cet homme, à l'écran, est un pédophile. Et il doit être re-jugé pour le meurtre d'un petit garçon. Échappera-t-il à peine de mort, sera-t-il considéré comme fou et à ce prix écopera-t-il de la perpétuité?

La mémoire d'Alexandria lui revient en une nausée : elle a été victime d'attouchements de la part de son grand-père, pendant toute son enfance. Ses soeurs aussi. Les parents s'en sont rendu compte lorsque la dernière, à 4 ans, l'a expliqué. Mais rien ensuite. Rien. À part que les grands parents ne gardaient plus les enfants. Alexandria creusera et cherchera ce qu'elle pourra glaner sur ce Ricky Langley. Et elle refait l'enquête. Raconte la vie de Ricky Langley, selon les vidéos d'interrogatoire, les minutes du premier procès, les témoignages des proches qu'elle ira chercher, en Géorgie et en Louisiane.



Et au travers de cette enquête, Alexandria Marzani-Lesnevich va se chercher elle-même, se remémorer des moments d'enfance difficiles et irracontés, des moments où elle aurait aimé que sa grand-mère retienne son mari, pour qu'il n'aille pas voir les petites filles. Pourquoi personne n'a rien dit ? Pourquoi ce secret ? Comment ces horreurs peuvent-elles se passer sans que personne ne voie, n'entende, ne parle ? A quoi pensait donc son grand-père ?



Je ne comprends pas bien pourquoi les Éditions Sonatines ont choisi de traduire par le mot L'Empreinte, le titre du livre américain qui est : "The Fact of a Body, a Murder, a Memoir". C'est un récit, c'est une enquête. C'est écrit en tout petit sur la couverture.



Elle dit qu'elle fait ce travail de mémoire en écrivant ce livre, pour son grand-père, pour Bessie (la mère de Ricky Langley) et pour Lorilei (la maman du petit garçon assassiné).



Pour la lecture, il faut s'accrocher, au début, l'auteure fait des sauts dans le temps (mais chaque chapitre est daté), et raconte son histoire et celle de Ricky, en différents chapitres, de l'enfance, ou même avant, à l'âge adulte. L'auteure se rend compte qu'elle a parfois envie qu'il soit condamné à mort. Contre toutes ses convictions.



Ce récit est celui d'une enquête précise pour comprendre ce qui a pu se passer depuis avant même la naissance très particulière de Ricky, pourra expliquer à la fois la pédophilie, et le meurtre.



Elle ira sur ses propres traces, aussi. Parce qu'il y a un secret qui date d'avant sa naissance, aussi.



L'auteur a stoppé ses études de droit pour pouvoir écrire ce livre. Qui lui a pris dix ans.



"Dans la lignée de séries documentaires comme Making a Murderer, ce récit au croisement du thriller, de l'autobiographie et du journalisme d'investigation, montre clairement combien la loi est quelque chose d'éminemment subjectif, la vérité étant toujours plus complexe et dérangeante que ce que l'on imagine. Aussi troublant que déchirant."



Oui, troublant, déchirant, triste, prenant, haletant, ce livre est très bien écrit et m'a happée dès la première page. Je l'ai trouvé magnifique de justesse et de pudeur, et profond à la fois, dans l'exigence de tout connaître, et nous le raconter.



J'aurai un petit bémol cependant : la troisième partie, le nouveau procès de Ricky est un peu long, car de nombreuses redites dues à l'enquête déjà racontée de l'auteure. Mais ce livre est devenu un phénomène, au moins dans la blogosphère : lisez-le !







L'empreinte - Alexandria Marzano-Lesnevich Éd. Sonatine, 470 pages, 2019, 22€
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L'Empreinte

Je l'ai achevé voilà une dizaine de jours mais impossible de rédiger ma chronique plus tôt.



Ce livre est terrible, chamboulant mais un peu décevant aussi.



Autant de sentiments contradictoires qui méritaient un peu de temps pour être détricoté.



"The fact of a body" (selon son titre original) est à la fois un documentaire - sur le meurtre d'un enfant par un pédophile - et un témoignage sur le récit d'une jeune femme violée, enfant, par son grand-père.



Les deux récits s'entrecroisent lors Alexandria, stagiaire dans un cabinet d'avocats se retrouve face à cette question lancinante : serait-elle prête à sauver du couloir de la mort un meurtrier d'enfant, pédophile, elle qui fut victime de son aïeul ?



L'introspection qu'elle mène, à la fois sur l'histoire du meurtre et sur son propre passé conduit à de nombreux passages insoutenables.



Le cheminement d'Alexandria est admirable de force et de résilience.



Elle réussit à évoquer de façon si subtile l'ambivalence de ses sentiments à l'égard de son bourreau ou de ses parents qui ont su et n'ont rien dit.



