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Critiques de Alex Marzano-Lesnevich (336)
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L'Empreinte

Dès les premières pages, j’ai été happée par ce récit qui se lit comme un roman. Récompensé de deux prix en 2019 : Grand Prix des lectrices Elle et Prix du livre étranger France Inter, ce récit revient sur une affaire criminelle que l’auteure, alors en cursus de droit, décide de décortiquer pour comprendre comment un jeune homme pédophile peut aller jusqu’au meurtre.

Bien sûr, en parallèle, la narratrice nous livre l’histoire, fragmentée, de son enfance et des souffrances qu’elle a endurées. Victime d’attouchements sexuels par un membre de sa famille, elle comprend que cette douleur l’empêchera à jamais de défendre quelqu’un coupable de crime sexuel sur enfant, avec, pour conséquence son abandon des études de droit, mais pas de ses recherches sur le cas Ricky Langley. Ce jeune homme un peu paumé a été condamné à mort pour le meurtre de Jeremy âgé de 7 ans. Les révisions de son procès le condamneront à la réclusion à perpétuité.

L’enquête journalistique se mêle habilement à l’introspection de l’auteure qui revient sur son enfance, sa jeunesse et nous confie avec beaucoup d’émotion et de pudeur ce traumatisme enfouie que l’histoire de Ricky Langley a douloureusement réveillé.

L’exercice était ardu et c’est sans pathos qu’Alexandria Marzano-Lesnevich nous plonge dans les vies terribles du coupable mais aussi de ses parents et de sa fratrie. Elle ne porte pas de jugements, simplement essaie de restituer les faits et de comprendre ce qui peut amener un garçon solitaire et instable à devenir un prédateur sexuel et un criminel.

Au fur et à mesure que se dessine le portrait de Ricky, on entre dans l’intimité d’Alexandria et on assiste à son désir d’affronter les fantômes du passé. Sa résilience et son acceptation de soi seront au bout de son chemin

Ce récit est bouleversant, on ne peut rester insensible face à ces vies échouées. Un récit qui questionne aussi sur la peine de mort, sur la prise en charge de la pédophilie et la difficulté à surmonter son propre traumatisme.

Malgré quelques longueurs, j’ai trouvé ce récit captivant.



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L'Empreinte

Je vais aller plutôt à contre courant mais je n'ai pas apprécié cette lecture.

J'ai trouvé cela très brouillon, on passe de l'enquête sur le meurtre à l'histoire personnelle de l'auteure sans vraiment d'ordre particulier.

Je comprends tout à fait le besoin pour l'auteure de poser des mots sur les abus qu'elle a subi mais je pense n'avoir pas complètement saisi le sens de sa démarche en la mêlant avec une autre histoire.

Au bout de ces quelques 400 pages on est finalement pas très avancé sur les 2 sujets...

Une lecture bien longue et laborieuse.



Je souligne tout de même la volonté de dénoncer les abus sur mineurs au sein de la famille en écrivant cette autobiographie.
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L'Empreinte

Sur le papier, les étoiles étaient toutes alignées pour que ce livre me plaise. Il s'agit du récit des investigations quasi-journalistiques de l'auteur sur un cas réel, celui de Ricky Langley, un pédophile qui a assassiné en 1992 en Louisiane un petit garçon de 6 ans. Langley a été condamné à la peine de mort, peine commuée en réclusion à perpétuité lors d'un second procès en 2003. Je suis en général friande de ce type de littérature, je suis toujours curieuse de comprendre les mécanismes qui poussent un être lambda à se transformer en monstre. De plus, je me suis rendu compte lors de la lecture que je me trouvais moi-même en Louisiane à l'époque du 2e procès et que je suis passée sans le savoir sur certains lieux cités dans l'enquête, ce qui n'a fait que rajouter pour moi de l'intérêt à ce récit.



Malheureusement, je pense qu'il y a eu incompréhension de ma part sur le fond de ce livre: je m'attendais à ce que ce récit soit plus centré sur le sujet de la peine de mort, avec un vrai travail d'investigation critique sur le sujet. Or ce n'est absolument pas le cas, c'est même un sujet un assez secondaire dans le livre.

En réalité, l'auteure nous livre un récit beaucoup plus intimiste puisqu'elle entrecroise son propre récit autobiographique (marqué par les attouchements d'un grand père incestueux) aux évènements liés au crime de Langley.

Cette affaire devient donc une chambre de résonance pour le cas personnel de l'auteure qui y trouve un écho fort à ses propres traumas. Elle se positionne bien sûr elle même contre la peine de mort, mais à certains moments elle exprime des doutes sur sa position à cause des sévices qu'elle a vécus et qui rendent difficile toute objectivité.



Au final, j'ai trouvé, à mon grand regret, qu'il y avait beaucoup de longueurs dans le livre, notamment sur la partie autobiographique.

