Citations de Alexandre Chardin (124)
Tout à coup, la maîtresse pousse un cri qui pétrifie tout le monde.
Mathilde Loupignol pense que la maîtresse l'a surprise en train de copier.
Ernest pense que c'est parce qu'il avait un doigt dans le nez.
Capucine pense que Mme Morluc vient de voir le sac moche de Natasha Galinette.
Et puis, ce matin, Mme Morluc n'est pas dans son assiette. Elle est même carrément de mauvais poil. Du poil de sanglier ! Ses yeux sont fatigués, elle a le chignon triste.
- Capucine Flutzut ! dit la maîtresse. Vous me copierez dix fois : "Je reste concentrée en cours pour prévenir ma maîtresse si un boa géant entre pour l'avaler !"
Capucine éclate de rire.
Elle ne l'avouera jamais, mais elle l'aime bien, Mme Morluc. Elle aurait été très triste qu'elle devienne une petite boulette de déjection.
Il recule d'un pas. C'est un bruit infime, un avertissement inaudible pour celui qui ne fréquente pas les arbres,mais moi je l'ai entendu. La branche va craquer. C'est un châtaignier, le bois cassera net. Mika sourit toujours, il ne se doute de rien. (...) Un craquement retentit juste derrière son pied . Les yeux immenses, il écarte les bras comme s'il pouvait se rattraper à quelque chose . Mais il n'y a rien. Je tends la main . Il bascule doucement, si doucement!
- Une truite planquée sous le faux plafond de la salle de techno, a dit ma tante avec des yeux immenses. Tu rigoles ?
- Non.
Elle a gardé le silence avant de hocher la tête avec un sourire lumineux :
- Bon, faut avouer, y a du niveau !
Tata Yoyo m'a servi un thé, s'est assise à la table de la cuisine et m'a dit :
- Bon, annonce. Qu'est-ce qui se passe ?
- C'est un peu long à expliquer...
- Long comme un apéro, ou ça va pas suffire ?
Mathias, le cerveau en fusion, réfléchissait au meilleur moyen d'accomplir sans se faire choper le "chiche " que je lui avais proposé .
Nous nous sommes parlé. Merci beaucoup, Jacques pour ton audace. La folie, parfois est la plus précieuse et la plus noble ,des qualités.
Parce qu’il avait perdu l’horizon.
« Il n’a les yeux que pour Lola. Mais ! A Mathias ça ne lui plait pas »
Il y a une jolie phrase d'un anthropologue qui a dit : "Je connais mon âge, mais je n'y crois pas."
Elle fouille mon regard. Je tiens. J'aime qu'elle s'intéresse à moi. J'aime nos réponses en ping-pong, comme si on se connaissait depuis longtemps. J'aime penser que ce n'est que le début de quelque chose entre nous, sans avoir envie de le nommer, pour le moment. Juste en profiter. Là, dans l'instant.
Un jour, j'ai vu un film dans lequel l'écran d'une télé devenait une bouche qui avalait le spectateur. C'était mal fait, mais quelle excellente idée ! Si le décor lumineux-flashy de son émission idiote pouvait dévorer le Groc ! Si l'écran pouvait avoir des dents et lui sauter dessus, je me contenterais de reculer d'un pas pour ne pas salir mon pantalon. Ma mère viendrait, chercherait ce qui mange dans le salon.
- Où est Raymond ? dirait-elle.
- La télé l'a bouffé.
Elle hausserait les épaules et me répondrait, sans émotion :
- Enfin.
Cher lecteur, permets-moi, avant de commencer,
De t’expliquer dans quoi tu viens de te lancer.
Tu reconnais des rimes et des vers... “Oh, misère !”
Tu te dis : “Non, pitié ! Je vais vivre l’enfer !
Il est fou cet auteur ? Il nous fait un caprice,
C’est pas pour moi, ce truc ! Non merci, le supplice !” [...]
Si j’ai choisi les vers, c’est que mes personnages
Sont des aventuriers : écoute leur courage.
Les rimes et les vers pour des actes héroïques,
Une histoire d’enfants passionnés de musique.
Amir, Abou, Julien, la valeureuse Nour,
N’attendent que ta voix pour voir vraiment le jour.
Car ce texte, lecteur, ne doit pas qu’être lu !
N’hésite pas, dis-le ! Il veut être entendu.
Mais fixons tout de suit' quelques règles de base...
Arrêt' de me trouver les prénoms les plus nases,
Tu les laisses pourrir tout au fond de tes poches,
Tu m'appell' Jean-Mathieu, je t'appelle Gavroche.
J'suis pas aristo, t'es pas un misérable,
Alors, t'en penses quoi, tu crois qu't'en es capable ?
" Nour, Nour, Nour ! " Chaque soir, la formule magique !
Et si Nour n'était qu'un mirage magnifique ?
Mais Abracadabra, elle est là, au matin,
Il faut être discret, pas le temps d'un festin !
Tu reconnais des rimes et des vers... "Oh, misère !"
Tu te dis : "Non, pitié ! Je vais vivre un enfer !
Il est fou cet auteur ? Il nous fait un caprice,
C'est pas pour moi, ce truc ! Non merci, le supplice !"
Je roule et le vent emporte les images, les mots. Fuir, bouger, ne plus s’arrêter. L’air est doux. Ma mère attendait mars avec impatience « le plus beau mois ». Il est là mais l’odeur de la boue mélangée à l’herbe jaunie, à celle du bois pourri, domine tout dans des relents écoeurants.
L’anniversaire de ses onze ans restera longtemps pour Albertine à la fois le plus beau et le pire jour de sa vie.
- Je ne dirais pas que tu as gâché ma vie, mais tu l’as rendue quelque peu malaisée. Les rapports avec mes congénères ont été faussés. Pour être clair depuis ce jour ils se fichent de moi.
- Je suis désolé, dit Nandeau avec sincérité.
- Peu importe. Je suis allée trop loin de toute façon. Regarde, je cours les bois avec un humain. Et si je ne me retenais pas, je le ferais même sur deux pattes.