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4.16/5 (sur 90 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 15/11/1912
Mort(e) à : Neuilly-sur-Seine , le 18/07/1990
Biographie :

André Chastel est un historien de l'art français, auteur d'une importante œuvre sur la Renaissance italienne.

Professeur au Collège de France, où il est titulaire de la chaire d'art et civilisation de la Renaissance en Italie, de 1970 à 1984, il est élu membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 1975.

Publications

Léonard de Vinci par lui-même, Édit. Nagel, 1952
Marsile Ficin et l'art, Droz, Genève, 1954
L'Art italien, 1956 (rééditions: 1982, 1989, 1995; traduction italienne: 1957-1958, traduction anglaise: 1963)
Botticelli, Silvana, Milan, 1957
Art et Humanisme à Florence au temps de Laurent le Magnifique, P.U.F, 1959, 1961, 1982
L'Âge de l'humanisme (avec Robert Klein), Éditions de la connaissance, Bruxelles, 1963
Le Grand Atelier d'Italie, 1460-1500, Gallimard, 1965
Renaissance méridionale, 1460-1500, Gallimard, 1965
Le Mythe de la Renaissance, 1420-1520, Skira, Genève, 1969
La Crise de la Renaissance, 1520-1600, Skira, Genève, 1969
Fables, formes, figures (2 volumes), Flammarion, 1978
L'image dans le miroir, Gallimard, 1980
Grotesque, l'Arpenteur, 1980
Chronique de la peinture italienne à la Renaissance, 1250-1580, 1983
Le Sac de Rome, Gallimard, 1984
L'Illustre Incomprise, Mona Lisa, Gallimard, 1988
Histoire de l'art français, 4 volumes, 1992-1996
La Pala ou le Retable italien des origines à 1500, 1993
La Gloire de Raphaël ou le triomphe d’Éros, RMN, 1995
Giorgio Vasari, les Vies des meilleurs peintres sculpteurs et architectes, traduction et édition commentée de Le Vite sous la direction d’André Chastel, Paris, Berger-Levrault, coll. « Arts », 12 vol., 1981-1989. Rééd., Actes Sud, coll. « Thesaurus », 2 vol., 2005.
"Renaissance Italienne 1460-1500" Quarto Gallimard. Quelque 300 documents iconographiques de l'édition originale qui ont été retenus font ici l'objet, pour la publication en "Quarto", d'un commentaire inédit par une équipe d'historiens de l'Art. Bibliographie, carte, chronologie, glossaire des termes techniques. Sources Gallimard "lm".
D'andré Chastel, "Renaissance Italienne-1460-1500" I "Renaissance Méridionale" II "Le grand atelier d'Italie" commentaires iconographiques : Christiane Lorgues Marie-Genevieve de la Coste-Messelière avec la collaboration de Cécile Maisonneuve. Coordination scientifique : Gennaro Toscano Maitre de conférence à l'université de Lille III, professeur à l'école du Louvre. Ed. Quarto Gallimard.
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Dany Sandron est professeur d'histoire de l'art et d'archéologie du Moyen Âge à Sorbonne Université depuis 1998. Il est membre du centre André Chastel (UMR 8150) où il est responsable de Plemo3D, une plateforme d'équipements mobiles de numérisation et de modélisation 3D (https://plemo3d.sorbonne-universite.fr/ ). Ses recherches et publications portent essentiellement sur l'architecture et les arts monumentaux des périodes romane et gothique à l'échelle européenne. Auteur de nombreux ouvrages et articles sur la cathédrale de Paris, il est membre du conseil scientifique de l'Etablissement public pour la restauration et la conservation de Notre-Dame. Au sein du chantier scientifique de Notre-Dame de Paris, il est le coordinateur du groupe Décor qui rassemble une quinzaine de spécialistes qui s'attachent à l'étude du décor monumental et mobilier de la cathédrale du XIIe siècle à nos jours, en utilisant notamment les technologies numériques pour documenter les milliers d'éléments sculptés et peints qui forment le décor de Notre-Dame. Conférence : Notre-Dame de Paris, pourquoi une restauration fidèle au monument ? 1er juillet 2022, 17h30 - 18h15 — Amphi 34B L'incendie qui a ravagé Notre-Dame le 15 avril 2019 a ruiné la flèche la toiture et la charpente de l'édifice. La question du parti pris de la restauration s'est posée aussitôt, sujet d'un débat qui s'est très rapidement cristallisé entre création contemporaine illustrée par quantité de projets et une restauration fidèle à l'état avant le sinistre. C'est cette vision qui l'a emporté dans le choix définitif de la restauration confiée à l'Etablissement Public pour la restauration et la conservation de Notre-Dame de Paris et à la maîtrise d'oeuvre. Au-delà du respect affirmé pour la cathédrale, classée monument historique en 1862 et élément-clé du site des Rives de la Seine, labellisé Patrimoine mondial de l'Unesco en 1991, la restauration à venir offre l'opportunité de mieux connaître le monument en maintenant et en développant au sein des équipes qui vont oeuvrer sur place des savoir-faire dont certains remontent à l'époque de la construction de Notre-Dame. Parallèlement les recherches menées par les spécialistes du chantier scientifique examinent de très près le monument sous différents angles, notamment la structure et le décor pour mieux en apprécier la puissance créatrice. Ces actions ont vocation à servir d'exemple dans le domaine de la politique patrimoniale.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Le secret de l'art médiéval - qui n'a finalement rien perdu de sa fascination - ne serait-il pas que, après avoir associé intrépidement la beauté formelle au sacré, il nous communique, toujours grâce à la première, quelque trace, quelque estimation du second ?

