AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Alexis Brocas (114)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


La honte de la galaxie

Septième roman d’Alexis Brocas, auteur qui se partage entre récits adultes et jeunesses, La honte de la galaxie poursuit avec brio son exploration de mondes imaginaires. Après ceux nés des rêves (Je sais que je ne suis pas seul), du fantasme social (La vie de jardin), d’une réalité parallèle (La mort, j’adore) et du progrès technologique (Un dieu dans la machine), il était tout naturel que l’auteur poursuive sa quête d’inventions dans le futur et l’espace.

An 300 000. Meryma, 17 ans, se noie dans les drogues pour oublier son passé d'héroïne des guerres impériales et le scandale qui a fait d'elle une paria. Elle végète sur une planète poubelle avec son fils adoptif jusqu’au jour où une délégation Impériale fait escale sur sa planète. Elle est en route pour Nixte, une zone qui abrite les vestiges d'une civilisation extraterrestre disparue où d’étranges phénomènes se produisent. L’aventure vient alors frapper à la porte de Meryma et la voilà partit pour une épopée échevelée qui la confrontera à son passé, à l’amour, à l’amitié et à d’autres civilisations.

La science-fiction est un genre complexe et exigeant. Il faut à la fois construire un univers dense, hétéroclite et captivant et le faire vivre dans une aventure où les péripéties, les décors, les rencontres insolites s’enchaînent sans temps mort. Le pari est ici totalement réussi. Tous les ingrédients d’une bonne histoire de science-fiction sont ainsi rassemblés et agencés avec savoir-faire. Le space opera est grand, ludique et jouissif. Nous y découvrons des mondes, des vaisseaux, des races extraterrestres, nous y jouons avec le temps et l’espace, nous y perçons des mystères et y découvrons des civilisations…

À la richesse des mondes que nous entrevoyons répond une aventure pleine de rebondissements et de suspense qui ne nous lâche pas. Construit en de courts chapitres très toniques, ce petit pavé de près de 500 pages se dévore à la vitesse de la lumière.

Cerise sur le gâteau, comme tout bon exercice du genre, l’aventure de Meryma se veut aussi un miroir de la nôtre et le livre propose en sous-texte quelques interrogations passionnantes, sans jamais être pesantes, sur la place de la mémoire dans nos vies ou la question de notre rapport à la nature.

Envie d’une aventure échevelée à l’autre bout de la Galaxie ? Allez regarder du côté de cette « honte » parfaitement recommandable ! C’est frais, vivifiant, plein d’entrain et diablement divertissant !



Tom la Patate



PS : Littérature ado et SF


Lien : http://coincescheznous.unblo..
Commenter  J’apprécie          70
Un dieu dans la machine

Un dieu dans la machine est un roman atypique que nous livre Alexis Brocas.

Une sorte de anti-héros devient l'employé modèle d'une entreprise dont la machine est le centre. Elle sait tout, elle contrôle tout, elle connaît tout, mais où est donc le blême...

Ce roman très bien écrit et prenant, nous entraîne à nous poser des questions sur notre rapport à la technologie, notre rapport au virtuel et notre rapport aux réponses que nous fournit justement la machine.

Pour moi, les parallèles avec les grandes firmes du net sont flagrants et, même si la dérive semble inéluctable, ce roman nous pousse à la réflexion.

La machine peut-elle tout régir? Peut-elle prendre en main nos existences? Ou bien, comme le dit le livre "un truc qui pense tout et n'importe quoi à la fois est incapable de poursuivre une vision, avec ce que ça suppose de folie sublimée",



Pas besoin d'être un gourou du net ou un adepte assidu des jeux vidéos pour apprécier cette histoire et pour se plonger dans ce que pourrait être notre futur pas si lointain...

Une lecture que je recommande donc vivement, ne serais ce que pour éviter d'être surpris le jour où cela arrivera ;-) ou pas...



