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Citations de André Parrot (19)


Les architectes avaient souvent recouvert les enduits de boue, indispensables pour protéger les briques contre les méfaits de l'érosion, par un lait de chaux blanche, renouvelé fréquemment et donnant un vif éclat aux constructions qui en étaient pourvues. Ils firent mieux encore et ce fut très certainement une invention spécifiquement sumérienne : la tapisserie en mosaïques de cônes. Sur les murs des cours ou pour ornementer les lourdes colonnes de terre, on plaquait un assemblage de petits cônes, enfoncés par la pointe et ne laissant apparaître que leurs bases circulaires, colorées différemment en noir, blanc ou rouge. Des figures variées (zigzags, diagonales, chevrons, triangles, losanges) se trouvaient ainsi composées et étalées, en un revêtement polychrome. C'était une véritable tapisserie mais, au lieu d'avoir été tissée avec des fils de laine, elle avait été réalisée avec des blocs de terre. Dans le pays mésopotamien, la terre avait réponse à tout !

p.98
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Le palais de Persépolis, comme les palais assyriens, était sous bonne garde. Mais alors que, dans ces derniers, on s'en remettait volontiers à d'innombrables génies célestes, les Achéménides les avaient proscrits. Quelques sphinx androcéphales à l'extérieur, de temps en temps l'emblème d'Ahura-Mazda et, d'une efficacité encore plus certaine, le contingent indéfectible des dix mille Immortels.
Les réminiscences assyriennes ou mésopotamiennes, dans l'un ou l'autre des thèmes du décor sculptural, sont indéniables.

