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Critiques de Alex Marzano-Lesnevich (336)
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L'Empreinte

Double récit que cette empreinte :



D’une part, l’auteur, qui a commencé des études de Droit puis s’est dirigée vers les Lettres, se remémore ses souvenirs d’enfance et de jeunesse. Elle a été une adolescente perturbée et anorexique. Brisée suite aux attouchements dont elle a été victime petite fille et par le silence assourdissant de sa famille. Des parents qui ont su mais ont préféré ne jamais évoquer le sujet avec leurs enfants. Une sœur également victime qui choisit de considérer que les faits n’ont pas eu lieu, alors que la narratrice veut hurler sa douleur.



D’autre part, le récit de la vie de Ricky Langley, pédophile qui a tué un petit garçon de 6 ans et dont la vie a également été brisée dès le départ, avant même sa naissance. La narratrice retrace avec précision le drame et remonte le fil de la vie du tueur en tissant des liens entre sa propre expérience de victime et le parcours de Langley.



Le récit est noir compte tenu de son sujet mais il n’est pas glauque. Ça se lit très bien et vite. Bien qu’on ne sache jamais qui est vraiment Langley (un tueur froid ? Une victime qui n’a pas été écoutée ?) j’ai trouvé cette partie du livre vraiment passionnante et l’auteure a su rendre humain ce tueur d’enfant. J’ai un peu plus de réserves sur la partie « introspection » qui m’a semblé présenter quelques longueurs.



Dans le même genre, bien que traité différemment, j’avais apprécié L’adversaire de Carrère. Ce livre me fait penser à me plonger dans le De sang froid de Truman Capote. L’analyse et le récit d’un fait divers peut constituer une sacrée matière littéraire si l’auteur est talentueux.

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L'Empreinte

Ce livre publié chez Sonatine est à la fois une enquête, un récit sur le système judiciaire américain, une réflexion sur la peine de mort, le témoignage d'une enfant violée et un récit familial.

Il mêle deux histoires d'enfant : celle de Jérémy, qui est tué par un pédophile (Ricky Langley) et celle de l'auteure, Alexandria Marzano-Lesnevich. Tout au long du texte, les deux histoires s'entremêlent, l'auteure cherchant à mieux comprendre sa vie à travers le prisme du procès du pédophile, du pardon de la mère de Jérémy, de la détresse de toute une ville.

Au début, j'ai plutôt aimé ce texte inclassable, même si dès les premiers chapitres, c'est surtout l'enquête qui suscitée chez moi le plus d'intérêt. Au fil de ma lecture, j'ai été de plus en plus décontenancé. J'avais le sentiment de relire constamment le même récit. Des scènes entières qui seraient reprises avec seulement d'infimes changements. A tel point, que, je dois l'avouer, j'ai lu les 50 dernières pages en diagonale. Cette lecture m'a semblé interminable. J'écrirais même in-ter-mi-na-ble, pour souligner un peu plus mon ennui dans la troisième partie.

Je trouve la construction intéressante et je ne remets absolument pas en cause le projet de l'auteur. Faire le lien entre son passé, son enfance auprès d'un pédophile et une affaire tragique sur laquelle elle doit travailler est une idée forte. Et qui apporte quelque chose en plus. Ce n'est pas seulement un témoignage d'une petite fille violée. Le texte est bien écrit, sans lourdeurs. Mais je m'interroge sur sa longueur. Est-ce nécessaire d'en faire un livre de 450 pages, qui nous donne les moindres détails du procès de Ricky, et qui les répète ? Avec un peu de mauvais esprit, même les remerciements sont trop longs.

Je suis passée à côté cette lecture, qui m'aurait très certainement bien plus embarqué dans un format plus court et plus percutant.
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L'Empreinte

« Ce job sera mon épreuve. Si je suis vraiment contre la peine de mort, je dois m'y opposer aussi pour des hommes tels que lui.

