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Critiques de Ann-Marie MacDonald (37)
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Fayne

Un magnifique roman du 19e siècle, une histoire de femmes et de lande écossaise.



La page couverture mentionne « l’histoire fantastique de C. Bell », mais si on a un peu de légendes magiques des langues anciennes, il ne s’agit pas d’un roman de fantasy.



Le décor du domaine de Fayne, à la frontière entre l’Écosse et l’Angleterre, paysages préservés par le temps, décor de landes parsemé de marais où on peut s’enfoncer et disparaître.



L’héroïne c’est Charlotte, une fille trop intelligente pour son temps. À l’aube de l’adolescence, elle ne rêve pas de prince charmant ou de grands tourments amoureux, elle veut apprendre et faire des études universitaires. Mais à l’époque, on élève les filles pour en faire des épouses seulement...



On passe ensuite à l’histoire de la mère de Charlotte, une riche héritière américaine qui a épousé Lord Henry, passionné d’ornithologie. Devenue Lady Marie, elle est charmante, mais son rôle est d’abord de donner un héritier au domaine de Fayne. Elle sera dévastée par des fausses-couches jusqu’à la naissance d’un petit garçon qui ne mettra cependant pas fin aux tragédies de son existence.



On aura un éventail d’autres personnages féminins forts : la sœur de Henry, gardienne de la lignée, la nourrice Knox, Rosamund, amie ornithologue et femme indépendante. Et du côté masculin, on aura surtout l’énigmatique Byrn, vieil homme taciturne qui parle la langue de la Terre mère et connaît tous les secrets du marais.



Un pavé qui saura séduire les fans du 19e siècle avec son décor historique, ses secrets de famille et ses nombreux rebondissements qui en font un véritable accrolivre.
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Un parfum de cèdre

Voilà un livre que j'ai lu d'abord parce-que l'auteur est canadienne et que je n'en lis pas souvent et puis, ma femme m'a raconté que l'une des héroïnes allait à pied de Nouvelle-Ecosse à Boston. J'adore les récits de voyage, je l'ai donc ouvert.. Tabarnac! C't'écoeurant! dirait mon voisin.



Ça se passe au Cap Breton, le Finistère du Canada. C'est de l'autre côté de l'Atlantique en face de la Bretagne; aussi humide, aussi pauvre, aussi bigot mais ici ce sont les compagnies minières de charbon qui règnent.

Pour l'histoire, je reprends une partie du résumé des traducteurs:

Une mère morte trop jeune, un père conduit aux pires excès par un amour débordant et quatre enfants, de la sainte nitouche à la fille perdue, liées entre elles par de terribles secrets qui se dévoilent peu à peu.



Ce que les traducteurs ne disent pas, c'est que ça commence fort: d'abord une superbe mais étonnante scène d'amour puis une malédiction proférée par le beau-père, à la page 24 (il y en a 575): "Qu'il se réveille avec le contenu de sa bouche répandu autour de lui, sur son oreiller, et que Dieu dévaste sa demeure.. Non, peut-être pas sa demeure."

Tout le livre est aussi vivant jusqu'à la fin. Pas de longues descriptions, des plans qui changent souvent comme au cinéma, des phrases plutôt courtes.

Et puis cette famille. Quelle famille! un père increvable, dans tous les sens que vous pourrez imaginer, des filles brillantes, originales, qui chantent superbement l'opéra, le ragtime, le jazz. Vous les entendez presque!



On traverse un demi siècle, de 1898 à 1950, les grèves de mineurs, la première guerre, la crise de 29, la prohibition en compagnie des écossais, libanais, antillais, juifs du cap Breton. Quelques détails originaux, un commentaire mordant, une allusion. Lumière!



Oui, vraiment, Ann-Marie MacDonald sait raconter l'Histoire.. et les histoires.

