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Critiques de Alexis Brocas (114)
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Il n'y a jamais de meurtre en l'île

C’est l’histoire de quatre amis d’enfance, devenus quadragénaires mais restés adolescents dans l’âme : Fanny, psychologue sans patients, Sébastien, ex-trader viré et clochardisé, Aymeric, journaliste localier dans la feuille de chou rhétaise et Stéphane, historien qui aurait pu être universitaire mais s’est contenté du lycée pour que sa femme, qui l’a quitté entre temps, puisse faire carrière. Enfants, ils avaient l’habitude de se retrouver sur l’île de Ré où leurs parents avaient tous une maison. Pour des raisons diverses, ils y habitent maintenant à l’année. Stéphane est obnubilé depuis son plus jeune âge par un trésor qui serait caché dans l’île. Or, une nuit, il a un accident sur une piste cyclable de l’île qui ressemble fort à un meurtre. La police ne faisant pas grand-chose, les trois amis de Stéphane vont mener l’enquête. ● « C’est le club des cinq, ton truc », s’exclame un des personnages : c’est tout à fait le sentiment que j’ai eu pendant toute la lecture de ce roman qui m’a paru infantile, niais, plat. ● Les rebondissements sont ridicules, la vraisemblance est malmenée, bref, c’est une lecture pour adolescent peu exigeant. ● La seule qualité de l’ouvrage est de nous faire découvrir l’île de Ré, qui est assez bien décrite, même si les clichés concernant les habitants îliens et parisiens font florès. ● Je ne suis vraiment pas fait pour ce genre de « cosy mystery » gnangnan ! Les autres avis, à ce jour, sont très positifs, à vous de vous faire votre opinion…
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Il n'y a jamais de meurtre en l'île

Entre polar et cosy crime, l'écrin de ce roman est l'île de Ré ! Quatre quadras, amis d'enfance, se sont retrouvés sur l'île suite au naufrage de leur vie professionnelle ou personnelle. Une ambiance adolescente préside leurs journées, vivants quelques temps chez l'un ou l'autre, jusqu'à ce que Stéphane meurt sur la piste cyclable après une soirée bien arrosée !



La police conclut à un malencontreux accident de mouettes et d'huitres pas mûres ! Non, non, je ne me suis pas trompé de mots, d'ailleurs le docteur Bonnefoy attestera volontiers de... ma bonne foi !



Les trois amis endeuillés refusent cette issue et enquêtent de leur côté. Impossible de dire plus sinon la lecture perd de son intérêt !



Il y a des personnages farfelus mais attendrissants, bien qu'un peu étouffants, d'autres étranges et pourquoi pas dangereux ; quant au commissaire au nom de poisson, il semble peu intéressé par cet accident, quoique... !!



Honneur à l'île de Ré, véritable héroïne qui ne donne qu'une envie, y remettre les pieds. Quant à l'amitié dont font preuve les 3 amis survivants, elle a de quoi faire rêver, jusqu'à se dire que l'on devrait faire plus d'efforts envers ses propres amis !



Tout est sympathique dans ce polar régional, sauf les méchants bien sûr !! Pas mal d'humour en prime dans les formulations apporte un peu de légèreté ! Sympathique !



#Ilnyajamaisdemeurtreenlîle #NetGalleyFrance



Challenge Mauvais Genre 2022
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La honte de la galaxie

Oubliez notre monde, oubliez ce que vous avez toujours connu.

Nous voici plus de 300 000 ans après notre ère, dans un futur vraiment très lointain dans lequel une guerre fait rage entre Patrie Bleue et l'Empire.  Meryma, 17 ans, est une ex-officière de l'Empire qui, depuis deux ans vit sur Frontière, une planète extra -impériale et lointaine, repère des rebuts de l'Empire et paradis des truands. Autrefois officière récompensée pour ses exploits guerriers contre les Patriens, Meryma est désormais la honte de la galaxie, celle qui a trahi. Et accessoirement une droguée à la spéculine, mère adoptive d'un petit voleur.

Mais un jour, l'Empire la contacte. Une nouvelle mission l'attend, qu'elle ne peut pas refuser : partir explorer le système nixtien, là où des planètes encore inconnues et mystérieuses attendent d'être colonisées. Un nouveau et long voyage commence pour Méryma qui va peut-être réaliser son rêve d'enfant.



Totalement novice dans la littérature SF, j'ai débuté ce roman de plus de 400 pages en me demandant si j'allais tenir la cadence… Mais le style d'Alexis Brocas, ses personnages hyper attachants et son imagination dantesque m'ont absolument séduite.

Parlons du style tout d'abord : les chapitres courts et la narration dynamique qui ménage bien les rebondissements et les intrigues entraînent facilement le lecteur dans l'histoire. On enchaîne les chapitres rapidement, désirant à la fin de l'un d'eux poursuivre toujours plus loin. le vocabulaire et la narration sont développés et bien construits.

