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Critiques de Alexandra Schwartzbrod (74)
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Les lumières de Tel-Aviv

Le scénario est le gros point fort de ce roman d'anticipation. Passionnant et impeccablement déroulé, il fait son terreau des dérives de l'Etat d'Israël, bâti sur une magnifique utopie humaniste, qui sombre dans une guerre civile éternelle faite de haines recuites.



Alexandra Schwartzbrod a imaginé dans un futur qui semble si proche un Israël cauchemardesque, entre les mains des ultra-orthodoxes manipulés par des activistes russes qui les financent et les arment. Tel-Aviv l'éclairée a fait sécession de ce Grand Israël, c'est le territoire des résistants, de ceux qui veulent vivre libres, loin des diktats politiques ou religieux, dans un esprit proche de celui des kibboutzims. Et entre les deux, un mur de 6 mètres de haut en passe d'être équipé de drones ayant le permis de tuer ...



Pour qu'un roman d'anticipation soit réussi, il faut qu'on sente l'urgence de la situation, qu'on palpe la tension d'une situation terrible et plausible, qui stimule un contexte lourd où le gouvernement israélien se radicalise et où la Russie de Poutine espère de plus en plus peser au niveau international. C'est ce que réussit parfaitement l'auteure, directrice adjointe à la rédaction de Libération, ancienne correspondante de ce journal à Israël. Sa connaissance et sa maitrise de la question israélienne transparaît dans chaque page. Elle mélange très habilement la réalité et la fiction. Et ce qu'elle raconte glace le sang, et sans manichéisme, ce qui d'autant plus fort sur un sujet aussi miné.



Les chapitres sont très courts, ils bouillonnent d'idées, d'informations, sans perdre leur lisibilité tant Alexandra Schwartzbrod est une conteuse pédagogue. Surtout, elle a glissé dans son récit six personnages marquants qui veulent tous passer le Mur, dans un sens ou dans l'autre, chacun avec ses raisons : un ultra-orthodoxe en cavale conseiller du Premier ministre ; son épouse Ana sur une autre trajectoire ; un ex-commissaire arabe palestinien qui a atterri à Tel-Aviv ; deux jeunes palestiniens exilés ; un autre conseiller du Premier ministre en proie aux doutes. le plus fort est sans hésiter celui d'Ana, solaire et définitivement ancrée dans la vie, éprise de liberté avec urgence . J'ai pensé énormément au personnage de Etsy dans la remarquable série Netflix The Unorthodox.



Mon seul regret vient de la frustration de ne pas avoir eu entre les mains un roman plus long, j'aurais bien avalé une centaine de pages de plus sans problème. A plusieurs reprises, j'avais envie de plus d'explications, de remonter de façon plus approfondie à la genèse des personnages et des événements. J'avais envie que le récit, déjà très dense et ample, se déploie encore plus large.



Un très bon roman, entre action, géopolitique et histoire d'amour, qui sonne comme une mise en garde sur la tentation d'ériger des murs, physiques ou mentaux, et sur le repli sur soi forcément dangereux.
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Les lumières de Tel-Aviv

Ce qu’il y a de passionnant dans le dernier roman d’Alexandra Schwartzbrod, c’est sa façon d’imaginer le futur d’Israël, un futur qui se déroulerait disons dans une vingtaine d’années et qui est carrément anxiogène. Cette vision est alimentée par sa connaissance du pays, elle y a été correspondante de presse pendant quelques années, par son écriture noire, ce qui ne l’empêche pas de suggérer des raisons d’espérer, par son sens des personnages qui fait la richesse de ce récit.

Ce roman est une projection qui a dû être élaborée, je le suppose, à l’époque de la loi israélienne de 2018, définie comme un palier décisif dans le roman : « Pour la première fois, Israël se définissait officiellement comme un État purement juif, niant tous ses droits à la minorité arabe »

L’autrice imagine donc ce que pourrait devenir Israël si cette tendance se poursuivait et nous voilà donc dans un Grand Israël, où les Juifs ultra-orthodoxes ont imposé leurs vues, où les territoires palestiniens ont été totalement intégrés, où la question palestinienne a été réglée par des cars : tous ont été expulsés, sans qu’on sache vers quel pays, il est question d’un « ailleurs inconnu » et ce qu’en dit le roman est des plus inquiétants : « [Ils] s’étaient laissés expulser sans réagir, grimpant dans les cars telles des bêtes cheminant vers l’abattoir, il ne serait pas de ceux-là. »

Israël a donc beaucoup changé, mais le reste du monde aussi. Dans cette dystopie, les États-Unis ne comptent plus, ils sont ravagés par des crises et la Californie a fait sécession, l’Union européenne a implosé, les pays d’Europe sont dirigés par des régimes nationalistes, reste la Russie qui semble continuer sur sa voie actuelle et qui a pris une sacrée influence dans le Grand Israël, au point de lui fournir des mercenaires et de l’équiper en drones tueurs pour surveiller les murs qui garantissent la frontière. Il ne s’agit plus seulement d’empêcher les entrées, mais aussi les sorties car le pays est devenu une prison. Le projet sioniste est devenu absurde, avec des traditionalistes qui prient et des Russes même pas juifs qui les protègent. Le niveau de vie a chuté dramatiquement, ici comme ailleurs dans le monde l’autosuffisance est recherchée, mais c’est la décroissance incontrôlée qui s’impose. Le pays manque de pétrole, d’électricité, de produits agricoles, le Premier Ministre peine à diriger le pays, quand bien même il semble avoir les pleins pouvoirs.