Je réponds :

"Oui, je me sens capable de défendre un pédophile". »



Alexandria Marzano-Lesnevitch mêle ici enquête juridique et autobiographie dans un récit intelligent et très bien écrit. J’en ressors tout de même avec un avis mitigé. Autant j’ai dévoré la première moitié du livre, autant je me suis ennuyée dans la deuxième partie. Les longues parties d’introspection et de questionnement m’ont parue bien répétitives, les mêmes réflexions commençant à tourner en boucle.



Le sujet repose sur une question qui est posée de bout en bout de ce livre ; peut-on, en tant que magistrat, vouloir défendre un pédophile condamné à la peine de mort lorsqu’on a été soi-même victime d’attouchements sexuels durant l’enfance ?

La jeune fille va poser face à face son ambition professionnelle : être avocate (comme le sont ses propres parents mais dans le but supplémentaire de lutter contre la peine capitale, encore en cours dans certains états américains), et le souvenir des traumatismes les plus douloureux dont elle a été victime.



C’est un récit percutant, qui tente de retracer l’origine de toute déviance : est-il vrai que les prédateurs sexuels sont d’anciennes victimes ?

Alexandria va tenter d’y répondre, d’autant plus qu’en tant que stagiaire, elle va se voir confier le dossier de Ricky Langley, accusé d’avoir assassiné un garçon de six ans et soupçonné d’actes sexuels sur celui-ci. Elle va éplucher tous les dossiers, remonter le fil des audiences et des différents procès (les sources consultées par l’auteure sont d’ailleurs consignées en fin d’ouvrage) pour tenter de comprendre qui est Ricky, mais aussi pour essayer de soulager sa conscience de victime.

Les fils se nouent et se dénouent autour de personnages complexes.



L’enquête, il faut le reconnaître, est passionnante ; j’ai juste regretté qu’elle soit si longue…

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L'Empreinte

La peine de mort. C'est le thème qui a amené cette lecture. Un thème passionnant et difficile tant il peut signifier et souligner de problématiques sur ce que nous sommes et notre manière de vivre ensemble. Comment avoir foi en l'être humain quand au plus profond de nos cœurs, de nos chairs il nous a brisé, démoli, condamné à la douleur ?

Comment garder son humanité lorsque les sirènes de la vengeance hurlent en nous ?

Alex Marzano-Lesnevich tente de répondre à ces questions dans ce livre. C'est une histoire de vie ou de mort, de survie. Elle doit comprendre.

L'affaire de Rick Langley, condamné à mort pour le meurtre d'un enfant de 6 ans, puis à la faveur d'autres procès condamné à perpétuité, va entrer dans sa vie d'étudiante en droit , viscéralement opposée à la peine de mort. Alors pourquoi, un instant donné, souhaite-t-elle sa mort ?

Elle n'aura alors de cesse d'enquêter sur cet homme et de chercher en elle l'origine de cette sensation.

Ce livre est le témoignage de l'impact entre deux histoires de vie, celle d'une enfant abusée sexuellement et celle d'une enquête sur un pédophile meurtrier, qui ne peut laisser insensible. Entre autobiographie et investigation, l'écriture directe, puissante et bouleversante m'a coupé le souffle. Une véritable claque, un coup de poing. Nous ne sommes que des hommes et des histoires et le droit ne pourra jamais en saisir la complexité.







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L'Empreinte

Assez friande du genre «document », j’ai été happée dès les premières pages par l’histoire racontée par Alexandria Marzano-Lesnevich.

Ou plutôt par les histoires racontées, car dans ce récit, Alexandria Marzano-Lesnevich entremêle sa propre histoire, celle d’une petite fille abusée par son grand père, avec le récit du meurtre du petit Jeremy Guillory, 6 ans, par un pédophile de Louisiane.

Etudiante en droit à Harvard, et farouche opposée à la peine de mort, Alexandria trouve un stage en Louisiane dans un cabinet d’avocats spécialisé dans la défense des condamnés à mort. Mais devant une vidéo du procé de Ricky Langley, le meurtrier du petit Jeremy, les souvenirs d’enfance de l’auteure refont surface. Elle se surprend à souhaiter la mort de Ricky. Cette histoire la hante.

Elle se jette alors à corps perdu dans l’étude de ce dossier, pour essayer de comprendre;

Un livre à l’écriture efficace, à la manière d’un document journalistique, qui m’a emporté car le sujet m’interpelle.