Le personnage de Méryma et l'époque à laquelle elle vit y sont aussi pour beaucoup. Cette anti-héroïne a tout pour plaire : rebelle, talentueuse, courageuse, romantique aussi, Méryma est une jeune fille qui a une personnalité « à qui on ne l'a fait pas ». Elle a ses défauts aussi bien sûr – totalement accro à la spéculine, drogue du moment – mais cela nous la rend encore plus sympathique. Les personnages secondaires qui l'entourent, de son fils adoptif l'Orphelin à Jax en passant par l'Ambassadeur, nous permettent également d'en apprendre plus sur sa personnalité tout en ne faisant pas office de faire-valoir. Car eux aussi,  tous plus riches les uns que les autres, ont leur place dans cette histoire pleine d'aventures, de surprises et d'émotions qui dévoile progressivement la part d'ombre et de lumière de chacun.

Alors certes, les descriptions de certaines scènes peuvent demeurer floues tellement elles appartiennent à l'imagination de l'auteur mais on s'y fait. On se laisse emporter dans cet univers où les hommes et les vaisseaux ne font qu'un avec la symbiose, où les soldats sont désormais des gamines de douze ans truffées d'implants qui leur donnent des super pouvoirs, où les gens se baladent dans le cosmos durant des années sans vieillir grâce à l'hibernation, où nos autoroutes sont désormais le cosmos et les galaxies et où les combats se font dans l'espace à bord d'énormes vaisseaux et de navettes.

Si le titre du roman laisse penser à un récit placé sous le signe de l'humour, c'est une erreur. Certes Méryma est très ironique, voire sarcastique à son endroit, mais il s'agit surtout d'une belle et passionnante aventure.

« La honte de la galaxie », c'est de la science-fiction qui nous parle de choses inconnues mais également de ce qui reste universel : l'amour, l'amitié, la folie de la guerre, la manipulation, la famille, la liberté.

Pour cette entrée en matière dans la SF, c'est pour moi un véritable coup de coeur.
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Leurs contes de Perrault

Les contes, les légendes, la mythologie, les versions pour adultes, pour enfants, originales, détournées, revisitées, décortiquées, psychanalysées, leur symbolique - tout ça, j'adore ! Sauf les resucées édulcorées à la Disney, rose bonbon, chantonnantes, sautillantes et tourbillonnantes.



J'étais curieuse de découvrir ces onze contes de Charles Perrault réécrits par autant d'auteurs différents, à destination d'un public adulte. Ces adaptations s'inspirent très librement des originaux, j'ai parfois dû retourner voir le titre du récit pour saisir les références. Il s'avère immédiatement que l'ouvrage ne s'adresse pas aux jeunes lecteurs : le recueil s'ouvre sur une adaptation crue de Riquet à la Houppe par Gérard Mordillat qui ne m'a vraiment pas emballée. Si les autres récits sont moins grotesques, aucun ne m'a enthousiasmée, pas même mon préféré de tous les temps, 'Barbe-Bleue', que j'attendais impatiemment et dont le sens m'a semblé éloigné de celui de l'original (ou de ce que je veux en percevoir), contrairement à ce qu'annonce la quatrième de couverture : "Les histoires de Perrault en ressortent transfigurées, sans que leur âme en ait été perdue." Pas d'accord, pas du tout.



Aux amateurs de contes traditionnels et de leurs symboliques, je conseille : 'Les contes de Grimm' (en Folio), 'Psychanalyse des Contes de Fées' (Bruno Bettelheim), le roman policier 'Contes barbares' (Craig Russel), 'Une faim de Loup' (Anne-Marie Garat), etc.

Et dans les contes revisités pour enfants, plein d'excellents albums, dont les Geoffroy de Pennart, Emile Bravo...
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Un dieu dans la machine

Le choix d'un livre.... On pourrait disserter sur les causes qui nous font aller vers un titre, une couverture, un(e) auteur(e).

Désormais sur Babelio, mes choix sont orientés par les critiques lues. Mais j'ai conservé l'habitude de prendre de temps à autre un livre complétement au hasard. Ce "Dieu dans la machine" a été emprunté à la bibliothèque. Je n'ai pas lu le 4e de couverture (trop de mauvaises surprises !). Choisi pour son titre (bon et son épaisseur, il n'est pas bien lourd, j'ai fini un pavé de 1100 pages et j'ai commencé un autre de plus de 600).

Parfois c'est une bonne pioche, parfois moins.

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Là si je suis mitigée c'est parce que, je pense, je manque de la culture nécessaire à la compréhension de certaines parties du livre. Je ne joue à ces jeux sur internet multijoueurs dans des mondes virtuels. Tout cela m'échappe. Saupoudrez d'intelligence artificielle, de scénarios calculés de réalité (réelle aurais-je envie de préciser). Tout cela fait que ce livre est tombé dans un néant de ma culture. Je ne suis pas SF donc je n'en ai pas les codes. Les jeux multijoueurs m'échappent totalement. Donc je l'avoue j'ai été complètement larguée lors de certains passages du livre....

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En gros vous l'aurez ça parle d'intelligence artificielle. Ca j'ai compris. C'est l'imbrication avec le jeu qui m'a échappé. Du coup les questionnements sur la notion de conscience m'ont dépassée ne comprenant pas le postulat de départ....