Une ville a fait sécession, Tel-Aviv. C’est là que Juifs et Arabes semblent vivre en bons termes sous une forme d’utopie socialisante et laïque. Les kibboutz se sont recréés pour permettre l’autonomie alimentaire, les différentes religions sont à égalité, les peuples se mélangent et ce sont les militants laïcs qui sont devenus les plus intransigeants.

Mais cela n’est que le cadre dans lequel évoluent des personnages très variés : un Juif orthodoxe qui cherche à s’enfuir d’Israël, sa femme qui regrette sa vie d’avant, quand elle était à Istanbul, son ami qui croit encore pouvoir corriger les dérives nationalistes du Premier Ministre, deux enfants arabes qui survivent en se cachant dans les grottes près de Bethléem, un flic arabe et chrétien de Tel-Aviv. Tout ce petit monde évolue sous nos yeux et cherche une vie meilleure, se débat pour y arriver. L’espoir pour certains est d’atteindre Tel-Aviv, la ville où tout est possible, la ville où on peut se reconstruire et (re) trouver l’être aimé, car il est beaucoup question d’amour dans ce roman qui montre jusqu’où peut aller le nationalisme et la haine de l’autre.

Les Lumières de Tel-Aviv est un roman qui se lit agréablement et qui fait réfléchir, qui se termine de manière assez abrupte : une suite serait-elle prévue ? On suit les personnages et on s’y attache, on souffre et on espère avec eux, on soupèse la probabilité de cette dérive nationaliste, on aimerait bien qu’Alexandra Schwartzbrod se trompe.

Elle aussi, certainement.

François Muratet pour Double Marge
Lien : https://doublemarge.com/les-..
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Balagan

Balagan signifie "bordel", et le titre est bien choisi.

Au début des années 2000, lors de la deuxième Intifada, des attentats d'une extrême violence secouent Jérusalem et ciblent aussi bien les juifs que les arabes.

Deux commissaires tentent de gagner une course mortelle contre la montre et de coincer le ou les auteurs dont le modus operandi ne correspond pas à celui des suspects habituels, Hamas, Fatah, ultra-orthodoxes…: le super flic Roni Landau, et Eli Bishara, Arabe Israélien rejeté par les siens. C'est donc le bordel total, voire le chaos, de Jérusalem à Tel Aviv, les embryons de pistes ne mènent nulle part, les coups de pied dans les fourmilières ne font qu'ajouter de l'agitation à une situation politique déjà tendue.



Balagan, lauréat du prix SNCF du Polar 2004 est signé Alexandra Schwartzbrod, qui fut correspondante de Libération à Jérusalem de 2000 à 2002.

Si quelques éléments du roman m'ont un peu gênée, le personnage de David Bergame, diplomate français qui n'apporte pas grand chose à l'intrigue, et les deux personnages féminins (la mystérieuse espagnole et la femme qui sépare deux des protagonistes) qui flottent sur la trame comme des cheveux sur la soupe, le cycle sans fin de la violence qui secoue Israël est extrêmement bien rendu, assez oppressant à lire d'ailleurs pour le lecteur.



Attentats palestiniens, violence israélienne, interpalestinienne, sort des chrétiens de Bethléem pris dans un étau, omniprésence de l'armée, bénévoles de la Zaca qui recueillent le moindre morceau de chair après les attentats, c'est tout cela que montre l'auteure.

Les paysages défilent aussi sous nos yeux, plages de Tel Aviv, rues tortueuses de Jérusalem, Béthleem déserté, Hébron défiguré, déserts, plaines, centres villes huppés… Un petit pays, grand par sa diversité géographique et humaine, riche de langues, de mets, de parfums, et dans lequel la violence quotidienne s'incruste dans le paysage. Si le périple est éprouvant, pour voyager loin avec Alexandra Schwartzbrod, il ne faut pas ménager sa monture.
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Adieu Jérusalem

En 2017, à Kazan, ville de l'Ouest de la Russie, l'Institut scientifique explose. Un des employés de ce site sensible vient de quitter le pays pour La Mecque, où il accomplit le hadj. C'est là qu'il décède, des suites de la peste pulmonaire qu'il vient d'introduire dans le pays. Les pèlerins tombent comme des mouches. Très vite les autorités bouclent la ville, et alertent l'OMS.

Cito, longe, tarde, nous dit la sagesse populaire. Impossible, hélas pour les survivants. Mais la rumeur, elle, franchit allègrement les frontières. Les musulmans accusent les juifs d'avoir empoisonné l'eau des puits de Zamzam. Dans le monde, la colère gronde, mais c'est en Israël qu'elle prend des proportions dramatiques. le pays s'embrase. Palestiniens, Arabes Israéliens, Juifs s'entretuent sous le regard incrédule des états du monde entier qui sont dans l'incapacité d'apaiser la situation.