On sent que cette affaire est pour l'auteure une sorte de thérapie, qu'en cherchant des réponses sur l'affaire Langley, elle cherche en fait les clés qui décryptent son propre passé traumatisant. Sur ce point, si le livre a atteint son but, c'est le principal, mais en tant que lecteur, je trouve que cela rajoute beaucoup de lourdeur au récit.



Une enquête qui était donc au final bien plus intimiste que prévu. Je ne suis pas sûre que cela ait amené un nouvel éclairage plus intéressant sur le cas Langley, en tout cas pour une personne "extérieure". Je reste donc assez mitigée sur ce livre dont j'attendais beaucoup plus de profondeur, notamment sur le sujet de la peine de mort.
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L'Empreinte

Enquête ? Témoignage ? Roman ? Ce livre est tout à la fois.

Nous sommes dans le sud de la Louisiane, en 1992. Un jeune homme, Ricky Langley, tue de sang froid un jeune garçon. La police met très vite la main sur le meurtrier. S'ensuivront plusieurs procès.

Bien des années plus tard, celle qui n'était pas encore l'auteure du livre se penche sur ce cas pendant ses études de droit. L'enquête qu'elle mène lui permet de retracer la trajectoire du meurtrier, et de dresser le portrait d'un homme fils du malheur, de la malchance, de la pauvreté, d'un système de santé déficient, et du refus de la société américaine d'alors de soigner ses problèmes dont la pédophilie.

Sa recherche et ses réflexions ravivent et éclairent sa propre expérience d'enfant ayant subi également des actes pédophiles au sein de sa famille. Ce secret de famille sera levé dans la difficulté et la douleur.

Le livre tresse étroitement son enquête sur le meurtrier et son regard introspectif sur son propre passé douloureux, l'un nourrissant l'autre.

On pense évidemment à d'autres livres, notamment à "De sang froid" de Truman Capote, ou "Un long silence" de Mikal Gilmore, qui se penchent, autrement, sur d'autres cas.

Sortons de la critique. Quel que soit le meurtrier, j'en arrive toujours à la même conclusion : il n'y a pas de culpabilité absolue, il y a une part d'innocence ou d'irresponsabilité en chaque meurtrier. Il ne peut donc pas y avoir de peine absolue : la peine de mort est insoutenable.
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L'Empreinte

Quel talent !!! Sur la trame d'un fait divers sordide AML brode le fil de son propre traumatisme jusqu'à superposer, intriquer les deux histoires, ce qui va l'amener, à partir de son expérience intime, à porter sur le criminel et son crime, celui d'un enfant, le plus impardonnable, un regard neuf tranchant avec la facile vision manichéenne des choses.

Les éléments de son drame sont amenés par petites touches successives, avec une infinie pudeur, sans condamnation abrupte. La psychologie des acteurs de l'horrible est remarquablement fouillée sans n'être jamais pesante.

AML ne veut rien démontrer, elle ne veut pas penser à notre place. Elle nous livre les clés, ses clés chèrement acquises.

À nous d'ouvrir la porte et de prendre en pleine face l'humain, tout simplement.









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L'Empreinte

SOIS FORTE ET TAIS TOI ◾

Autobiographie ou journalisme, documentaire ou fiction, L' Empreinte est un récit au croisement de tout cela. L'auteur se destine à une carrière d'avocat comme ses parents et est persuadée d'être une farouche opposante à la peine de mort jusqu'au jour où son chemin croise celui de Ricky Langley, un pédophile qui a tué un enfant. Alexandria Marzano-Lesnevitch pensait avoir mis sous le tapis ses traumatismes d'enfance, ils ressurgissent alors la poussant à écrire ce livre.. Pour enfin dire ce qui a toujours été passé sous silence mais peut être aussi pour sauver sa peau. ◾J'ai pensé au film les chatouilles où la mère se soucie (apprenant que sa fille a été abusée) avant tout du quand dira-t-on alors que dans l'empreinte, l'auteure écrit :"ma mère m'a expliqué que je nuirais à la carrière politique de mon père [... '] Mon père a expliqué que je ferais souffrir ma mère. Ils m' ont tous deux interdit d'en parler à ma grand-mère car ça lui ferait trop de mal et à mon frère." ◾J'ai aussi pensé au film Grâce à Dieu où le silence de l'église est assourdissant. ◾Ce qu'on apprend, si jamais on en doutait, ce sont les empreintes que laissent les abus (le mot viol serait plus juste d'ailleurs) année après année : sur la santé, sur la vie sexuelle et sur les choix professionnels. ◾Ce que j'ai trouvé le plus intéressant dans ce récit ? Toute l'enquête sur la famille de Ricky Langley, tout ce qui concerne son enfance ; le parcours d'Alexandria face à son passé et cet attrait inexplicable pour ce meurtrier (je fais de la psychologie de comptoir si j y vois une sorte de transfert ?) ◾J'ai moins aimé la dernière partie du livre quand l'auteure nous raconte en détails (trop pour moi) le procès et lorsqu'elle mélange la vie de Ricky et la sienne dans un même chapitre jusqu à ce que je vois arriver la fin avec un certain soulagement.