Voyageant entre la Louisiane et le New Jersey ou à grandit l’auteure, alternant les époques, les histoires se répondent et interrogent le lecteur : sur l’humanité du meurtrier, les causes de sa déviance. Sur la peine de mort, les failles du système judiciaire américain, les failles des prises en charges sociales, médicales et psychologiques. Mais il s’agit également pour l’auteure de « dire », de mettre des mots sur ce qu’elle a vécu, dans une famille où règnent les non-dits, où tout est caché, masqué, tu.

Un témoignage émouvant, d’une grande pudeur, là ou souvent le lecteur reste sur le fil, proche de l’écœurement, dans l’histoire de Ricky Langley.

C’est pourtant ce dernier sentiment qui me pousse un émettre une petite réserve, car l’écœurement face au foisonnement de détails, ainsi que quelques répétitions et longueurs, m’ont un peu noyés sur la fin.
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L'Empreinte

Comme c'est fin et intelligent !

L'auteure décrypte son ressenti autour d'un fait divers.

Le but n'est pas tant de relater un énième fait de pédophilie mais d'expliquer comment sa propre histoire a fait raisonner ce fait divers en elle. du coup, elle requestionne la justice, où chacun est jugé à travers le vécu de celui qui l'écoute.

Elle décortique les procès, les témoignages, elle se souvient de son enfance, des secrets de familles et des non-dits qui l'ont construite et qui ont fait que ce fait divers lui a explosé à la figure.

J'ai trouvé ce livre magnifique, objectif et touchant sans misérabilisme.

Des faits, encore des faits et leurs répercussions sur chacun en fonction de son vécu.
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L'Empreinte

Je crois qu'à quelqu'un qui me demanderait de lui définir la résilience, je conseillerais ce livre...

L'auteur mène ici avec brio deux histoires en parallèle. Celle d'un pédophile accusé du meutre d'un jeune enfant, et son histoire à elle, pleines de blessures et de non dits.

Les chapitres alternent évoluent entre l'un et l'autre, l'un à l'inverse de rôle, là où la colère grandit le pardon se forme.

J'aurais beaucoup plus de mal à en dire plus ce livre, et d'autres en parlent beaucoup mieux, donc lisez, et faites vous votre propre opinion, je pense que ce ne sera pas une lecture regrettée !
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L'Empreinte

Voici une oeuvre originale qui oscille entre l'autobiographie, l'enquête journalistique et le polar, et qui pose la question du déterminisme.

Quelle est la frontière entre la liberté individuelle et le déterminisme social, familial, affectif... ? Peut-on se détacher de son histoire familiale, de sa généalogie ?



Alexandria Marzano s'attaque à ces questions lorsqu'elle tombe, au cours de ses études de droit, sur le dossier Ricky Langley. Cet homme est à l'origine du meurtre d'un jeune garçon Jérémy Guillory, survenu en 1992, en Louisiane. Après plusieurs procès, le pédophile est condamné à mort puis à perpétuité. La mère de Jérémy témoigne finalement pour la survie de ce criminel, comportement qui peut interpeller et qui interroge sur la peine de mort mais aussi sur la part de monstruosité et d'humanité des criminels, même les plus abjects. De fait, cet ouvrage extrêmement bien documenté est plus complexe qu'il n'y paraît.



Ce fait divers réel et macabre fait aussi écho à l'histoire personnelle de l'autrice et elle s'en empare. Elle remonte l'histoire de Ricky, son enfance, ses origines, ce qui l'a précédé aussi. De nombreuses passerelles sont établies avec sa propre vie. Cette enquête objective est aussi une introspection familiale nécessaire, un point d'appui pour comprendre, se reconstruire et vivre pleinement sans aucune entrave handicapante et paralysante. Les blessures resteront, mais décortiquer son histoire lui permettra de vivre le présent et d'affronter l'avenir. La résilience est au cœur de ce livre.

« Nous portons en nous ce qui nous fait ».