Adieu Jérusalem est un thriller qui n'a rien à envier au Cinquième cavalier ou aux romans de Tom Clancy. Ici l'épidémie de peste engendre des évènements que l'on croyait cantonnés à l'Europe médiévale, la stigmatisation d'une population, et une guerre de religion.

La journaliste Alexandra Schwartzbrod donne à voir l'implosion d'une ville, Jérusalem, dans lequel le quotidien aliénant de la population, surtout celui des Arabes Israéliens, coincés entre juifs et palestiniens, épuise et tue. Jérusalem-Est devient dans le roman, le symbole des conséquences de la politique israélienne.



Même si le grand nombre de personnages, médecins à La Mecque, hommes politiques hiérosolymites, diplomates américains, commissaire arabe israélien, etc etc, dispersent un peu l'action, le roman publié en 2010, et qui reprend l'un des personnages de Balagan, a des accents prophétiques. Une bonne lecture pour les amateurs de politique fiction. La suite et fin de cette trilogie consacrée à Israël s'intitule Les Lumières de Tel-Aviv.
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Les lumières de Tel-Aviv

Je remercie les éditions Payot et Rivages pour l'envoi du nouveau roman d'Alexandra Schwartzbrod « Les Lumières de Tel Aviv » publié en mars 2020.



Alexandra Schwartzbrod est romancière, essayiste, spécialiste du Moyen Orient et directrice adjointe de la rédaction de Libération. Elle a reçu le Prix SNCF du polar en 2003 pour Balagan et le Grand prix de littérature policière en 2010 pour Adieu Jérusalem, deux romans qui composent, avec Les Lumières de Tel-Aviv, un cycle consacré à Israël.



Dans le contexte particulièrement tendu du conflit israelo-palestinien, ils sont six à vouloir franchir le nouveau mur érigé entre Jérusalem et Tel-Aviv. Haïm Müller, un ultraorthodoxe en fuite est l'un d'eux. Prêt à risquer sa vie pour franchir le mur.



p. 32 : « Il avait franchi l'infranchissable. Malgré la douleur, une bouffée de fierté l'envahit. Il s'était détaché de ce fou de Golan. de ce système de surveillance insensé qu'il était en train de mettre en place et qu'il ne pouvait pas cautionner. «



En effet, les ultrareligieux se sont emparés de Jérusalem dans le but de créer le Grand Israël, tandis que les Résistants tentent de rétablir la liberté à Tel-Aviv. Haïm s'est enfui en traître pour éviter un drame.



p. 47 : » – […] ce chien de Haïm s'est enfui avec les plans d'un système de surveillance unique au monde, je lui avais offert toute ma confiance, j'en avais fait le dépositaire du plus grand secret de l'histoire d'Israël et il m'a trahi, tu te rends compte ? Il m'a trahi, il t'a trahi, il nous a tous trahis ! »



Ana, l'épouse abandonnée qui rêve de liberté, tentera elle aussi l'impossible pour atteindre l'eldorado.



p. 38 : » Jamais elle n'aurait imaginé que l'antisémitisme reviendrait en Europe puis dans le monde, que les juifs seraient à nouveau contraints de fuir et que les démocraties occidentales vacilleraient les unes après les autres. «



Avec la complicité de la Russie, le gouvernement du Grand Israël est prêt à s'armer de robots tueurs pour empêcher le franchissement du mur.



p. 154 : » – Moscou nous a livré des robots armés avec prise de décision autonome. Les progrès de l'intelligence artificielle sont tels qu'ils pourront très vite, sans l'aide d'humains, décider de tirer. C'est le but, si j'ai bien compris. «



Ils sont Haïm, Ana, Moussa et Malika, Isaac et Eli. Chacun a ses raisons de vouloir franchir cet effroyable mur, symbole d'une déchirure des peuples et des croyances. La radicalisation semble avoir atteint un point de non-retour, où les négociations et les pourparlers n'ont plus leur place.



p. 219 : » A partir de quand ce pays était-il devenu ivre de lui-même et de sa toute puissance ? le vote de la loi de l'Etat-nation du peuple juif, en juillet 2018, avait sans doute été un palier décisif. Pour la première fois, Israël se définissait officiellement comme un Etat purement juif, niant tous ses droits à la minorité arabe et abandonnant son statut de démocratie. Cet été-là, personne n'y avait pris garde à l'exception d'une poignée d'intellectuels que le public occidental écoutait comme on écoute une petite musique de fond, pour se donner bonne conscience. «



Glaçant de réalisme, ce polar est un passionnant page-turner. Entre dystopie et roman d'anticipation, j'y ai retrouvé des traits communs avec » 2084 » de Boualem Sansal et bien sûr » 1984 » de George Orwell. On réalise à quel point tout peut basculé rapidement et devenir hors de contrôle. Ce polar est le reflet de la radicalisation dans ce qu'elle a de plus dangereux. Se pose indéniablement la question de l'action / l'inaction des gouvernements occidentaux dans la gestion de ce conflit. Pourrait-elle, à terme, arrivée à ce genre d'extrémisme ?