Au delà de l'affaire et de l'enquête, L'empreinte est une réflexion saisissante et dérangeante sur les secrets de famille.
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L'Empreinte

Il est difficile de classer ce récit. Autobiographique et/ou documentaire. Il mêle le passé de l'auteure et l'histoire réelle de Rickie, pédophile meurtrier.

A priori tout semble éloigner Alexandra, la narratrice, fille d'avocats du New Jersey passant des vacances à Nantucket, de Ricky, vivant au jour le jour, dans une petite ville pauvre de Louisiane. Ricky, en proie à des pulsions pédophiles qui étrangle un jour son voisin de 9 ans, le petit Jeremy.

Le texte commence comme tant de romans actuels, deux histoires parallèles, deux temporalités qui se succèdent avec une régularité qui pourrait devenir lassante. Une abondance de personnages, de dates, de récits contradictoires déconnectés les uns des autres. Peu à peu on lâche les freins et les allées et venues prennent sens. L'auteure nous renvoie ces deux histoires qui se répondent en miroir. Alexandra a eu une enfance perturbée, un corps meurtri par des attouchements intimes. Lorsqu'elle prend connaissance de l'histoire de Rickie, ayant échappé à un premier procès et au verdict de la peine de mort elle va chercher à trouver une vérité dans le corps de Rickie, son vécu, ses explications contradictoires et terribles. Elle va scrupuleusement établir des correspondances, tisser une toile d'éléments disparates rassemblés, parfois réinterprétés et établir les correspondances. Les blessures d'Alexandra trouvent résonance dans les angoisses de Rickie.

Si l'issue est connue, la narratrice sait éveiller notre curiosité sur des faits, des questionnements restés sans réponse distillés souvent en fin de chapitre comme les cliffhangers des romans policiers

Le diagnostic établi est lourd. "L''histoire simplifie les choses et cette simplification, nous l'appelons vérité....Le droit n'a jamais su que faire de cet entre-deux complexe. Mais la vie en est pleine."

Outre son expérience cathartique l'auteure soulève plus globalement la possibilité aussi embarrassante que passionnante que le droit - la loi - n'est pas toujours en mesure de donner une réponse satisfaisante. Une question provoquante qui trouve écho dans l'actualité récente.

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L'Empreinte

Malgré le thème très noir , je l'ai trouvé finalement lumineux; il aborde des notions tels que le pardon et la tentative de comprendre les choses, de les appréhender différemment.

Ce sont donc deux récits qui vont s’entremêler. D’une part celui de la vie de Ricky, conditionnée en partie par une absence, celle d’Oscar, le frère mort avant sa naissance. D’autre part celui de la vie d’Alexandria elle-même, marquée par l’absence d’une sœur morte, mais aussi par les violences sexuelles que son grand-père leur a fait subir, à elle et ses sœurs, et du silence que sa famille a décidé de poser sur ces faits.

À la fois narration et histoire personnelle et autobiographique , cela débouche sur un récit qui réussit toujours à conserver une certaine pudeur tout en disant clairement les choses sans esquiver la confrontation avec la crudité du réel. Une réalité par ailleurs complexe dans laquelle, s’il n’est pas forcément question de pardonner, il convient de chercher des explications, non seulement aux actes des coupables, mais aussi aux défaillances de ceux qui ont fermé les yeux (individus ou institutions). Ce livre offre une salutaire et nécessaire réflexion sur la complexité des comportements humains, sur la difficulté du pardon, sur la nécessité de dire pour, si ce n’est tout expliquer, au moins faire entendre la voix de chacun et briser un silence qui emprisonne.

J'ai beaucoup aimé ce livre qui a laissé son "Empreinte" sur moi ( sans mauvais jeux de mots).

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L'Empreinte

Ceci est un livre très particulier, entre fiction et autobiographie.

Au premier abord, rien ne pourra épargner Ricky Langley, pédophile qui va assassiner lâchement un enfant de 6 ans et l'abandonner dans un placard de chambre.

Une étudiante en droit va s'intéresser pendant de longues années à ce cas désespéré et finalement changer complètement d'opinion et de stratégie dans sa façon de faire du droit et surtout son opinion rapport à la peine de mort.

L'auteure nous embarque dans sa vie, car avant tout, c'est bien d'elle même qu'il s'agit principalement dans ce roman. C'est une puissance d'écriture assez bluffant à laquelle le lecteur a droit dans cet ouvrage.