Reçu dans le cadre d'une Masse Critique spécifique, je remercie les éditions Phébus et Babelio pour cette belle découverte

Commenter  J’apprécie          70
La honte de la galaxie

C'est un univers si captivant, riche et complexe et qui ne ressemble à aucun autre avec de sacrés rebondissements et des messages forts ! Tout est précisément travaillé et rythmé pour ne jamais nous ennuyer et toujours nous tenir en haleine ! Gros coup de coeur
Commenter  J’apprécie          60
Il n'y a jamais de meurtre en l'île

L'île de ré, hors saison. 



La bande des quatre.



Quatre quadragénaires ex-copains de vacances d'enfance et d'adolescence qui se retrouvent là après avoir plaqué la vie parisienne, post-divorce, post burn-out, post-explosion-en-plein-vol-d'un-trader-trop-gourmand ! 



Quand après une soirée un peu trop arrosée de mauvais rosé, Stéphane s'est fracassé le crâne en rentrant à vélo, ses copains n'ont pas pu croire à l'accident de mouettes (oui des mouettes auraient lâché des huîtres sur Stéphane pile au mauvais moment !) quoi qu'en dise le commissaire Colin et l'ostréiculteur ayant retrouvé le corps.



Les quatre amis mènent donc l'enquête, et déterrent doucement les preuves de l'assassinat de leur ami.



Dans l'ambiance feutrée de l'île hors saison, dans le cocooning d'une grand mère très gentille, entre réconciliations familiales et découvertes des délits de l'île, Alexis Brocas nous offre un cosy-crime bien mené, aux rebondissements juste comme il faut, dans une ambiance maritime, douce à souhaits. 



Une belle découverte ! 



Je remercie NetGalley et Les Presses de la Cité qui m'ont offert ce roman. 



 #Ilnyajamaisdemeurtreenlîle #NetGalleyFrance
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
Commenter  J’apprécie          60
La honte de la galaxie

Le titre et la couverture rétro m'ont attirée.

Lors de la lecture du prologue, je me suis dit : "mouais, à voir". Puis l'histoire a vraiment commencé. J'ai découvert Meryma. Et sans m'en rendre compte, j'ai plongé dans ce roman. Chaque fois, je lisais plus longtemps que prévu. Les chapitres courts, le personnage torturé de Meryma, ses compagnons (l'Orphelin, la Créance, Jax et les autres), les aventures teintées de politique, m'ont emmenée sans heurt à travers cette histoire.

Comme dans "La Guerre éternelle" de Haldeman, les voyages transforment le vécu temporel. Cet aspect est exploité sur la fin. Je me suis posé la question (restée sans réponse) de son impact politique dans la société de l'Empire puisque des fillettes sont envoyées aux quatre coins de la galaxie et se retrouvent donc déconnectées de leur société d'origine.

Brocas s'est efforcé aussi de créer d'autres formes de vie : les Patriens anti-transhumanisme, les Rubys sorte de plantes, les Nixtiens civilisation ancienne et disparue pleine de mystères (un peu comme dans "L'homme dans le labyrinthe" de Silverberg).

Le seul bémol vient de l'éditeur : il y a beaucoup trop de coquilles : des phrases modifiées dont les anciens mots n'ont pas tous été supprimés, un tiret entre le chiffre et l'adjectif numéral (!).

Bref, un bel hommage au space-opéra et à la SF en général. Une histoire humaine et touchante aussi. Et un excellent moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          60
La honte de la galaxie

En bref, La Honte de la galaxie a été une excellente, excellente découverte – et même le premier coup de cœur de l’année ! Alexis Brocas nous embarque dans une aventure extrêmement prenante, à la densité incroyable, menée d’un style particulièrement fluide. Les divers thèmes s’entremêlent à merveille au récit et le font encore gagner en richesse. Et pour ne rien gâcher, la fabrication est sublime, avec une couverture bleue brillante du plus bel effet !
Lien : https://encresetcalames.word..
Commenter  J’apprécie          60
La honte de la galaxie

Une super histoire. J'ai adoré lire ce livre. Le personnage principal est vraiment étonnant. Elle est vétérante, rebelle, intoxiquée et très puissante. Il y a une planète mystérieuse, des créatures étranges, d'horribles fillettes, deux mondes qui s'affrontent et on aurait du mal à choisir lequel est le bon. Beaucoup d'humour.
Commenter  J’apprécie          60
La honte de la galaxie

Meryma Alfolmelka est une pilote de l'Empire de 17 ans mise sur la touche pour trahison. Elle vit désormais sur Frontière aux confins de la Galaxie dans un logement minable, vêtue de son polyclave qui ne fait que lui rappeler ce que sa vie était et ce qu'elle est devenue.