Pas d'écriture sensationnaliste mais une langue juste, incisive et un propos documenté qui nous fait accéder à la part d'ombre de chaque individu de ce récit. L'autrice réussit le tour de force de nous faire voyager à différentes époques pour démêler la vérité. L'ensemble est vraiment riche et nous plonge dans les arcanes d'histoires personnelles complexes.



« Je porte ce souvenir quelque part dans mon corps, en un lieu que je ne peux contrôler, auquel je ne peux accéder pour en supprimer toute trace. Je veux tout de même en être libérée. Mais je me sens assujettie à des liens que je ne verrai jamais, ne comprendrai jamais. »

Une œuvre pudique mais forte qui permet de mieux appréhender le travail de reconstruction des victimes de crime.

Une œuvre qui se veut également optimiste et lumineuse.

Une confrontation douloureuse à son histoire traumatisante mais bienfaitrice pour Alexandria Marzano.
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L'Empreinte

Son père pense qu’il est bizarre sans doute pédé et qu’il a un grain. Ricky sait que quelque chose ne va pas en lui, il a essayé de demander de l’aide, mais on l’a lui a refusée. Ce que je préfère, dit Ricky, c’est les petits garçons blonds, dans les six ans. Personne ni le contrôleur judiciaire ni même sa mère ne remarque qu’en face vit un petit garçon blond qui a six ans.



Jeremy a l’habitude de déménager souvent, avec sa maman Lorilei il est hébergé par Mélissa. Ce jour-là Jeremy est monté dans la chambre de son copain Joe, Ricky monte après lui, il veut seulement le regarder jouer, il s’approche de lui, passe son bras autour de son cou, Ricky serre plus fort, Jeremy cesse de respirer.



Le procès est vite expédié coupable d’avoir tué et violé Jeremy, en trois heures de délibération seulement Ricky est condamné à mort en 1994. Un avocat qui a consacré sa carrière à lutter contre la peine de mort va s’engager à ses côtés. Il fait casser la condamnation et obtient un second procès.



Au cours de ce second procès, en 2003, Lorilei, la maman de Jeremy va témoigner en faveur de Ricky. Son petit garçon est parti, tuer son assassin n’y changera rien. Elle ne croit pas à la peine de mort, elle n’éprouve aucune satisfaction à imaginer Ricky sur la chaise électrique. Elle ne lui pardonne pas, mais elle ne veut pas sa mort.

Alexandria Marzano-Lesnevich, la narratrice, a décidé pour comprendre Ricky de plonger dans son enfance qu’elle reconstitue, souvent sous forme de fiction, à partir de transcriptions de procès et d’autres documents. Elle va éplucher quinze cartons d’archives soit environ vingt-cinq mille pages. Elle va se rendre sur la tombe de Jeremy, voir la maison où l’enfant a été tué. Alexandria qui est aussi fermement opposé à la peine de mort ressent cependant de la colère face à l’attitude de Lorilei. Et nous allons comprendre pourquoi.



Elle est trop pleine de son propre secret. Elle se souvient de sa propre enfance, de son grand-père qui monte les dernières marches de l’escalier qui conduit à sa chambre. La main qui remonte le long de sa jambe, qui la caresse. Et ses parents qui font comme si ce qui est arrivé n’avait pas de conséquences, oublier le passé pour ne pas mettre en péril la famille



Ce livre est donc un aller-retour entre l’histoire d’un pédophile meurtrier et celle de la narratrice abusée par son grand-père. Ce récit a le mérite de soulever beaucoup de questions sur la peine de mort, le fonctionnement de la justice notamment aux États-Unis, le poids du silence et la souffrance que ce silence entraîne, la responsabilité de la société qui refuse d’affronter les actes pervers et de les traiter.



Ce livre nous décrit aussi de manière presque documentaire la vie de toutes ces personnes qui essayent chaque jour de survivre bien loin du rêve américain. La dernière partie consacrée au second procès m’a paru un peu longue, mais cela n’enlève rien à la puissance de ce livre.



« Si nous ne mentionnons que les moments de bonheur, peut-être seront-ils les seuls à exister. »



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L'Empreinte

Quel livre ! Tellement prenant, tellement humain.....