A part quelques petites longueurs par-ci par-là, bien vite excusées, ce roman je l'ai apprécié, car il est original, entre fiction et réalité.

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L'Empreinte

Brillant, puissant, bouleversant écrit magistralement l’Empreinte de Alexandria Marzano-Lesnevich. Livre qui dérange et questionne. Très gros coup de cœur pour un récit enchevêtré entre deux histoires dramatiques, celle de Ricky Langley pédophile et meurtrier du jeune Jeremy Guillory dans les années 90 et celle d’Alexandra elle-même.

Un texte porteur de sentiments, de réflexions. Un texte qui évoque la famille, le non-dit, le silence, la vérité. Un livre hybride, témoignage de l’horreur que représente l’inceste, la pédophilie. Des mots qui parlent de culpabilité et de pardon, de circonstances et de responsabilité. Un jeu de scène complexe où l’auteur se met à la place de la victime et aussi du coupable.

Texte qui est un cri à l’attention du lecteur, cri d’éveil à notre conscience et notre cœur. Un roman au croisement du roman noir, de l’autobiographie et de l’investigation journalistique. Une écriture intelligente, élégante, puissante, belle et brutale pour un roman qui ne laisse pas de place à l’indifférence. Empreinte du coupable, empreinte des blessures, souffrances infligées à la victime

En 2003, étudiante en droit à Harvard, Alexandria débute un stage au sein d’un cabinet d’avocats dans le but de défendre les hommes accusés de meurtre, c’est une farouche opposée à la peine de mort. Sa voie croise celle d’un tueur, Ricky Langley, emprisonné pour le meurtre d’un enfant de 6 ans, dont la confession l’horrifie, remet en questions ses convictions.

 Elle se met à vouloir sa mort. C’est l’électrochoc que cette vision d’elle-même. Elle ne se reconnait pas et cherche à comprendre ce qui peut la pousser à ressentir une telle haine pourrait-on dire. Sa quête d’elle-même la conduit à un lien insoupçonné entre son passé et cette effroyable affaire

Une plongée qui la mène à sa propre histoire, fantôme d’un passé oublié, enfoui dans les affres de son identité, empreinte indélébile d’une blessure interne. Elle part en quête de la vérité, des vérités.

Livre poignant montrant la subjectivité de la loi et que la vérité peut être complexe. Un roman fort que l’on n’est pas prêt d’oublier, une auteure qui force l’admiration pour son courage et sa force
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L'Empreinte

J'ai mis du temps à réussir à ouvrir ce livre et à lire la première page, autant le sujet de la peine de mort et le débat qui l'entoure m'intéresse, autant rentrer dans le vif du sujet avec le récit de l'histoire de Jeremy et Ricky m'était beaucoup plus difficile. Une fois passée cette crainte d'un trop plein émotionnel et dès les premières lignes, j'ai été happée par ce livre. L'auteure pose le cadre dès le début, elle ne fait monter aucun suspens sur ce qui est arrivé à Jeremy ni vis-à-vis de la culpabilité de Ricky, elle énonce des faits, ne porte aucun jugement mais du coup nous permet de garder nos émotions à distance. L’entremêlement entre son histoire personnelle, sa quête, sa douleur et l'histoire de Ricky, ses tourments, ses combats intérieurs est vraiment intéressante. L'auteure nous montre toute la complexité de la relation entre la victime et son bourreau dans des cas de pédophilie familiale et en même temps qu'il serait trop facile de classer l'agresseur juste comme un monstre. Il l'est pour ce qu'il fait mais il est lui aussi chargé d'une histoire, souvent complexe.



C'est un livre fort qui résonnera longtemps en moi.
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L'Empreinte

J’ai vraiment apprécié la lecture de ce roman, ou plutôt de ce témoignage, très bien construit et écrit. Par le style de l’auteure, nous vivons les scènes qu’elle raconte ; il y a juste assez de détails pour qu’on s’en fasse une représentation très précise dans notre tête. Elle nous donne à réfléchir sans verser dans le pathos, sans développer à outrance, sans pointer du doigt les ressemblances… c’est quelqu’un qui mise sur l’intelligence et la sensibilité du lecteur pour qu’il accomplisse une part du travail.

Le récit est double mais tout et lié et les deux parties finissent par se rejoindre. D’abord, Alex est étudiante en droit quand, au cour d’un stage, elle prend connaissance du volumineux dossier de Ricky Langley. Après sa condamnation à mort, il a eu droit à deux procès en révision qui ont abouti à la perpétuité. Ricky a tué, et peut-être violé, un petit garçon de 6 ans. Alex va mener une enquête pour connaître le mieux possible cette personne. Puisque pour elle, la justice est une manière de raconter une histoire, elle va chercher à raconter l’histoire de Ricky de manière à se rapprocher le plus possible de la vérité. A la fin du livre, l’indication de toutes ses sources montre le travail phénoménal qu’elle a accompli.