L'art et le sacré, p. 52
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Le terme de Moyen Âge n'est pas heureux parce qu'on ne qualifie pas une longue période d'"âge intermédiaire" que par mépris, en regrettant, comme le faisaient hardiment les doctrinaires de l'âge classique, que tant de siècles dominés par les Barbares se soient interposés entre la civilisation du monde antique et celle des modernes qui se réclament à nouveau de lui. Perspective doublement erronée car - on n'a cessé de le rappeler dans les pages qui précèdent - les édifices, les sculptures, les formes, les pratiques qui avaient trouvé place dans la Gaule romanisée n'ont pas disparu comme par enchantement quand les premiers cavaliers burgondes ou francs ont franchi le Rhin et sont arrivés avec leurs chariots sur la Saône ou sur la Loire.
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La difficulté tient à un fait simple : l'énorme activité artistique que nous tentons de cerner et, tant bien que mal, de décrire n'a qu'un but avoué, poursuivre, maintenir, défendre le message chrétien dans sa totalité et dans sa continuité. On se meut à l'intérieur d'une immense tradition (consuetudo), chaque génération cherchant à la réactualiser à sa manière. Les notions qui nous sont familières et à l'aide desquelles nous interprétons les faits artistiques de ces époques sont d'un tout autre ordre : initiative, originalité, imagination. Il n'est pas sûr que ce langage eût été compris d'un contemporain de Suger ou de Saint Louis. Non seulement le sculpteur ou le miniaturiste ne refuse pas le modèle, mais il tend à accumuler les références, à les empiler, à les emmêler, comme pour obtenir une meilleure garantie d'authenticité.
La question devient alors celle-ci : comment l'artiste roman et, au moins jusqu'au milieu du XIIIe siècle, l'artiste gothique peuvent-ils être si invenifs, si originaux, quand ils prétendent ne pas l'être? La signature est l'expression d'une victoire, d'une solution obtenue, non d'un mouvement d'orgueil personnel.
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On pourrait qualifier d' "empirisme raisonné" la démarche des constructeurs qui ont élaboré, avec des solutions si variées, la nouvelle machine architecturale à Sens, à Saint-Denis, à Laon..., au cours du XIIe siècle ; puis, en une concurrence mémorable, dans les grands chantiers de Chartres, Paris, Amiens, Reims. Toutes ces entreprises supposent, outre la foi en l'avenir et un optimisme souvent démesuré pour les financements, une assurance technique et professionnelle, une confiance dans la logique architecturale qu'il nous faut entièrement retracer par l'analyse, et qui constitue un épisode admirable de l'historie universelle.
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Il ne suffit donc pas de décrire une société orientée et stimulée par la foi chrétienne pour rendre compte - comme on se plaisait à le faire au siècle dernier, et comme on est toujours tenté de le faire - de l'extraordinaire capacité artistique qui s'est manifestée avec une telle force dans ce pays au XIIe et XIIIe siècles. On s'est souvent interrogé sur la profondeur de la christianisation dans les masses, où un certain "paganisme" naturel n'a jamais cessé de se manifester. On peut se demander si tant d'efforts des prédicateurs