AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Alfred de Musset (594)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


La Confession d'un enfant du siècle

La Confession d'un enfant du siècle

Un livre complètement possédé! Rien n'y est normal ou juste, tout est à l'extrême comme si l'enfant du siècle avait peur que l'on ne croit point à sa confession, que l'on ne prête pas d'oreille à son appartenance à ce siècle à la fois de l'intelligentsia et de la débauche, une référence qui a été en partie la cause de son malheur....



Oui Octave nous décrit d'abord le siècle auquel il appartient, ensuite il nous plonge dans l'histoire de la maîtresse qui a marqué sa jeunesse...en fait tout cela n'a été que des prémisses pour nous mener à comprendre la folle vie amoureuse qu'il aura plupart avec Brigitte-la-Rose, une femme qu'il aimera de tout son cœur mais le mal du siècle planté outrageusement dans le cœur et dans les pensées d'octave transformera cet amour en une espèce de torture passionnelle...



En effet, c'est une autobiographie, une histoire sur la liaison amoureuse entre l'auteur et George Sand. Une liaison tumultueuse entre deux génies de la littérature française.



L'histoire en elle-même n'est pas du tout belle, on aurait parfois envie de dire à Octave hé merde tu en fait un peu trop mec, espèce de crétin! Mais ce qui enivre dans ce livre est la puissance avec laquelle l'auteur y est mis toute son âme... la consonance des mots, des phrases est tellement exquise qu'on oublie son aspect trop idéaliste...ça se lit à haute voix pour sentir cette musicalité...



J'avoue que j'ai eu un grand plaisir à lire ce livre à haute voix et d'être possédée par les pensées de l'auteur, même si je n'ai pas épousé ses folies!!!
Commenter  J’apprécie          360
La Confession d'un enfant du siècle

Chaos Romantique : entre despotisme et sacrifice amoureux



Ah l'humiliation de Waterloo ! ... Auparavant sous l'ère Napoléonienne, l'ambition des jeunes enfants était poussée vers l'infini. Dorénavant, sous la restauration monarchique, c'est le sommeil de plomb général. C'est dans cet état d'esprit que grandit Octave (Qui est une représentation d'Alfred de Musset lui-même), qui fréquente les milieux aristocratiques. A défaut d'avenir prospère, les plus riches se laissent aller au libertinage et la maîtresse d'Octave n'y fait pas exception. Cette débauche générale et la trahison de sa maîtresse fragilise davantage Octave. L'écoeurement passé, Octave tombe à son tour dans les vices nocturnes et les aventures douteuses avec son fidèle ami Desgeneais. Cependant, même entraîné par les divertissements les plus bas, il demeure hanté par une nostalgie d'un idéal perdu, d'une quête de sens et de valeur qu'il ne trouve pas dans sa vie.



La mort de son père oblige Octave à rompre sa débauche pour les funérailles en province. Au cours d'une banale promenade, Octave fait la rencontre de Brigitte, jeune pieuse locale pleine de gaieté, qui est l'exact opposé des libertines parisiennes. Brigitte fait l'aumône, jouit d'une liberté totale, se complait dans des simples balades en solitaire dans la nature, est vivement appréciée par le village. Sa vie parait monotone mais elle semble si radieuse que son aura attire irrésistiblement Octave.

La confiance règne entre eux, des liens forts se créés subitement en quelques mois, où Octave la voit quotidiennement. Octave, déjà isolé veut s'abandonner totalement à elle en cette province où il n'a pas d'attache. Brigitte de son côté ne voit en Octave qu'un compagnon d'agrément, elle est veuve, à 30 ans quand Octave à la vingtaine, et veut rester veuve à tout jamais. Cette discordance de destins amène une telle frustration chez Octave qu'il se décide à revenir sur Paris... Mais sur la route, son coeur le presse de s'approcher d'elle une dernière fois, pour la persuader de concrétiser leur folle liaison. L'entêtement d'Octave lui réussit et Brigitte lui consent une vraie relation amoureuse mais discrète. Les ouï-dire courts, on murmure qu'Octave a perverti Brigitte qui a succombé à une relation perverse. Progressivement, Brigitte, autrefois adulée unanimement, est méprisée au point de se sentir exclue de son village natal. En outre, Octave, à qui la conquête semble acquise définitivement, se permet de basses railleries sur la piété et l'innocence de Brigitte, ventant parfois son ancienne vie de débauche. Octave s'octroie même le droit de séduire ouvertement une amie de Brigitte sous ses yeux. Brigitte est rabaissée mais conserve loyalement sa fidélité envers Octave, il est déjà trop tard pour le quitter, elle s'est déjà sacrifiée pour lui.