Parallèlement, elle nous raconte sa vie : un couple parental aimant mais un père colérique et alcoolique, une mère qui alterne dépression et reprise d’études de droit, un secret de famille… et surtout un grand-père qui lui a fait subir, ainsi qu’à sa sœur, des attouchements et sans doute des viols, pendant toute leur enfance. Devant l’absence de réaction de ses parents et le déni de sa soeur, Alex doit se construire quand même.

Qui est Ricky ? Un monstre pervers, qui tue, peut-être viole, puis s’en vante ? Ou un enfant perdu issu d’une histoire familiale désastreuse ? Sans doute les deux ; il peut être à la fois un double du grand-père, le bourreau et d’Alex elle-même, la victime, et c’est troublant. Sans donner de solution toute faite, Alex attire surtout notre attention sur la complexité de la vérité et de la personnalité. Rien n’est tout bon ou tout mauvais. On peut, comme la mère de l’enfant de 6 ans, ne pas pardonner au tueur et se battre pour qu’il ne soit pas condamné à mort. On peut, comme la grand-mère, prier chaque soir avec son image religieuse en main et ne pas réagir quand son mari va rejoindre les petites filles dans leur chambre. On peut, comme la mère, refuser de voir la réalité et détruire toutes les images du père dans les albums de famille…

On termine sur une sacrée note d’espoir : le passé désastreux, rien ne sert de le nier. On peut le regarder en face, lui donner un sens, et continuer à avancer.

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L'Empreinte

Amis lecteurs, voici un livre troublant, résultat d'une soif de dire les choses, de les nommer dans l'espoir de vivre avec, de ne pas sombrer.

Alexandria Marzano Lesnevich est une survivante de sa propre histoire.

Je n'en ferai pas le récit car il me semble important que vous puissiez entrer dedans à votre rythme.

La libraire qui me l'a vendu en avait limite trop dit, je ne supporte pas qu'on me raconte trop l'histoire!

Ce livre est telle une enquête que l'auteure mène sur un tueur d'enfant, dont elle voit la video des aveux, lors d'un stage chez un cabinet d'avocat réputé lutter contre la peine de mort (dans un Etat la Louisiane, qui met encore en oeuvre des exécutions, et de plus avec un fort taux de criminalité). Voilà.

Sa recherche pour comprendre cet homme qui a commis l'innommable, la conduit à fouiller dans sa propre mémoire et les secrets que portent sa famille.

Merveilleusement bien écrit, sans méli mélo, l'auteure va droit au but tout en ménageant le lecteur dans l'attente de ce que ses recherches vont donner.

Elle ne se protège pas, elle se met à nu sans voyeurisme pourtant, mais elle explore la notion de secret de famille et les désastres que ces derniers provoquent dés lors qu'ils sont entretenus, par peur, par désespoir ..

Je l'ai trouvée courageuse (je pense aussi à la famille de l'auteure qui a dû lire ce livre) sans fard, luttant désespérément pour ne plus taire ce qui doit être révélé, afin de poursuivre une vie pleine d'espoir.

Alexandria Marzano Lesnevich nous emmène avec elle à la conquête de sa vérité, nous faisant réfléchir à la peine de mort, la question de la culpabilité, la mémoire, la responsabilité, les causes des actes les plus odieux, l'histoire familiale et ses non dits, la place des enfants face à des parents qui se taisent pensant les protéger, ou bien qui ont peur, ou qui ne veulent plus voir..

Bravo, j'ai été happée par ce récit.
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L'Empreinte

Un chef d'oeuvre pour moi!!! Après cette lecture nous ne voyons plus la peine de mort de la même façon!!! Et quelle plume!!!

Un roman comme il en existe peu!!! Coup de coeur 2019!!!
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L'Empreinte

2019 se révèle être l'année où je fais quelques incursions hors de ma zone de confort, pour le moment très réussies. Alors j'ai lu ce récit autobiographique et journalistique. Une enquête. Grâce à un partenariat proposé par le Picabo River Book Club, je me suis lancée. Il faut dire que le titre est édité par Sonatine éditions et c'est pour moi une excellente caution (ils publient peu d'autobiographies donc je me suis dit que s'ils faisaient une exception, c'était pour une bonne raison). Et j'ai bien fait !!!

La dimension journalistique est bien là, avec l'enquête sur un pédophile condamné pour le meurtre d'un petit garçon de 6 ans qui est coupable sans aucune place au doute, avec extraits de documents, procès verbaux, témoignages... Toutefois, Alexandria Marzano-Lesnevitch (traduite par Héloïse Esquié) creuse au-delà de cette surface et sans jamais excuser l'inexcusable, éclaire le passé de ce prédateur, ne cachant ni les zones d'ombre ni les traumatismes qui ont contribué à forger sa nature. Derrière les causes directes, il y a les causes indirectes. C'est passionnant et l'auteure évite toute dérive manichéenne, ne donne aucune leçon. Elle éclaire les faits et nous invite à nous questionner...Sur un tel sujet, c'est une prouesse.