Première lecture de 2020 dans le cadre du poche du mois du Picabo River Book Club, j'ai mis du temps à le terminer, parce que j'avais besoin de faire des pauses.... un livre dur, sans concessions, à la croisée de l'enquête et de l'autobiographie mais tellement plus encore....



Une narratrice, deux histoires qui se croisent : celle d'Alexandria, jeune femme dont les blessures d'enfance restent prégnantes étouffées par les non-dits et les secrets de famille et celle de Ricky Langley, pédophile et meurtrier d'enfant.

Lorsque Alexandria tombe sur ce cas pendant ses études de droit, tout son passé remonte et vient bousculer ses intimes convictions.... entre la fervente adversaire de la peine de mort et la petite fille violentée, c'est cette dernière qui prend le dessus, balayant toutes ses certitudes.... Mais en se penchant plus profondément sur le dossier de cet homme, l'incroyable réaction de la mère de la petite victime la bouleverse :



" Même si j'entends le cri de détresse de mon enfant mort,

j'entends, également, l'appel à l'aide de Ricky Langley."



Elle n'aura de cesse que chercher à comprendre et dès lors, en plongeant dans l'histoire intime de Ricky Langley, elle va refaire surgir tout son propre passé, mettant à jour des similitudes troublantes. Une recherche minutieuse en écho pour exorciser la douleur, pour mettre à jour, pour verbaliser tout ce qui a été tu trop longtemps.



Comment ne pas être touchée par les mots crus mais tout en délicatesse qui racontent, qui suggèrent, qui dénouent.... Comment ne pas être bouleversée par l'humanité qui se dégage de ces récits, la justesse du propos qui remet le bourreau à sa place d'homme dans toute sa complexité, à la fois fragile et coupable, l'intelligence de la narration qui tente de comprendre sans pour autant absoudre, qui entremêle en croisant les deux histoires, l'amour et la haine, la compassion et la condamnation....



Il est long et douloureux ce chemin qui mène à la résilience et qui apporte la paix intérieure.... Un livre dur, sensible, essentiel qui met en lumière la complexité de l'homme dans toutes ses contradictions...
Lien : https://chezbookinette.blogs..
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L'Empreinte

Certain événement laisse des empreintes parfois indélébile.

Alexandria MARZANO-LESNEVICH se livre avec son premier roman, L’empreinte.

Roman semi autobiographique, auteur nous confesse les sévices qu’elle a subi dans sa jeunesse tout en alternant les chapitres avec l’affaire Ricky Langley.

Alexandria est contre la peine de mort, mais après la vision d’un interrogatoire filmé de Celui-ci, son avis change et désire sa mort. L’auteur fait un transfert et vois en Ricky l’image de son violeur.

Après cela, l’auteur stoppe les études de droit pour la littérature, et elle a bien fait.

Thème abordé difficile à digérer. Les détails de l’affaire Langlay sont dur. La propres vie de l’auteur et certaine réaction comme celle de ses parents font mal.

J’ai malgrés tout aimé la plume de l’auteur
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L'Empreinte

Une histoire très intéressante mais,

désservie par un texte bavard, qui bégaie .

Encore une fois, la chronologie

est jetée aux orties sans que cela

présente un quelconque intérêt pour le lecteur.

L'auteure est contre la peine de mort.

Fille d'avocats elle se lance dans des études de droit.

Son passé d'incestuée trouve de multiples échos

dans les procès d'un pédophile meurtier.

Elle se passionne pour cette procédure

qui rebondit sur son enfance saccagée .

Elle exhume son passé, le sort du silence.

Un coming out qui fait un flop..

Sa famille pourtant aimante

cultive les secrets et...les silences.

Elle mesure les impacts prégnants

de ces agressions qui ont pourri sa vie

Ces parallèles sont passionnants mais,

il me semble mal exploités

Un côté lourdaud, brouillon gâche

quelque peu le plaisir de lecture





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L'Empreinte

Jeune étudiante en droit Alexandria Marzano-Lesnevich va s’intéresser à un condamné à la peine de mort Rick Langley, elle va faire des recherches sur sa vie, sa peine de prison et nous narré ces faits.