Car nous sommes en l'an 300000. La Terre a été évacuée et l'Espace colonisé. Nos descendants se sont toutefois déchirés et deux branches sont apparues, constituant pour l'une Patrie Bleue, composée de clones qui se régénérent à l'infini et qui conservent les souvenirs de leurs ancêtres, et l'autre appelée La Flotte ou l'Empire, composée principalement de combattantes boostées aux hormones et survitaminées avec des implants leur conférant une intelligence, une force et des moyens de communication hors du commun. Bien sûr, rien ne pouvait se passer sereinement entre deux civilisations que tout oppose, et des guerres éclateront régulièrement jusqu'à l'époque de Meryma. Les conflits n'ont rien réglé. La Flotte revendique des victoires qui n'en sont pas, tandis que Patrie Bleue augmente ses armes de dissuasion et de guerre pour anéantir l'Empire. Au milieu de tout cela : Meryma. Bien qu'elle soit une guerrière émérite, elle a par le passé pris des décisions qui l'on conduite où elle est aujourd'hui, pour une seule et unique raison, son envie de découvrir Nixte, la seule partie de la Galaxie encore inexplorée et qui abriterait des planètes capables de miracles, des changements d'orbites et bien plus encore. Au fil des années, cette envie est devenue obsédante. Alors, lorsque d'anciennes connaissances débarquent sur Frontière avec l'intention de rejoindre Nixte, Meryma hésite, mais pas longtemps. Accompagnée de l'Orphelin, son fils adoptif, elle embarque sur l'Antéros, un vaisseau qu'elle connaît bien mais comme simple serveuse, plus comme Capitaine de l'Empire. Une belle rétrogradation, mais elle est de retour dans l'Espace. Et c'est là que les choses sérieuses vont commencer pour elle. Entre sa rencontre avec des ambassadeurs étrangers, dont un Rubys, la seule espèce extraterrestre connue, et la découverte de Nixte, Meryma et ses amis ne sont pas au bout de leurs surprises. Jusqu'à quel point peut-on aller pour vivre ses rêves ? Voici une histoire riche en intensité. L'auteur nous livre une œuvre riche en rebondissements. À mi-chemin entre Star Wars et Star Trek, nous sommes plongés dans un monde étonnant et fantastique. Entre traîne interstellaire et voyage à la vitesse de la lumière, on se plaît à imaginer les mondes que Meryma nous décrit et c'est plutôt plaisant. Bien sûr c'est une fiction mais elle nous rappelle certaines évidences quant aux choix à faire en cas de difficultés. Cela nous rappelle aussi la place de l'imaginaire dans la construction de chaque être. Une belle aventure féministe à lire, pour les adolescents et pour les autres.
Lien : https://cafenoiretpolarsgour..
Commenter  J’apprécie          60
Un dieu dans la machine