Donc un livre plutôt bien écrit, pas inintéressant, mais certainement au-dessus de mon niveau pour ce genre de sujet.
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Un dieu dans la machine

Les méfaits de l'intelligence artificielle, dans notre monde devenu de haute technologie où la machine sait tout sur tout et surtout sur vous qui fréquentez réseaux sociaux, laissez des traces sur les sites que vous visitez et même dans les jeux en ligne auxquels vous êtes addicts.



Alexis Brocas en tire une fable rondement menée où un père, intellectuel raté, divorcé, qui gère plutôt mal que bien sa relation avec sa fille, est embauché par la firme Big Brother.



On ne décolle pas avant de connaître la fin.



Merci à Babélio et aux éditions Phebus pour cette découverte.
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Leurs contes de Perrault

Un recueil de nouvelles qui revisite des célèbres contes de Perrault

Malheureusement, sans trop expliquer pourquoi, j’ai beaucoup de mal avec cette version remake des contes de Perrault...je passe à coté je ne comprends qu’un texte sur trois.... trop....je ne sais quoi.... dommage car ce projet paraissait une bonne idée mais vraiment trop bizarrement exploitée pour convaincre...
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Il n'y a jamais de meurtre en l'île

« Il n’y a jamais de meurtre en l’île » d’Alexis Brocas est le polar idéal à glisser dans votre valise pour des vacances en Charente-Maritime. Quatre amis, la quarantaine passée, y ont élu domicile depuis quelques années suite à leurs déboires personnels ou professionnels. Mais voilà que l’un d’eux meurt subitement. Qui est derrière ce meurtre ? Et si l’île de Ré avait des secrets à vous révéler ?

Je me suis régalée durant cette lecture. J’aime les polars et j’apprécie quand l’auteur joue avec le lieu où se déroule l’intrigue. Ici, vous allez arpenter, par procuration, les pistes cyclables de l’île de Ré, prendre un verre au bar du coin, rencontrer des vacanciers parisiens, faire la connaissances des locaux (parfois hauts en couleurs !), découvrir autrement les marées salants de Loix, etc.



Dans ce polar bien ancré à l’île de Ré, les trois amis endeuillés vont avoir fort à faire pour dénouer le fil de l’enquête, menée en parallèle des investigations de la Police. Des doutes aux premières certitudes, les longs mois de recherche vont aussi être l’occasion d’une introspection pour chacun.



En filigrane, il est question d’amitié (quel beau portrait de ce quatuor !), de choix de vie, de nostalgie de l’adolescence, et de la vie îlienne.
Lien : https://www.unlivredansmaval..
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La honte de la galaxie

La Honte de la Galaxie

Alexis Brocas

Sarbacane (Exprim'), 2021



L'histoire se passe dans un futur vraiment très lointain (an 300 000 et quelques années), dans lequel une guerre fait rage entre Patrie Bleue et l'Empire. On fait la connaissance de Meryma qui du haut de ces 17 ans est une ancienne gloire de l'Empire mise en banc de la société suite à une trahison. Elle passe une "retraite" tranquille sur une planète au confins de la galaxie, entre un jeune garçon qu'elle a "adopté" et des séances de prise de drogue qui lui permettent de revivre les meilleures moment de sa vie, jusqu'au jour ou l'Empire va venir la chercher...

Un vrai roman de science-fiction avec des combats spatiaux pour être les premiers à coloniser des planètes, et qui nous fait réfléchir sur notre monde d'aujourd'hui et ses évolutions. Un roman riche en émotions : amour, amitié, famille, trahison, haine, humour, manipulation... vraiment rien ne nous est épargné dans le magnifique roman. Alexis Brocas nous fait découvrir une vraie galaxie de personnages, tous plus riches les uns que les autres (ils ont tous leur part d'ombre et de lumière). Dès que vous aurez commencez la lecture, vous ne pourrez plus lâcher ce roman aux courts chapitres qui s'enchaînent à un rythme effréné.

Un vrai coup de coeur qui s'adresse aux ados à partir de 15 ans.
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La honte de la galaxie

La SF pure, à base de vaisseaux spatiaux, de planètes et d’espèces extraterrestres, j’en lis assez peu. Alien Earth de Megan Lindholm, Binti de Nnedi Okorafor, L’espace d’un an de Becky Chambers, Bios de Robert Charles Wilson et le comics Saga de Brian K. Vaughan, composent ma bibliothèque de science-fiction, tous excellents, tous des space / planet opera. De l’autre côté nous avons les Exprim’ ces romans des éditions Sarbacane, dans lesquels j’ai toujours des messages forts, des univers riches et des personnages géniaux. La rencontre entre les deux ne pouvait être qu’excellente. Et elle le fut !



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Grâce à un judicieux stratagème, Alexis Brocas nous immerge dans son roman dès les premières pages : 300 000 ans après, tout a changé. Pour éviter un dépaysement intempestif et brutal celui-ci nous procure une série de documents utiles à la compréhension de cet univers complètement différent de tout ce qu’on a connu jusqu’alors et en même temps, pas si éloigné dans la compréhension du monde, dans notre égocentrisme, et dans notre humanité qui malgré des dizaines d’implants ou de clonages reste parfaitement fidèle à elle même, égoïste, sujette à l’erreur, à la loyauté, l’inimité, la haine raciale, la paix et la guerre. The same but different. Je ne les ai pas lus tout de suite, j’avais envie de me lancer ce petit défi de rentrer d’emblée dans cet univers SF et de m’y retrouver par moi même entre voyage intergalactique et discussions technologiques. Et force est de constater que je m’en suis plutôt pas trop mal sortie 🙂 Cependant pour les non initiés / les non amateurs, je vous conseille de vous y plonger, d’autant qu’ils offrent une belle perspective et un historique de notre monde des années 2000 à l’an 300 000. Et c’est plutôt vertigineux.