Lien : https://missbook85.wordpress..
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Les lumières de Tel-Aviv

Comme vous pourrez le lire dans le résumé de l’histoire, nous sommes en plein roman d’anticipation politique. Israël n’est plus un pays en tant que tel mais les ultra-religieux se sont imposés au pouvoir et ont pris la ville de Jérusalem pour en faire une cité où tout est dicté par la foi juive. La ville de Tel-Aviv est, quant à elle, sous l’égide du mouvement des Résistants qui prônent la liberté la plus totale dans tous les aspects de la vie quotidienne.



Face à la resurgence des courants nationalistes et extrémistes, on ne peut que penser que ce livre tient peut-être (hélas) là, les éléments qui pourraient être mis en exergues par leurs militants. Israël est une terre de guerre et de conflits depuis des années et il était donc assez aisé de la voir tomber en première face à l’ultra-religion. Cette opposition d’idéologie est adroitement abordée.



Par la lecture de ce livre, on y découvre beaucoup des villes de Jérusalem et de Tel-Aviv. Il est évident que l’auteure connaît très bien ce pays et nous le fait découvrir, même si c’est par certains aspects néfastes. Il est évident que le but de ce livre n’est pas de voyager mais de comprendre et d’imaginer le risque qu’a un pays de tomber dans les extrêmes mais je n’ai pas pu m’empêcher d’en sentir les embruns. L’écriture est très imagée et permet aux lecteurs de s’y trouver transporté. Un petit bémol est parfois de se retrouver parmi tous les lieux et une carte des deux principales métropoles aurait été un plus à la forme de ce livre.



Les chapitres sont courts et consacrés chacun à l’un des personnages de l’histoire. Je ne sais pas pourquoi, je n’ai pas pu m’y attacher à l’un ou l’autre en particulier mais cela ne m’a pas gâché ma lecture pour autant.



Le suspens induit dans la quatrième de couverture se retrouve bien présent mais, en même temps, j’ai trouvé qu’on arrivait au terme de l’histoire un peu trop vite et de manière un peu trop précipitée. Alors que le début se met en place crescendo, j’ai eu l’impression qu’à un certain moment (au deux tiers du livre, je dirais), tout s’imbrique trop précipitamment. Le livre aurait pu, selon moi, compter un peu plus de pages sans que cela n’aurait rien retirer de la qualité du récit, voire même l’aurait enrichi. Ce petit bémol n’entachera pas toute ma lecture pour autant.



Je remercie le site bepolar.fr et les éditions Rivages pour l’envoi de ce livre.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Les petits polars du Monde

Retrouvé dans un improbable arrière rayon de ma bibliothèque, un exemplaire de cette collection dont jai dû un moment posséder l'intégralité. Mais comme le dit si bien Michele Mari, nous sommes des "dilapideurs". J'essaye de me remémorer la façon dont les autres opuscules ont disparus. Un déménageur peu scrupuleux ? Des emprunteurs indélicats ? La poubelle jaune ? Que sais-je encore ?

Je me plonge dans la lecture des Négatifs de la Canebière de Didier Daeninckx avec d'autant plus de plaisir.

Une lecture complète jusqu'aux indications relatives à l'impression , en Italie, chez Grafica Veneta en juillet 2012.

"Ce livre est imprimé grâce au soleil, par la première société au monde à zéro émission carbone."

On ne plaisante pas avec ces choses dans mon quotidien favori du soir.



L'histoire se lit comme on mange une truffe en chocolat de mère-grand. On retrouve tous les ingrédients au fur et à mesure de la mastication.

Un exercice de style réalisé sans difficulté et avec plaisir.

La période trouble de l'occupation dans le sud de la France. Des collabos passant leur temps à dépouiller des familles juives. Une milice qui en fait plus que la Gestapo. Des personnages sur mesure à peine plus caricaturaux que la réalité des exécutants de l'époque.

Emile Galande un critique littéraire au journal l'Emancipation, un intellectuel (?) matiné cochon d'Inde. Sa Bugatti Atlantic équipée de pneus à flancs blancs. Chloé Valmiérini, sa maîtresse, la soeur de Charles alias Rossignol pour ses talents de siffleur.

Bagaluti, le garde du corps analphabète. Bilhartz, l'Allemand aux paluches de catcheur qui joue du piano. Les frères Scoumoune, des Corses versés dans l'exploitation d'hôtels haut de gamme de la station de ski de Chamonix -putes et came à discrétion-

Accident ou un crime crapuleux ? La mort de Chloé, mobilise le commissaire Plisnar qui n'hésite pas à se mettre à dos, Rossignol chef du Groupe Action du parti Populaire Français, qui traite les suspects dans la prison privée de sa villa Conchita boulevard Carnot.

Un récit mené à la hussarde sur fond de débarquement allié, l'opération Dragoon entre Toulon et Cannes le 15 août 1944.

Malgré le nombre réduit de pages, Daeninckx nous livre une somme considérable d'informations sur la période de la fin de la guerre. Il joue à merveille des volte faces des résistants de la dernière heure, des libérations de prison par la résistance où la confusion entre droits communs et politiques est une aubaine pour certains.

Le suspect du meurtre est-il coupable ? le procés en appel se tient malgré la pression des événements.

Un retournement de situation intervient dans les dernières lignes, qui fait de ce récit court et concentré l'équivalent d'un roman qui n'aurait pas été à son terme.