Au fil du temps, le couple s'isole radicalement du monde extérieur et plus Octave sent Brigitte en sa possession exclusive, plus il l'a méprise dans l'ingratitude totale. Octave est en réalité lunatique, parfois méprisant et nostalgique de son ancienne vie de débauche, parfois très sentimentale et poétique, il virevolte entre ces deux états dans une sorte de détresse mentale. Brigitte perçoit cette folie malsaine mais pense changer les choses en voyageant vers la Suisse.



Sur le voyage, le couple s'arrête temporairement sur Paris où le couple reste quelques jours. S'ensuit tout un tas de suspicions et jalousies, de dialogues nébuleux, au moment où Octave tombe sur une lettre de Brigitte confiant à son amant qu'elle doit s'abandonner définitivement à Octave mais qu'elle aime tout de même son amant... La rupture qui suit est définitive, Octave saisissant le fardeau qu'il a été pour Brigitte consent à sa délivrance en lui enjoignant de rejoindre son amant.



On suit tout le long de ce roman, la vie déboussolée d'un jeune aristocrate du début du 19ème. le style est composé d'un tas de prose, de métaphores assez originales, d'analyses sociétales, de phrases confuses. C'est un livre qui ne peut se lire que lentement sinon vous ne comprendrez rien. Je n'aime pas la fin car l'amant mystérieux de Brigitte est incompréhensible, on se demande pourquoi il est planté là sur Paris, gravitant autour du couple, pourquoi Brigitte s'attache tant à lui soudainement et pourquoi Octave accepte si sagement une rupture... Cela manque de développement sur la fin d'un point de vue purement contextuel sur les faits. le roman nous donne aucun remède à ce vide existentiel du personnage principal, on peut penser qu'Octave comble le nihilisme de son époque par un attachement déraisonné envers Brigitte qui se révèle contreproductif à la fin du livre. Ce roman est inspiré de la relation entre Alfred de Musset et George Sand.
Commenter  J’apprécie          42
La Confession d'un enfant du siècle

Ce livre diffère selon ses éditions, selon que Musset se soit repenti ou non ; considérez alors que j’ai lu une version qui se situe dans la moyenne, avec la même quantité d’éclairs de génie que de longueurs entre l’incipit et la conclusion que n’importe quelle autre.



Le début de l’ouvrage est tout bonnement magistral. Démarrer une œuvre romantique par un passage historique qui sert autant le propos que l’aïoli sert une tarte au citron relève d’une audace folle. À moins que Musset ne pose la question : « finalement, qui peut vraiment dire quand il a commencé à aimer ? » Ces chapitres sont là, tant mieux, il aurait été dommage de se priver d’une si délicieuse sauce.



Par la suite, le récit se concentre sur les humeurs d’Octave. Musset nous embarque de gré, et par moments de force, sur les océans déchaînés de ses amours. L’horizon s’assombrit rapidement et très vite la terre échappe à nos yeux. Le navire vogue sans jamais paraître jeter l’ancre. Parfois, à la faveur de passages qui se répètent, le mal de mer nous prend. Parfois, c’est un creux. Un coup de rame et le bateau fend à nouveau les vagues.



La fin du trajet nous ballotte pareillement à si nous étions au sommet du mât. Le cœur d’Octave balance. Ses émotions sont exacerbées, surtout au regard de l’inanité sentimentale contemporaine. Alors qu’on ne croyait plus au rivage, soudain, une île apparaît. On y échoue avec lui. On réalise à ce moment-là qu’il n’y avait qu’un seul trajet, qu’un seul voyage qui pouvait nous amener ici. Que l’île n’existe pas sans les tempêtes et la perdition. On comprend Musset (beaucoup), on comprend Octave (un peu), et surtout on comprend pourquoi lui est resté dans l’Histoire de la littérature et pas tant d’autres.



Deux mois plus tard, on se surprend à relire la fin. Il manque une saveur, celle qui vient du ventre. On se dit qu’un jour, on relira La Confession, on reprendra la mer.
Commenter  J’apprécie          00
La Confession d'un enfant du siècle

La France a connu, avec l'épopée napoléonienne, une heure de gloire dont elle se souvint tout au long du 19ème siècle. Mais en même temps que la gloire, cette épopée condamnait les générations suivantes à regretter d'être nées trop tard et de n'avoir, pour seul but dans la vie, que de se montrer assez dignes des exploits de leurs aînés.