La dimension autobiographique est également là aussi. Cette enquête amène l'auteure à questionner ses convictions de farouche opposante à la peine capitale, en révélant combien il est difficile de les confronter à la réalité de ce qu'elle éprouve : son dégoût instinctif, presque atavique, pour l'accusé. Elle la conduit aussi à se pencher sur un traumatisme profond, l'empreinte d'une blessure intime liée son enfance qu'elle partage en toute simplicité avec le lecteur. Je ne peux que souligner ici l'authenticité, la quête de vérité de l'auteur tout en évitant là encore tout voyeurisme, toute approximation, toute facilité. La complexité n'est jamais masquée et les mots pour dire l'indicible sont tellement bien trouvés.

Pour ces raisons et surtout car ce livre est une oeuvre littéraire encore davantage que documentaire, il révèle la naissance d'une auteure aussi incroyablement talentueuse que profondément sensible. En refermant le livre, je n'ai que deux envies :

- la première : rencontrer l'auteure pour la féliciter tant c'est magique qu'un livre aussi beau que celui-ci sorte de telles atrocités.

- la seconde : lire un livre de fiction d'elle, je suis tellement curieuse de voir ce qu'elle fera d'un matériau imaginaire.

Si vous ne l'avez pas lu, foncez même si (surtout si) vous n'aimez pas les documents. Je pensais qu'un livre était personnel ou universel. Alexandria Marzano-Lesnevitch démontre avec brio que conjuguer les deux est possible !

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L'Empreinte

Les Éditions Sonatine l'avaient clairement annoncé, ils changeaient de ligne éditoriale. Enfin plus exactement ils l'élargissaient. Ce ne sera plus que des thrillers purs et durs. L’empreinte est l’exemple type de ce changement ! Je suis d’ailleurs bien incapable d'étiqueter ce roman dont je vais essayer de vous parler.



C’est un roman surprenant, captivant car une fois commencé on ne peut plus le lâcher. Pourtant il n’est en aucun cas bourré de suspense, non. Ce n’est pas un page turner et pourtant on les tourne toutes inexorablement ces pages. Peut-être parce que c’est une histoire vraie. L’autrice se met en scène, ne change ni son nom ni son prénom, elle nous expose sa vie, son enfance, son parcours. Son récit de vie est emmêlé avec celui d’un autre homme Rick Langley, un meurtrier pédophile. Et petit à petit on comprend l’impact qu’à eu ce dernier sur la vie d’Alexandria, alors que leurs chemins ne se croisent qu’une seule fois. Parce que c’est elle également qui nous raconte la vie, l’enfance et le parcours de Rick. Elle s'est appuyée sur les tonnes de dossiers médicaux, sociaux, judiciaires et rapports de police le concernant. Elle a enquêté, questionné les proches, les voisins, pratiquement toutes les personnes ayant vécu de près ou de loin avec Rick Langley. Et dans son récit, elle nous prévient lorsqu’elle a été obligée d’inventer un peu, pour les besoins de la narration. Oh pas grand-chose. Par exemple la couleur de la robe de la mère de Rick, qu’elle empreinte dans ses souvenirs des robes de sa grand-mère.



Alexandria aurait pu avoir une enfance de rêve, avec deux parents avocats, une fratrie aimante. Elle aurait pu oui, si elle et sa petite soeur n’avait pas été victime de pédophilie violente dès cinq ans par leur grand-père maternel. A chaque sortie des parents, les grands-parents étaient baby-sitters... Et pour enfoncer le clou, une famille qui décide de taire le délit une fois la chose enfin avouée par les enfants quelques années plus tard. Je dis violente, mais cela nous est conté avec beaucoup de pudeur. On ne le comprend que bien après, au détour d'un examen gynécologique alors qu'Alexandria à 30 ans !



Là-dessus vous rajoutez à son histoire une conviction profonde de suivre le chemin de ses parents, le droit, pour lutter contre la peine de mort. Premier stage qu’elle fait, premier dossier, celui de Rick Langley et c’est le cataclysme. Le résultat : ce roman.



