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Critiques de Alfred de Musset (590)
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Lorenzaccio

Je ne m’attendais à rien en lisant cette pièce de théâtre car le théâtre n’est pas du tout mon genre de prédilection mais je fus agréablement surprise : bien que les termes employés soient complexes, ça n’a en rien entaché ma compréhension. La lecture de la préface a contribué à faciliter ma compréhension de l’intrigue.

La tentative de coup d’état de Laurent de Medicis sur son cousin. Comme abordé dans la préface, ce ne sera qu’un coup d’épée dans l’eau. J’ai trouvé le personnage de Lorenzaccio relativement attachant mais sans plus.

Je suis contente de l’avoir lue et de m’être ouverte à un autre genre littéraire.

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On ne badine pas avec l'amour

Perdican et Camille sont cousins et promis depuis leur enfance à être mari et femme. Mais Camille, à sa sortie du couvent se méfie des hommes, influencée qu'elle est par les propos de ses sœurs de voile, allégations de cloître de femmes trahies, dupées par des amants sans scrupules. Perdican lui est plus serein, voit la vie avec légèreté et surtout est amoureux de Camille. Entre eux deux, un petit jeu de séduction va se mettre en place. Ils vont à tour de rôle échafauder des plans pour rendre l'autre jaloux. Rosette, une jeune fille du village en fera les frais. Camille retournera dans son couvent à jamais. Je n'avais jamais lu ce classique de la littérature française. Musset entremêle ici romantisme et burlesque... Je n'y ai pas pris une énorme plaisir mais je pense que voir la pièce montée au théâtre serait un bon moment à passer.

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Les Deux Maîtresses

C’est une nouvelle que j’ai découverte par hasard et qui, je ne vais pas faire de suspens, m’a laissé sur ma faim…



Commençons néanmoins par les points positifs ! J’ai beaucoup aimé la plume de Musset, qui reste très agréable à lire, très fluide et facile à lire si les classiques peuvent vous effrayer. Le personnage principal à savoir Valentin est un jeune homme plutôt sympathique, parfois drôle dans sa façon d’être. On va donc suivre de dandy qui se retrouve avec deux maîtresses qui se ressemblent et se retrouve déchiré entre toutes les deux. On y retrouve quelques éléments de la vie de Musset et je trouve cela toujours intéressant.



Je m’attendais à une autre fin, quelque chose de plus “marquant” en quelque sorte, un traitement réel de cette histoire qui avait de très bons ingrédients. Mais je m’attendais à une autre chute, une vraie chute. Finalement, du début à la fin, j’ai trouvé Valentin peut-être trop constant, ce qui peut donner l’illusion de ne pas franchement avancer dans l’intrigue principale. “Les deux maîtresses ”, c’est l’histoire d’un jeune homme choyé par une mère, par la vie, qui ne sait tout simplement pas décider. Deux femmes qui se ressemblent, dont la seule différence est finalement le statut social. Deux femmes permettant de dépeindre deux milieux sociaux différents, des valeurs et des comportements… C’est elles qui finalement sont les grandes perdantes de cette histoire, jouets d’un enfant gâté.



Pour moi, il me manque quelque chose. J’ai la sensation qu’il ne s’agit en quelque sorte que d’une première partie, car j’ai fini le roman en me disant “tout cela pour ça…”.
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Mardoche

Mardoche c’est le dandy romantique, désœuvré et suicidaire de 1829, à l’image même de Musset, éternellement mal à l’aise dans la société qui l’environne, portant le masque de l’élégance et des bonnes manières mais étouffant à peine ce volcan d’un terrible spleen, d’un ennui mortel et de désirs charnels incontrôlables ; c’est une pastiche, une raillerie, tout ce qu’on veut, mais c’est Mardoche, bel homme cravaté, boutonné, gileté, haut-de-forme et canne à la main, qui se déplace en landau à Meudon pour se confier à son oncle curé.



Quelle confession a-t-il à lui faire ? Qu’il nage dans le péché ? Non ! Mais qu’il aime une femme mariée affreusement inaccessible ; au final, rien d’original donc.



Cependant, il est tellement au désespoir qu’il veut se brûler la cervelle avec son pistolet en présence de son oncle monsieur le curé. Il l’en empêche, fort heureusement, et le beau Mardoche retourne à Paris en retentant sa chance auprès de l’élue de son cœur.