Cependant, la dernière partie du livre m'a déçue en retraçant le procès de Ricky Langley. Le récit a perdu de sa force et de sa singularité pour me rappeler des récits déjà lus et relus de procès américains : choix du jury, débats etc.



J'achève cette critique sans savoir si au final j'ai aimé cette lecture... elle est admirable en bien des points, présente une force incroyable le tout étant contrebalancé par des longueurs et une dernière partie plus traditionnelle.
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L'Empreinte

L'empreinte d'Alexandria Marzano-Lesnevich est un roman protéiforme oscillant entre le reportage judiciaire et la confession. Un récit qui serre le cœur de son lecteur jusqu'à l'écœurement. Un texte fort, une démarche courageuse de la part de l'auteure, une lecture marquante.

Le point d'entrée de ce récit est un crime commis sur un enfant. Ricky Langley, pédophile notoire, est accusé d'avoir tué un enfant de son voisinage. En parallèle, l'auteure va se livrer à une introspection et mettre des mots sur ce qu'elle a subi dans l'enfance, victime elle-aussi de pédophilie, qui plus est dans le cercle familial. Elle va mettre à nu ses failles, son mal-être et le malaise familial.

A la lecture de ce texte, on perçoit l'énorme travail d'analyse et de documentation effectué par l'auteure sur Ricky Langley, sa volonté de comprendre comment cet individu a basculé dans la pédophilie en cherchant des réponses dans son enfance, son histoire familiale mais de comprendre également l'écho que cette histoire a dans la sienne. Ce récit est un combat avec un passé qui la torture. Elle lutte par tous les moyens afin de dépasser l'ignominie, le dégoût et la colère. Alexandria Marzano-Lesnevich jongle entre psychologie de la victime et psychologie du bourreau, entre roman autobiographique, chronique judiciaire et fiction dramatique, pour nous livrer un texte intime et bouleversant. Dans sa façon d'écrire, elle donne l'impression au lecteur d'être dans sa tête, de suivre le fil de ses pensées, le cours de ses tourments. Le choix du titre, tout ce qu'il suppose, l'empreinte laissée sur la victime, comme une preuve, comme quelque chose d'ancré en elle, comme l'abject qui vous poursuit, ce titre résume très bien l'ensemble du message porté par l'auteure.

L'empreinte fait partie de ces livres dans lesquels on a du mal à replonger tant ils nous remuent, que l'on dévore une fois qu'on est à nouveau dedans et dont on ressort K.O. C'est un texte dur qui dénonce la pédophilie, les traumatismes qui en découlent, les vies fracassées.
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L'Empreinte

Le Grand prix des lectrices Elle 2019 nous propose décidément une belle sélection de témoignages et de policiers. L’Empreinte ne déroge pas à la règle et est en réalité un mélange des deux genres. Ce livre m’a happée dès les premières pages grâce à une écriture fine et brillante. L’écrivaine alterne le récit de son parcours personnel si dur et celui de Ricky Langley, pédophile et assassin. Le parallèle entre les deux nous apparait petit à petit et finit par faire sens. Certains passages sont ardus mais finalement nécessaires aux lecteurs mais aussi à l’écrivaine elle-même. Les dernières pages m’ont laissée sur ma faim même si je comprends le sens de ce choix.



Victime de viol par un membre de sa famille, Alexandria Marzano-Lesnevich est impressionnante de recul, de clairvoyance mais aussi de sensibilité car sous son fort caractère se cache une faille d’une profondeur sans nom. Ce livre est clairement le réceptacle d’une recherche d’explication. Pourquoi les pédophiles sont ce qu’ils sont? Comment surmonter le traumatisme? La justice américaine, la psychologie et le terrain sociologique de Ricky Langley sont également décryptés pour nous. Ce sont aussi les dysfonctionnements réels d’un société et d’individus qui nous sont montrés. Le travail de recherche et d’analyse d’Alexandria Marzano-Lesnevich est assez colossale



Ce livre m’a subjuguée de bout en bout. Alexandria Marzano-Lesnevich fait preuve de talent aussi bien dans son écriture que dans son travail de recherche et sa capacité de recul. Rien n’est tout blanc ni tout noir, la complexité des personnalités présentes dans ce livre est flagrante. Ici pas de pathos mais une vraie réflexion et une quête d’explication. Ce récit est dur parfois. Il est aussi sensible que terrible.
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L'Empreinte

C'est un livre passionnant, haletant, intéressant mais une histoire pas facile à vivre et donc pas facile à lire. J'hésite quant à donner un avis éclairé sur ce récit, que je ne pourrai pas appeler roman puisqu'à peu près tout dans ce livre, est vrai. Il s'agit plus qu'une biographie, c'est une thérapie de l'auteur, qui a trouvé ce moyen pour se libérer de ses démons... et c'est très bien fait, très documenté et extrêmement fouillé aussi bien dans la psychologie des personnages que des ressentis et des caractères des personnages.