La confession d'un enfant du siècle est, par conséquent, assez autobiographique. On reconnait Alfred de Musset dans Octave de T., qui désespère de ses amours trop légers et trop forts en même temps. Octave connait l'amour véritable avec Brigitte Pierson, peu après la mort de son père, cependant que le ciel amoureux d'Octave se noircit bientôt d'obscurs nuages.

Voilà la chronique d'un jeune homme agacé par son époque et par sa vie, qui doit se contenter de duels vains et de débauche morale et sexuelle, incapables même d'aimer correctement. Le roman du romantisme.
Commenter  J’apprécie          90
La Confession d'un enfant du siècle

L'histoire de sa romance avec George Sand est formidablement bien écrite, aucun doute sur ce point. C'est poétique, lyrique, mais pour le reste...Je dirais que le style sauve la note! Ce n'est pas "la confession" qu'il faudrait mettre en titre, mais plutôt les caprices ou les sautes d'humeur. Bien entendu il est toujours délicats de commenter un texte ancien, les mœurs, la vision des choses ne correspondant pas à la sensibilité d'aujourd'hui. Le décalage est saisissant, vous me direz, comment seront jugées nos relations amoureuses dans 200 ans? On découvre un Musset pratiquant avec aisance l'inversion de la preuve, soufflant le froid et le chaud, comme un digne pervers narcissique, l'était-il? Ou bipolaire? Ces changements d'humeur sont lassant, et la pauvre Brigitte se laisse contaminer par l'obsession d'une douleur qui serait la seule marque du grand amour. Souffrir serait aimer de façon romantique et exclusive, quand on voudrait simplement les voir heureux d'être ensemble. Impossible dans l'univers de Musset, l'oisif doit se torturer l'esprit en permanence, douter, soupçonner et se repentir d'être à ce point, "emmerdant" pour ne pas dire plus! L'envie de fermer le livre m'est venue maintes fois, j'ai pourtant insisté. Sans doute que je cachais le secret espoir de voir un de ses amis lui en coller une bonne pour lui remettre les idées en place et lui faire cesser ses enfantillages, mais non, dans son monde ça ne se fait pas. Mais Dieu que c'était fatiguant de le voir se rouler aux pieds de sa maitresse, tout en pleurant, après lui avoir asséné des horreurs. Il se montre insupportable à pinailler pour rien, le grand poète ne brille pas par sa grandeur d'âme, ni son empathie. Il se comporte comme un adolescent capricieux, désabusés, qui passe son temps à se poser des questions, à se torturer et à torture celle qu'il aime. On aura du mal à convaincre les nouvelles générations que tout le charme du romantisme est entre ces pages. A l'époque ce comportement était peut être la quintessence de l'amour raffiné, aujourd'hui c'est simplement impossible à concevoir. Bref Musset, dont j'avais lu et apprécié "on ne badine pas avec l'amour" a perdu de sa noblesse.
Commenter  J’apprécie          190
La Confession d'un enfant du siècle

J'ai décidé à prendre ce livre après une recommandation de la youtubeuse Nabolita et, ceci étant l'un des premiers titres phares de la mouvance romantique que j'ai lu, je me gardais bien d'expectatives associées à ce "genre (l'exaltation, l'hyperbole des sentiments...)".

Et, malgré la confirmation de ces "clichés" romantiques, j'ai trouvé que la confession de Musset portait beaucoup plus de réalité et réalisme qu'on ne nous avait dit auparavant. Parmi les déboires romantiques et les péripéties successives du protagoniste Octave, le livre introduit le lecteur aussi à une série de réflexions très perspicaces sur les relations homme-femmes, les coups de coeur, la déception romantique et même le suicide. La plume de Musset est très fleurie - peut-être même trop à l'avis de certains, pas le mien - d'analogies, qui sèment l'étendue du récit d'une très jolie poésie, et ses considérations sur l'amour m'ont parlé très profondément. Je répète encore ce que j'ai dit plus haut en affirmant que ce livre est plein d'un réalisme sentimental entremêlé dans ces moments d'exaltation romantique. C'est une lecture qu'en vaut hautement la peine, et comme preuve je laisse ici une citation d'un passage chère à moi, quand Octave, rejeté par son amoureuse, reprend ses relations avec elle, désormais avec plus de froideur:



