Mon commentaire ne concerne pas le texte de Tocqueville en lui même, mais l'objet éditorial.
Cette édition est composé de différents extraits du livre de la démocratie en Amérique d'Alexis de Tocqueville, agrémenter d'une courte préface de François L'Yvonnet.
Ces extraits n'étant ni commentés ni contextualisés, je ne vois pas l'intérêt d'un tel ouvrage, qui coûte même plus chère que le texte intégral en version poche. De plus c'est le deuxième tomes d'extraits publié par les éditions L'Herne. Le mot "escroquerie" serait un peu fort mais on en est à la frontière...
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Il y aurait bien de la prétention à émettre un long avis sur un ouvrage aussi célèbre, lequel est, en outre, encore souvent cité dans les ouvrages actuels d'économie politique.
Si le tome 1, à sa parution, a connu un plus grand succès que le tome 2 quelques années plus tard, c'est, à mon avis ce dernier qui garde le plus d'actualité.
Le tome 1 mérite cependant tout autant d'être lu, notamment si l'on s'interroge sur la portée, mais aussi sur les limites, des institutions dans le fonctionnement d'un état démocratique : la première partie du tome 1 est une analyse de la constitution des Etats-Unis.
Alexis de Tocqueville est impressionnant par la profondeur et la rigueur de ses analyses qui s'appuient sur une honnêteté scrupuleuse, sur une parfaite compréhension des ressorts humains ainsi que sur des connaissances très étendues. Il nous laisse des anticipations qui, depuis près de deux siècles, se réalisent les unes après les autres.
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Pour Tocqueville, la société démocratique ne rencontrera plus des tyrans pour l’opprimer, mais des tuteurs pour la guider.
En effet, la situation de chacun n’est plus fixée, de manière immuable, au sein d’une chaîne hiérarchique. Les conditions deviennent mobiles et instables, et « tous conçoivent dès lors la possibilité de devenir autre ». Dans un régime aristocratique, les individus entretiennent des rapports dépendance. En démocratie, tous sont au contraire égaux, et cette même égalité les isole. Autrui n’étant qu’un semblable, chacun ne voit en effet qu’en lui-même les conditions de son existence. Les hommes s’éloignent donc à mesure qu’ils se ressemblent …
Tocqueville décrit avec brio le risque d'un « despotisme démocratique » : l’individualisme éloigne les hommes du souci des affaires publiques et les incline à abandonner celles-ci à l’Etat, contribuant à étendre indéfiniment ses prérogatives. Comme ils sont à la fois plus inquiets et plus isolés, l’autorité n’aura plus qu’à veiller sur leur sort tout en assurant leur jouissance matérielle. Cette nouvelle forme d’aliénation est alors d’autant plus totale qu’elle ne s’oppose pas aux hommes, mais va au contraire dans le sens de leurs instincts …
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C'est un joli voyage que j'ai fait en compagnie de cette BD et de son auteur.
Des planches superbes et sans répéter un nouveau résumé de l'histoire, on suit la quête de Tocqueville et de son ami à la recherche du coté sauvage de ce nouveau monde.
On y découvre que la civilisation a très vite planté ses graines et en quoi elle a contribué à la disparition des indiens.
Je pense avoir surtout apprécié la portée historique et surtout graphique de ce livre qui donne à voir des cases superbes invitant à la contemplation.
On s'attache un peu moins aux héros qui ne sont finalement que des guides dans les US du 19ème siècle.
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