Du pur Daeninckx, avec tous les ingrédients, justement salé et poivré, épicé comme il se doit pour notre plus grand bonheur.





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Balagan

Écrit en 2003, Balagan, (Bordel en Hébreu mais aussi bizarrement en Polonais ...), décrit avec justesse l'état des relations entre Israël et la Palestine après les premières Intifada.

Le récit repose sur l'opposition frontale entre deux flics, Elias Bishara, un Juif Arabe ou un Arabe Juif (en fait un Chrétien de Nazareth) et Roni Landau, un Israélien pur et dur dont la philosophie se résume à tous les Palestiniens sont des terroristes. le premier capable de sensibilité et d'empathie, est rejeté par sa communauté d'origine qui le considère comme un traitre mais aussi par ses collègues israéliens qui le voient comme un Arabe infiltré.

Les témoins de cette confrontation sont également des personnages emblématiques.

David Bergame, un diplomate français en mission dans les territoires occupés pour évaluer les impacts des accords d'Oslo bénéficie d'une écoute attentive côté palestinien, la bronca de Chirac contre les services de sécurité israéliens n'est pas loin, mais suscite de la défiance côté Israélien.

Ken Klotz est un journaliste américain de CNN à la recherche du Scoop.

Salomon et Younes sont deux juifs orthodoxes membres de Zaka, des brigades chargés de nettoyer les scènes d'attentat et de reconstituer les corps des victimes afin de les honorer selon le rite de leur religion.

Le capitaine Sharon Elbaz, une jeune femme ambitieuse, officier actif de l'équipe de Roni Landau va se trouver confrontée à un choix entre Elias et Roni.

Lorsque une série d'attentats vise aussi bien la communauté juive que la communauté arabe. Roni Landau voit Hamas écrit en rouge dans son cerveau formaté. Bien que les pistes se referment au fur et à mesure qu'il avance, il n'en démord pas. Deux objectifs l'animent, prouver que le Hamas est à l'origine des attentats et écarter Elias Bishara de l'enquête.

Roni n'hésite pas à mettre les responsables du Hamas entre les mains de

"(...) Druzes, qui étaient d'abord des Arabes, et que l'on disait bien plus cruel avec les Palestiniens que n'importe quel Juif israélien."

Bishara mène sa propre enquête et contrairement à son collègue, en véritable investigateur, n'hésite pas à entendre et à confronter tous les points de vue, quelque soi leur émetteur.

Alexandra Schwartzbrod utilise sa connaissance du terrain et le travail d'investigation qu'elle y a mené pour plusieurs journaux et construit un scénario crédible dans lequel chacun des personnages figure une partie des groupes sociaux composant la société arabo-israélienne. Elle permet au lecteur d'appréhender les données d'un problème insoluble, notamment en montrant comment au-delà des postures politiques, l'économie israélienne ne peut se passer de ses travailleurs palestiniens souvent sur exploités "(Il) n'avait jamais pu s'habituer au spectacle des voitures rutilantes s'arrêtant sur le bord de la route pour embarquer quelques pauvres bougres, tels des bestiaux, vers un chantier à l'intérieur d'Israel."

Grace à son style direct et sans fioritures, à la crédibilité des propos qu'elle prête à chaque acteur de son récit, l'auteure nous donne à lire une oeuvre qui nous éveille à un sujet dont nous ignorons souvent les composantes.

L'opposition entre Elias et Roni, est l'opposition éternelle entre ceux qui font confiance à la nature humaine et ceux qui la voient à travers le prisme de la Nation, avec comme corollaire, si tu n'appartiens pas à ma Nation tu es mon ennemi.

Air connu...




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Momo

Larissa, une jeune algérienne de 27 ans, a quitté sa banlieue de Marseille pour Paris où elle occupe maintenant un poste important dans une grande parfumerie. Cependant, son frère Momo, de dix ans son cadet et sa mère, eux, résident toujours à Marseille et son père est mort il y a de nombreuses années déjà. Aussi, c'est un peu elle "L'Homme" de la famille, celle qui prend soin des autres et lorsqu'elle reçoit un message étrange de la part de son frère, Larissa ne peut s'empêcher de s'alarmer, s'imaginant tout de suite les pires catastrophes et s'envole immédiatement pour Marseille.



Une affaire policière où sont mêlés drogue, trafic d'armes, enfer des banlieues mais aussi une magnifique histoire, celle de cette jeune femme, qui a dut grandir, par le force des chose, plus vite que les autres jeunes de son âge afin de subvenir aux besoins de sa famille envers et qui donnerait tout ce qu'elle a afin de protéger son petit frère et sa mère qu'elle aime plus que tout ! Un court roman très bien écrit, plein de suspense et d'angoisse. A découvrir !
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Balagan

"Juifs ou Arabes, ici c'était pareil ; ils étaient tellement englués dans leur histoire qu'ils finissaient par perdre pied avec la réalité. L'avantage, c'est qu'ils avaient tous quelque chose à dire. "Tu verras, là-bas, le moindre connard est intéressant", lui avait dit son chef avant de le laisser partir."