Alexandria Marzano Lesnevich est l'auteur mais aussi la narratrice de ce récit. C'est à elle que cette histoire est arrivée. Elle trouve, une fois arrivée dans sa vie d'adulte, un parallèle entre l'histoire qu'elle vit à travers ce petit garçon retrouvé mort et sa propre vie.



Etudiante en droit à Harvard, Alexandria Marzano-Lesnevich est une farouche opposante à la peine de mort. Jusqu’au jour où son chemin croise celui d’un tueur emprisonné en Louisiane, Rick Langley, dont la confession l’épouvante et ébranle toutes ses convictions. Pour elle, cela ne fait aucun doute : cet homme doit être exécuté. Bouleversée par cette réaction viscérale, Alexandria ne va pas tarder à prendre conscience de son origine en découvrant un lien entre son passé, un secret de famille et cette terrible affaire qui réveille en elle des sentiments enfouis. Elle n’aura alors cesse d’enquêter inlassablement sur les raisons profondes qui ont conduit Langley à commettre ce crime épouvantable.



A lire sans conteste.. C'est un récit très fort à ne pas confier aux lecteurs les plus sensibles ...
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L'Empreinte

Un pardon (im)possible face à la pédocriminalité



Ces cinq dernières années, l’ouvrage qui m’a le plus marqué s’intitule : « L’empreinte » : récit écrit par Alex Marzano-Lesnevich.



Résumé de l’éditeur (Sonatine Éditions pour la traduction française, 2019) : « Étudiante en droit à Harvard, Alex Marzano-Lesnevich est une farouche opposante à la peine de mort. Jusqu’au jour où son chemin croise celui d’un tueur emprisonné en Louisiane, Ricky Langley, dont la confession ébranle toutes ses convictions. Pour elle, cela ne fait aucun doute : cet homme doit être exécuté. Bouleversée par cette réaction viscérale, Alex ne va pas tarder à prendre conscience de son origine en découvrant un lien entre son passé, un secret de famille et cette terrible affaire. Elle n’aura alors qu’une obsession : enquêter sur les raisons profondes qui ont conduit Langley à commettre ce crime épouvantable ».



A travers des recherches minutieuses, Alex Marzano nous embarque dans un entremêlement de fresques familiales : celle d’un pédocriminel et la sienne, victime d’inceste par son grand-père maternel. En découvrant les aveux filmés de Ricky Langley, Alex veut sa mort. Pourtant, cela va contre ses convictions profondes. Elle ne peut en rester là : elle veut comprendre comment un homme en arrive à violer des enfants.



« L’empreinte » sort du lot, par rapport, aux livres contemporains manichéistes où s’opposent « le bien » et « le mal ». Alex Marzano réalise l’inimaginable : elle parvient à rentrer en empathie avec un pédocriminel et même … avec son grand-père. Elle ne pardonne pas : cela n’est pas aussi simple que cela. Elle acte qu’un trajet humain est complexe et que la vérité ne se trouve jamais dans une perspective isolée.



« Ce qui m’a tant séduite dans le droit il y a si longtemps, c’était qu’en composant une histoire, en élaborant à partir des événements un récit structuré, il trouve un commencement, et donc une cause. Mais ce que je ne comprenais pas à l’époque, c’est que le droit ne trouve pas davantage le commencement qu’il ne trouve la réalité. Il crée une histoire. Cette histoire a un commencement. Cette histoire simplifie les choses, et cette simplification, nous l’appelons vérité ».



La lecture du récit est difficile car on se sent mal à l’aise : on a presque envie de plaindre Ricky tout autant qu’Alex. Il est magistral que l’autrice soit parvenue à chercher à comprendre des actes criminels qui ont des impacts effroyables sur toute une vie et en l’occurrence, sur la sienne.



On ne sort pas de cette lecture indemne : elle nous hante très longtemps. Et nous questionne sur les secrets de famille, sur la maladie mentale, sur les limites du droit mais aussi sur la difficulté à trouver un apaisement après des viols à répétition mineure.



Aurore Van Opstal

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L'Empreinte

J'ai beaucoup entendu parler de ce roman !

Mes amies me l'ont vivement conseillé car elles l'ont particulièrement aimé.

A mon tour, de le découvrir...



C'est un thriller et à la fois une enquête journalistique.

Ce livre-témoignage nous raconte les abus de deux prédateurs sexuels sur des enfants.

L'auteure Alexandria Marzano-Lesnevich a été abusée par son grand-père dans son enfance et Ricky Langley a été condamné à mort pour le meurtre d'un garçon de 7 ans.

Nous suivons ces deux histoires qui s’entremêlent au fil des pages.