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Le Vol du corbeau

Je ne vous ferai pas un résumé de l'histoire, la quatrieme de couverture le fait tres bien. Au début j'ai été agacé par cet espece de ``road story`` qui nous décrit en long et en large la campagne ontarienne . Au point ou je me suis demandé s'il y avait une histoire qui suivrait. En plus le texte était truffé d'extraits de chansons et de nomenclatures d'insignes routieres, ce qui donnait une écriture un peu saccadée, hachée. Apres le road story il y a eu l'interminable bbq. Autre point qui m'a agacé, ce sont toutes ces phrases en italiques supposément en francais dans le texte, mais meme si Mimi est acadienne, je ne reconnaissait pas les expressions que les acadiens utilisent. Je connais quelques acadiens et ils ne parlent pas comme ca. C'est vrai qu'il y a plusieurs variantes dans le parler acadien mais celle-la je ne la connaissais pas. Bon. Maintenant les points positifs. Cette histoire est extraordinaire et superbement écrite. Les personnages sont forts et jamais on n'a besoin de revenir en arriere pour se rappeler qui est qui. La gradation dans l'intrigue est lente au début et s'accélere passé les 200 premieres pages.Mais plus on avance dans l'histoire, plus on voit que ces pages ne sont pas inutiles. Rarement j'ai lu un auteur nous décrire avec autant d'émotion et de sensibilité ce qu'un enfant peut ressentir quand il est victime d'abus sexuel par une personne en autorité. J'ai 65 ans et ces descriptions des sentiments des enfants m'ont beaucoup touché. Une autre chose que l'auteure nous décrit si bien, c'est l'impact d'un premier mensonge sur un couple. Non seulement sur la personne a qui on a menti, mais sur la personne qui a menti et qui vit de la culpabilité. On voit tres bien qu'on ne sait jamais ou ce premier mensonge nous conduira. Ensuite il y a toute la question de l'enquete et du proces dont je ne vous dirai rien pour ne pas gacher votre lecture, mais cette partie-la aussi nous réserve sa part de réflexions et d'émotions. On peut aussi mentionner toute la question du sens du devoir et du patriotisme qui est soulevée et nous porte a nous positionner sur ces questions. Ann-Marie MacDonald nous pose aussi la questions: qu'est qu'on est pret a faire au nom du progres et de la suprématie de notre idéologie ou de notre pays? Au final, une lecture captivante, bouleversante,émouvante dont on ne sort pas indeme. J'ai eu besoin de reprendre mon souffle avant d'entreprendre la lecture d'un autre livre. C'est le premier livre que je lis de cette auteure et je lirai certainement son ouvrage précédent ``Un parfum de cedre`. Étant moi-meme canadien ( du Québec) je dois avouer a ma courte honte ne pas lire beaucoup d'auteurs canadiens, et je vais corriger cette lacune car je me rend compte qu'il y en a de tres bons. Chapeau Mme MacDonald.
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Un parfum de cèdre

Dans cette famille troublée, la vie s'écoule dans le silence d'évènements passés. Il y a le père, James Piper, détesté de tout le village, La mère Matéria et son air absent, Kathleen la fille adorée et talentueuse, Mercedes qui s'occupe de tout le monde, Frances, provocante, désinvolte et enfin Lily l'innocente.



C'est un roman troublant avec des personnages mystérieux et attachants. On sent la menace pesée sur cette famille. Beaucoup de choses sont sous-entendues mais quelque fois une révélation tombe abruptement. Le lieu, Cap Breton, l'entourage de la famille, il émane de l'ensemble une ambiance qui ajoute au mystère.



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Un parfum de cèdre

Un parfum de cèdre est une fresque romanesque publiée pour la première fois en français, il y a déjà vingt-et-ans de cela – cela ne nous rajeunit pas – écrite par l’auteure canadienne et anglophone Ann-Marie Macdonald. Cette œuvre dense est son premier roman, il s’est très bien vendu internationalement et vient d’être réédité en ce mois de mars 2021 par les éditions J’ai Lu. Il est doté d’une nouvelle couverture très raffinée, qui nous amène en Nouvelle-Écosse, à l’est du Canada, province imbriquée entre le Nouveau-Brunswick et Terre-Neuve. Plus précisément sur l’Ile du Cap Breton, qui fut colonisée par Écossais et Irlandais entre autres, ce qui explique l’utilisation courante du gaélique comme langue vernaculaire.



Un peu plus de sept-cents pages, une tuile, sur le destin de la famille Piper, que l’on pourrait facilement qualifier de tragique sans vraiment prendre trop de risques. C’est une fresque familiale, mais une famille particulière, qui a pour chef de famille et pour noyau James Piper, d’abord adolescent, jeune homme puis homme vieillissant. Si les descendants des immigrants européens sont clairement présents en Nouvelle-Écosse, il y a aussi d’autres familles qui viennent de contrées un peu plus lointaines, comme la famille libanaise de Materia, les Mahmoud, la jeune fille que James épousera Ce sentiment de malaise se maintiendra d’un bout à l’autre des sept centaines de pages du roman. Car Materia n’est qu’une première étape, une brève et malheureuse introduction à ce qui sera un foyer tenu de main de fer par un père tyran domestique, jouant le chaud et le froid, qui a enfermé ses filles dans un carcan asphyxiant. En particulier, Kathleen, l’aîné dont il est follement épris, la belle, la pure, la douée, si différente de sa mère.