et des "saints" n'avaient pas pour but de briser la violence des passions, qui ne cédaient jamais tout à fait à la morale chrétienne. Loin de croire que l’Église avait gagné sur les esprits à force d'ingéniosité et de zèle, il vaut sans doute mieux imaginer une résistance sans cesse renouvelée des mœurs et des instincts ou, du moins, des inclinations, des curiosités, des intérêts, qui ne se laissent pas directement enfermer dans les normes chrétiennes. Il faut bien qu'il se soit produit quelque chose de ce genre pour que les théologiens, qui se sont succédé de façon si grandiose aux XIIe et XIIIe siècles, aient cru nécessaire d'intégrer l'un après l'autre un peu plus de nature et de raison profane à leurs synthèses. Et c'est justement ce que le développement même de l'art invite à considérer.
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C'étaient avant tout des maîtres du bois, activités ancestrale remontant à la préhistoire et dont l'importance est attestée par les innombrables outils : ciseaux, doloire, herminette..., figurés sur les stèles et reliefs funéraires. L'artisan gaulois était attaché à ses instruments comme les chefs à leurs armes. Les tonneliers sont à l'honneur. Mais on y trouve aussi les foulons, les vanniers, les potiers. Une jolie scène de genre, à Reims, montre le savetier au travail. Cela nous invite à imaginer une population ingénieuse, adroite de ses mains, appréciée comme telle dans l'Occident. Il n'est d'ailleurs pas de technique qui n'ait été adoptée et développée : le verre, par exemple, où la virtuosité gauloise s'est exercée à inventer des bouteilles fantaisistes, des couleurs irisées, et un curieux petit tonnelet, probablement à usage funéraire.
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Au XIIIe siècle, tout était exécuté sur le chantier par des équipes plus ou moins simultanées, et la signature unique n'avait plus de sens. On ne trouve plus le nom des sculpteurs mais ceux des maîtres d’œuvre. La curieuse disposition du "labyrinthe", qui a existé à Amiens, à Sens, à Bayeux comme à Chartres est la figuration symbolique de la Terre Sainte, et non le signe maçonnique qu'a cru reconnaître Viollet -le-Duc ; et il est tout à fait exceptionnel d'y lire des noms d'architectes, comme à Reins. C'est avant tout par les pierres tombales que l'on connaît les personnalités des maîtres d’œuvre reconnaissables à leurs instruments : règles et compas.
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Il y a lieu de distinguer et de localiser plusieurs aspects de ce mouvement : l'humanisme épigraphique et archéologique avec son foyer principal dans le Nord, à Padoue; l'humanisme philologique et philosophique qui se développe à Florence; l'humanisme mathématique qui trouve son siège le plus remarquable à Urbino.
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Cette entreprise où se multiplient les trouvailles ,uniques dans l'art occidental , révèle un entraînement croissant ,un bonheur,une exaltation où se manifeste la raison d'être de tout un art.
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Le dessin de Lautrec , c'est exactement le trait d'esprit.Il en subsiste dans le souvenir quelque chose d'enlevé et d'allègre comme un jeu de mot pénétrant.
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