"Elle m’accordait sa

confiance comme une réhabilitation, qui n’était pas sans

charmes pour moi. Mais nos entretiens étaient plus froids,

par cette raison même que nos regards avaient, pendant que

179

nous parlions, une conversation tacite. Dans tout ce que

nous pouvions dire, il n’y avait plus à deviner. Nous ne

cherchions plus, comme auparavant, à pénétrer dans l’esprit

l’un de l’autre ; il n’y avait plus cet intérêt de chaque mot,

de chaque sentiment, cette estimation curieuse d’autrefois ;

elle me traitait avec bonté, mais je me défiais de sa bonté

même ; [...] elle ouvrait le piano

quand nous étions seuls ; le son de sa voix n’éveillait plus

dans mon cœur ces élans de jeunesse, ces transports de joie

qui sont comme des sanglots pleins d’espérance. Quand je

sortais, elle me tendait toujours sa main, mais je la sentais

inanimée ; il y avait beaucoup d’efforts dans notre aisance,

beaucoup de réflexions dans nos moindres propos,

beaucoup de tristesse au fond de tout cela."
Commenter  J’apprécie          20
La Confession d'un enfant du siècle

Un premier roman , le seul finalement , mais rempli de poésie , une certaine insouciance . Alfred de Musset pour une belle histoire !
Commenter  J’apprécie          10
La Confession d'un enfant du siècle

Le début du roman est absolument sublime de romantisme, avec un style à la fois tragique et fougueux. Le héros, Octave, incarne superbement le héros romantique en quête acharnée d'un idéal supérieur. À l'opposé, le cynisme de son ami Desgenais et l'avilissement dans lequel il plonge les relations homme-femme sont à vomir. Quelle vision noire, triste et dure ! Il donne néanmoins un utile constat des résultats du dévoiement de l'amour naturel dans l'union familiale : "la civilisation fait le contraire de la nature", en comparant le modèle de la famille paysanne où l'amante devient mère au modèle du libertinage citadin, stérile et vecteur de souffrance.



L'empathie que l'on ressent pour le héros diminue néanmoins à mesure qu'il s'éloigne de son romantisme pour s'engager dans une sorte de perversité narcissique. La douleur amoureuse cède la place à la jalousie possessive. Le jeune homme idéaliste, candide, touchant, cède le pas à l'homme jaloux, méfiant, endurci. Le romantique fatalement un peu auto-centré sur ses sentiments devient un sombre égoïste.

Même si cette transition atténue un peu la tendresse que l'on a pour Octave, elle reste une trajectoire très intéressante à lire. Le héros ne va pas au bout de son romantisme mélancolique dans un geste suicidaire comme c'est le cas dans Martin Eden, les Travailleurs de la mer et tant d'autres livres du même ordre, mais s'enfonce plutôt dans une acrimonie égocentriste qui rompt avec son idéal de jeunesse.
Commenter  J’apprécie          50
La Confession d'un enfant du siècle

Un nouveau livre que j'ai dû lire pour les cours ! Je vais vous présenter un avis court mais mitigé sur ce roman. Il y a des aspects que j'ai aimé et d'autres moins. Dans l'ensemble j'ai plutôt bien adhéré à l'histoire, c'était relativement rapide à lire, ça m'a fait rire par bien des moments (coucou le chapitre 3 😜) et il s'est passé quand même beaucoup de choses. C'était une lecture assez fluide, on comprend bien les évènements, ce n'est pas difficile à lire, j'ai bien aimé la plume de Musset. D'un autre côté, il y avait aussi des moments très loooongs (notamment le chapitre 2 et la fin qui traînait en longueur 😒). Une fois ce roman terminé, je n'arrive toujours pas à savoir ce que je pense de l'histoire d'amour entre Octave et Brigitte, elle est en même temps passionnée et destructrice. Ce roman est fondé, de manière plus ou moins réelle, sur la véritable histoire d'amour entre Alfred de Musset (Octave) et George Sand (Brigitte), une histoire que j'ai bien aimé découvrir ! ^^
Commenter  J’apprécie          11
La Confession d'un enfant du siècle

La confession d 'un enfant du siècle ",est une oeuvre d 'Alfred de Musset . Elle est