On ne peut nier que longueurs pèsent sur le récit, Ann-Marie MacDonald a tendance à se perdre dans des circonvolutions secondaires, qui n’apportent pas grand-chose à l’histoire. Je pense aux relations entre Frances et Mercedes, les jeunes sœurs de Kathleen, figures qui ne parviennent pas à toujours tenir un rôle essentiel dans ce drame. L’auteure aurait pu se passer de certains passages qui font dérouter inutilement l’histoire, pourtant assez bien construite, en des fils narratifs secondaires non essentiels à l’intrigue principale. Si je me suis quelquefois un peu perdue entre Frances et Mercedes, Kathleen en revanche est un personnage parfaitement exploité jusqu’à l’ultime dénouement. James Piper, le pilier central du destin familial, est mis davantage en retrait en seconde partie de roman même si son influence pèse constamment à travers les choix de ses filles. En dernière partie, les deux sœurs Frances et Mercedes gagnent un peu en épaisseur, l’une pour donner à l’histoire familiale un ultime rebondissement, l’autre pour perpétuer malgré elle la négativité du paternel. Pour résumer, la narration si elle est globalement réussie, connaît quelques creux, des impasses narratives dont le roman d’une épaisseur conséquente aurait pu se passer.



J’ai beaucoup aimé lire ces différents destins de femmes, qui sont toutes dirigés par un petit homme égoïste et orgueilleux, pourtant héros de guerre, qui refuse leur émancipation, qui les maltraite, un homme qui ne vit étrangement qu’en compagnie de femmes, qui règne sur sa femme et ses filles, ironie des choses, comme un sultan sur son harem. Le tout sur un fond de racisme ou la pâleur d’un teint va encore de pair avec la valeur d’un individu, à travers le microcosme des Piper, famille mixte, où le fils anglais a épousé une fille libanaise, les racines orientales finissent bien par ressortir à un moment ou un autre de l’arbre généalogique. Homme et blanc au sein d’une communauté profondément patriarcal et xénophobe, qui commence cependant à s’ouvrir lentement, à force de se comporter en tyran jaloux et possessif,



C’est avec beaucoup de curiosité que j’ai suivi les péripéties de la famille Piper, dont on devine les drames d’entrée de jeu. Si tout au long de ces sept-cents pages quelques passages à vides peuvent se faire sentir ici ou là, je me suis beaucoup attachée à cette région d’Amérique du Nord qui m’est totalement inconnue et qui pourtant confère beaucoup de caractère au récit. Me voilà maintenant avec une furieuse envie de visiter la Nouvelle-Écosse.
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L'air adulte

Roman proposé par mon cercle de lecture et abandonné à la page 182 (sur 450).

Inutile de perdre mon temps avec cette histoire ennuyeuse, mal écrite, probablement mal traduite.

Sur le thème d'une mère au foyer, qui n'est pas vraiment la mère, l'auteure nous offre une litanie incessante de détails aussi passionnants que visite chez le gynécologue, vomis du chien, areu-areu des bébés coléreux et insupportables, et j'en passe.

Pas étonnant que je sois la seule babeliote à avoir tenté de m'intéresser à ce récit calamiteux.











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Un parfum de cèdre

Le Cap Breton, une île au large du Canada dans les années 1900. C'est l'histoire d'une famille que l'on suit sur plusieurs générations avec leurs chagrins, leurs joies, leurs choix et ceux qu'ils ont à subir, leurs doutes et surtout le regard des autres.

En effet, ce regard extérieur, ce jugement d'autrui est partie prenante de ce roman puisqu'il va déterminer certains choix de nos personnages.

James, jeune accordeur de piano, fait la rencontre d'une jeune fille Libanaise, Materia. Ils vont tous deux s'enfuir au nom de leur amour, un amour interdit. Ils auront ensemble des enfants : Kathleen, l'artiste, adorée, adulée par son père, qui voudra devenir chanteuse mais... ; Mercedes, la "sainte" de la famille ; Frances, la "rebelle" et enfin Lily, l'infirme... Quelle va être leur histoire ? Leur destin va-t-il les mener où ils le souhaiteraient ?





Mon avis : Nous sommes au début des années 1900, dans une petite ville quelque peu reculée du monde. Autant dire que les moeurs de l'époque sont encore très contrôlées : Kathleen en fera d'ailleurs l'amère constatation en découvrant New-York. On est à l'époque de la première guerre mondiale, lointaine et en même temps si présente, de la prohibition, puis de la seconde guerre mondiale.