C'est un ouvrage qui questionne sur la peine de mort, sur la défense d'un pédophile, sur le pardon, sur le cheminement de la reconstruction et sa résilience.



Pour ma part, c'est une lecture exigeante, très intéressante et nécessaire, mais je l'ai trouvé longue et fastidieuse.

Un texte qu'il faut lire, c'est certain, mais dont je n'ai pas réussi à ressentir d'émotions, surement dû à sa forme.



Un livre rare, c'est certain.
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L'Empreinte

Dans ce livre, l'auteure met en parallèle l'histoire de Ricky Langley, meurtrier et pédophile avec sa propre histoire. Elle cherche dans le parcours de cet homme à comprendre les événements traumatisants qu'elle a vécus dans son enfance et (peut-être) à les surmonter.



L'analyse des processus psychologiques des différents protagonistes est assez fine et soulève des questions tout au long de la lecture : une enfance difficile peut-elle expliquer (à défaut de justifier) des actes répréhensibles ? Où commence la culpabilité face à un fait ? Un témoin silencieux est-il coupable ? Qu'est-ce-que le pardon ? Quelles traces laisse un traumatisme sur la construction d'un individu ? Pourquoi un appel au secours n'est-il pas toujours entendu et quel enchaînement de conséquences cet acte manqué peut-il déclencher ? Comment exister avec des blessures indélébiles ?

Ce livre questionne aussi la justice qui doit trancher sur ces questions insolubles.

De la matière à penser qui incite à lâcher le livre de temps à autre pour élaborer une pensée sur ces thèmes. Vertigineux et passionnant.



Concernant la forme, je suis moins emballée, le côté un peu “technique”, la description très factuelle des dossiers, des procès, des témoignages met de la distance avec le lecteur. Je me suis perdue dans les dates des procès, le déroulé du jugement…



Reste que c'est un livre important qui m'a marquée par sa gravité.
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L'Empreinte

L’auteure effectue un stage dans un cabinet d’avocats. L’ambition est grande, les croyances aussi. Elle espère pouvoir démontrer que la peine de mort ne mérite pas d’exister. Or, la voilà confrontée à son passé, mise au-devant d’un homme dont les actions remuent ses souvenirs. Et c’est l’inévitable, l’envie grouillante, celle de le voir mourir pour ses crimes. Refusant de se laisser dominer par cette émotion, elle accepte de plonger dans son propre passé mais également dans celui du tueur. Pour comprendre. Pour saisir les déclencheurs. Pour retracer un procès auquel elle n’a pas assisté, à un meurtre dont elle n’en possède qu’un puzzle reconstitué.



Peut-on pardonner ?



Le récit alterne entre le passé de l’auteure, et la reconstitution du passé de Ricky. L’un est récit d’introspection, l’autre est démantèlement d’un dossier, fouilles psychologiques et généalogiques. On entre au coeur de la machine judiciaire, on se positionne de chaque côté : l’accusé, les jurés, le juge. 



Doit-on oublier le passé ? Le cadenasser ?
 Peut-on trouver des circonstances atténuantes à un acte qu’on juge impardonnable ?



Alexandria Marzano-Lesnevich questionne, essaye de déterrer une vérité universelle, de puiser dans les textes de loi. Des lois qui se modifient, se modulent au cours du procès, s’adaptent à la personne incriminée. Au travers de l'enquête, ce sont les secrets familiaux qui sortent des placards, ces non-dits, ces chuchotements que l'on préfère taire et qu'elle déterre.



Un récit conté de phrases travaillées.

Un puzzle autobiographique.

Une enquête à travers la machine infernale judiciaire.
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L'Empreinte

Ce récit est extrêmement touchant. L'autrice retrace son histoire personnelle à travers l'histoire d'un violeur et tueur d'enfants. Elle raconte comment cette affaire judiciaire l'a amenée à se plonger dans les traumatismes de son histoire personnelle et familiale, remettant en cause ses convictions les plus profondes sur la peine de mort, quand, en tant que jeune étudiante en droit, elle se retrouve à travailler sur le cas Ricky Langley, pédophile de 26 ans. Un récit très fort, très juste.
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L'Empreinte

C'est une lecture difficile et dérangeante. Contrairement à ce que nous annonce la quatrième de couverture, nous ne sommes pas dans un thriller mais bien dans un témoignage sur la pédophilie. Le cas Ricky Langley permet à l'auteure de raconter son histoire d'inceste. L'auteure n'a de cesse de mettre en parallèle son cas avec celui de Ricky, pédophile récidiviste et meurtrier. Et là, contrairement aux autres chroniques que j'ai pu lire, ça m'a beaucoup dérangé et je n'ai pas compris ce mélange.

Que l'auteure raconte ce qui lui est arrivée : OK. Mais qu'elle ose comparer son vécu à celui d'un tueur me dépasse.

