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Citations de Alexis Laipsker (291)


Méthodique, opiniâtre et pragmatique, le commissaire Pourson avait gravi les échelons de la Police nationale malgré les relents de machisme d’un univers majoritairement masculin ; Bien que n’ayant jamais été victime de harcèlement ni d’attaques sexistes, elle était une jupe au milieu des braguettes.
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En réalité, le chat avait été adopté conjointement par une demi-douzaine de familles habitant sur des bateaux voisins. Il avait donc autant de noms différents, ce qui ne le gênait pas puisqu’il ne répondait à aucun.
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Le petit Leandro avait bien entendu le bruit d’un véhicule, mais il n’y avait pas prêté attention. Dans son monde, les monstres revêtaient de longues capes noires, avaient des rictus inquiétants, un rire diabolique. Et puis, les héros intervenaient toujours à temps. Dans la vraie vie, les monstres surgissent sans prévenir. Et les héros n’arrivent que pour poser des questions au voisinage, publier un avis de recherche et présenter une mine compatissante aux parents.
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Chaque année, en France, on recense
40 000 disparitions.
5100 sont considérées comme inquiétantes.
Parmi elles, 700 enfants.
Soit près de 2 par jour.
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Au cours de sa carrière, elle avait eu son lot d'horreurs : des noyés repêchés dans le Rhin, un clochard aspergé d'acide par des skinheads, des intoxications, des accidents domestiques, des violences conjugales, quelques crimes sordides dans des milieux que n'aurait pas reniés Dickens, mais ce qu'elle voyait à cet instant dépassait tout cela et de loin. La scène était d'une sauvagerie extrême, balayant tout, son sang-froid et son expérience.
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– Pourquoi le gamin n’a-t-il pas tambouriné à la porte lorsqu’il a entendu que la police intervenait ? Pourquoi est-il resté caché ?
– Vous m’avez dit qu’il était terrifié.
– Justement. Vous vous rendez compte à quel point il devait l’être pour demeurer confiné dans ce sous-sol une journée entière ? C’est terriblement long. Surtout pour un enfant. Même lorsque j’ai annoncé « Police », il n’est pas sorti.
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Je vous ai vu ! Police ! Sortez les mains en l’air !
Dans le recoin, quelque chose bougea.
Le bruit !
Elle fit un pas. Sa main était crispée sur la crosse de son arme. Son index se rapprochait dangereusement de la détente.
Alors qu’elle s’apprêtait à faire une nouvelle sommation, l’ombre sortit de sa cachette.
Un enfant.
Il la fixait de ses grands yeux emplis de larmes. Il tremblait de peur et de froid.
Elle rengaina immédiatement son pistolet et s’approcha de lui.
– Mais qu’est-ce que tu fais là, toi ? demanda-t-elle avec autant de curiosité que de tendresse.
– C’est le Mangeur d’âmes.
– Quoi ?
Elle fronça les sourcils.
– Le Mangeur d’âmes, répéta-t-il. C’est lui qui tue les gens !
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À sa grande surprise, il ne s’agissait pas d’un placard. C’était une cave.
Une volée de marches en pierres grises débouchant dans l’obscurité.
Elle actionna l’interrupteur, mais aucune lumière ne s’alluma.
– Il y a quelqu’un ?
Une sorte de raclement de gorge se fit entendre.
– Police ! Sortez de là !
Les ténèbres ne lui répondirent pas.
– Police ! Sortez, les mains en l’air. Ne faites aucun geste brusque.
Elle dégaina son Sig Sauer qu’elle coupla à sa Maglite en croisant les poignets et les braqua vers le bas des marches.
Elle descendit lentement, le cœur battant de plus en plus fort.
La configuration des lieux était la pire possible puisque l’escalier débouchait au milieu de la pièce, faisant d’elle une cible facile.
Arrivée en bas, elle se colla contre une cloison et balaya la cave de sa lampe, l’arme au poing.
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Abasourdie, Elisabeth Guardiano demeura dans la pièce un long moment avant de se décider à inspecter le reste de la maison.
Elle savait que les équipes scientifiques avaient travaillé avec plus de précipitation qu’à l’accoutumée. Le froid et la fatigue dus au voyage ainsi que l’heure tardive avaient éprouvé les hommes qui avaient eu hâte de quitter cette sinistre scène pour regagner leurs pénates.
Elle était également consciente que ces hommes avaient des tâches bien précises à accomplir, ce qui les empêchait de « ressentir les lieux ». Leurs yeux et leurs instruments étaient rivés sur le microscopique, pas sur le tableau d’ensemble. Ça, c’était son boulot à elle.