L’édition mignonne de 1945 avec les illustrations de Maurice Pouzet est bien la plus belle de cette œuvre qui avait été écrite par Musset sur la demande de l’éditeur Urbain Canel qui allait publier les Contes d'Espagne et d'Italie, mais dont il lui manquait 500 vers pour compléter le volume.
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Gamiani ou deux nuits d'excès

Le désir sexuel peut dominer nos vies jusqu'au point de devenir une peau de chagrin qui diminue rapidement. C'est ce qui arrive aux deux femmes dans ce récit de Musset publié en 1833 sous le titre de 'Gamiani ou deux nuits d'excès'. Récit pornographique qui allait connaître un franc succès discret derrière les comptoirs au dix-neuvième siècle.



La comtesse Gamiani est une de ces femmes dans la société de Paris qui reçoit le beau monde tout en gardant sa part de mystère. Nul ne sait d'où elle vient et qui elle est au fond.



Le narrateur la compare à Fœdora que nous avons déjà croisé dans le roman 'La peau de chagrin' de Balzac. Jugement d'homme, frustré de ne pas pouvoir pénétrer ce mystère de femme belle et célibataire.



Tout au long du récit nous avons d'ailleurs à subir ce narrateur qui s'adonne à un voyeurisme éhonté, contemplant les ébats sexuels de la comtesse Gamiani avec une jeune fille depuis sa cachette dans la chambre à coucher de la comtesse. Ainsi, nous autres lecteurs prenons part avec le narrateur à ces jouissances lubriques à travers le prisme des fantasmes d'un homme trop désireux de participer à ce festin des sens.



Le lesbianisme avancé dans cette nouvelle devient dès lors le fantasme d'un mâle qui voudrait à tout moment intervenir et pénétrer dans l'intimité des deux femmes réunies, qui ignorent que l'oeil d'un homme les observe.



En même temps la comtesse Gamiani souligne sa supériorité aux hommes en matière d'endurance : 'Dis... un homme, un amant, qu'est-ce, près de moi ? Deux ou trois luttes l'abattent, le renversent : à la quatrième il râle, impuissant (...).'



Dans la première partie du récit le narrateur parvient d'ailleurs à s'associer aux ébats effrénés.

Dans la deuxième partie, il assiste en revanche, impuissant, à un excès de fureurs utérines trop poussé entre les deux femmes, qui leur seront fatales.
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La Confession d'un enfant du siècle

Il était temps de découvrir Alfred de Musset ! le romantique parmi les romantiques, le grand poète désillusionné.



Le roman est une biographie. Musset l'écrit après sa rupture avec George Sand (j'y reviendrai). Son personnage Octave est un poète désillusionné comme tous les hommes de sa génération en manque d'idéal. Napoléon n'est plus ; désormais le monarque est Louis-Philippe de Bourbon, le roi bourgeois. Octave est le poème bohémien parisien par excellence. Un jour, il découvre que sa maîtresse le trompe, il en devient fou. Le temps passant, il rencontre une femme plus âgée dont il s'éprend. Toutefois cette relation passionnelle le mène à la folie. Exemple : « Avec qui étais-tu hier soir ? - Je ne te le dirai pas et pourquoi te le dirai-je ? - Je mourrai si tu me quittes ! ». Vous avez compris l'idée.



Par ce court résumé, nous comprenons que nous sommes face à une oeuvre romantique (le mouvement littéraire). En effet, le roman n'est qu'envolé lyrique ! J'adore le mouvement romantique car ce n'est toujours que grands emportements sentimentaux. Pour certains, ce mouvement est désuet. Baliverne ! Je trouve que la langue française n'a jamais été aussi belle ! Jamais la langue française n'a été aussi bien mise en valeur que dans ce mouvement ! J'ai adoré le style d'Alfred de Musset qui m'a beaucoup touché. J'y repense avec nostalgie (déjà).



Il y a plusieurs années, j'avais lu « Elle et lui » de George Sand. J'étais donc curieuse de lire « La Confession d'un enfant du siècle ». D'ailleurs la libraire à qui j'ai acheté le roman était tout autant excitée que moi de savoir qui aurait ma préférence. Musset a ma préférence ! Ses mots m'ont plus touchés que ceux de George Sand.