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Après cette courte présentation nous partons donc directement pour Frontière, une planète poubelle où se retrouve la lie de l’humanité avec ce qu’il faut de raclures, de voleurs, de truands et de chimères organiques et Meryma Alfomelka, vétérane de guerre et complètement shootée à la « spé » cette drogue qui inocule de la nostalgie en poudre et vous permet de revivre des souvenirs, petits morceaux cristallisés de passé auxquels on devient accro, doucement, insidieusement. D’emblée je dois dire que je me suis attachée à ce personnage, détruite par ce qu’elle a vécu, par ce qu’elle a vu, par ses souvenirs de guerre, une vétérane de dix-sept ans, devenue pilote vers l’âge de..quoi ? dix ans ? Parce que c’est ainsi que sont recrutées les Officières par la Flotte, dès le berceau, l’esprit baigné des messages de la Flotte et de l’Empire, avec l’impression d’être le dernier rempart entre leur pureté, la beauté de leur monde et Patrie Bleue ; les ennemis clonés, les patriens, ces êtres issus de cuves, tous semblables les uns aux autres blancs de peau, terrifiants par leur capacité à combattre avec l’ensemble des expériences de leur prédécesseurs dans les veines. 300 000 ans d’expériences de guerre réunis dans l’esprit d’une seule personne, d’un seul clone. Des Officières bourrées aux hormones, entraînées dès le plus jeune âge à se battre, tuer, mourir, à se sacrifier sans un mot. C’est ce monde là que Meryma a trahi, un jour, pour lui préférer l’exploration, l’aventure libre et enthousiaste. Mais cette histoire il vous faudra la découvrir par vous-même quand vous lirez les pages de ce roman-pépite.



Parce qu’un roman-pépite s’en est un. Pour tout un tas de raisons que je vais vous révéler. D’abord donc, pour son personnage principal, Meryma, brute de décoffrage, pleine d’ironie et de mordant. Mais aussi pour les autres : pour l’Orphelin, l’enfant qu’elle a recueilli sur Frontière après l’avoir salement amoché et qui dépassera son statut pour gravir les échelons ; pour ceux de la cuisine de l’Antéros, le vaisseau qu’elle retrouvera au fil de ses aventures, comme un vieil ami, un groupe de jeunes hommes qui se sont engagés comme serveur pour pouvoir voyager, le pilotage et la guerre étant réservés aux femmes ; pour Jax donc, dont elle tombera amoureuse, qu’elle quittera, qu’elle désirera ; pour l’Ambassadeur, un patrien touchant à sa façon ; et pour toute la complexité des relations déployée par l’auteur entre haine et amour, complicité et trahison, duplicité et confiance. Chaque fil ténu étant à lui seul une trame de l’univers mais surtout un petit bout d’humanité dans ce qu’elle a de terrible et de magnifique, à la dérive dans l’Espace.



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Ensuite bien sûr son univers, infini, vaste, lumineux, brillant d’étoiles, de planètes, de soleils inconnus et méconnaissables. Et puis des vaisseaux avec lesquels les pilotes peuvent entrer en « symbiose », permettant à leur esprit de s’étendre et de ressentir les moindres vibrations de la carlingue. Et puis des batailles, de guerres, qui laissent des trous dans les engins spatiaux rutilants, qui envoie des corps valser dans le vide, des guerres dont seules les images de Star Wars ou Star Trek me sont apparues, prouvant encore une fois l’incapacité étrange de mon cerveau à imaginer le vide, l’immensité, l’infini. Comme si le silence de l’espace m’était plus difficile à concevoir que la chaleur insoutenable du souffle des dragons. Imaginer des fillettes envoyées à la mort, semblables à ceux de la Stratégie Ender de Orson Scott Card mais en version féminin, puisque les seules capables d’entrer en symbiose. Imaginer les implants aussi, capables d’améliorer les corps, de les soigner, de les déformer. Imaginer des rayons lumineux sortir des mains de Meryma, ses bonds gigantesques en plein combat. Imaginer l’arme cruelle de l’Ambassadeur capable de déformer les chairs à l’infini. Imaginer les Rubys, ces êtres sylvestres, étranges, laissant des planètes magnifiques derrière eux. Imaginer les patriens et les impériaux, différents et semblables à nous.