En parallèle cela va faire remonter certains souvenirs de sa vie, certains traumatismes qu'elle semble avoir refoulés afin de se protéger, son passé avec son grand-père notamment.



J'ai aimé le fait que nous alternons du coup entre ces deux histoires passant de la vie de Rick Langley à celle de l'auteur, la plume est vraiment très fluide et agréable à lire.



On sent effectivement toute l'authenticité que l'auteur a mis dans ce récit et je comprends pourquoi j'ai beaucoup vu ce livre passé, c'est tout à fait le type de récit que j'aime suivre passant d'un "fait divers"et du destin d'un prisonnier a quelque chose de beaucoup plus intime qui peut arrivé dans beaucoup de famille et dont le sujet est encore tabou.



Un récit poignant sur la résilience et sur notre construction en tant qu'être humain. Une lecture dont les pages défilent malgré la lourdeur des sujets évoqués ici comme la pédophilie, la peine de mort, les secrets de famille, la justice et l'inceste.
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L'Empreinte

Un billet bien difficile à rédiger pour une fois tant les thèmes abordés sont sensibles. L’empreinte est un récit intense dans lequel l’auteur, Alex Marzano-Lesnevich, entrelace des souvenirs d’enfance et des éléments d’une affaire sur laquelle elle a travaillé alors qu’elle était avocate stagiaire et qui a changé sa vie : le meurtre d’un petit garçon. Le cabinet qui l’engage ne défend que des coupables condamnés à la peine de mort. C’est ce qui motive la jeune femme, opposée à cette sentence de tout son être. On lui confie alors le dossier de Ricky Langley, accusé du meurtre du petit Jérémy Guillory, 6 ans.

On découvre au fil des chapitres l’histoire d’une enfance abîmée, celle de l’auteur, dans laquelle silence et non-dits sont destructeurs et qui trouvent un écho dans celle du meurtrier Ricky langley. Il m’a fallu lire à peu près une centaine de pages pour réaliser qu’il s’agissait d’un témoignage et non d’un quelconque thriller… Cela m’a engagée, de fait, différemment dans cette lecture.

La démarche de l’auteur est cathartique. A travers ses recherches pour reconstituer le parcours de vie de Ricky et ce qui le conduira au passage à l’acte sur la personne du petit Jérémy, Alex cherche à comprendre sa propre histoire, les ressorts de sa construction identitaire. L’auteur, sans détours, avec une distance extraordinaire (au vrai sens du terme) raconte comment au fil des années, l’inceste et le silence ont miné profondément son être, causant anorexie et angoisses, l’empêchant souvent — comme Ricky Langley - de se sentir à sa place parmi les hommes : «Tout le long de mes recherches, j’ai été animée par la conviction qu’il y a au cœur de la collision entre Ricky et moi un nœud qui m’aidera à donner un sens à ce qui ne sera jamais résolu. La façon dont mon corps est une preuve. La façon dont je porte ce que m’a fait mon grand-père dans mon corps. Je le porte dans ma vie, jour après jour. Tous les documents que j’ai consultés m’ont permis d’imaginer Ricky, d’imaginer sa famille, de commencer à éprouver une certaine empathie à son égard. »

Je reste marquée par le chapitre abordant pour la première fois l’inceste subi par la narratrice, seulement suggéré, évoqué avec une retenue et mille détours, magnifiquement écrit parce qu’implicite. J’ai été soufflée par la charge émotionnelle et la pudeur qui se dégageaient de cette scène effroyable. Quel talent !

J’ai été saisie à chaque page par un mélange d’effroi absolu concernant le meurtre de Jeremy et une forme de compassion face à la solitude de l’assassin, son impossible inscription sociale, les pulsions qu’il a tenté de réfréner, demandant régulièrement de l’aide. Ce fut une lecture éprouvante mais nécessaire, notamment parce que l’auteur développe une réflexion d’une intelligence rare sur la famille, la pédophilie, la justice. Sur cette dernière thématique, les questions posées sur la causalité directe et indirecte ou encore la peine de mort résonnent de façon intemporelle.