Son grand père a abusé d'elle et de sa petite sœur, alors qu'elles partageaient la même chambre.Ce grand père que ses parents allaient chercher tous les weed-end pour qu'il garde les enfants pendant qu'eux allaient se divertir. Ce grand père qui n'a jamais émis le moindre regret par rapport à ce qu'il a fait. Ce grand père qui s'est justifié en reproduisant ce que lui même avait subi. Ce grand père qui demande l'absolution aux portes de la mort. Et que dire de la grand mère, présente, qui se contente de serrer la photo d'un saint pendant que son mari va faire sa petite affaire. Et que dire des parents qui ont été mis au courant de cet inceste mais qui ont préféré fermer les yeux car la réputation était plus importante que le reste. C'est effectivement très dur et l'auteure nous décrit ces scènes avec beaucoup de pudeur et sans aucun voyeurisme. Pas de détails inutiles ou morbides. Juste ce qu'il faut de non dit pour nous faire prendre conscience que les escaliers grincent à chaque montée comme un avertissement. L'auteure nous décrit parfaitement son mal être, son anorexie pour ne plus être visible. Un vrai chemin de croix qui aurait suffi à lui même.

Mais voilà, Alexandria Marzano Lesnevich veut devenir comme papa, avocate. Mais surtout, elle se met en tête d'être contre la peine de mort. Elle arrive donc dans un cabinet qui défend les condamnés à mort en transformant leur peine en perpétuité. Et là elle découvre l'histoire de Ricky Langley.

Ricky Langley est un jeune homme qui depuis son plus jeune âge est attiré par les jeunes enfants. Plusieurs attouchements, agressions parsèment son dossier. Ricky est parfaitement conscient de son état puisqu'il demande de l'aide à tout le monde. Il va même au commissariat se dénoncer comme pédophile et demande à être enfermé. A chaque condamnation, il supplie les psychiatres, juges, médecins... de ne surtout pas le laisser sortir. Ces mêmes personnes le trouvent touchant, charmant et le remette dehors, livré à ses obsessions. Jusqu'au jour où, Ricky tue sa dernière victime : Jeremy Guillory, six ans. Trois heures de délibération et le voilà condamné à mort.

Deux procès plus tard, Ricky Langley est condamné à perpétuité et finira sa vie enfermé comme il l'a demandé depuis l'âge de 17 ans.

En se jetant à corps perdu dans cette affaire, l'auteure tente de se reconstruire. Mais pourquoi ce parallèle entre ces deux récits. Son grand père est resté impuni, Langley aurait dû être exécuter. Son grand père a commis l'inceste mais était il vraiment pédophile. A preuve du contraire, il n'a jamais agressé d'autres enfants. Langley était broyé par ses démons et parfaitement conscient que ce qu'il faisait était mal. Le grand père, a t il pris conscience du mal : il l'a subit alors pour lui c'était normal. Langley s'est battu pour se faire enfermer pour éviter de faire du mal aux enfants, le grand père a vécu sa vie en sachant que toute la famille savait et qu'il ne serait pas inquiété.

Deux familles diamétralement différentes. Une histoire à vomir, des témoignages insoutenables, de l'indifférence à profusion et une justice qui ne se remet jamais en cause. Comment face à ce crime horrible et à ses appels au secours répétitifs, seul Langley se retrouve face au juge. Comment un père peut il dire à sa fille qu'elle écrit sur quelque chose qui n'a jamais existé.

J'ai lu des chroniques qui parlait de grand pardon. Mais nulle part, je n'ai vu de pardon. La mère de Jeremy ne voulait pas que Langley soit exécuté mais elle n'a aucunement pardonné le crime de son fils. Quand son grand père a demandé l'absolution avant de mourir, Alexandria ne se rappelle pas lui avoir donné. Ce n'est pas un livre sur le pardon, c'est un cri puissant contre un mal récurant qui se propage dans l'indifférence générale. Comment pardonner de tels actes, mais surtout, comment pardonner à des gens qui savaient, qui auraient pu... mais qui se sont contentés de continuer à vivre comme si de rien n'était.
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L'Empreinte

Essai romancé, documentaire très travaillé, autobiographie digressive, réflexion sur la peine de mort et la pédophilie, enquête policière et bien d’autres choses… j’ai dévoré L’empreinte d’Alexandria Marzano-Lesnevich comme un roman captivant. Ce texte est inclassable.

C’est un récit assez long à l’écriture efficace. L’auteure revient souvent sur les mêmes faits, les creusant chaque fois un peu plus et mettant en parallèle son histoire et celle d’un pédophile. Les nombreuses redites montrent bien la complexité de chaque personnalité enlisée dans le silence et les non-dits. Elles rendent le récit plus émouvant et permettent de mieux comprendre le Système judiciaire américain qui ne cesse de m’étonner.