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Il y a aussi le ton de l’auteur. Pour moi La Honte de la Galaxie est une tragédie, un drame qui touche le sort de milliards d’êtres vivants, l’extinction de soleils, la plongée dans les ténèbres de centaines de planètes, l’éradication de mondes, c’est colossal et en même temps inimaginable pour notre pauvre esprit autocentré, comme si notre Terre était le nombril de l’univers. C’est vertigineux ce que nous offre Alexis Brocas, et en même temps, en bon gentleman il nous donne des petites piques auxquelles nous raccrocher. La bonne vieillie inimité interaciale, le bon vieux racisme, qui est ici tourné en déraison, 300 000 ans après mais toujours présent. Il nous montre une kyrielle d’émotions, de sentiments, et puis des touches d’humour, ces petites respirations, tranches d’ironie. Et parfois même nous offre t-il de la douceur et de la poésie, avec les forêts Rubys, l’amour de Jax et Meryma, la tendresse de l’Oprhelin et sa Mer, les ciels étoilés de Nixte. Il nous montre même combien des guerres peuvent être fondées sur rien d’autre qu’une différence fondamentale, mais n’est ce pas là le lot de toutes les guerres.





En résumé



La Honte de la Galaxie est pour moi le roman le plus dense, le plus complexe et le plus humain que j’ai pu lire en littérature de science fiction. C’est grandiose, dramatique à souhait, poétique souvent, avec une prose remarquable et des personnages remarqués, le tout saupoudré de conquête spatiale, de guerres intergalactiques et de découvertes organiques. Moins de cinq cent pages pour un récit aux dimensions spatiales et humaines, s’affranchissant des limites de l’imaginaire et du monde connu, ça ne pouvait être signé que chez Sarbacane.
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La honte de la galaxie

Une dystopie assez ébouriffante et un beau plaidoyer contre la guerre, avec un personnage central de fille forte et fragile, très attachante.

Je ne supporte pas la violence, même en roman, d'où ma réticence envers la science-fiction, qui trop souvent parle essentiellement de batailles, et de guerres d'un bout à l'autre des romans, pour le peu que j'en connais.

Ici, on a un roman très attachant, extrêmement inventif, mais j'ai eu un peu de mal tout de même. À cause de la violence, mais aussi parce que c'est très technique, entre les planètes, les vaisseaux, les implants ...

Je crois que j'ai le défaut de vouloir tout visualiser et comprendre en détails quand je lis, et là forcément, c'est tellement inimaginable qu'il m'était difficile de "voir".

En outre je m'attendais à un peu d'humour, vu la couverture, le titre et la présentation, et j'en ai très peu trouvé.



Cependant, je pense que c'est un bon roman, pour quelqu'un plus attiré que moi par la SF.

Un monde passionnant et bien construit, un nombre incroyable d'idées, de créatures, de personnes et de mondes originaux.

Une belle écriture, du vocabulaire intéressant et beaucoup d'imagination !



Nous sommes aux alentours de l'an 300 000, donc oubliez tout ce que vous connaissez.

Meryma a 17 ans, elle a été une héroïne de guerre, dans un monde où ce sont presque exclusivement les filles qui font la guerre, recrutées dès 8 ou 10 ans. Elle y a perdu sa mère dans des conditions horribles, et après avoir causé un scandale, elle vit à présent sur une planète rebut.

On la recrute de nouveau, et bien qu'elle se doute que ça cache des secrets pas très bons pour elle, elle embarque tout de même, avec l'espoir de réaliser son rêve de petite fille, découvrir et comprendre Nixte, une zone inconnue et très mystérieuse.

Elle va affronter mille dangers, grâce à ses dons exceptionnels, mais aussi avec l'aide de son vaisseau, avec qui elle entretient quasiment une relation d'amitié.

J'ai aimé aussi la tendresse de sa relation avec l'"Orphelin" et j'aurais apprécié que nous approchions son personnage de plus près.

Nous entrons dans un monde étonnamment féminin. Presque que des filles, notamment aux commandes, et terriblement jeunes pour la plupart. Mais un monde où les garçons existent encore cependant.

J'ai accroché plus volontiers à la deuxième moitié du roman, plus dans la réflexion que dans les batailles, notamment quand elle se retrouve avec le Patrien dans le vaisseau.



Car l'essentiel de ce roman, passée la lecture au premier degré, c'est combien cette dystopie, censée se dérouler dans des millénaires, évoque notre monde actuel.

Les différents peuples des planètes font tellement penser aux pays de la terre, avec leurs colonisateurs, leurs guerres, leur façon de maintenir en souffrance les peuples dit inférieurs, l'arrogance des dirigeants et des pays qui se pensent supérieurs, etc.



Au final un roman qui devrait énormément plaire aux lecteurs de SF, voire à tout lecteur curieux. Et j'allais oublier de parler de la couverture superbe, entièrement brillante, on se croirait déjà aux portes d'une autre galaxie !



PS : J'ai conscience que, peu familière de ce type de romans, je n'emploie sans doute pas les bons termes, et je n'explique peut-être pas tout à fait comme il faut pour les amateurs.

Mais le mieux pour vous en faire une idée plus juste, c'est que vous le lisiez !
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Un dieu dans la machine

Quiconque a utilisé un peu les réseaux sociaux s’est déjà retrouvé avec une suggestion d’ami qu’on venait juste de croiser dans la rue alors qu’on ne l’avait plus vu depuis 5 ans, ou une publicité pour un bien qu’on envisageait tout doucement d’acheter sans en avoir encore informé personne.



