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Citations de André Brink (338)


Une fois dans sa vie, juste une fois, on devrait avoir suffisamment la foi en quelque chose pour tout risquer pour ce quelque chose.
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P289: "Aujourd'hui, je me rends compte que c'est le pire de tout: je ne peux plus discerner mon ennemi, lui donner un nom. Je ne peux pas le provoquer en duel. Ce qui se dresse contre moi n'est pas une personne, ni un groupe de personnes, mais une chose, quelque chose, un vague quelque chose amorphe, une puissance invisible, omniprésente, qui inspecte mon courrier et branche mon téléphone sur table d'écoute, endoctrine mes collègues et monte mes élèves contre moi, lacère les pneus de ma voiture et peints des signes sur ma porte, tire des coups de feu chez moi et m'envoie des bombes par la poste, une puissance qui me suit où que j'aille, jour et nuit, qui me laisse frustré, m'intimide, joue avec moi, d'après des règles instaurées, qui varient selon sont caprice."
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André Brink
Les femmes sud-africaines, noires ou pas, ont apporté à la lutte contre l'apartheid une lucidité et un courage que beaucoup d'hommes n'avaient pas. Elles nous ont éclairés. Amour et politique étaient vraiment indissociables.
Interview le Nouvel Obs 2006
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Que je le veuille ou non, que j'ai envie ou non de maudire ma propre condition - et ça ne servirait qu'à confirmer mon impuissance - je suis blanc. Voilà l'ultime et terrifiante vérité de mon univers brisé. Je suis blanc. Et parce que je suis blanc, je suis né dans un état privilégié. Même si je combats le système qui nous a réduits à ça, je reste blanc et privilégié par ces mêmes circonstances que j'abhorre. Même si je suis haï et fui, écarté et persécuté et, pour finir, détruit, rien ne pourra me faire devenir noir. Ainsi, ceux qui le sont ne peuvent que se méfier de moi. A leurs yeux, mes efforts pour m'identifier à Gordon, à tous les Gordon, sont obscènes.
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André Brink
On finit toujours par se mouler dans les costumes que les autres nous taillent.

Le Vallon du Diable (2000)
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Il n'existe que deux espèces de folies contre lesquelles on doit se protéger, Ben. L'une est la croyance selon laquelle nous pouvons tout faire. L'autre est celle selon laquelle nous ne pouvons rien faire
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Nous naissons dans l’esclavage. Et de là, si nous avons suffisamment la grâce, si nous sommes assez fous ou assez courageux, nous nous libérons
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Une fois dans sa vie, juste une fois, on devrait avoir suffisamment la foi en quelque chose pour tout risquer pour ce quelque chose.
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Dans cette boîte, dit-il, résident les Ténèbres de l'Egypte.
- Je peux l'ouvrir ?
Il m'arracha l'objet des mains, horrifié. "Jamais ! Les Ténèbres s'échapperaient. T'imagines pas ce que mon grand-père a dû endurer pour transporter cette boîte par monts et par vaux dans le vaste monde ! Il avait un tas d'ennemis à ses trousses : les Égyptiens, les Turcs, les philistins, les Maures, les Juifs, les Indiens, le monde entier lui courait après. Et maintenant, c'est dans notre temple qu'est conservé ce trésor, ici même ! T'imagines ? Moi je te dis : tant que cette boîte est parmi nous, il peut rien nous arriver".
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Lanie*, cette nuit-là, j'ai compris quelque chose que je n'avais jamais compris. Je n'étais pas mon propre maître. Ma vie appartenait à mon Bass** blanc. C'était lui qui organisait mon travail, lui qui me disait où je devais habiter, ce que je devais faire ou ne pas faire. Tout. Mais ce n'était pas ce qui m'inquiétait. C'était ça : Savoir que je ne serais jamais un homme à part entière. Je devais d'abord me libérer. Qu'ai-je donc fait ?