Je n'attendais rien du tout de ce petit roman de rentrée… et je me suis laissée totalement emporter par son intrigue. Voilà qui arrive parfois, et à chaque fois c'est un heureux étonnement de lecture. Un dieu dans la machine est un roman moderne, qui commence pourtant par le récit désabusé des galères d'un anti-héros, mais se termine dans un feu d'artifice futuriste. Roman d'anticipation ? Fable moderne ? Critique de notre société ultra-connectée ? L'histoire que nous raconte Alexis Brocas contient un peu de tout ça. Nous rencontrons tout d'abord notre narrateur, fraîchement père, fraîchement divorcé et fraîchement au chômage. Sa vie a été saccagée par deux trois lignes de trop dans un roman qu'il a publié. Il sait que pour s'en sortir, et pour briller de nouveau dans les yeux de sa fille Emma, il va devoir accepter ce travail étrange chez Larcher. Là-bas, on fait appel à ses compétences rédactionnelles, mais il faut aussi s'accommoder de ce que l'on ne comprend pas et surtout ne pas poser de questions. Larcher cultive l'art du secret. Notre narrateur fait croire à son entourage qu'il rédige des notices pour appareils ménagers. En réalité, il s'agit d'utiliser une machine, qui se nourrit d'informations statistiques, de données de masse, et à qui un beau jour le personnage d'Alexis Brocas a l'idée de demander l'espérance de vie de sa fille, alors qu'elle n'a encore que 6 ans. On lui répond qu'à 17 ans Emma décédera d'un accident, au milieu d'une foule, et qu'il sera présent. S'ensuit alors un contre la montre pour la vie et contre la machine. Je vous recommande réellement ce court roman haletant et très bien écrit, qui vous fera certainement comme à moi parfois froid dans le dos, mais qui a le mérite de mettre en lumière la manipulation des algorithmes qui tendent aujourd'hui à nous gouverner. Alexis Brocas croit aux pouvoirs de l'empathie et de l'humain, et c'est je crois ce qui m'a le plus touchée aussi. Un livre à glisser dans des mains adolescentes.
Lien : https://leslecturesdantigone..
Commenter  J’apprécie          60
Un dieu dans la machine

Plongez dans un monde où une machine peut vous prédire un avenir funeste…Les pires catastrophes, les petits faits divers ou même le décès de votre enfant. La machine sait tout, mais a-t- elle raison pour autant ?



"Quand il s’agit d’écarter ce qui le dérange, l’esprit humain a souvent du génie."



Lorsque j’ai lu la quatrième de couverture, j’ai immédiatement pensé à un épisode de la série télévisée black mirror. Un monde qui est régit par une super machine. Qui sait tout, qui voit l’avenir (enfin,elle l’anticipe) .. Tout se passe bien, jusqu’au jour où notre personnage principal va découvrir que sa fille va mourir à 17 ans.



Alexis Brocas nous offre une version moderne de Big brother. Un constat qui fait froid dans le dos, nous qui vivons à l’ère numérique, qui n’avons plus de secrets sur le web, qui sommes tracer, archiver, classifier. La machine de ce roman est effectivement un Dieu.



De plus, l’auteur nous parle de l’amour inconditionnel d’un père pour sa fille. Lui qui a tout perdu au début du roman, n’a qu’une seule attache dans ce monde. Et cette attache va bientôt disparaître. Cet homme est prêt à tout pour la sauver.



Un roman court, mais intense, puissant sur le fond et fluide sur la forme. Dans la continuité de roman de fiction avec un regard sur notre société, vous avez La tyrannie des apparences de Valérie Clo (sur les codes de beauté ) que j’avais beaucoup aimé.
Lien : https://lesciblesdunelectric..
Commenter  J’apprécie          60
Un dieu dans la machine

Le narrateur a tous les stigmates de l'anti héros, et pourtant on s'y attache. La satire sociale est très drôle et pose en filigrame plusieurs pistes de réflexion, notamment sur le rôle du parent, sur les médias et sur notre capacité à nous mener à notre propre perte.

Difficile de s'en détacher...
Commenter  J’apprécie          60
La vie de jardin

Ce premier roman d'Alexis Brocas, 42 ans déchire un certain nombre de belles images : les banlieues chics, leurs habitants, leurs idéaux matérialistes et factices, qui sont en fait des prisons dont il faut à tout prix s'évader pour survivre, par les jeux de rôle ou la SF pour les plus jeunes, par la drogue pour les ados, par les jeux de l'amour ou du pouvoir pour leurs parents.