Sur fond de Seconde Intifada, un 13 mai du début des années 2000, deux attentats se produisent dans la vieille ville de Jérusalem. le premier fait exploser les toilettes publiques à l'entrée du Mur des Lamentations, le second celles proches de la via Dolorosa dans le quartier musulman.



Le commissaire Landau, super-flic juif israélien apprécié des autorités et des médias, est chargé de l'enquête.

Pas de chance, un autre super-flic, en disgrâce celui-là, l'inspecteur arabe israélien Bishara, va rapidement venir piétiner ses plates-bandes.



S'en suit une course contre la montre pour les deux flics en concurrence, tant il devient vite évident que ces deux attentats ne resteront pas les seules manifestations d'une haine qui semble s'exercer sans discrimination contre les deux communautés, loin des profils des suspects auxquels les autorités israéliennes sont habituées.



Ce sera pour le lecteur une plongée assez éprouvante dans un quotidien tendu, marqué par les attentats, le raidissement des postures politiques, la colère de la population, une omniprésence de la violence sous toutes ses formes.



L'intrigue est menée sans filtre, pied au plancher, d'un attentat l'autre, attachez vos ceintures.

Les personnages de Landau et Bishara ont assez d'épaisseur, leur affrontement paraît franchement crédible.



Ce n'est pas forcément le cas d'autres personnages qui n'ont pas un intérêt primordial, quelques situations non plus, mais ça n'a pas suffi à gâcher l'impression d'ensemble pour moi.



J'ai plongé tête la première dans cette situation sans issue, sur cette terre si souvent promise que tout le monde revendique, ce pays qui a l'air si incroyablement attachant malgré tout.

Et je me suis sentie aussi désemparée que lorsque je regardais les infos qui déversaient ce conflit sans fin aux heures de grande écoute, au début des années 2000.

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Ava et Marilyn

Avec cette nouvelle collection des "Petits polars du Monde" (le journal bien entendu mais aussi le monde entier au sens propre du terme puisque, en ce qui concerne les illustrateurs, ils sont originaires de divers pays). le lecteur voyage sans cesse et ne s'en lasse pas.



Cette histoire se déroule à Paris et Axelle, une jeune reporter, est bien contente car dans cette grande ville extrêmement bruyante assez impersonnelle pour ceux qui aiment les petits coins de verdure et la tranquillité, elle a trouvé son petit jardin secret à elle, un simple banc en pierre à l'abri des regards indiscrets. Aussi, quelle n'est pas sa surprise ce jour-là lorsqu'elle tombe sur un smartphone abandonné sur ce qu'elle appelle "son banc" puisqu'elle est la seule à s'y réfugier lorsqu'elle à besoin d'un peu de calme. Une question se pose à elle, doit-elle essayer de retrouver son propriétaire en se plongeant dans l'intimité de ce dernier en regardant ses e-mails, ses contacts ou encore ses photos ? Ne serait-ce pas violer la vie privée de quelqu'un ? Et pourtant, Axelle a l'habitude dans son métier de toute manière.

Mais, ce qu'elle ne s'attendait pas à trouver, ce sont des -mails enflammées entre le ou la propriétaire du portable et celui ou celle qu'il ou elle appelle Douchka. Bon, pour cela, passe encore, mais elle commence vraiment à flipper lorsqu'elle trouve son propre numéro de portable à entré dans celui qu'elle vient de trouver.

Cela aurait-il un rapport avec sa dernière affaire où elle a pris une photo très compromettante du célèbre milliardaire russe Dourakov. Ce dernier essaierait-il de la faire chanter en la menant sur un véritable casse-tête ?

Axelle qui n'a pas d'autre famille que sa sœur jumelle Anne en vient à s'inquiéter non pas pour sa propre vie mais pour celle de cette dernière, car si c'est réellement Dourakov qui se cache derrière ce traquenard, elle sait parfaitement qu'il ne reculera devant rien...



Mais, comme je n'arrête pas de le répéter, dans ce genre d'affaire, les apparences sont souvent trompeuses en commençant pas le titre lui-même. Qui sont ses fameuses Ava et Marilyn ou du moins, à qui l'auteur fait-il référence et pourquoi ? Désolée mais ne comptez pas sur moi pour vous donner la clé de cette énigme. Si vous voulez vraiment, le savoir, il va falloir vous plonger dans cette lecture que j'ai trouvé distrayante, bien écrite mais qui m'a moins emportée que les autres petits ouvrages publiés par Le Monde que j'ai découvert jusqu'à présent.
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Jérusalem

Alexandra Schwartzbrod a vécu près de trois ans à Jérusalem durant la dernière Intifada comme correspondante pour Libération. Dans ce texte elle relate son expérience et surtout dénonce la politique de colonisation des territoires palestiniens menée par le gouvernement qui " à la veille de 1948 était tellement occupé par la création de l'Etat d'Israël qu'il avait passé un accord avec les religieux uniquement pour être tranquille ". Sans imaginer la place qu'ils prendraient...