A lire absolument si ces thèmes vous intéressent.

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L'Empreinte

Il m'est difficile de résumer ce livre. C'est un récit bouleversant et poignant.



Ce livre n'est pas un roman, mais un sacré mélange d'une enquête juridique, d'un thriller non-fiction et d''une autobiographie.



Lorsqu'elle était étudiante Alex Marzano-Lesnevich suit l'affaire de Ricky Langley, une pédophile et assassin condamné à la peine de mort. Marzano est opposée à la peine de mort, mais l'affaire Langley va réveiller des anciens souvenirs en elle et faire en sorte qu'elle change d'avis. Elle découvre qu'il y a des similitudes entre l'histoire de Langley et son histoire à elle. Elle qui était abusée par son grand-père lorsqu'elle était enfant.



Dans ce récit, Alex Marzano-Lesnevich nous donne son point de vue sur la justice américaine et son organisation autour de la prise en charge des victimes des abus sexuels. C 'est aussi une réflexion sur le poids du silence et le sens que l'on donne au pardon.



Ce livre ne peut pas vous laisser indifférent. Ce n'est pas une lecture facile ni une lecture de détente mais c'est une sacrée plume pour un premier livre.



Challenge Multidéfis

Challenge USA





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L'Empreinte

Entre autobiographie et enquête journalistique, Alexandria Marzano-Lesnevich nous plonge dans un récit terrifiant concernant le meurtre du jeune Jeremie par le pédophile Ricky Langley.



A travers le récit de la vie de Ricky Langley, nous découvrons celle de l'auteure sur laquelle pèse de sinstres et d'insupportables souvenirs...



Un livre puissant, dur, sur les enfances brisées, les vies abîmées, les institutions souvent aveugles et sans âmes...



Il y a un personnage très émouvant, la mère du jeune Jeremie, Lorilei, jeune mère victime de la vie, de ses amours.



Un livre puissant, parfois déroutant, dont on ne sort pas indemne.
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L'Empreinte

Un livre que j'ai pour moi malheureusement pas apprécié. Les personnages sont froids et inhumains.

J'ai eu du mal à terminer ce roman. J'ai du passer à côté de l'histoire car je n ai pas compris ou l'auteur voulait en venir.
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L'Empreinte

Alexandria a été victime d’attouchements dans son enfance.

Elle décide d’étudier le Droit, parce que ses parents sont avocats, mais aussi parce qu'elle est farouchement opposée à la peine de mort. Son parcours l’amènera à étudier le crime de Ricky Langley à l’encontre d’un jeune garçon.

Si la pédophilie semble être au cœur du récit, j’en retiendrai la bouleversante quête de l’auteure qui cherche dans les origines des explications aux pires gestes que l’on puisse commettre à l’égard d’un enfant.

Ses conclusions sont parfois troublantes mais toujours empreintes d’une forte humanité.

A lire le cœur bien accroché

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L'Empreinte

Dès les premières pages, l'auteure nous avertit : "il s’agit d’un livre sur ce qui s’est produit, oui, mais aussi d’un livre sur ce que nous faisons de ce qui s’est produit. Il parle d’un meurtre, il parle de ma famille, il parle d’autres familles dont les vies ont été bouleversées par le meurtre. Mais plus que ça, bien plus que ça, il s’agit d’un livre sur la façon dont nous comprenons nos vies, le passé, sur la façon dont nous nous comprenons les uns les autres." Tout est dit sur ce livre dense, fouillé, fort et puissant car vrai puisque écrit à partir d'archives importantes et de souvenirs personnels traumatisants de l'auteure.

En 1992, Lorilei une maman vivant seule avec son fils Jérémy, le cherche partout. Il a disparu. Mobilisation générale. Le corps de Jérémy, six ans, est retrouvé dans l'armoire de Ricky Joseph Langley, âgé de 26 ans. Ricky, qui a participé aux recherches, a déjà été condamné deux fois pour pédophilie. Il se défend de l'avoir violé, pourtant des traces de son sperme ont été retrouvées sur le short du gamin. Ricky et Jérémy se connaissaient, étaient voisins. Il dira qu'il a toujours été attiré par les gamins blonds. Comment ces traces sont-elles arrivées là ?