J’espère que l’écriture de ce livre aura permis à Alexandria Marzano-Lesnevich de dépasser les traumatismes de son enfance. Je pense qu’elle est prête à se lancer dans une fiction.
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L'Empreinte

Autant vous le dire tout de suite, lire ce livre vous donne l’impression de vous prendre plusieurs baffes dans la tronche. C’est percutant, cela touche, cela fait mal aussi, et laisse des traces – j’ai presque envie de dire « forcément », vu les sujets qui sont traités.

D’un côté, nous avons le cas, j’ai presque envie de dire « clinique » d’une affaire judiciaire telle qu’on les montre aux étudiants en droit. Une affaire trop malheureusement banale : un homme a été condamné à mort pour avoir assassiné un jeune garçon de six ans. De l’autre, nous avons Alexandria, une des étudiantes en droit qui visionne la video de ce condamné à mort. Et là, elle qui est pourtant une farouche opposante à la peine de mort, viscéralement, depuis qu’elle est enfant, est pour le fait que cet homme soit exécuté. Pourquoi ? Bien sûr elle se pose la question, et de ce questionnement naîtra ce livre, à la fois quête d’elle-même, et recherche sur Rick Langley.

Je l’ai déjà dit, la lecture fait mal, parce que l’on peut se demander comment on en est arrivé à un tel gâchis, d’un côté comme de l’autre. Ce n’est pas que Rick a été abandonné, ce n’est pas que Rick est né sous une mauvaise étoile (il n’y avait en fait pas d’étoile du tout), c’est que rien ne semblait pouvoir lui venir en aide – y compris le psy qu’il a consulté étant enfant.

S’il est en effet un maître-mot, pour la famille de Rick comme pour celle d’Alexandria, c’est « silence ». Du passé, ne parlons pas, il est passé. Gardons les blessures pour nous. Faisons comme si l’on n’avait rien entendu, rien su. Alexandria a si bien intégré ce principe, qu’elle ne peut « parler » avec son propre frère, elle ne peut « dire », et même quand elle parle, elle ne se souvient pas forcément de ce qu’elle a dit. Et quand elle pose des questions, rares sont les réponses qui lui parviennent – réponse dont elle a intérêt à se souvenir, parce qu’un second récit est inenvisageable.

Le meurtre, le procès, les procès. Le fait qu’une punition est possible, que le crime est bien reconnu en temps que tel est important. C’est ce qu’ont les proches de Jeremy. Un procès, c’est ce que n’aura pas Alexandria, elle qui souffrira pendant des années à la suite des abus sexuelles qu’elle a subis, souffrances physiques puisqu’il était impossible de dire, de se construire, de construire sa vie enfin – elle qui prendra le chemin du droit, comme ses parents, avant d’en dévier pour enfin être ce qu’elle est – j’ai envie de dire « qui elle est ».

Sont entrelacés, liés, les deux enquêtes, avec un même dénominateur commun : la pédophilie. Dans l’enquête, l’autrice tient à montrer qu’il n’y a pas d’hérédité, de transmission : on ne devient pas pédophile parce qu’on a été abusé étant enfants. Elle montre, aussi, les réactions des juges, des avocats, des jurés, face à ce qui a été fait, face aussi à Rick qui tente d’expliquer ce qu’est la pédophilie, pour lui. L’autrice note aussi qu’en dépit de lois qui ont été votés, rien n’a véritablement progressé dans la lutte contre les violences faites aux enfants.

Au cours de cette minutieuse reconstruction, elle montre également ce qui n’a pas été approfondi au cours de l’enquête, les analyses qui n’ont pas été faites, le drame qui est survenu après ce meurtre, toutes les questions qui n’ont pas été posées. Elle cherche à comprendre sans jamais broder, expliquant d’ailleurs à la fin du livre sur quoi elle s’est appuyée, chapitre par chapitre.

Après un livre aussi fort, je me demande sur quel projet travaille l’autrice actuellement.
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L'Empreinte

A la fois roman autobiographique et journalistique, l’auteur nous livre un récit poignant sur la pédophilie et la peine de mort.

Après des études de droit, l’auteure devient stagiaire dans un cabinet juridique. L’affaire Ricky Langley va être l’exutoire de ses propres souffrances qu’elle a enfouies au fond de son âme depuis l’enfance où elle subissait des attouchements de son grand-père.