écrite durant cette ère du romantisme .Franchement, modestement, cette oeuvre

je l 'ai trouvé un peu plate, elle ne m ' a pas trop emballé .L 'auteur est connu

comme étant un dandy débauché. Alfred de Musset voudrait-il vraiment se

confesser, se raconter ou délivrer après sa liaison houleuse et tumultueuse avec

Georges Sand ? Ce n 'est pas facile, pour un auteur du XIXeme Siècle, siècle du

romantisme. Car ces auteurs pleurnichent sur leurs amours et leurs plaisirs de

chair lors qu 'ils ne sont pas satisfaits .C 'est la même, presque, histoire avec

Balzac et d 'autres où ce qu 'importe est la chasse à la femme , c 'est leur trophée .Leur fait d 'armes.Revenons à Alfred de Musset .Lui et G. Sand étaient en voyage en Italie .Sand est tombée malade de dysenterie .Son compagnon , au lieu de rester à ses côtés, il est allé courir derrière les grisettes . Retour de la manivelle, Alfred à son tour tombe malade, alors a une

liaison avec le médecin qui l 'a soigné auparavent .Et Alfred est blessé dans

son amour propre et de là le différend entre les deux amants .

Ce livre nous offre, en fin de compte, une analyse complète, lucide, historique

psychologique, sexuelle et morale de la crise d 'une génération .A la fin de

sa vie, Alfred de Musset est devenu alcoolique et dépressif .

Commenter  J’apprécie          260
La Confession d'un enfant du siècle

Musset m'a toujours attiré. Cette figure de dandy torturé est une belle image de cette deuxième moitié du XIXème siècle. J'ai donc décidé de m'attaquer à son œuvre par cette histoire inspirée par son idylle avec Georges Sand (même si celle-ci la réfute). L'amour y est très présent, la torture continuelle aussi... On ressent sa douleur alors qu'il se la créée lui même. Une excellente lecture traitant des émotions.
Commenter  J’apprécie          30
La Confession d'un enfant du siècle

Je me suis emballée à la lecture des premiers chapitres : une écriture sublime et cette analyse du mal-être de la jeunesse post-napoléonienne, m'a vraiment transportée. Mais voilà, pour le reste, même si le style est toujours sublime, que de belles phrases jalonnent tout ce livre passé à la postérité littéraire, je n'ai pas su garder cet enthousiasme et au fur et à mesure de la lecture, j'étais partagée entre l'agacement et l'envie d'abandonner le livre en cour de route...

Franchement, il fait peur cet Octave ? Tout Musset qu'il est, il ne m'aurait donné qu'une seule envie : Fuir ! Fuir le plus loin possible !



Je garderai en tout cas le souvenir admiratif de ces premiers chapitres qui ne sont que pures merveilles.
Commenter  J’apprécie          482
La Confession d'un enfant du siècle

Un des chefs d'oeuvres, si ce n'est le chef d'oeuvre De Musset. Si Musset avait un don évident pour les vers, il excelle dans l'art du roman où son talent et sa facilité pour la poésie se ressentent à chaque phrase. Quand il présente en première partie de son roman "la maladie du siècle, le mal de toute sa génération, ce n'est pas l'exercice facile et évident qu'on a bien voulu lui prêter; il fait preuve d'une grande clairvoyance dans l'analyse d'une époque et d'un recul assez remarquable sur sa vie et celle de ses contemporains. Que dire de la maîtrise de son verbe, la puissance de son style et la richesse de ses références dans ces quelques chapitres.

Musset raconte ensuite sa "désillusion", sa "désespérance" qui l'ont fait sombrer dans la débauche. Ici encore il analyse son sentiment de dégoût avec simplicité mais beaucoup de subtilité. Si le thème a souvent été repris par la suite, accordons à Musset le mérite d'avoir, le premier (du moins un des premiers après Goethe, Chateaubriand...), su mettre des mots justes sur ces sentiments de désillusion et d'écoeurement. Musset sait dire les choses, et bien les dire, et se trouve un contradicteur dans la personne de Desgenais, ce qui enrichit considérablement ses réflexions. Il a su mettre des mots sur des sentiments et des idées qui ont inspiré de nombreux auteurs (Beigbeder ne s'y est pas trompé en appelant son héros Octave) et qui sont malheureusement devenus un poncif du genre, affadissant parfois ses propos.