Sujet bien difficile, ô combien casse-gueule, maîtrisé ici avec brio. On déglutit plus d’une fois, je vous le promets, et pourtant jamais elle ne dérape. Ces deux récits sont imbriqués à la perfection, chaque chapitre contient un élément, une phrase qui pousse à vouloir en savoir plus, c’est parfaitement maîtrisé. Le ton employé est froid évidemment, mais c’est comme si l’auteur ne voulait pas de l’empathie du lecteur. Que le lecteur reste la tête froide pour juger, analyser les faits, les conséquences. Et je dois dire que c’est mission accomplie. Je suis bluffée et admirative, même si j’hésite à le conseiller vu le sujet. Une chose est sûre, je ne regrette absolument pas ma lecture ! Ce livre m’a touché profondément et c’est mon premier coup de cœur de l’année 2019.
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L'Empreinte

Je suis extrêmement perplexe en terminant ce livre. J'ai vraiment du mal à savoir ce que j'en pense.

Je ne crois pas que je l'ai vraiment apprécié. J'ai pourtant voulu aller jusqu'au bout, car j'y croyais à cette idée, à ce projet, sur le papier au départ en tous cas, sur base de la quatrième de couverture et des commentaires élogieux que j'en avais lu. Une jeune avocate fervente opposée à la peine de mort assiste aux aveux d'un meurtrier pédophile et ressent au plus profond d'elle-même l'envie qu'il soit exécuté. Cette réaction l'incite à explorer l'histoire de ce criminel et à la faire résonner avec sa propre histoire, pour tenter de démêler les origines de sa réaction viscérale et le sens qu'elle peut donner à tout ça.

Mais au fur et à mesure de ma lecture, ce projet m'est apparu de plus en plus flou, de plus en plus confus. Je n'arrive toujours pas très bien à ce stade à déterminer le pourquoi : pourquoi ces heures et ces heures de recherches dans les tréfonds de ce fait divers ? Pourquoi ce foisonnement de détails techniques et parfois sordides sur cette affaire ? Pourquoi ce besoin d'être presque plus dans le documentaire que dans le roman, à justifier chaque choix narratif, à citer l'origine de chaque dialogue, à disséquer la vraisemblance de chaque détail ? Pourquoi ce besoin d'aller sur les lieux des différents événements de cette histoire ? Pourquoi ce lien si fort avec sa propre histoire ? Et surtout, pourquoi cette nécessité de nous faire passer nous, lecteur, par ce même chemin fourmillant de méandres, de détails, de technicités, d'aller-retours temporels, d'enquête plus poussée que les enquêtes judiciaires elles-mêmes ?

La réponse qui me vient est probablement donnée par cette dernière question. L'auteure a suivi un chemin extraordinairement long et complexe pour chercher ses réponses, pour démêler ses traumas, pour trouver le sens qu'elle peut donner à tout cela, et par extension à sa propre vie, et à la manière dont elle peut avancer. Sans doute que nous résumer ce chemin pour arriver directement à la conclusion n'aurait eu aucune force et aucun impact, ni sur nous, ni surtout sur elle - il est évident que ce livre lui a servi de support thérapeutique. Et sans doute que nous n'aurions rien pu comprendre de sa quête et de ses questionnements sans la suivre à la trace dans tout ce chemin complexe.

J'espérais en effet trouver à la fin du livre les réponses qui justifieraient ce long parcours, et je n'ai pas été complètement déçue. Mais je n'en garde pas moins une certaine perplexité sur la nécessité d'aller aussi loin dans les détails de ce fait divers.

Pour ajouter à mon sentiment confus, je dois souligner la complexité de la structure narrative, qui part un peu dans tous les sens, avec des aller-retours entre différentes époques de cette histoire sans que cela rende toujours un rendu très clair de la chronologie (je suis par exemple toujours un peu perdue entre les procès de 2003 et 2009, qu'est-ce qui a trait auquel...).

Mais pour contrebalancer tous ces ressentis négatifs, je voudrais applaudir les thèmes et les valeurs dégagés par ce récit. Une très forte humanité, un contre-pied total au manichéisme et aux jugements rapides face à un criminel aussi odieux qu'un meurtrier pédophile, une leçon d'empathie inconditionnelle, même face aux aspects les plus noirs de l'âme humaine. Ce livre nous crie que chacun est un être humain, avec son histoire, et ce que ça fait du bien de lire quelqu'un qui ose défendre haut et fort cette idée. Ce livre est aussi un puissant réquisitoire contre le silence, les tabous, les secrets, aux conséquences dévastatrices. Un immense plaidoyer pour la parole, le dialogue, le témoignage. Et enfin, et c'est probablement à mes yeux le message le plus fort du livre, une sensibilisation profonde à la relativité de la notion de "vérité", et à l'importance de l'ambiguïté, de l'entre-deux, du "hors-cases", des zones grises. A la possibilité à l'amour et à la haine de se côtoyer, à la culpabilité et à l'innocence, au noir et au blanc. Ce livre nous apprend à être beaucoup plus prudents avec nos jugements en tant qu'observateurs extérieurs, face à ce que nous jugerions contradictoire, incohérent, paradoxal, inconcevable. Il nous montre que c'est là, au-delà de la raison et du pragmatisme, que réside l'humain et sa vérité.