Même si l'ouvrage n'est pas bien épais et se lit vite, je me suis lassée très rapidement du style trop journalistique qui ne m'a pas convenu. Je sais que l'auteur a écrit plusieurs fictions donc je m'attendais à un texte plus ou moins romancé sur Jérusalem exposant ses opinions sur le conflit israélo-palestinien mais je suis tombée sur ce qui s'apparente plus à un reportage qu'à une balade littéraire. Genre que n'apprécie que peu. J'ai évidemment été très déçue car il m'a manqué de ressentir la pulsation de la ville, de sentir ses odeurs, de voir ses couleurs . Parfois mieux vaut ne pas trop se fier aux résumés , ils peuvent être trompeurs… et cet ouvrage en est l'illustration parfaite ! L'extrait présenté par l'éditeur en quatrième de couverture m'avait fait rêver et espérer une belle déambulation au coeur de la ville. Or, il n'est est rien. C'est bien dommage car si la forme m'a rebutée, le fond n'en est pas moins fort intéressant.

Je remercie les éditions Tertium qui m'ont envoyé ce livre à l'occasion d'une masse critique.
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Les lumières de Tel-Aviv

Bon livre , de politique fiction mettant en scène des orthodoxes extrémistes qui auraient pris la main sur Israel avec à coté une zone franche à Tel Aviv où les cultures, les religions, les races co-existeraient en bon entente....et au milieu de tout ,les destins de personnages attachants.tout cela est rondement mené sans vraiment savoir si cela finira bien ou pas....ne comptez pas sur moi pour vous en dire plus!
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Balagan

Un roman policier à Jérusalem pendant la deuxième intifada ça me paraissait un pari périlleux et Alexandra Schwartzbrod le gagne brillamment : son récit tient la route , ses personnages sont consistants et attachants et surtout, elle donne à comprendre par son récit l’incroyable complexité de la situation politique « Là-bas où le destin de notre siècle saigne ». Tous les personnages (israéliens , arabes israéliens, palestiniens ) sont pris dans des ambiguïtés et des contradictions inextricables. La romancière s’appuie sur son expérience personnelle pour évoquer l’attitude des témoins extérieurs ( le diplomate français, le journaliste américain) et l’ambiance unique de Jérusalem , ses odeurs , ses goûts ,ses couleurs ,sa lumière. Une réussite.
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Adieu Jérusalem

Ce livre est plutôt du domaine de la politique-fiction que du policier, mais sa construction en fait un vrai beau roman, avec des personnages sur lesquels il se focalise à tour de rôle, personnages qui évoluent au coeur d'un conflit historique arrivé à son paroxysme : un pèlerin qui apporte malgré lui un virus mortel, une jeune libraire juive d'Istanbul, un médecin égyptien, un pèlerin français, un policier arabe israélien, le secrétaire général de l'ONU, un scientifique de l'institut Pasteur, et bien d'autres. Tout commence avec un virus apporté par un employé d'un institut travaillant sur des virus, en Russie. La maladie se répand parmi les pèlerins de la Mecque, et de rumeurs s'amplifient très rapidement : les juifs ont empoisonné l'eau ! Des attentats suivent immédiatement. A Jérusalem, certains croient encore qu'il est possible de sauver la région, d'autres tentent de tirer profit des incidents qui se multiplient.

Le nombre de points de vue abordés rend se roman passionnant et ce futur proche éclaire le présent de façon éclatante. La situation des arabes israéliens, et celle de ceux qui cherchent à maintenir la paix, y est particulièrement bien décrite. On s'attache aux personnages, enfin, certains d'entre eux, on tremble devant la situation qui se dégrade d'heure en heure, on tourne les pages sans s'arrêter... A découvrir !
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Les lumières de Tel-Aviv

Je découvre cette auteure et je ne savais pas que c'était le 3ème tome de la trilogie...dommage car j'ai vraiment apprécié cette lecture!

Les descriptions des villes, tant visuelles qu'olfactives, sont très détaillées; je me suis attachée à tous ces personnages tous imparfaits, tous écorchés vifs, qui tentent de s'en sortir en suivant leurs codes de valeurs et d'humanité. Les explications un peu " futuristes" historico-politiques sur le Grand Israël, les chapitres courts, nerveux et haletants ( même si certains auraient tout de même mérités plus de développement), les liens entre tous ces personnages, le combat de certains Juifs qui souhaitent sortir du carcan de la religion imposée par les juifs orthodoxes...tout je l'avoue m'a fascinée!

je l'ai lu en 2 jours, je voulais savoir ce qui allait leur arriver, ce que le Golan allait faire avec ses drones, si Eli allait retrouver Ana, si Moussa et Malika allaient réussir à s'enfuir,...

bref, vous devinez aisément ce que j'ai fait en fermant ce livre....j'ai commandé les 2 premiers tomes!!! Bonne lecture
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Adieu Jérusalem

Adieu Jérusalem est un roman intéressant car il met en avant l’effet dévastateur que peut avoir une rumeur surtout quand le contexte est lui-même explosif.



Et c’est à travers une dizaine de personnages que nous vivons l’enchaînement de ces événements. Ce qui, d’ailleurs, peut rendre la lecture confuse devant autant d’éléments à assimiler. Mais, après qu’on est plongé dans l’histoire, on commence à mieux les connaître.