George Sand et Alfred de Musset, deux amants terribles ! Honnêtement, il fallait être folle pour entretenir une telle relation avec Musset. Il torture et mène à la folie celle qu'il aime. Certains diraient pervers narcissique, je n'ai pas d'avis sur cette dénomination. Mais il faut être tout de même sous une certaine dépendance affective pour rester avec lui.



Mon coup de coeur est le chapitre 2 de la première partie. Le plus mélancolique à mon sens. Je reconnais être parfois tout autant désillusionnée que Musset lorsque je regarde notre siècle que je méprise profondément.



En conclusion, un roman que j'ai adoré et que je vous conseille. Il me tarde de découvrir d'autres oeuvres de cet enfant du siècle ;)
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La Confession d'un enfant du siècle

J'ai décidé à prendre ce livre après une recommandation de la youtubeuse Nabolita et, ceci étant l'un des premiers titres phares de la mouvance romantique que j'ai lu, je me gardais bien d'expectatives associées à ce "genre (l'exaltation, l'hyperbole des sentiments...)".

Et, malgré la confirmation de ces "clichés" romantiques, j'ai trouvé que la confession de Musset portait beaucoup plus de réalité et réalisme qu'on ne nous avait dit auparavant. Parmi les déboires romantiques et les péripéties successives du protagoniste Octave, le livre introduit le lecteur aussi à une série de réflexions très perspicaces sur les relations homme-femmes, les coups de coeur, la déception romantique et même le suicide. La plume de Musset est très fleurie - peut-être même trop à l'avis de certains, pas le mien - d'analogies, qui sèment l'étendue du récit d'une très jolie poésie, et ses considérations sur l'amour m'ont parlé très profondément. Je répète encore ce que j'ai dit plus haut en affirmant que ce livre est plein d'un réalisme sentimental entremêlé dans ces moments d'exaltation romantique. C'est une lecture qu'en vaut hautement la peine, et comme preuve je laisse ici une citation d'un passage chère à moi, quand Octave, rejeté par son amoureuse, reprend ses relations avec elle, désormais avec plus de froideur:



"Elle m’accordait sa

confiance comme une réhabilitation, qui n’était pas sans

charmes pour moi. Mais nos entretiens étaient plus froids,

par cette raison même que nos regards avaient, pendant que

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nous parlions, une conversation tacite. Dans tout ce que

nous pouvions dire, il n’y avait plus à deviner. Nous ne

cherchions plus, comme auparavant, à pénétrer dans l’esprit

l’un de l’autre ; il n’y avait plus cet intérêt de chaque mot,

de chaque sentiment, cette estimation curieuse d’autrefois ;

elle me traitait avec bonté, mais je me défiais de sa bonté

même ; [...] elle ouvrait le piano

quand nous étions seuls ; le son de sa voix n’éveillait plus

dans mon cœur ces élans de jeunesse, ces transports de joie

qui sont comme des sanglots pleins d’espérance. Quand je

sortais, elle me tendait toujours sa main, mais je la sentais

inanimée ; il y avait beaucoup d’efforts dans notre aisance,

beaucoup de réflexions dans nos moindres propos,

beaucoup de tristesse au fond de tout cela."
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Premières poésies - Poésies nouvelles

Ce serait mentir que de dire que j'ai découvert ces Premières poésies : j'ai ce recueil depuis toujours et je l'ai déjà lu, ne serait-ce que par fragments successifs. Musset est certes plus connu pour son théâtre, et Lorenzaccio est ma pièce préférée, sans doute après Shakespeare - Musset s'en réclame d'ailleurs, jusqu'à regretter dans ses vers que Shakespeare ne soit pas là pour faire une pièce d'un sujet moderne.



Après avoir lu ce recueil avec attention, en prenant mon temps, j'en arrive à la conclusion que j'ai de son art une vision toute différente que dans ma jeunesse rebelle : je l'aimais pour ses thèmes sombres, sa désillusion, son cynisme désespéré, pour le fond avant tout - aujourd'hui, je l'aime pour sa légèreté, la musicalité incroyable de ses vers. Musset est un virtuose de l'alexandrin, tout de mesure et de rigueur dans la musique, de grands coups de peinture aux couleurs intenses pour l'expression. C'est un mélange détonant, qui ne peut laisser indifférent.