Au commencement était le rêve: Saint-Clone (!!!), ville de banlieue ouest de bon ton ("Pas m'as-tu-vu comme Neuilly."), avec ses espaces verts, ses maisons d'un goût sûr, ses mères rêvant d'une vie légère et linéaire pour elles et leur famille, et ses pères avocats, promoteurs immobiliers ou analystes financiers.

Le roman débute en 1981 et se termine en 2015. Entre- temps, que sont les rêves devenus?

Au fil des pages, derrière les visages lisses des sages enfants du pensionnat religieux, se cachent le sadisme des jeux de rôle, l'antisémitisme, les brimades envers les plus faibles, les fantasmes sexuels, le racket.

A l'adolescence les rallyes et les soirées raffinées dissimulent le trafic de joints, l'alcool, les films gores ou pornos.

Les mères ne voient pas, ou ne veulent pas voir. Pour ne pas rester oisives devant "la même journée de néant répétée à l'infini", elles se retrouvent autour d'une tasse de thé, à moins qu'elles ne trouvent, grâce aux relations de leur mari, un emploi bidon de formatrice, payé " une fois et demi le salaire d'un professeur agrégé", ou qu'elles n'organisent des pétitions contre des Gitans squatteurs.

Les bonnes portugaises écoutent les confidences de leurs patronnes et ne contestent pas, puisqu'elles récupèrent pour leurs enfants - inscrits dans les meilleurs lycées du coin - les Adidas et les Lacoste devenus trop petits.

Quant aux pères, ils sont leaders d'extrême-droite, débordés par leurs responsabilités professionnelles, et songent qu'il serait temps " d'habiter leur vie avant qu'elle ne tombe en poussière".

Il y a des pages savoureuses (repas de famille, échanges téléphoniques entre bonnes amies ), d'autre écrites au vitriol, et d'autres terribles ( le supplice infligé au jeune "Tergal" par ses condisciples). La construction, à partir de points de vue multiples, est ambitieuse, un peu lassante parfois.

'Alexis Brocas connaît bien - et pour cause - son sujet. Il n'avait jusqu'ici écrit que pour les jeunes. On attend avec curiosité qu'il produise d'autres œuvres pour adultes.

Merci à Babelio et aux éditions Gallimard de m'avoir permis de le découvrir.
Commenter  J’apprécie          60
La honte de la galaxie

Meryma vit sur une planète nommée "Frontière". En gros c'est la grosse poubelle de la galaxie avec tous les malfrats et déchets de la société que vous pouvez imaginer. Pourtant Meryma a une grande carrière derrière elle au sein de l'Empire en tant qu'officière. Des combats, elle en a connu, mais elle a aussi trahi les siens. Elle est donc venue se réfugier sur cette planète où tout le monde lui fout la paix et où elle peut se défoncer à coup de spéculine, une drogue qui vous fait revivre vos plus beaux souvenirs.

Mais bientôt l'Empire débarque à Frontière et Meryma va revoir d'anciens camarades. Et ils ne sont pas venus là par hasard. Ils vont lui proposer un marché. Un marché qu'elle ne peut qu'accepter : explorer Nixte et ses nombreuses planètes étranges, un rêve qu'elle compte bien réaliser depuis l'enfance.



Nous allons alors suivre ses aventures, accompagnée de son enfant adoptif (ou de son truand adoptif?) aux confins de la galaxie. Meryma est une anti-héroïne : franche, rebelle, forte mais aussi faible parfois dans ses dérives, j'ai adoré la suivre et la voir évoluer tout au long des pages. Parce qu'on parle quand même de plusieurs années consécutives et pourtant je ne me suis jamais ennuyée. Pas de temps mort et surtout des ellipses intelligentes. L'univers est génial, et la morale très belle. J'aurai adoré suivre Meryma dans d'autres aventures, c'est un personnage qui a tellement de potentiel !

En tout cas j'ai été vraiment happée par ce roman que je conseille grandement et à tous. J'ai souri un nombre incalculable de fois, j'ai eu peur et j'ai été émue. Bref un cortège de sensations pour un embarquement direct vers les étoiles.
Commenter  J’apprécie          50
Il n'y a jamais de meurtre en l'île

Au-delà d'une histoire et d'une enquête un peu loufoque, ce roman nous emmène véritablement en vacances au cœur de l'île de Ré et c'est un vrai dépaysement !