Ils partagent les mêmes peurs et doutes, vont se croiser et se décroiser tout au long de ce roman créant une sorte de toile d’araignée qui les lient pour un instant ou pour un plus long moment. Certains sont de la même famille. D’autres se sont rencontrés


Lien : http://antredelivres.free.fr..
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Témoin oculaire

Le concept : 11 photos, 11 auteurs, 11 nouvelles.



Ce recueil de nouvelles de type thriller/ policier permet aux lecteurs de découvrir de nouvelles plumes en un temps record.



Certains auteurs me sont connus, d'autres voient un de leurs ouvrages dans ma PAL mais certains m'étaient parfaitement inconnus et j'avoue avoir envie d'en lire plus.



Mes coups de cœurs :

*Victor Del Arbòl et la nouvelle Laura dans le Miroir : un drame qui a touché une bande d'amis lors d'un concert

*Le joueur de R.J.Ellory et la nouvelle Le joeur : un gentleman qui lève des escortes dans les casinos ou tel est pris quj croyait prendre

*Claire Favan et la nouvelle La nuit de la hyène : 2 agents du FBI aux patronymes célèbres à la poursuite du Dr Sans amour, dealer de haut vol.

*Johana Gustawsson et la nouvelle Les monstres au dedans : ou quand les actes mauvais commis ne peuvent rester impunis.



J'ai beaucoup aimé la nouvelle de Dominique Sylvain (decouverte) "les pinsons" et celle de Marcus Malte "Petit Mousse"



J'ai aimé mais sans être cueillie, les nouvelles de Bernard Minier (bon j'avoue j'adore les 3 derniere lignes), Alexandra Schwartzbrod, Franckk Thilliez et Olivier Truc. Peut être le thématiques très contemporaines ont joué dans mon ressenti.



En tout cas, vous le comprenez aucune ne m'a deplue.

En outre, l'exercice de la nouvelle étant très difficile puisqu'il faut capter le lecteur en peu de pages/ de lignes, bravo à ces auteurs qui ont joué le jeu et à leur imagination face à ces clichés.



Bonne lecture à tous et pour ma part j'ai noté quelques noms et quelque titres puisqu'à chaque nouvelle, la maison Alibi nous parle de l'auteur, de sa bibliographie et de son actualité en quelques mots.
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Adieu Jérusalem

C'est le troisième livre d'Alexandra Schwartzbrod avec les personnages récurrents : Eli Bishara, le commissaire de police arabe israélien, Landau son homologue juif, Ana Güler, la libraire stambouliote....que je commence à connaître et auxquels je me suis attachée.



Politique-fiction, dystopie : une épidémie de peste se déclare à La Mecque pendant le pèlerinage. Dans la panique une rumeur se répand : les Juifs auraient empoisonné les puits. Dans  le monde musulman une vague antisémite déferle. A Jérusalem, la situation devient explosive. Des attentats meurtriers endeuillent Israël. Andreï Sokolov,  homme d'affaire russe  candidat à la Mairie de Jérusalem, veut exploiter la situation et déporter les Arabes hors d'Israël. 



A New York, aux Nations Unies les autorités paniquent : l'épidémie peut-elle être contenue? Comment réagir à la véritable guerre civile au Moyen Orient?



L'idée est intéressante. Le pitch  crédible : guerre bactériologique ou épidémie, le risque de contagion mondiale est sévère, les réserves d'antibiotiques et de vaccins sont au plus bas. Manque de masques et de protections. J'ai entamé cette lecture avec intérêt et tourné les pages pour savoir la fin.



Cependant, j'ai moins accroché que dans les deux autres livres  : trop de personnages, trop de lieux différents. On saute de Kazan à La Mecque, de New York à Istanbul, à Dubaï (au sommet de la tour Burj Khalifa) et bien sûr Tel Aviv et Jérusalem. J'ai un peu le tournis. Si les ambiances israéliennes sont bien rendues, les autres villes sont survolées. Beaucoup de personnages, un secrétaire des Nations Unies estonien , une diplomate américaine, un journaliste, des médecins égyptiens, tunisiens, des pèlerins de toute provenance. Difficile de s'attacher à toute cette foule! Qui trop embrasse mal étreint.



La fin paraît bâclée, les Etats Unis lâcheront-ils Israël? La peste restera-t-elle circonscrite à la Mecque?
Lien : https://netsdevoyages.car.blog
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Adieu Jérusalem

Adieu Jérusalem est un roman de l’écrivain Française Alexandra Schwartzbrod. 2017, lors du pèlerinage de la Mecque qui a lieu chaque année, la peste noire sévit et tue de nombreux pèlerins. Israël est accusé d’en être le responsable.

Le quatrième de couverture me paraissait très intéressant mais j’ai vraiment été déçu par l’intrigue. Je l’ai trouvé très simpliste avec une fin très banale. Il y’a trop de personnages qui interviennent dans le récit. Compte tenu du faible nombre de pages, je trouve que l’auteur n’a pas eu le temps d’apporter de l’épaisseur à ces personnages, je n’ai éprouvé aucune empathie pour aucun des personnages.

Adieu Jérusalem est décevant, pourtant l’intrigue avait l’air palpitante mais ce n’est pas vraiment le cas. Les personnages sont totalement anecdotiques ce qui est fort dommage. Une grosse déception.

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