Quoi de plus romantique au sens littéraire du terme que ces amours perdues ou condamnées d'avance, ces fidélités gâchées, ces innocences perverties par le démon du jeu, la soif de sensations, le goût de l'amour, et sur tout cela un immense dégoût de vivre, une peur de vieillir, d'être diminué ? Peu de personnalités sont plus complexes que Musset ou ses avatars, à la fois détestables et séduisants, fragiles et menaçant, et toujours derrière une porte, une tenture de Venise, la statue du Commandeur de Don Juan... L'ambivalence faite homme.



Et puis, Musset, qui n'avait pas encore voyagé, nous peint de délicieux tableaux en demi-teintes, nous promène en Espagne, nous présente son Andalouse, puis nous fait dériver de nuit sur les canaux de Venise. Il représente des thèmes classiques, passion, jalousie, duels au clair de lune, sorcière aux potions, fait tournoyer un monde de vignettes colorées que nous n'avons qu'à contempler depuis notre fauteuil.



Enfin, s'adjoignent à ces poésies pleines de brio et de variété deux pièces en vers, l'une un peu allemande dans le ton (elle se passe du reste au Tyrol), avec son héros orgueilleux, blasé, insensible ; l'autre qui n'est pas sans rappeler le théâtre de Tchekhov, amusant et raffiné, avec ces deux jeunes filles à marier, ce père qui se mêle de tout et voudrait bien faire aller les choses plus vite. On se divertit et on ne voit pas tourner les pages.



J'ai beaucoup aimé cette relecture des poésies de Musset, qui mérite d'être connu aussi pour cette dimension de son œuvre.
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Lorenzaccio

Extraordinaire de justesse. Monument sur l'ingratitude aux fresques romanesques digne d'un comte de Montecristo.

La lutte familiale est délicieuse, et l'acte final terrorisant de frustration.



Dans le panthéon des légendes à coup sûr, impossible de passer a coté.
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On ne badine pas avec l'amour

Cette courte pièce de théâtre se lit vite mais pose l'éternelle question des sentiments qui peuvent unir ou séparer les humains.

Perdican et Camille sont promis l'un à l'autre depuis leur plus tendre enfance.

Et si les deux cousins s'aiment d'un tendre amour, ils sont séparés pendant 10 ans.

Perdican a été envoyé en ville faire des études et vivre la vie un peu dissolue de tous les jeunes gens.

C'est au couvent que Camille a reçu son éducation.

Et les voici de retour au château familial après 10 ans d'absence.

Camille annonce à Perdican qu'elle ne l'épousera pas et souhaite entrer au couvent pour y vivre une vie retirée du monde.

Mais Perdican veut prouver à Camille que contrairement à ce qu'elle pense, son coeur ne va pas à la religion mais bien à lui.

Aussi Perdican va-t-il essayer de séduire Rosette une jeune servante pour attiser la jalousie de Camille et lui ouvrir les yeux sur ses sentiments.

Mais c'était sans compter sur ceux de Rosette….

Perdican et Camille apprendront bien cruellement et aux dépens de Rosette qu'on ne badine pas avec l'amour

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Lorenzaccio

Voici une petite pièce de théâtre de Musset que j’avais envie de lire et qui a été fortement recommandée par mes professeurs. Le théâtre de Musset est assez... particulier. Il y a beaucoup de personnages, beaucoup de lieux, un temps plutôt long, ce qui change de ce qu’on retrouve habituellement. C’est perturbant et surtout c’est parfois difficile à suivre. Dans l’ensemble j’ai aimé l’intrigue mais surtout les deux derniers actes avec le dénouement. Pour être honnête, au début je ne comprenais pas grand chose aux événements et on passait parfois d’une scène à l’autre sans qu’il y ait de rapports entre les deux. Il y a des scènes où le rythme ne manque pas et d’autres que je ne trouvais pas particulièrement utiles. Il a toujours été dit que c’était une pièce difficile à produire et maintenant j’en comprends les raisons. De plus, je n’arrive pas à déterminer si on s’attache vraiment aux personnages. J’ai éprouvé de la sympathie ou de la pitié pour certains mais ça s’arrête là, par contre j’en ai profondément détesté d’autres. Je peux aussi dire que j’ai adoré l’univers florentin. C’est une pièce en demi-teinte pour moi parce qu’elle est assez complexe mais j’ai quand même apprécié le style et l’intrigue générale.
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Correspondance amoureuse : George Sand/Alfr..