Situation un peu flippante certes, mais qui généralement peut s’expliquer facilement. Chacun surestime sa propre originalité, sans se rendre compte qu’elle ne concerne qu’une petite fraction de son comportement, et que tout le reste est une exacte copie des faits et gestes de son groupe social. Avec une base de données suffisamment étoffée, un supermarché peut détecter presque à coup sûr que vous venez de perdre votre emploi, que vous êtes infidèle, que vous êtes enceinte, … rien qu’en regardant le contenu de votre carte de fidélité. De là à imaginer qu’on pourrait prédire votre comportement futur avant même que vous en ayez conscience, il y a un pas… que ce roman n’hésite pas à franchir.



L’auteur joue avec nos espoirs et nos peurs concernant l’ère du Big Data. Si le domaine a été capable d’avancées prodigieuses, l’humain est poussé sur le côté faute de comprendre le fonctionnement interne de la machine. Les outils sont souvent destinés à être une aide à la décision, mais on accorde de plus en plus une confiance aveugle dans les décisions de l’ordinateur. On retrouve ces tendances quand le héros reçoit l’annonce de la mort prochaine de sa fille : tout d’abord, une croyance absolue que la machine dit vrai, et qu’elle connaît quelque chose que le reste du monde est incapable de comprendre. La solution serait alors de jouer sur l’effet de surprise : puisque l’humain est battu à plate couture dans le monde rationnel, il ne lui reste plus qu’à faire des conneries inimaginables pour tenter de reprendre l’avantage.



Un roman dans l’air du temps, suffisamment intelligent pour ne pas tomber dans une caricature. La machine n’est pas un danger, l’être humain n’est ni dépassé ni indépassable. Il est par contre le seul à pouvoir prendre ses responsabilités, et c’est quelque chose qu’il ne devrait jamais oublier.
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La honte de la galaxie

Je n’avais jamais lu de roman écrit par Alexis Brocas et j’en ressors absolument ravie. L’histoire, bien qu’extrêmement travaillée et très riche, reste super accessible. Il y a beaucoup d’humour et d’auto-dérision, et tous les aspects SF sont absolument WTF mais dans le bon sens ! En effet, les autres civilisations sont créées à partir d’idées pas si farfelues. On ne se perd pas dans des détails techniques qui pourraient épuiser les lecteurs qui ne sont pas adeptes à la science-fiction. Au contraire, on a les explications nécessaires, mais on travaille davantage sur le côté guerre entre ‘royaumes’ et nouvelles prouesses biologiques. J’ai beaucoup aimé cet ensemble.



L’histoire se passe dans un futur vraiment très lointain, avec des capacités inégalables, mais tout à fait imaginables avec ce que l’on connaît à l’heure actuelle. Je n’ai personnellement eu aucune difficulté à entrer dans l’ambiance et à m’attacher à l’intrigue principale. De plus, tout n’est pas tout beau ou tout rose. Il se passe beaucoup de choses, chaque personnage possède des qualités comme des faiblesses et cela les tous rend définitivement très humains. La fin est une apogée et elle reste absolument réaliste. Elle colle au reste de l’histoire, elle n’est pas là pour vendre du rêve mais pour montrer la vie et l’humanité telles qu’elles sont. C’est finement bien joué et j’ai été réellement bouleversée en refermant ce livre. Il m’a profondément touché car, sous l’apparence science-fiction et dérision, on sent que les mots ne sont pas choisis au hasard. L’auteur, grâce à l’humour, fait passer des messages précis, qui font leur petit chemin au cours de notre lecture.



Autre point absolument extrêmement positif : les personnages sont tous Noirs ou Métis ! L’Humanité a évolué vers le métissage et le mélange de toutes les populations terrestres, ce qui a donné des Hommes à la peau sombre. De plus, le féminin l’emporte, dans le sens où ce sont les femmes qui dirigent les vaisseaux, elles qui sont choisies pour les postes les plus importants, qui sont la prunelle de l’Empire. Deux points que j’ai trouvé extrêmement importants et je suis très heureuse de les voir ainsi mis en avant, dans ce contexte. C’était, à mes yeux, très bien mené et je suis ravie qu’un si bon livre soit un titre apportant de la diversité et de la représentation. C’est quelque chose qui me fait vraiment plaisir et que je trouve vraiment important.



L’histoire se découpe en plusieurs parties et nous avons des chapitres courts, ce qui permet vraiment d’avoir un rythme dynamique. On ne s’ennuie jamais, même quand il est censé ne rien se passer. L’auteur a très bien mené le suspens et son intrigue, en ajoutant des petites storylines secondaires qui s’imbriquent bien dans le global.



Le personnage principal, Meryma, est grandiose. Je me suis attachée à elle en un rien de temps. On la voit évoluer tout au long de l’histoire et ses pensées montrent une réelle réflexion. Elle est peut-être une bombe atomique en ce qui concerne ses capacités, elle n’en reste pas moins humaine, avec des doutes, des faiblesses et des peurs. Ce personnage est tout simplement génial et j’aurais beaucoup aimé la connaître dans la vraie vie.



Je pourrais vous vanter les mérites de cette histoire pendant des heures sans pour autant réussir à mettre les mots exacts sur ce que j’ai trouvé si fantastique. Je n’ai pas vu un seul point négatif, en vérité et je ne peux que vous recommander de vous plonger dans cette histoire, même si vous n’êtes de base pas très fan de la science-fiction. C’est promis, ça devrait vous plaire quand même !
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Un dieu dans la machine

Tout d'abord le livre : très jolie couverture et découverte d'une maison d'éditions que je ne connaissais pas du tout et cela est déjà positif.