* homme blanc .
** Maître, qualifie généralement - et respectueusement! - Le Blanc, pour un Noir.
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... plongé dans mes pensées, je ne faisais pas du tout attention à ce qui se passait autour de moi quand, au voisinage de la Cour suprême, j'eus le sentiment que quelque chose d'inhabituel se passait. Que se passait-il ? Il me fallut quelques minutes avant de comprendre : le silence. Le bourdonnement qui précédait à l'heure du repas s'était évanoui. Partout, les gens restaient sur place, immobiles. Plus personne ne bougeait. La circulation c'était arrêtée. Le cœur de la ville semblait avoir été saisi d'une crampe, comme si une énorme main invisible s'était emparée de lui et l'empêchait de battre, dans son étreinte folle.
Le cœur de la ville semblait avoir été saisi d'une crampe, comme si une énorme main invisible s'était emparée de lui et l'empêchait de battre, dans son étreinte folle. Les bruits qui subsistaient, ne ressemblaient qu'au battement sourd d'un cœur, à un vague bourdonnement presque inaudible. Le silence devait donc s'insinuer dans le corps par le sang et les os. Comme une secousse souterraine, mais différente des coups de grisou que l'on ressent chaque jour, à Johannesburg.
Au bout d'un temps, je pris conscience d'un mouvement. Venant de la gare, un mur d'individus approchait poussant le silence devant lui - une sombre et irrésistible phalange de Noirs. Pas de cris, pas de bruit. Les premiers rangs avançaient, poings brandis, comme ces branches qui émergent d'un courant indolent.
(Prologue)
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Il n'existe que deux espèce de folies contre lesquelles on doit se protéger, Ben. L'une est la croyance selon laquelle nous pouvons tout faire. L'autre est celle selon laquelle nous ne pouvons rien faire.

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Putain d’bordel de merde, s'écria Stanley en regagnant son fauteuil. Tu veux savoir ? Vous, lanies, vous persistez à croire que l’histoire se fait là où vous êtes et nulle part ailleurs. Pourquoi ne viens-tu pas un jour avec moi ? Je te montrerai à quoi ressemble l’histoire. Celle au cul nu, celle qui pue la vie. Viens du côté de chez moi, à Sofasonke City.
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- Seigneur, ça te ressemble tellement! lâche-t-elle dans un accès de colère non dissimulée. Tu es toujours tellement raisonnable. Et si la vie n'était pas faite pour être raisonnable? La vie, on doit la vivre, pas la discuter, pas la penser! Quand nous nous sommes rencontrés, tant de choses n'étaient pas raisonnables. L'amour. La joie. La folie.
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André Brink
Le verbe est une chose insignifiante en soi, un souffle infime, rien de plus. Toutefois, c’est dans et par le mot que nous prenons d’abord conscience de notre humanité. Tant que nous aurons à notre disposition les mots, nous pourrons rejoindre autrui au sein d’une chaîne de voix qui ne seront jamais bâillonnées. C’est notre unique, notre modeste, notre durable garantie en ce monde et contre ce monde. Tant que ce sera possible, je parlerai, je ne pourrai pas me taire.

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Je ne suis qu 'un élément particulier du vaste dessin que tracent les générations , au cours des siècles , dans l 'espace
infini .
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Aujourd’hui, je me rends compte que c’est le pire de tout: je ne peux plus discerner mon ennemi, lui donner un nom. Je ne peux pas le provoquer en duel. Ce qui se dresse contre moi n’est pas une personne, ni un groupe de personnes, mais une chose, quelque chose, un vague quelque chose amorphe, une puissance invisible, omniprésente, qui inspecte mon courrier et branche mon téléphone sur table d’écoute, endoctrine mes collègues et monte mes élèves contre moi, lacère les pneus de ma voiture et peints des signes sur ma porte, tire des coups de feu chez moi et m’envoie des bombes par la poste, une puissance qui me suit où que j’aille, jour et nuit, qui me laisse frustré, m’intimide, joue avec moi, d’après des règles instaurées, qui varient selon sont caprice.
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Il s’est remis à jouer. Au croisement, nous avons tourné vers Apt.
« Je l’ai apporté avec moi, a-t-il repris. Et quand je joue, je sens que je l’ai bien entre mes mains. »
Il n’a pas expliqué. Ce n’était pas nécessaire. Je savais exactement ce qu’il tenait entre les mains. Les arbustes amers, le muscat très doux, l’odeur pénétrante du buchu et de l’anis, le goût de sel dans le vent de la mer, les cris des mouettes, des kiewiets, des hadedas ; les couchers de soleil, les nuits, les plaines dénudées, les montagnes, les os blanchis, l’Afrique. La mienne. La sienne.
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« Je crois [...] qu’on devrait une seule fois dans sa vie, rien qu’une fois, croire suffisamment en quelque chose pour tout risquer pour ça. »
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Le journal du Dimanche continua a parler de Gordon a intervalles reguliers-grace a la perseverance d'un ou deux jeunes reporters , restés en contact avec Ben . Meme ça perdait de son impact. Quelques lettres de lecteurs demanderent specifiquement que le journal laisse tomber cette" sinistre affaire"
"Vous ne pouvez pas les blamer , dit le professeur Bruwer. Les gens ont la memoire courte , vous savez . Ils veulent bien faire . Mais dans un monde qui a vu Hitler , le Biafra , le Vietnam et le Bangladesh , la vie d'un homme ne veut pas dire grand chose . Les gens ne sont emus que par la quantité . Plus grand et mieux ."
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