Enfin, je veux absolument souligner le courage de l'auteure d'avoir entrepris cette démarche par rapport à sa propre histoire, d'avoir osé briser les silences et rompre les tabous, ce courage inimaginable pour moi de publier un livre à propos de tous ces terribles secrets de familles, alors même que presque tous les membres de cette famille sont encore en vie et vont pouvoir lire ce livre. Il faut une force, un courage et une foi en la valeur de sa démarche que je trouve admirables. C'est sans doute finalement cette partie autobiographique de ce livre que je retiendrai le plus positivement, qui me marquera le plus profondément, et qui, j'en suis finalement assez convaincue, est la vraie essence de ce livre.
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L'Empreinte

Que dire ??? Voici un livre qui a probablement été écrit pour l'auteur elle-même, comme une thérapie. Mais je n'ai pas compris ni le cheminement, ni le propos. J'ai été parfois gênée par les aller-retours dans le temps de l'histoire de Ricky et de l'histoire de l'auteur. Rien n'est fluide, tout est lourd. J'ai fini ce roman mais... Ce fut long !! Très long !!
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L'Empreinte

A mi-chemin entre le thriller et le nouveau journalisme fascinant à la Truman Capote, L’Empreinte est surtout un récit très personnel, très intime, très douloureux aussi puisque l’autrice met en parallèle une affaire criminelle qu’elle a étudié de très près et les sévices sexuels que son grand-père lui a fait subir dans son enfance.



Il y a ce meurtre fou et brutal, celui d’un petit garçon de six ans en Louisiane, qui a juste eu le malheur de frapper à la mauvaise porte. De son propre aveu, Ricky Langley ne saurait pas expliquer son geste. Mais il est connu pour des faits de pédophilie et au beau milieu des nombreuses déclarations contradictoires de l’homme, la justice doit trouver une vérité à partir des faits, en composant avec l’immense flou qui les entoure.



Face à cela, il y a un homme qui est déjà mort, qui n’a jamais eu à répondre de ses actes, qui a agi dans un silence honteux et partagé, un grand-père pédophile, celui d’Alexandria. Traumatisée, jamais réparée, l’autrice se dit qu’en cherchant à comprendre l’instant a priori insensé où la mère du petit Jeremy demande à ce que l’assassin de son fils ne soit pas tué, peut-être qu’un peu de lumière pourra se faire sur sa propre histoire.



Le procédé est incroyable à lire, alors à vivre, je n’imagine même pas… Alexandria Marzano-Lesnevich a opéré un travail d’investigation ultra pointu, en comblant certains vides par l’imaginaire (en le mentionnant toujours, et tout est d’une cohérence et d’une précision dingues, vraiment j’ai eu l’impression d’un De sang-froid bis de ce point de vue). Et le propos est là : qu’est-ce que la justice sinon une histoire qu’on réinvente pour que l’horreur, l’impossible n’échappent pas totalement à notre compréhension, parce qu’on ne pourra jamais accéder à la vérité ? Ou même aux vérités ?



Dans ce livre, elle remonte aux origines, les siennes, celles de Jeremy, de Ricky, de ses parents, de ce grand-père, du silence et des appels aux secours jamais entendus et c’est toute une galaxie de vérités qui se déploie, sans que l’issue ne change jamais, mais avec quelques réponses à des questions qui n’ont jamais été posées.



J’ai été très touchée par cette quête d’apaisement qui passe par l’investigation, par le besoin de mettre des mots sur des monstres dans le noir avec une absence totale de voyeurisme. La dédicace à sa compagne à la fin du livre est absolument magnifique, la définition même d’un chez-soi en l’autre, et c’est tout ce qu’on a envie de lui souhaiter à l’issue de ce livre.
Lien : https://prettyrosemary.wordp..
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L'Empreinte

C'est un livre qu'on lit en apnée, une fulgurance. Une histoire qui s'insinue sous votre peau, parfois jusqu'au malaise. En travaillant sur le procès d'un pédophile, condamné à mort, la narratrice-auteure se souvient de son propre grand-père, qui l'a violée elle, ainsi que ses deux sœurs alors qu'elle était enfant. Il lui a fallu un immense courage pour remonter loin dans sa mémoire, n'hésitant pas à bousculer les siens. Elle a pris le parti pris littéraire d'aborder les deux affaires en parallèle. Elles se croisent, se mêlent l'une à l'autre, le résultat étant un récit parfaitement maîtrisé. Il a d'ailleurs obtenu plusieurs prix dont le très couru prix du magazine français Elle. Lisez-le! C'est un livre qui parle aussi bien de justice que du terrible mal qu'on peut faire aux enfants.

L'Empreinte, Alexandria Marzano-Lesnevich, Sonatine


Lien : https://www.instagram.com/bc..
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