Pour l'histoire : pas facile de la résumer et c'est pour cela que j'ai préféré vous mettre la quatrième de couverture. 



En ouvrant ce livre vous entrez dans une sorte de quatrième dimension..... Et si, comme une notice de mode d'emploi d'un appareil d'électro-ménager, les événements de notre vie étaient programmés à l'avance par un grand ordinateur/ordonnateur de destins ?



C'est un peu vite résumer les 181 pages de ce récit mais on entre dans les pages de ce roman dans un monde où toutes nos caractéristiques seraient entrées, à ce que j'ai compris, dans une banque de données et notre espérance de vie serait ainsi déterminée.



J'ai eu un peu de mal à me passionner pour cette histoire car si on est pas habituer au fonctionnement de jeux vidéos (c'est mon cas) ou des règles de marketing (car pour une partie cela ressemble à du marketing de vies) il y a toute une partie du récit qui nous échappe.



On retrouve malgré tout évidences des manipulations dont nous sommes l'objet dans nos vies de tous les jours : traçabilité, données conservées par nos tablettes, ordinateurs et portables et qui doivent bien être centralisées quelque part et utilisées et cela peut être effrayants de penser que nous ne sommes pas maîtres de nos vies.



Je pense que ce roman s'adresse à un public habitué à ce genre de récit futuriste mais actuel, science fictionnel et presque apocalyptique.



Pour ma part je dois avouer, très humblement, que je n'ai pas toujours tout suivi dès qu'il s'agissait d'entrer dans les mondes parallèles, les arcanes des manipulations, comment elles étaient faites etc... 



L'écriture ne pose aucun problème à part des termes pour habitués du genre, efficace, le fond porte également à réflexion mais je n'ai pas eu un réel plaisir à le lire car beaucoup trop abstrait (quoique) et technique pour moi. Mai comme le dit l'auteur :



Les livres sont des œuvres d'art, ils sont reliés au monde. Même si on se perd à l'intérieur, ils finissent toujours par nous y ramener. (p135)



et moi je me suis sentie perdue dans l'histoire et j'ai eu du mal à y rester.....
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Leurs contes de Perrault

J'aime les contes, et j'aime l'idée de les revisiter. Alors, lorsque j'ai vu ce titre, je me suis dit pourquoi pas...



Finalement, la rencontre n'a pas fonctionné du tout. J'ai lu les deux premiers contes et je me suis arrêtée là...Trop revisités pour me plaire, trop vulgaires, trop "adultes" trop tout quoi...Je n'ai même pas essayé les autres contes.



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Astrea

Quel roman étonnant !

Dans la lignée de La honte de la galaxie, un roman d'anticipation très technique, très scientifique, une technologie étonnante, très détaillée.

Mais aussi une grande aventure, un peu de romance, et une réflexion sur le monde qui nous renvoie au nôtre, même si nous sommes vraiment "sur une autre planète" ou plutôt sur d'autres planètes !



Astréa vit sur une des planètes "de pauvres", de gens méprisés. Dans un monde où il n'est pas de plus grande gloire pour les fillettes que de faire la guerre. Quatorze, quinze ans, elles sont en première ligne.

Menée par des grandes dames qui méprisent tout le monde.

Astréa, sans s'y attendre, est distinguée pour intégrer l'école des élites, non pas pour ses connaissances scientifiques, grâce à son don pour l'art.

Car dans ce monde hyper technologique, ce sont les artistes qui créent les planètes. Il faut imaginer, pas reproduire. Même si ça demande pas mal de savoir et d'habileté.

Quelle belle idée que d'avoir donné une telle place à l'art dans cette civilisation si scientifique.



Je n'en résumerai pas plus, c'est si riche, si dense. Un peu triste pour moi, j'ai toujours, vous le savez, du mal avec les guerres. Une dystopie où on n'a pas vraiment envie de vivre, malgré certains "progrès" évidents.

Mais quelle imagination, un excellent roman, un monde construit et cohérent, tellement d'inventivité, de précisions "techniques" de créations d'un monde, et en même temps, tellement de ressemblance avec notre monde actuel dans le fond, tellement de correspondances. La mise à l'écart des pauvres, les rejetés, les planètes qui nous renvoient à nos "cités", les questions de races. Mais aussi la vie étudiante, l'alcool, les drogues.
Lien : http://livresjeunessejangeli..
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La honte de la galaxie

La honte de la galaxie, c'est Meryma, héroïne de guerre déchue, et même tombée bien bas dans l'addiction aux confins d'une planète malfamée. Seul son attachement à un jeune orphelin et une grande résistance physique dûe à ses multiples implants la maintiennent en vie. Or, on vient lui faire une proposition qu'elle ne peut décemment pas refuser et qui va la conduire vers de multiples aventures spatiales...