Si vous connaissez les lieux, les nombreuses descriptions vous parleront à coup sûr !

Le style de l'auteur est assez soutenu mais j'ai de suite accroché avec le début de cette histoire à l'humour bien présent, qui m' a rappelé certains romans de cosy mystery.

Mais arrivée à la moitié de ma lecture, l'auteur m'a un peu perdue avec de nombreux personnages et des situations trop alambiquées. Dommage...
Commenter  J’apprécie          50
La honte de la galaxie

Ce livre, je l'avais repéré à sa sortie. J'ai noté dans un coin de ma tête de le commander à l occasion. Et puis @leplib2022 et ses lectures communes ont accéléré ça 😋 Et mon dieu, que j'ai bien fait !

Dans ce roman, nous allons suivre Meryma qui n'a rien d'une héroïne ! Traîtresse à l'empire, rebelle, droguée, bagarreuse... En bref, un vrai rayon de soleil ! Mais on s'attache très vite à cette héroïne hors norme.

D'ailleurs les personnages sont un des points forts de ce roman. Les personnages sont touchants, remplis de failles et de doutes, hyper attachants chacun à leur manière. Et j'ai retrouvé un vaisseau très attachant, à l'instar du roman d'Amadine Peter qu'est La couleur des nébuleuses. J'aime les romans de SF où les vaisseaux ont leur petit caractère 😍😍

Autre point fort de ce roman, probablement le plus marquant, l'univers. L'univers créé par l'auteur est tout simplement dingue ! Un univers très fourni qui rend le livre très addictif. J'ai aimé découvrir l'empire mais aussi Patrie bleue. J'ai eu un peu de mal à imaginer un Ruby et son lenticule mais je crois que j'ai fini par me faire une représentation de cet être hors du commun.

Le bémol de ce livre, c'est que c'est, semble-t-il, un one shot. Et clairement j'aurais aimé plus. Plus de l'univers. Plus de point de vue (Peut être pas celui du Ruby quand même). Plus de Nixte. Plus de tout.
Commenter  J’apprécie          50
La honte de la galaxie

Le moins que l'on puisse dire, c'est que quand la collection Exprim' se lance dans la SF, l'équipe ne fait pas les choses à moitié !



Parce que "La Honte de la Galaxie" d'Alexis Brocas n'est rien de moins qu'un space opera de pas loin de 500 pages qui se déroule sur plusieurs dizaines d'années. C'est dit.



D'un côté, il y a Meryma, 17 ans, prodige déchue de la Flotte, en exil sur Frontière, planète poubelle où elle ne vit que pour ses shot de spéculine, nostalgie en poudre qui la ramène en des temps meilleurs.



De l'autre, la Flotte, unité guerrière qui envoie des fillettes dopées aux hormones dans des missions suicide contre l'Ennemi, avec un grand E : les Patriens.



De l'autre encore - oui, il y a beaucoup de côtés dans cette histoire - les Rubys et leurs lenticules, qui ne sont ni pour, ni contre, bien au contraire.



Mais tout ça ne concerne plus Meryma depuis qu'elle a trahi la Flotte. À moins que..?



Moi qui ne suis pas une grande lectrice de SF (du moins, pas ce genre de SF), je me suis laissée embarquer par ce roman qui, en dépit de sa densité, ne m'a pas laissé un moment de répit, entre mystères bien gardés, combats acharnés et trahisons de tout bord !



Sans oublier une réflexion sur les valeurs et les haines que l'on nous inculque, et la façon dont nous pouvons (peut-être ?) nous en libérer. Parce que, encore, toujours, en dépit de vaisseaux spatiaux (Antéros ♥), de planètes lointaines et d'implants surpuissants, la SF nous parle de nous, et c'est pour ça qu'on l'aime (aussi).



