Je tiens d’abord à remercier mon amie Laurane, qui m’a prêté un de ces romans préférés dans l’espoir de l’aimer autant qu’elle l’a aimé. Pari réussit puisque c’est un petit coup de cœur qui en plus, a réussi à me sortir de ma panne de lecture.
L’histoire que renferme cette sublime couverture est belle, aussi bien du point de vue de son originalité, de la façon dont elle a été façonnée que dans la description des personnages, de leur vie, de leur passé et de leurs difficultés à avancer, est une vraie réussite, même si une chose par ci, une chose par là aurait pu être évitée ou améliorée.
L’histoire est celle de deux jeunes adultes qui ont chacun vécu des moments douloureux qui finit par les rattraper tôt ou tard, et qui essaient tant bien que mal de se reconstruire à travers l’un et l’autre. Adalynn Mc Douglas, âgée 19 ans, est victime d’agressions de la part d’un groupe de gars et n’en parlent à personne, restant murait dans ce lourd silence ce qui inquiète son père, en prison depuis les 12 ans de sa fille. Il va alors demander à son codétenu, Jared Miller , emprisonné pour cambriolage, de s’occuper de sa fille quand il sera remis en liberté dans les 3 jours à venir. Si au début, la cohabitation entre les deux jeunes ne se passe pas exactement dans de bons termes, elle évoluera pour laisser place à la naissance de sentiments qui surprendront nos personnages.
Adalynn est un bon personnage féminin dans l’ensemble : forte, indépendante, un sacré tempérament mais qui vit de rudes épreuves à l’université de droit et décide de n’en parle à personne, un groupe de 3 garçons, membres de l’équipe de football de l’Université, s’en prenne à elle moralement et physiquement. Jusqu’à Jared.
Certains passages ont été durs à lire tant les descriptions sont bien retranscrites. Il y a des scènes de violences (sans trop vouloir vous en dire) qui m’ont un peu rendu morose mais cela apporte vraiment de la profondeur au roman, le rendant plus authentique, plus poignant.
Le personnage d’Adalynn est en perpétuel conflit avec ses incertitudes, ces pensées noires, ses lésions morales et physiques subi par ses camarades à l’université… et je trouve que cela la rend plus attachante et plus réelle. Sans oublier l’affectation profonde de l’absence de son père à ses côtés dans la vie de tous les jours qui renforce encore plus ce vide sentimental que peut ressentir Adalynn. Mais encore une fois, ceci ne dure que jusqu’à l’arrivée de Jared, qui va tenter de comprendre son comportement, de l’aider à dépasser ses craintes, à vivre de nouveaux et à mener sa barque afin qu’elle puisse retrouver le chemin du bonheur.
Jared, lui aussi est un bon personnage masculin. Un très bon personnage même qui m’a fait beaucoup rire par moments ou encore qui m’a énervé quant à ses incertitudes concernant sa relation avec Adalynn (mais on ne peut pas vraiment lui en vouloir). Lui aussi transporte de lourds bagages : abandonné par sa famille, victime de violences corporelles, emprisonnement pour un délit qui n’en était pas vraiment un… il attire le mauvais œil. Là encore, les descriptions sont saisissantes, rudes mais saisissantes. On éprouve de la peine pour l’enfance de Jared qui n’en fut pas vraiment une et pour tout ce que le petit garçon qu’il était a vécu, des choses qu’aucun enfant (ou même adulte) au monde ne devrait avoir à vivre.
Au fil des pages, que l’on tourne à un rythme qui se fait de plus en plus rapide, on entre dans la tête de Jared Miller mais également de son passé pour nous aider à comprendre comment il en est arrivé à ce stade et son passé et loin d’être idyllique. En se rapprochant de Adalynn il va apprendre, lui aussi, à aimer quelqu’un pour de vrai, la signification du verbe aimer., ce qui n’est pas aussi facile que cela peut paraître et demande une dose de courage et de force pour s’engager et maintenir le cap.
Leur histoire est tout simplement touchante et leurs incertitudes rendent le roman encore plus beau, à mon avis. Le fait qu’aucun d’eux n’est vraiment eux de sérieuse histoire d’amour ou même ne connaisse la signification du verbe aimer est magnifique car à travers les pages de ce roman, on y lit, notamment pour le personnage masculin, la découverte du verbe «aimer», ce qu’il renferme et ce qu’il implique.
J’ai également beaucoup aimé les personnages secondaires comme Eddy, le meilleur ami de Jared qui lui aussi a connu pas mal de souffrance étant jeune et le fait que l’on découvre aussi ce qui lui est arrivé donne du relief à ce personnage secondaire pourtant important. La mère d’Eddy (même si je l’a déteste ahah), est un personnage secondaire bien «dessiné». On peut voir le temps que cela à dû prendre à l’auteur de donner vie à ce personnage et en faire un des personnages secondaires mais en même centraux de toute cette énigme autour du passé des personnages. Des personnages secondaires à la hauteur des personnages principaux.
Tout est écrit avec justesse (bien que parfois, certains passages m’aient un peu dérangé par leur vocabulaire peut être trop simpliste, jeunesse), les scènes importantes telles que les violences subit par les personnages ou encore les dialogues entre les personnages et leur conscience, sont un régale à lire et permet à tout lecteur de se plonger corps et âme dans cette histoire qui est celle d’Adalynn et Jared.
En somme, c’est une très belle histoire, aussi douloureuse et sombre que délivrant e et magnifique avec une belle leçon de vie : le chemin est long et parfois semé d’embûches mais la balade en vaut la peine au final. Ne jamais s’avouer vaincu et baisser les bras même quand la vie vous donne un million de raisons de le faire.
J’ai vraiment adoré ce roman et le recommande à tous les amoureux d’histoire New Romance avec des personnages au passé torturé qui réapprennent à vivre ensemble, faisant face à leurs passés respectifs ensemble.
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