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Son corps fut parcouru d’un frisson lorsque sa lampe éclaira le fond du hangar. Une grande bâche de l’armée recouvrait quelque chose d’assez volumineux. Il s’en approcha, saisit l’une des extrémités de la toile et tira d’un coup sec. Elle glissa au sol et révéla une camionnette blanche.
Il lut la plaque minéralogique. Ces numéros, il les connaissait par cœur. Ils étaient la raison de sa présence ici.
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Franck De Rolan n’était pas du genre à se croiser les bras en attendant que les autres fassent le boulot. Il avait une mission, et personne au monde n’était plus motivé que lui pour l’accomplir.
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Le sang avait donné au plancher de bois une teinte étrange, une patine inquiétante, presque belle.
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En gravissant les quelques marches qui la séparaient de l’entrée, elle ralentit légèrement. À côté de la porte, il y avait une fenêtre d’où s’échappait une lueur écarlate lugubre. Imitant un rideau, des filaments carmin s’étiraient verticalement sur les vitres.
En retrait, les enquêteurs aux combinaisons tachées de rouge l’épiaient du coin de l’œil. Guettaient-ils une faiblesse ? Étaient-ils à l’affût d’un éventuel malaise ? Espéraient-ils qu’elle défaille ?
Elle s’efforça de prendre un air décidé et pénétra dans le chalet comme on se jette dans une eau trop froide.
Dès le premier pas, elle fut saisie par l’incroyable violence de la scène. Elle ne put s’empêcher d’écarquiller les yeux et d’esquisser un mouvement de recul.
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– Le facteur qui a tout découvert, pris de panique, s’est enfui comme un dément. Il s’est cassé la gueule sur les marches et a laissé des traces de pas un peu partout dans l’allée ! Ensuite, c’est la police locale qui est intervenue. Et croyez-vous qu’ils aient suivi les consignes ? Bah non, ils ont allègrement piétiné le jardin.
– Bon, on n’a rien alors ? s’impatienta Guardiano.
– Si, à l’intérieur, la scène de crime est intacte. Vu le spectacle, à part nous, personne n’a voulu y mettre les pieds.
– C’est à ce point-là ?
– Oui, c’est chaud !
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– Je suis enquêteur à l’OCDIP. Je travaille sur des enlèvements d’enfants.
À ces mots, le visage d’Elisabeth Guardiano se ferma. Il ne le remarqua pas et tira son téléphone portable de sa poche intérieure.
– Anthony Stefanini, 9 ans.
Il afficha la photo d’un gamin qui arborait un large sourire, à qui il manquait une incisive.
– Lucas Corsant, 8 ans.
Son doigt glissa sur l’écran et un nouveau cliché apparut. Un autre enfant au sourire édenté.
– Leandro Pietranovsky, 10 ans.
– Je connais ces gosses. Leur portrait est placardé dans le hall du commissariat. Je passe devant tous les jours.
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Ils avaient d’abord refusé de le laisser rentrer seul de l’école. Il n’avait que 10 ans, et « on entend tellement de choses de nos jours ». Qui plus est, une partie du chemin menant au domicile était déserte et mal éclairée. Mais il avait insisté. Il voulait « faire le grand ». Il avait poussé si vite !

Ils avaient fini par céder.
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Mais bon, c’est comme tout, avec l’expérience, on s’améliore. Le premier gosse, ça avait été le bordel. Il s’était barré en courant. Proposer des bonbons, quelle connerie ! Non, il faut les cogner direct. C’est ça le secret. Cogner.
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Les parents de Leandro étaient divorcés. Lentement, leur amour s’était retiré aussi sûrement que la mer d’une plage de l’Atlantique sous l’effet de la marée. Les griefs passés, ils étaient parvenus à rester en bons termes. Une cordialité reposant sur l’amour qu’ils portaient à leur fils unique et à leur volonté de le préserver du tumulte des adultes.
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Le tout, c’est de bien préparer son coup. Il faut être sacrément mi-nu-tieux. Ce n’est pas donné à tout le monde. D’abord, il faut partir en reconnaissance : traîner dans des villes éloignées de chez soi – jamais deux fois la même – faire le tour des écoles, repérer les ruelles isolées, trouver les angles morts des caméras de vidéosurveillance quand il y en a. Si vous croyez que ça s’improvise !
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Il n’a pas crié. Ils ne crient jamais. Ils ne se débattent pas non plus. La stupéfaction et la terreur les paralysent trop pour qu’ils puissent réagir et encore moins se défendre. Vous voulez rire ? Ce sont eux qui se sentent coupables. Ils ont peur d’avoir fait quelque chose de mal ! C’est pas dingue, ça ? Mais la vérité, la voici : il n’y a rien de plus simple que d’enlever un enfant.
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