« Chaque samedi, ma sœur Nicola joue aux dames avec mon grand-père sur le perron comme je le faisais auparavant. Moi, je ne peux plus. Je ne peux même pas les regarder jouer. Je suis trop consciente du fait que je l’ai vu la toucher dans notre chambre. Trop consciente du fait qu’il m’a touchée. Cette vérité me donne la chair de poule, la nausée. Mais je sais que je n’ai pas le droit de dire ça, de même que je n’ai pas le droit de raconter à mes copines d’école ce qui s’est passé. Ma mère a expliqué que je nuirais à la carrière politique de mon père dans le cas contraire. Mon père a expliqué que je ferais souffrir ma mère. Ils m’ont tous deux interdit d’en parler à ma grand-mère, car ça lui ferait trop de mal, et à mon frère. Il est très lié à mon grand-père et, comme il est le seul garçon dans une maison pleine de filles, il a besoin de lui. »

Dans ce roman, l’auteur alterne son vécu et une investigation sur la vie de Ricky, de bout en bout, depuis sa naissance jusqu’à sa condamnation.

C’est une recherche méticuleuse, en profondeur qui est faite sur cette affaire : articles de presse, témoignages, procès, et jusqu’à la rencontre dans le parloir avec cet homme.

Un roman qui restera dans ma mémoire.

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L'Empreinte

Alexandria (qui préfère aujourd'hui être appelée Alex) est tout juste diplômée lorsqu'elle est embauchée par une firme d'avocats défendant des accusés risquant la peine de mort. C'est par conviction que la jeune femme a choisi une spécialité si éprouvante, voire sordide : elle s'est toujours accrochée à la certitude que nul être humain, peu importe l'étendue de ses crimes, ne méritait d'être condamné à mourir.



Ce boulot, c'est plus qu'un simple emploi, c'est une vocation.

Du moins, c'est ce qu'elle pense avant de rencontrer Rick Langley, jeune homme incarcéré en Louisiane pour le meurtre d'un petit garçon, condamné à la peine de mort.

Pour elle qui croyait tant en la rédemption, l'humanité, le pardon, Rick Langley fait office de révélation, de bouleversement.

Rick Langley, c'est le mal fait homme.

Rick Langley fait émerger les parties les plus sombres de son propre passé à elle, ses contradictions, ses dénis profonds.

Rick Langley représente sans doute une étape majeure dans son propre chemin vers la rémission.



The Fact of a Body a suscité un phénomène d'unanimité assez inédit à sa sortie aux Etats-Unis, et bien sûr ici en France l'an dernier, avec la parution d'une version traduite chez Sonatine. On a trouvé le nom de l'autrice dans la bouche des critiques et journalistes, sur les devantures des librairies, dans les classements des meilleurs ouvrages de l'année.

Il y a une explication à ça.

C'est un ouvrage inclassable, impossible, hors-normes.



Un ouvrage qui surprend, surtout, à mille lieux du récit pseudo-policier ou judiciaire auquel je m'attendais. On a là avant tout un témoignage, une autobiographie, dans un contexte criminel certes, mais avant tout centré sur son autrice et le traumatisme dont elle n'a jamais vraiment su se remettre.



Loin du genre de roman que l'on dévore avec avidité, The Fact of a Body est le genre de texte vis-à-vis duquel on ressent une curieuse ambiguïté, entre l'envie dévorante de percer ses mystères à jour et un sentiment profond de tristesse, de répulsion et d'effroi face aux horreurs qu'il dépeint. Alex Marzano-Lesnevich décrit avec une plume implacable les pires actes, les pires pulsions, non pas pour les glamouriser mais bien pour empêcher toute possibilité d'un nouveau déni. Ces crimes existent. Rien ne sert de faire des moues de dégoût et de tout glisser sous le tapis. La seule chose à faire : en parler. Longuement, vraiment.



Autant le dire : le tout est particulièrement dur, d'autant plus que l'autrice n'hésite pas à donner les détails les plus crus, violents et éprouvants. Sans jamais verser dans la gratuité, elle se refuse à atténuer ou à faire dans l'euphémisme : son récit est à l'image de sa propre prise de conscience, intransigeant. La violence ici est certes innommable, profonde, mais elle ne marque pas la fin de l'histoire. Le dialogue reste possible et même nécessaire, la reconstruction aboutit, la communauté éclairée peut prendre une décision sur ce qu'il convient de faire pour réparer le crime, ou au moins le reconnaître et prévenir sa répétition.



The Fact of a Body laisse son lecteur hébété, troublé, confus, ému. Le texte remue, frappe, dérange, dégoûte, mais il donne aussi et surtout certaines indications vers des façons plus douces de se réapproprier son passé. Une lecture nécessaire, qui doit laisser place à un débat, et qui ne se satisfait certainement pas d'une exploration superficielle.
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L'Empreinte

Magistral !