Un roman SF, dense à l'univers recherché et fourni qui propose de suivre les (més)aventures d'une héroïne attachante, très forte mais non sans faiblesses. J'ai parfois un peu décroché de ma lecture (beaucoup de combats, de détails techniques futuristes,...) mais je me suis quand même laissée happer par l'histoire très inventive. Un roman qui peut beaucoup plaire aux amateurs du genre !

A partir de 14/15 ans.
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Astrea

Arrêtons nous, pour commencer, par observer cette magnifique couverture, les couleurs sont resplendissantes ! Mais bien heureusement, il n'y à pas que la couverture qui vos le détour, l'histoire est géniale elle aussi. En effet, nous suivons le parcours de Astréa qui vit sur une planète pas très populaire dite "planète aire d'autoroute" dont les citoyens ont très peu de chance de s'élever dans l'Empire, où les habitants des autres planètes se moquent d'eux à chacun de leurs passages. Mais Astréa à un rêve et elle fera tout pour le réaliser, sa chance tourne quand une mystérieuse cliente arrive dans le bar de ses parents.

J'ai absolument adorée, j'ai dévorée la folle aventure d'Astréa en quelques jours tant l'intrigue est vraiment bien construite. De plus, le personnage principal est très intéressant, je l'ai trouvé attendrissante sur certains passages, surtout que la vie n'a pas décidé de lui faciliter la tâche ! Les autres personnages gravitant autour d'elle sont également sympathique, d'autres beaucoup moins évidement, mais malheureusement peut-être pas assez approfondie à mon goût mais c'est mon avis personnel ! La nouvelle vie d'Astréa est remplie de rebondissements, les pages défilent et les péripéties s'enchaînent tant bien qu'à la fin c'est l'explosion et qu'elle belle explosion ! Je ne sais pas encore si il va y avoir une suite ou non, mais j'achète si l'envie lui prends de nous pondre un tome 2 ! 😍
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La honte de la galaxie

Hormis les grands auteurs classiques cela fait bien longtemps que je n'avais pas lu de la bonne science fiction. Ce récit est parfait. L'univers d'Alexis Brocas est original et bien construit. Le contre pied d'une armée de pilotes exclusivement féminine est intéressant. La symbiose avec le vaisseau fait de celui-ci un personnage à part entière. Les deux civilisations extraterrestres décrites sont très travaillées et ne se contentent pas comme souvent d'être des humains avec la peau verte ou bleue. Une très bonne lecture qui restera dans les grands récits de SF.
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La honte de la galaxie

Meryma est une ancienne Capitaine de la Flotte Impériale, entraînée et équipée d’implants dès son plus jeune âge afin de combattre les ennemis de l’Empire. Elle est encore très jeune, à peine 18 ans, mais elle passe déjà pour une vieille car les enfants, quasi exclusivement de sexe féminin, sont recrutés dès 6 ans, vers 8-9 ans ce sont encore des fillettes et pourtant plus vraiment car entraînées comme des machines de guerre depuis des mois. Mais Meryma ne fait plus partie de ce monde-là depuis qu’elle a été jugée pour trahison, qu’elle a été destituée et qu’elle a choisi de s’exiler sur Frontière, la planète la plus pourrie et la plus reculée de l’Empire. Accro à la « spé » elle ne vit plus que pour ça et vaguement pour veiller sur un orphelin qu’elle a recueilli. Elle y survit dans un piteux état physique général, mais malgré tout suffisant pour toujours avoir le dessus sur des civils si besoin et sur cette planète de magouilleurs cela a son importance.

La narratrice adopte dès le départ un ton assez sarcastique ce qui me l’a immédiatement rendu sympathique. Elle possède une sorte d’humour à froid avec un certain recul sur elle-même. Par contre j’ai eu plus de mal avec la mise en place de ce nouveau monde, dans un « contexte spatial », que j’ai trouvé un peu ardue pour les non-initiés. Ceci dit même si j’ai parfois eu un peu de mal à visualiser ce qui était décrit ça n’a pas non plus réellement gêné ma lecture. Ce monde est campé solidement dès le départ, il semble assez crédible, mystérieux et fascinant, mais aussi très souvent cruel.

Le récit est inventif, du moins pour moi qui lit moins ce genre de science-fiction. C’est d’ailleurs agréable de lire ce type de récit qui change un peu justement. Surtout avec la personnalité de la narratrice et héroïne, ça a été un vrai plaisir de lecture ! De plus, les chapitres, souvent très courts, en font un ouvrage qui se lit relativement vite malgré la taille du livre. Mais le temps du récit est lui très long puisqu’il se déroule sur des dizaines d’années, notamment en raison de la relativité du temps dans l’espace. Un roman à la fois entraînant, divertissant et passionnant. En le lisant vous découvrirez quelle belle complicité Meryma entretient avec le vaisseau Antéros, assisterez à sa prise de conscience d’un attachement plus fort qu’elle ne le croyait à l’Orphelin, à la naissance d’un amour, à sa confrontation avec d’autres personnes qu’elle n’aurait jamais pensé côtoyer et encore moins apprécier. Mais vous vivrez aussi avec elle un lot conséquent de péripéties, de quoi nous tenir en haleine tout au long du récit. Meryma est une parfaite anti-héroïne en quête d’elle-même et à la fin, comme elle, nous n’avons pas toutes les réponses mais nous avons fait un sacré voyage !
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