Correspondance amoureuse comme l'indique le titre de cette œuvre est une correspondance entre deux personnes qui s'aiment.



George Sand et Alfred de Musset sont deux auteurs français du 19ieme siècle. Cette correspondance a été longtemps gardé par George Sand qui a donné des consignes précises sur la publication de ces lettres.



Le genre épistolaire a quelque chose de frustrant car les deux auteurs nous racontent des moments qu'ils ont passé ensemble sans trop rentrer dans les détails. Ils nous restent donc à laisser place à notre imagination.

J'ai été touché sentimentalement plus par les lettres de Musset que par celles de Sand. Lui est peut être moins pudique, exprime plus ses sentiments, plus dramatique. Tant dis qu'elle est toujours dans le refus, le retrait et l'éloignement de lui vis à vis d'elle.

En tous cas, c'est l'impression que j'ai eu … C'est pourquoi et après aussi une recommandation que je souhaite lire l'œuvre autobiographique La confession d'un enfant du siècle d'Alfred Musset.

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On ne badine pas avec l'amour

Doucement bercé sur sa mule fringante, messer Blazius s'avance dans les bluets fleuris, vêtu de neuf, l'écritoire au côté. Comme un poupon sur l'oreiller, il se ballotte sur son ventre rebondi, et les yeux à demi fermé, il marmotte un Pater noster dans son triple menton. Salut, maître Blazius ; vous arrivez au temps de la vendange, pareil à une amphore antique.”



Dans un château de campagne française du 19ème siècle, un baron fait revenir auprès de lui son fils, Perdican, jeune diplômé, et sa nièce, Camille, élève d'un couvent. Il envisage de les marier et souhaite le leur annoncer.



Perdican et Camille ne connaissent pas encore les intentions du baron. Lorsqu'ils l’apprennent, Perdican est le plus heureux des jeunes hommes. Il a toujours aimé Camille. Ses études de médecine terminées, il voit un avenir radieux se profiler. Cependant, il ne sait pas encore que Camille n'a aucunement l'intention de l'épouser. Décidée à se vouer entièrement à sa foi, elle prépare déjà son retour au couvent pour y rejoindre les sœurs qui l'ont instruite.



Alfred de Musset, né en 1810 à Paris, est un poète, dramaturge et écrivain français du romantisme. Dans ses œuvres, il évoque essentiellement les thèmes de l'amour, des sentiments et de la mélancolie. Ses écrits les plus connus sont “Lorenzaccio”, “La confession d'un enfant du siècle”, “Les caprices de Marianne” et “On ne badine pas avec l'amour”.



Ce dernier texte, publié en 1834, est une pièce de théâtre dramatique écrite en trois actes. Elle met en scène un baron, son fils et sa nièce. Le baron envisage le mariage entre deux jeunes gens. Mais sa nièce préfère se vouer à sa religion. Lorsqu'il en est informé, le baron est désorienté et son fils prépare une vengeance qui le perdra.



J'ai adoré cette œuvre de Musset dans laquelle il est question d'amour, de jeunesse, de désillusion, de trahison et de vengeance. On y parle d'une passion amoureuse anéantie par divers stratagèmes ne laissant présager rien de bon.



J'ai beaucoup aimé le ton employé par l'auteur. Les personnages sont absolument intéressants. Le baron est un être extravagant, Perdican est maladroit et Camille est manipulatrice.



C'est une pièce de théâtre qui se déguste le temps d'un thé pour passer un excellent moment de lecture.


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Il ne faut jurer de rien

Je retrouve ici l'amusesment de lire une pièce de théatre, tout comme me l'avais procuré On ne badine pas avec l'amour.



Très peu de personnages mais tout bien croqué et toujours très caricaturé :

- La jeune femme belle, douce et un brin rusée

- Le jeune homme, vaniteux mais faible face à la beauté féminine

- La mère protectrice mais plus soucieuse de son image que du bonheur de sa fille

- L'oncle, attiré par une dot mais qui néanmoins est soucieux de sa réputation



Et quelques personnages supplémentaires dont on retiendra l'abbé, qui n'est de religieux plus par les profits engendré par son statut que sa foi.



