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Citations de Alexia Stresi (102)


Le bonheur est décidément un fichu poison. Ses airs tranquilles font tout pour nous endormir.
(page 437)
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- Comment tu vas ? lui demande Eugène.
Cette question, tout dépend qui la pose. En général, les gens font semblant. Il faut répondre très bien, ça leur suffit, on peut passer à autre chose.
(page 403)
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Ce n'est jamais que cela, un public, cet ensemble artificiel d’éléments disparates. Le père de famille, la tête farcie de soucis, voisine un vieux monsieur perclus d'arthrite, dont la femme pense au tricot dans son sac. Les musiciens font encore un foin épouvantable avec un instrument. Pendant qu'ils s'accordent, est-ce que ça gênerait qu’elle s’avance
dans sa manche ?
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Dans l'immédiat après-guerre, les partis politiques italiens issus des rangs de la Résistance (à la guerre, aux nazis ou au fascisme) eurent le vent en poupe. Non moins éphémères comme force politique de premier plan, les communistes. Puis dès 1948, la Démocratie chrétienne, couramment appelée DC (Prononcer Ditchi).
Ce parti possédait de nombreux atouts. Il était généreusement financé par les milieux bancaires et industriels pour faire rempart aux Rouges. Le Vatican ne pouvait que soutenir une démocratie dite chrétienne. Enfin, comme ce parti était centriste dans l'acception le plus large du mot, il pouvait à sa guise tirer un bord une fois sur sa gauche, une autre sur sa droite, selon les évolutions de la société et les résultats d'élections rendant parfois nécessaires des coalitions. Le tout, sans jamais chavirer.
p181
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Abandonnato… [nom donné à l’orphelin par la religieuse qui l’a trouvé] De quel droit marquer ainsi des orphelins au fer rouge, ça le dépasse. N’est-ce pas déjà assez difficile de grandir sans les soins quotidiens d’une famille, faut-il en plus y rajouter un stigmate barbare ? Ça se faisait avant, argueraient les ignorants pour leur défense. Avant ? Avant, on a brûlé vif Giordano Bruno. On coupait les mains des voleurs. On appelait « jeux » la lutte à mort du gladiateur pour sa liberté. La voilà, la grande dignité d’avant. Chapeau, bel abri. Le passé est là pour qu’on y discerne, pas pour qu’on en reste l’esclave. 
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Un baryton a l’avantage de chanter dans la tessiture de sa voix parlée. De bonnes dispositions physiologiques, un talent naturel peuvent suffire. Pour la voix de ténor, c’est une autre paire de manches. Seules des heures et des heures de labeur acharné permettront de la débusquer. Elle n’a été déposée dans aucun gosier. Elle n’existe pas par naissance. 
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Derrière chaque voix d’exception, il y a un talent inné. Un don. Oui, une différence existe, elle est même violente, entre ce que le travail produit et ce que le talent permet. Tous les efforts du monde ne remplaceront jamais ce quelque chose qui échoit à certains.
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Malheureusement, le milieu de la danse classique est conservateur. Oublions l'Opéra de Paris, qui ne fera jamais cas de ce petit prodige...
Abel et Gisèle mettent un peu de temps à comprendre. Brigitte est noire, ils n'iraient pas dire le contraire. Est-ce que ça l'empêche de danser ? Ces gens de Paris pourraient s'y habituer, les Creusois y arrivent bien.
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Tu es comme une poule. Chaque fois que tu te sens bien quelque part, tu ponds.
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33 marquait aussi le cinquantenaire de la mort de Richard Wagner. On a parlé de monter Lohengrin à Paris, voire l’intégralité du Ring. Que n’avait on fait ! Aussitôt, les appels au boycott ont fusé. La question de l’œuf et de la poule s’est reposée. Était-ce le compositeur allemand qui avait inspiré Hitler ou bien le nouveau chancelier qui instrumentalisait son œuvre ? Plus un dîner en ville sans qu’on s’enflamme. « Wagner est un suppôt du nazisme », tonnaient les anti. « Sa musique est universelle », rétorquaient les pro. L’antisémitisme aussi, ajoutait quelqu’un. Devant les asperges, il se trouvait encore un ou deux naïfs pour souhaiter gentiment « dépolitiser tout ça ». Au rôti, une seule envie surnageait, s’en lancer des tranches à la figure. Quelle fatigue, soupirait Mademoiselle.
Selon elle, le « problème Wagner » a aussi de fâcheuses conséquences esthétiques. Parce qu’un génie n’a besoin de rien pour créer ses chefs-d’œuvre, ni d’autorisation ni de point de départ. C’est plus tard, avec les affidés, que les dégâts se feront jour. Oh, ça n’a pas raté. Les héritiers du maître sont restés accrochés à son mot d’ordre d’hypertrophie symphonique sans plus comprendre pourquoi.
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Un soldat a beau rentrer entier, il a le droit de chercher partout ses morceaux. (p. 266)
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Une splendeur ! Le style est vif, efficace ; un souffle romanesque puissant, une émotion présente du début à la fin. Ce qu'un bon chanteur lyrique met dans sa voix, Alexia Stresi le met dans l'écriture de ce roman, qui chante, vibre et nous fait vibrer. Un immense bonheur de lecture.
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Chère jeunesse... N'obéissez pas à votre histoire. Faîtes-la.
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Trop, c'est trop. Il n'est pas fait pour ce monde-là. Il faudrait pouvoir vivre à l'intérieur de la musique , savoir s'y réfugier et y rester comme dans une bulle. Des notes, seulement des notes, partout des notes .
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C'est affreux, les gens gentils. On a toujours envie de les croire.
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La vie est faite pour être vécue, l'argent pour êre dépensé, les filles pour être séduites. Bon, ça, il ne s'en est pas privé.
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Son pays, c'était surtout son village.
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Au début, on croit le désert vide et mort, puis on le découvre changeant et grouillant de vie. Pareil avec les pierres. Noelie les avait pensées muettes, voilà qu'elles parlaient. Il suffit souvent de s'intéresser aux choses pour qu'elles deviennent intéressantes. Cette leçon simple peut remplir une vie.
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L’unité italienne, toute récente, ne s’embarrassait pas d’égalité des chances. Il fallait naître sous le soleil, près de la mer, et sur une terre fertile pour que la prospérité y semble naturelle. Elle restait relative. Sans argent, on avait à manger. Sans savoir lire, on pouvait travailler. Sans espoir, on vivait heureux.
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Les souvenirs n' ont pas toujours l'élégance de prévenir. On est là, tout adulte, c'est ce qu'on croit, rangé bien comme il faut à l' intérieur, et d' un coup l' enfance vous envahit la tête.
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