Une double enquête et un récit remarquables ! Ou comment l'auteure, en découvrant le portrait et les aveux d'un pédophile meurtrier, se retrouve face à ses propres souvenirs de petite fille abusée, et en vient à changer d'avis sur la peine de mort. Il s'agit d'un livre qui, en suivant deux fils narratifs qui s'entrecroisent, nous parle des drames familiaux, des secrets de famille, du poids du silence, des violences faites aux enfants, des maux et des abus qui se reproduisent d'une génération à l'autre, de la vengeance et du pardon, et dans lequel finalement le lecteur se reconnait, quelque part ...
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L'Empreinte

L'empreinte d'Alexandria Marzano-Lesnevich est une découverte passionnante par sa forme comme par son propos. La complexité de tout être humain, la façon dont on raconte les histoires, l'empreinte du passé sur chacun qui nous façonne, laisse des traces parfois douloureuses mais fait aussi que nous sommes ce que nous sommes. C'est remarquablement mené comme une démonstration mais sans didactisme. la douleur, la colère, le doute sont partout; le pardon aussi comme un acte nécessaire pour conserver son humanité et ses valeurs, pour ne pas se trahir et accéder à une certaine compréhension. Un très beau livre.
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L'Empreinte

Introspection de l’auteure à travers le prisme d’une affaire criminelle sur laquelle elle va travailler: le meurtre du petit Jeremy Guillory, tué par Ricky Langley, condamné à mort.



On jongle tout au long du livre entre l’histoire de Ricky, depuis son commencement à l’aube d’une grossesse particulièrement compliquée - comme si le destin avait déjà marqué le sort de cet enfant - et celle de l’auteure, elle-même victime d’actes de pédophilie qu’elle tente de décortiquer et de comprendre.



On sent qu’il y’a beaucoup d’efforts dans ce récit: un effort de recherche pour reconstruire toute l’histoire du meurtre de Jeremy; mais également un effort d’écriture qui vient créer ce roman dont on pourrait presque croire qu’il s’agit d’une fiction tout droit sortie de l’imaginaire de l’auteure tant elle nous abreuve de détails, de descriptions et d’émotions. Et surtout - ce qui m’a le plus touchée - un véritable effort de sincérité dans sa propre introspection.



C’est très intelligemment construit sans pour autant paraître calculé. Mon seul bémol est que j’ai trouvé qu’il y avait des longueurs et beaucoup de descriptions. Je comprends leur existence et le fait que l’éditeur n’ait pas davantage coupé, car tout cela semble cohérent avec la démarche de l’auteure. Mais, il en reste qu’on a parfois l’impression que les descriptions servent davantage à immortaliser la mémoire de l’auteure - un peu comme on les retrouverait dans un journal intime - plutôt qu’à nourrir l’histoire ou à immerger le lecteur dans l’univers du livre.



En somme, c’est une lecture dure, dense et intense. Il faut par moments s’accrocher. Mais, je le recommande particulièrement pour tout le cœur que l’auteure a sincèrement mis à l’ouvrage.
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L'Empreinte

Dans son livre, L'Empreinte, Alexandria MARZANO-LESNEVICH revient sur une affaire judiciaire qui l'a particulièrement marquée pendant ses études de droit : celle de Ricky LANGLEY, accusé de pédophilie et de meurtre sur sa petite victime, Jeremy GUILLORY, 6 ans.



Farouche opposante à la peine de mort, cette affaire lui fait remettre en question sa conviction la plus profonde : peut-on avoir le droit de mort sur de son semblable ?



Elle qui souhaitait sauver les condamnés d'une exécution certaine, voilà qu'elle se retrouve face à un homme dont elle ne veut qu'une chose : la mort !

Cet homme - Ricky - l'acte qu'il a commis, fait ressurgir chez elle un passé douloureux. Un passé qu'elle croyait relégué. Mis de côté. Mais ce n'est pas si simple …

Ce passé, elle l'a marqué au fer rouge sur sa peau. Dans sa chair. Elle porte sur elle son empreinte.



Ce récit, qui est tout à la fois une autobiographie et une biographie - résultat d'un véritable travail journalistique - retrace l'évolution de l'engagement de l'auteur contre la peine de mort.



Deux histoires y sont misent en parallèle. Deux histoires qui se superposent. Deux histoires aux traits similaires. Celle de Ricky et Jeremy ; celle d'Alexandra et son grand-père



Ce document à vocation à mettre des mots sur des maux. Ecrire tout haut ce qui, pendant longtemps, se murmurait tout bas dans la famille de l'écrivaine.

On comprend que la rédaction de ce témoignage poignant a été pour Alexandria un exutoire. Son écriture est l'aboutissement d'un réel travail sur soi avec le souhait de passer à autre chose. de tourner définitivement la page d'un passé qui fait mal. D'en refermer le livre. Pour avancer.



Cependant, bien que sensible à la démarche engagée par l'auteur, j'ai eu beaucoup de mal à terminer la lecture de ce livre. En effet, les redondances étaient très nombreuses. Trop nombreuses. J'ai eu – souvent – l'impression de lire plusieurs fois le même passage (et ce n'était pas qu'une impression finalement !).

Venir au bout de ce document a été pour moi un soulagement.

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