Alexandria Marzano-Lesnevich, étudiante en droit à Harvard prend connaissance de ce dossier, des nombreuses pièces qui le constitue, de la confession filmée de Ricky. Ses souvenirs personnels remontent à la surface et se télescopent avec les informations du dossier...elle aussi a été victime d'un pédophile, d'un grand-père qui se caressait sur elle, qui la violait. Ricky a perdu un frère Oscar...Alexandria n'a pas connu une sœur mort-née...Que de similitudes dans ces deux destins. Dans ces traumatismes enfouis, sur lesquels elle reviendra et qui, inconsciemment sans doute ont forgé leurs personnalités respectives, et motivé le désir d'Alexandria de comprendre le destin de Ricky...ce que tout le monde n'a pas fait.

Deux histoires, deux destins qui s'entrechoquent et font écho. Deux dégoûts, deux traumatismes qui donnent toute la puissance du livre, toute la puissance de cette enquête et de ces témoignages.

Ricky fut condamné à mort, il restera longtemps dans ce couloir de la mort, entendant partir au petit matin d'autres détenus entravés. Son jugement fut cassé, on saura pourquoi dans les dernières pages. Ricky fut jugé deux autres fois, et finalement libéré...

Le livre qui alterne souvenirs autobiographiques de l'auteure et archives des interrogatoires et des procès de Ricky devient une réflexion sur la justice américaine, justice capable de condamner à mort des malades, car la pédophilie est une maladie, Alexandria Marzano-Lesnevich le soutient et nous l'explique, après en avoir été victime. Cette déviance sexuelle causée par un trouble mental est difficilement contrôlable, voire incontrôlable par le malade. Le livre devient alors un réquisitoire adroit et documenté contre la peine de mort, à laquelle l'auteure est dorénavant opposée, après y avoir été favorable, et fournit une information riche sur les opportunités offertes aux avocats par le système judiciaire américain, du fait de ses incohérences, de ses travers.

Un système capable en quelques années de condamner un homme à mort puis de le relâcher sous contrôle judiciaire...

"L’homme au centre de ce procès, dont la personnalité sera interminablement discutée et débattue, interminablement reconstituée et disséquée dans un dossier qui finira par faire près de trente mille pages, cet homme restera en ce sens une énigme. Il est bien possible que ce que l’on voit en Ricky dépende davantage de qui l’on est que de qui il est." écrira-t-elle

Elle précisera : "Ce livre, par sa nature, a souvent été très difficile à écrire". Le résultat est là, elle nous propose un livre dense, travaillé et documenté, dont les différentes périodes s'étalant sur près de vingt ans s'imbriquent, sans chronologie, imposant au lecteur qui ne peut rester passif, un travail de reconstruction et de réarrangement. L'auteure a écrit puis jeté des milliers de pages, souhaitant nous proposer un travail parfait.

Elle a réussi à me troubler, à me déranger, à me confirmer toute la difficulté d'une vraie Justice, avec un grand J.

Et à me faire réfléchir sur la difficile notion de pardon !
Lien : https://mesbelleslectures.co..
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L'Empreinte

J'ai été surprise à la lecture de ce roman qui est en même temps témoignage, récit d'actes juridiques sur un affaire du meurtre d'un enfant par un jeune homme pédophile, et aussi un récit autobiographique.

Une jeune fille désire devenir avocat et avant tout milite pour l'abolition de la peine de mort.

Son stage pratique l'amène à étudier un cas de pédophilie, elle s'y intéresse tant que des souvenirs d'enfance affluent, et elle se souvient des attouchements de son grand-père...

Trop perturbée elle abandonne le Droit et va écrire un livre sur cette affaire.

Le récit de sa propre vie alterne et s'imbrique dans celles du jeune assassin et de sa victime. Tout est revu avec sincérité; le mot "agréable" est peut-être malvenu tant le sujet du livre est douloureux,mais j'ai vraiment apprécié la forme empruntée pour l'écriture.
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