Le jeune Valentin dit qu'on ne le prendra pas au jeu du mariage pour être dirigé par une femme. Lorsque son oncle lui annonce que la belle Cécile, doté d'un joli pactole serait intéressé par un beau mariage.

Le pari de Valentin démarre : en huit jours, cette jeune femme frivole et inconstante comme toutes les autres sera faite amante.



Mais c'est bien mal connaitre le pouvoir des femmes et surtout les quelques coups d'avance en terme de manipulation.



Gros coup de cœur pour les dialogues entre oncle et neveu !
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Les Caprices de Marianne

Une pièce de théâtre à ne pas lire quand on a un peu le spleen.



Des personnages qui tombent amoureux mais pas des bonnes personnes, dans un triangle amoureux dramatique qui se terminera, comme toute tragédie, dans le sang innocent et les larmes d'incompréhension.



Un très beau texte qui s'appuie logiquement sur l'extrême des comportements des personnages pour nous exposer nos lacunes, manquements et servir de leçon sur la vie.



Je le recommande mais pas en période hivernale ;)
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La Confession d'un enfant du siècle

Juste LE banger du XIXe siècle… j’aime particulièrement le côté tourmenté – enfant perdu qui cherche l’amour des femmes plus âgées… à mon goût le meilleur trope de la littérature .. merci à Musset pour cette pépite du romantisme que je ne tarderai pas à relire…
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Les Caprices de Marianne

Une courte pièce agréable en deux actes. Marianne est une jeune femme sortie du couvent qui se retrouve mariée à un vieux juge Claudio cependant elle est poursuivit par les attentions amoureuses d'un jeune homme Cœlio qui se fera aider par un de ses amis débauché et cousin de Claudio, Octave qui s'attirer les faveurs de Marianne.

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Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée -..

Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermer, il fait froid et la porte ne cesse de rester ouverte. Une discussion que l’on suit gentiment commence entre le comte et la marquise. La marquise semble blasé de l’amour et le comte être un charmeur, ils se tournent autour l’un de l’autre, parlent de ce qu’on dit de l’autre un va et vient qui se finit bien.



Un caprice pièce de théâtre amusante en un âcte, l’histoire d’un jeune couple marié les Chavigny dans un moment charnière de leur mariage. Mathilde la femme avec l’aide de sa meilleure amie madame de Léry essais de sauver son couple.



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Lorenzaccio

Il y avait longtemps que je n'avais pas réouvert Lorenzaccio. À quoi bon, pensais-je, puisque j'en ai évidemment retenu l'essentiel? "Tu me demandes pourquoi je tue Alexandre? [...] Songes-tu que ce meurtre, c'est tout ce qui reste de ma vertu?"Mais bon, en remettant le nez dans le bouquin, je n'ai pu m'empêcher de le relire, et, bien sûr, il est encore meilleur que les morceaux choisis qui hantent nos mémoires.

J'aime les mises en abyme. Déjà que les anneaux aux oreilles des vaches qui rient me font toucher du doigt les délices de l'infini, alors, forcément une pièce qui met en scène un homme qui joue, et fait vaciller mes représentations, quoi de plus jouissif?

Les films de Christopher Nolan, eux, me fatiguent: deux heures d'efforts pour comprendre un scénario alambiqué, dont la seule révélation est que le héros ne porte pas sa bague (ça valait la peine). La pièce de Musset, malgré ses intrigues multiples et sa foultitude de personnages est, elle, on ne peut plus simple. Elle n'en invite pas moins au vertige. Lorenzo va tuer Alexandre. parce qu'Alexandre est un tyran. De même qu'un agent double doit parfois tuer un innocent pour ne pas griller sa couverture, Lorenzo devient l'âme damnée de son cousin et l'innocent qu'il assassine, c'est lui-même, le jeune homme autrefois vertueux qui s'ébat désormais avec volupté dans le vice.