Et cœur sur Meryma qui se débat du mieux qu'elle peut entre ses rêves, ses trahisons, ses ami.es-ennemi.es, ses addictions... et son histoire d'amour (qui m'a rappelé par endroits Amy et Rory, les fans de "Doctor Who" apprécieront).



Que vous soyez amateurs.trice ou non de SF, je vous invite à partir à l'aventure avec Meryma : elle vaut sacrément le détour !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          50
La honte de la galaxie

Ça commence comme du cyberpunk avec Meryma, une ancienne pilote d'élite de 17 ans, bourrée d'implants et défoncée par une drogue qui permet de revivre ses meilleurs souvenirs, qui végète sur une planète poubelle entourée de renégats de l'Empire. Ça évolue naturellement vers du space opera avec une guerre entre deux races d'humains – d'un côté une société jeuniste qui a tout misé sur la technologie quitte à oublier son passé, de l'autre une nation fondée sur l'eugénisme et la transmission du savoir –, avant de progressivement s'orienter vers de la hard SF et du fantastique. La grande force du septième roman d'Alexis Brocas est sa capacité à synthétiser des années de pop culture dans un univers hyper cohérent. Impossible de lister toutes les influences avérées ou ressenties. Dans mon cas, j'y vois des traces de Strange Days de Kathryn Bigelow pour les drogues numériques, d'Evangelion pour la symbiose homme-machine, d'Interstellar pour les questions de filiations plombées par les temporalités spatiales, voire même de Jayce et les conquérants de la lumière – les Rubys, espèce extraterrestre essentiellement végétale évoquant les Monstroplantes –, pour un résultat ultra généreux, proche de The Expanse, et qui appelle nécessairement à une suite.
Commenter  J’apprécie          50
Un dieu dans la machine

Quel roman ! Je suis peu sensible à la science fiction, je ne l’apprécie que, lorsque le côté futuriste n’est qu’une légère exagération de notre réalité. Et c’est le cas ici ! Aussi bien pour la société dans laquelle l’écrivain au chômage a retrouvé du travail que dans la vie de sa fille qui s’adonne à un jeu vidéo.



J’ai eu peur et je me suis sentie oppressée aussi bien par l’ambiance de l’entreprise « Larcher » que par le jeu « Yourland » interactif de sa fille. On sent très bien que les deux vont vers une chute angoissante, évidemment, je ne raconterai rien de ce suspens d’autant plus facilement que ce n’est pas ce qui m’a fait apprécier ce roman. Le narrateur est un écrivain en panne d’inspiration au bout de ses droits au chômage, sa femme l’a quitté et il ne voit plus beaucoup sa fille qu’il aime beaucoup. Il retrouve du travail – et donc l’espoir de sortir du marasme- dans une grande société : Larcher, qui l’emploie à rédiger des modes d’emploi. En apparence en tout cas, car cela semble la couverture pour des tâches qui pourraient êtres anodines si on n’exigeait pas de ses employés un secret absolu qui cachent des phénomènes étranges qui seront dévoilés peu à peu. Et le jeu vidéo de sa fille ? Et bien, il rejoint en partie les problèmes de son père. Bien sûr c’est une fiction, mais qui nous interroge de façon percutante sur tous les renseignements que nous laissons sur nos personnalités dans les différents réseaux connectés entre eux. Et s’il y avait derrière tout cela une intelligence capable de nous manipuler ? D’ailleurs, n’est-ce pas déjà le cas, nous entendons à longueur de temps que la richesse et la puissance de Google et autres GAFA proviennent des DATA, c’est à dire de toutes les données que nous laissons un peu partout en utilisant nos ordinateurs, téléphones, tablettes et autres appareils connectés. On retrouve la roman de Pierre Raufast, « Habemus Piratam », sans l’humour, ce que j’ai (un peu) regretté. La description des nouvelles techniques de managements des grandes entreprises sont très bien vues et on retrouve les comportements grégaires même de gens qui seraient censés réfléchir plus que d’autres, comme cet écrivain. Et Dieu dans tout ça ? Ce n’est pas pour moi la partie la plus intéressante du roman, le narrateur (l’auteur ?) semble avoir des comptes à régler avec une certaine forme de catholicisme représentée ici par le nouveau conjoint de son ex-femme. Ce petit bémol et une fin qui ne m’a pas totalement convaincue lui ont fait rater un cinquième coquillage, sur Luocine. Mais j’espère bien qu’il trouvera son public car ce roman a le mérite de nous captiver et de nous faire réfléchir.
Lien : http://luocine.fr/?p=10381
Commenter  J’apprécie          50
Un dieu dans la machine