Vient ensuite sa relation complexe et tourmentée avec Brigitte. Octave est attiré par Brigitte, elle se refuse à lui, il la séduit puis finit par ne plus la désirer quand elle se donne à lui avant de le rendre jaloux... Ok, on est dans le roman psychologique estampillé "Romantique". Mais ce jeu amoureux n'est pas aussi ennuyeux qu'on a bien voulu l'admettre. Encore une fois Musset sait mettre les mots exactes sur l'analyse des sentiments et nous offre des paragraphes d'une beauté et d'une fluidité indiscutables. Si on aime le style De Musset, un style qu'il est allé puisé dans sa poésie, on ne peut pas s'ennuyer à la lecture de ces chapitres. Musset ne nous offre pas qu'une vision amère ou passionnée du sentiment amoureux, il nous offre aussi une très belle analyse de l'acceptation ; acceptation de l'amour en tant que sentiment imparfait et acceptation de la vie par un jeune homme qui est en train de devenir adulte. En ce sens, les dernières lignes du roman nous offrent une réflexion plus subtile et moins poussive que la tirade d'"On ne badine pas...", certes très belle mais trop souvent citée et dévoilée.

Enfin, La Confession n'est pas qu'un simple exercice de justification ou de règlement de compte envers George Sand; même si le contexte et les références amoureuses sont évidentes, ce roman n'est pas aussi agressif qu'on a bien voulu le dire, on perçoit la tendresse De Musset envers sa maîtresse en particulier dans les dernières pages. Ce roman va plus loin qu'un simple exercice de justification, Musset n'y parle pas que de lui mais cherche aussi à comprendre, expliquer et d'une certaine manière excuser tous ceux qui, comme lui, ont été gagnés par le mal du siècle, sorte de mal universel (la mélancolie, la jeunesse ou les deux...) qui touche toutes les générations depuis deux siècles.

Ce roman est à découvrir, à lire et à relire. A découvrir au lycée parce qu'il est d'une grande richesse littéraire, à lire quand on est encore jeune parce qu'il aide à mettre des mots sur ses sentiments de dégoût, de désillusion, de déception amoureuse et parce qu'accepter l'imperfection de monde pour devenir adulte peut faire peur et à relire à tout âge parce que c'est un très beau roman à l'écriture parfaitement maîtrisée qui ne peut laisser insensible aucun amateur de belles lettres.
Commenter  J’apprécie          230
La Confession d'un enfant du siècle

J'ai commencé à lire les premières pages de ce classique de Musset il y a seulement quelques jours et pour tout dire, je n'accroche pas. La thématique de la maladie du siècle exposée par le personnage principal ne m'a pas permise de ressentir ce mal profond. J'aime le romantisme qui n'a pourtant rien d'un thème joyeux et plein d'énergie mais là, j'ai surtout éprouvé une grande fadeur. C'est dommage car j'espérais plus...
Commenter  J’apprécie          110
La Confession d'un enfant du siècle

Amours et déceptions d'un coeur trop fragile face aux facéties trop volages de ces autres se refusant à une nouvelle passion.

Commenter  J’apprécie          10
La Confession d'un enfant du siècle

Quel style, quelle belle écriture !!! Mais Dieu que c'est ennuyeux ! J'ai eu envie de secouer le héros de cet histoire comme un prunier tout le long de ce roman voire lui "coller" deux paires de giffles bien senties pour lui dire d'arrêter un peu de se regarder le nombril...
Commenter  J’apprécie          10
La Confession d'un enfant du siècle

Première lecture : enthousiaste

2° lecture : horrifiée



Moi, moi, et re-moi
Commenter  J’apprécie          30
La Confession d'un enfant du siècle

Livre de merde !

Je met quand même 2 étoiles vu que la France à gagné la coupe du monde mais mon prof de français nous faire lire ça c'est n'imp faites nous lire des manga c'est mieux
Commenter  J’apprécie          21
La Confession d'un enfant du siècle

Je conseil vivement ce livre afin de faire un petit barbecue.



En effet, ce roman et des plus ennuyants. Tout mes Khey me m'ont dit je cite "C'est d'la D la vie dma mere"



Cette été il ma servie pour faire un bon petit barbecue, j'y ai fais cuire mes merguez.



Cordialement, Arouf Gangsta
Commenter  J’apprécie          10
La Confession d'un enfant du siècle

Ancêtre de Pacadis, Beigbeder et autres pseudo héritiers
Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Alfred de Musset Voir plus

Quiz Voir plus

le medecin malgré lui

qui sont les personnages principaux?

geronte et lucas
martine et jacqueline
martine et sganarelle

10 questions
390 lecteurs ont répondu
Thème : Le médecin malgré lui de MolièreCréer un quiz sur cet auteur

{* *}