p. 179
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Je l'ai déjà dit à plusieurs reprises : aussi satisfaisant soit-il de découvrir des chefs-d'œuvre de l'art, des statues par exemple, il n'est pas moins important, d'un point de vue archéologique et historique, de pouvoir les replacer dans leur contexte. D'où la nécessité de trouver des inscriptions : et d'abord ces tablettes, trop négligées par les premiers fouilleurs, mais qui nous ont, dans tous les domaines, ouvert, en moins d'un siècle, des horizons insoupçonnés.
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Sans cesse il fallait repartir, sens cesse déjouer les complots, briser les insurrections.
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Il y a deux moments passionnants dans le vie de l'archéologue. Le premier, sur le terrain, dans l'émotion de la fouille, au milieu du bruit des pioches, des pelles, des wagonnets, quand s'annonce une découverte. Le second, dans le silence du cabinet, quand, rassemblant tous les résultats obtenus, les complétant éventuellement avec les travaux d'autres chercheurs, on tente de reconstituer ce que fut, au fil des siècles, la vie des hommes dont on a recueilli les vestiges.
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Comme Babylone, Ninive est loin d'avoir livré tous ses secrets.
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On a peine à pense que le sort de Ninive fut celui de beaucoup d'autres grandes métropoles de l'antiquité orientale : la destruction et l'abandon.
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Layard avait reçu la succession et l'Angleterre ne voulait pas davantage être dépossédée. Son représentant en Mésopotamie, qui était alors Rawlinson, signa avec Place un accord ; Quyundjiq serait partagé en deux : le nord serait fouillé par les Français, le sud par les Anglais, dont le délégué était un Chaldéen chrétien, H. Rassam. Au mépris de la convention conclue et alerté par ds fouilleurs clandestins, H. Rassam travailla plusieurs nuits de suite dans le secteur attribué à V. Place. En décembre 1853, ses ouvriers, opérant en tunnel, découvraient les premiers reliefs appartenant àla série des chasses d'Assurbanipal. Avant que Pace fût averti, l'emplacement fructueux était occupé et cette fois de jour : la France avait définitivement perdu le site de Ninive et avec lui, deux des plus beaux palais assyriens, ceux d'Assurbanipal et de Sennachérib et dans ces palais, la richesse fabuleuse des reliefs et des milliers de tablettes cunéiformes.
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Dès avril 1843, Bota annonça sa découverte, persuadé d'ailleurs qu'il avait, à Khorsabad, retrouvé la ville de Ninive. Les travaux durèrent à Khorsabad jsuqu'en octobre 1844. En févirer 1847, un lent convoi arrivait à Paris, avec un chargement senationnel : les premiers reliefs assyriens, énormes dalles sculptées, représentant une civilisation jusqu'alors inconnue et provenant - les inscriptions devaient le préciser très explicitement - non pas de Ninive, mais d'une autre capitale assyrienne, Dur-Sharrukin, sorte de Versailes de l'antiquité, créée de toutes pièces par Sargon II (721-705 av. J.-C.) et désertée peu après la mort de ce monarque.
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Disposant de ressources considérables, d'une main d'œuvre illimitée (du golfe Persique à la Méditerranée), toutes les populations soumises n'étaient qu'un réservoir d'esclaves.
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Ainsi donc, dès les rois d'Accad (XXVème-XXIIIème siècles avant JC), Ninive était vouée à lshtar et il ne fait pas de doute que cette déesse de l'amour et des batailles, était spécialement vénérée ici sous son aspect guerrier. Le plus ancien temple de Ninive apparaît donc avoir été celui de la déesse de la guerre. Impressionnante préfiguration de la destinée 'un peuple qui ne cessa jamais d'avoir recours aux armes.
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Des écoles de scribes recopiaient tout la littérature antique, profane et sacrée et la "bibliothèque" d'Assurbanipal était riche de plusieurs dizaines de milliers de volumes, nous voulons dire de ces recueils gravés en cunéiformes sur l'argile molle, durcie ensuite au feu.
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Nous omettons ici tout ce qui concerne le IIème millénaire, car Israël n'y apparaît pas et nous commençons cette confrontation avec le début du Ier millénaire, au moment où Tiglatpileser I (1114-1076) atteint la Méditerranée.
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...les chasses d'Assurbanipal sont un des sommets de l'art universel.
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Les rois de Ninive [...] appréciaient d'autant plus, en rentrant de leurs lointaines campagnes, le charme des ombrages et le délice de leurs jardins, quand, étendus sur le lit de repos, coupe en mains, ils narraient à la reine, la suite de leurs exploits. Un orchestre jouait de la "musique douce", les chasses-mouches se balançaient. Dans ce cadre idyllique, une seule ombre : le trophée sanglant, rappelant même là, dans cet asile de paix, la sauvagerie des combats. À quelques pas d'Assurbanipal, banquetant sous la treille, on aperçoit, accrochée à un arbre, la tête de Teuman, le vaincu de la dernière expédition en Élam. Toute l'Assyrie est là, faite de ces contrastes. La guerre n'est jamais absente. On ignore la paix ; ce ne sont et partout et toujours qu'armistices fragiles. Les portes du sanctuaire d'Ishtar ne resteront jamais longtemps fermées. Malgré cet état d'instabilité et d'insécurité, la civilisation connaît ses plus belles réalisations. Non seulement dans le domaine matériel et économique, mais dans le champ des lettres et des arts.
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[L'histoire de l'Assyrie est une] Œuvre d'asservissement sans doute, réalisée avec des moyens et des méthodes de brutalité et de sauvagerie qui dépassent toute expression, il n'y a aucune raison de le cacher, leurs auteurs n'en faisaient d'ailleurs nul mystère. Bien plus, il s'en glorifiaient. Toute la décoration de leurs palais s'inspire des mêmes thèmes: la chasse et la guerre.
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...
Voilà ce que deviendra la ville joyeuse
qui trônait dans l'insouciance
Et qui disait en son cœur :
"Moi, rien que moi !"

Sophonie, II, 13-15
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... les grands génies de pierre des palais assyriens, taureaux à tête humaine, poitrail de lion et ailes d'aigle. L'homme, le lion, le taureau, l'aigle, précisément aussi les éléments du symbolisme évangélique. Et c'est ainsi que Ninive, en ruines, nous a laissé ce message inattendu et de beaucoup insoupçonné. héritage mystérieux, aux résonances lointaines et infinies.
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La prise de Samarie n'était, dans a vie u monarque assyrien, qu'un épisode entre beaucoup d'autres, puisque Sargon passa plus de temps sur les champs de bataille que dans la splendide résidence édifiée par ses soins, grâce au labeur de milliers d'esclaves et avec la bénédiction d'Assur, Nabu et Marduk, les grands dieux.
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