Un roman d’anticipation mais aussi un roman noir.



Et si c’était la machine qui dirigeait tout ? Et si l’intelligence artificielle avait dépassé son créateur et devenait Dieu ? Et si la réalité virtuelle devenait la norme ?



Le (anti-héros) travaille comme rédacteur chez Larcher – mais ne sait pas ce qu’il fait ou plutôt à quoi cela sert. Son employeur ne lui dit rien d’autre que le salarié doit comprendre par lui-même. Il écrit donc des histoires, comme tout bon rédacteur qui se respecte. Et il constate que ses parfois ses histoires se réalisent.



Les fondamentaux de Larcher-Conseil : « Oubliez vos connaissances et vos coquetteries d’écriture. Pensez informations et structure, pensez données clés et narration, pensez transformer les données en narration. Je répète : la sobriété est la politesse que vous devez aux faits. Alors arrêtez de me rendre des rédactions faites pour épater la maîtresse ! OK ? »



Par ailleurs la fille de notre anti-héros passe ses journées sur un jeu en ligne. Quand j’écris ses journées, il faut comprendre 24/7. Elle est la meilleure sur ‘Yourland’, mais est un avatar tant dans son jeu que dans la vie réelle.



« Nos enfants habitent des dimensions parallèles, si elles croisent parfois la nôtre lorsque nous nous attablons ou regardons la télé ensemble, leurs mondes nous resteront fermés pour toujours. Les trois quarts des actions d’Emma sur son portable et sa tablette me sont incompréhensibles et j’imagine que si elle court un danger, il viendra de cet angle mort. »



Un roman dévoré en deux jours, difficile à décrire et qui fait froid dans le dos, mais à découvrir !



« Pfff… De toute façon tu n’arriveras jamais à comprendre la foi.

- Peut-être, mais entre croire en Dieu et croire en un selfie sur tissu [le saint suaire de Turin], il y a une nuance, non ?

- Tu ne crois pas en Dieu, mais tu devrais t’entendre quand tu parles de ta machine. La machine sait tout, la machine peut tout, la machine connaît l’avenir…

- Plus bas, Emma ! Je ne t’ai jamais dit que le machine savait tout. J’ai dit qu’elle pouvait remplir les blancs avec les noirs, qu’elle était capable de déduire ce qu’elle ne savait pas de ce qu’elle savait, ce n’est pas la même chose. Je ne sais pas ce qu’elle peut faire, mais certainement pas d’ouvrir la mer en deux. Ton Dieu est comme nous, il a des intentions et une conscience. La machine n’a aucune intention et rien qui ressemble à une conscience. C’est ça qui la rend si difficile à comprendre. »
Commenter  J’apprécie          50
Un dieu dans la machine

Notre (anti)héros est chomeur, divorcé, pas très heureux et accepte donc un travail chez Larcher, un travail mystérieux de rédacteur de de euh ben fait, non je ne vous le dirai pas car Larcher laisse ses employés comprendre par eux-mêmes... Alexis Brocas signe ici une satire sociale, raille le Big Data et les intellectuels ratés, brosse un portrait tendre d'un père souvent à côté de la plaque et surtout embarque son lecteur dans 180 pages impossibles à lacher!

Alors, merci Babelio pour cette belle découverte. Un roman court, drôle, profond et efficace comme ça, j'aimerais en lire tous les jours!
Commenter  J’apprécie          50




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Alexis Brocas (326)Voir plus


{* *}