Oui, enfin ça, c'est ce que Lorenzo clame à qui veut l'entendre, et donc surtout à lui-même. Tu parles, Alfred! Lorenzo de Médicis pouvait attendre tranquillement qu'on l'appelle au trône mais atteint du même mal qu'Emma Bovary (la vraie vie, médiocre, forcément médiocre doit être refusée; l'idéal étant inaccessible, reste le sacrifice de soi, l'héroïsme facile du suicide), Lorenzo renonce à briguer le pouvoir et pour ne pas avoir à se découvrir dirigeant sans envergure se fait tueur de tyran. Ou plus exactement aspirant-tueur. Parce que ça aurait pu durer longtemps. Lorenzaccio s'entraîne au combat la nuit et fait des mots d'esprit le jour en cherchant quelles femmes présenter à un cousin dont il partage à l'évidence la couche. Pour qu'il se décide à passer à l'action, il faudra que les Strozzi menacent de faire la révolution et que la propre tante de Lorenzo soit poursuivie par le Duc. Alors là, du coup, il lui faut demander à Strozzi de rester tranquille (c'est qu'il serait capable de réussir, l'animal, et adieu la gloire pour Lorenzo) et passer à l'acte. Il tue Alexandre sans honneur (c'était bien la peine de s'entraîner au duel) après l'avoir dépouillé de sa cotte de maille, ce qu'il aurait pu faire bien avant (il avait juste besoin de trouver un peintre pour y parvenir et je ne suis pas persuadée que trouver un peintre dans la Florence du XVI° siècle fût de la dernière difficulté). Il le tue sans la moindre visée politique, en sachant pertinemment qu'un assassinat dont la suite est aussi peu préparée sera vain. "C'est bien plus beau lorsque c'est inutile.", qu'y disait, l'autre. Si on veut. Lorenzaccio agit précisément pour que rien ne change, pour discréditer l'action, pour justifier son propre refus de la politique; il met sa vertu dans son vice pour ne pas être obligé de la mettre à l'épreuve de la réalité: mieux vaut la perversion que la médiocrité.

Quand s'achève la pièce, Alexandre est mort après avoir dessiné autour du doigt de Lorenzo qu'il a mordu une bague sanglante: il a scellé le sort de son meurtrier qui finira précipité dans la lagune avec toutes les illusions des républicains. Pour faire bonne mesure, Musset y noie aussi la littérature. Un marchand tente de prouver qu'Alexandre est mort à 26 ans, le 6 du mois, à 6 heures, de 6 blessures, en 1536, après 6 ans de règne. Rien de plus faux, bien sûr que ces 6 six qui auraient contribué à la mort d'un Médicis. À quoi riment ces fadaises longuement expliquées par un personnage secondaire, sinon qu'à la faillite de la politique Musset ajoute l'inanité de la littérature, qui va chercher l'histoire pour lui donner un sens? Sens ridicule, jeu intellectuel, vue de l'esprit, illusion qui réjouit les âmes simples promptes à faire leur miel d'une histoire bien construite sans s'indigner de sa vacuité.

Lorenzo aimait trop les livres, comme Emma. Et Musset nous offre le poison délicieux de sa pièce, faisant de nous tous des lecteurs impropres à l'action qui croient que l'analyse les fera sortir de leur tour d'ivoire alors qu'elle ne les sauvera pas davantage de l'illusion que le meurtre d'Alexandre n'a garanti la république florentine.
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Il ne faut jurer de rien

"Il ne faut jurer de rien" est une pièce de théâtre écrite par Alfred de Musset en 1836. Cette comédie en trois actes explore les thèmes de l'amour, de la séduction, et de la moralité dans la société parisienne du XIXe siècle. L'histoire tourne autour du personnage de Valentin, un jeune homme qui fait un pari avec oncle Van Buck : si sa promise tombe amoureuse de lui en huit jours alors il ne l'épousera pas. Cependant, les événements prennent une tournure inattendue lorsque Valentin est confronté à des tentations et à des situations compliquées.



La pièce est connue pour son humour, sa satire sociale et son exploration de la dualité entre les idéaux moraux et les désirs humains. Musset utilise des dialogues vifs et des personnages intrigants pour critiquer les hypocrisies de la société de son époque.



"Il ne faut jurer de rien" est une œuvre qui continue d'être appréciée pour sa pertinence et son charme, car les thèmes abordés sont toujours d'actualité. Elle offre également un aperçu fascinant de la vie parisienne du XIXe siècle. La pièce est une exploration captivante des contradictions humaines et des dilemmes moraux, ce qui en fait une œuvre théâtrale mémorable

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