C'est dans ce contexte que la famille Piper va devoir cohabiter. Ce mariage mixte va lui-même à l'encontre des moeurs d'autrefois.

Ce roman évoque de nombreux problèmes de société : cette mixité désavouée, la prostitution, l'homosexualité, l'alcool et la contrebande... Tous ces thèmes sont traité de manière résolument moderne sans pour autant dénoter avec le style du livre.

Il y a énormément d'amour dans ce livre mais jamais de pathos. C'est d'ailleurs cet amour si intense qui poussera chacun des personnages à faire des choix, parfois de mauvais choix...

La mort est également très présente, mais ne provoque jamais vraiment de malaise, parfois de la tristesse, de celle que l'on ressent quand on regrette de ne pas avoir connu une personne.

Ce livre m'a en quelque sorte rappelé "Les quatre filles du Dr March" que j'avais lu enfant. Mais attention : on est bien ici dans un livre pour adultes. Le texte est totalement abouti. Malgré la quantité de personnages dans l'histoire, l'auteur a su mener et garder le fil conducteur jusqu'au bout de son raisonnement.

Le style est très sobre. Au vu des sujets sensibles, on ne tombe jamais dans la vulgarité gratuite. Tout est dit avec beaucoup de sensibilité et de subtilité. Les émotions passent sans que l'on s'en aperçoive, cela ayant pour effet de ne rendre aucun personnage détestable.

Une très belle lecture.
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Un parfum de cèdre

C'est un roman troublant avec des personnages mystérieux et attachants.

Un parfum lourd que dégage une famille névrosée jusqu'à la moelle des os.

On sent la menace pesée sur cette famille.

Beaucoup de choses sont sous-entendues mais quelque fois une révélation tombe abruptement

Il y a le père, James Piper, détesté de tout le village, la mère Matéria et son air absent, Kathleen la fille adorée et talentueuse, Mercedes qui s'occupe de tout le monde, Frances, provocante, désinvolte et enfin Lily l'innocente.

Le lieu, Cap Breton, l'entourage de la famille, il émane de l'ensemble une ambiance qui ajoute au mystère.
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Un parfum de cèdre

Quel beau roman! Je ne l'ai pas encore terminé mais je ne peux attendre plus longtemps avant de partager mon engouement. C'est tellement rare qu'il livre me transporte autant...l'atmosphère est pesante par moment, mais l'écriture tellement belle...mon coup de cœur de l'année..
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Le Vol du corbeau

Excellent livre même si j'aurais coupé le texte d'une centaine de pages. L'histoire d'une erreur judiciaire qui a eu des répercussions sur plusieurs personnes, à des degrés divers. Une fin qui nous prend par surprise car tout le texte nous met sur une autre piste. Avec , en arrière-plan la guerre froide du début des années 60. Ce livre est aussi bon, même meilleur que " un parfum de cèdre" du même auteure.
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Le Vol du corbeau

Madeleine, 8 ans, a une enfance heureuse. Jack, son père est officier dans l'aviation canadienne. Mimi, sa mère, est une femme au foyer resplendissante. Et Mike, son frère âgé de 12 ans, est son héros.

Mais bientôt, son beau monde va s'écrouler. Madeleine est victime des attouchements de son instituteur. Madeleine se tait. Et personne autour d'elle ne remarque quoique ce soit. Ensuite, une petite fille du village est retrouvée morte.

Jack est confronté à un dilemme : doit-il soutenir un criminel de guerre caché sous une fausse identité et soutenu par son propre pays ou bien faire condamner un innocent ?



Madeleine aura bien du mal à se construire entre mensonges et non-dits.



Un roman qui se lit facilement et qui nous apprend la vie quotidienne des aviateurs au lendemain de la seconde guerre mondiale.
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Le Vol du corbeau

En vrai pavé, Le vol du corbeau m’a déplut dès le départ. Un style désagréable et haché (Téléphone. Il répond) qui m’a vraiment rebuté, une histoire qui démarre très lentement. C’est simple sur 200 pages, il ne se passe presque rien. Les 50 premières pages tournent autour du trajet en voiture de la famille qui se rend dans sa nouvelle demeure. Peuplé de paroles de chanson, de quelques descriptions, on se demande où veut en venir l’auteur. Il a vraiment fallu que je m’accroche. « Allez, me disais-je il, va bien se passer quelque chose, encore quelques pages » Bien m’en a pris car après les 200 premières pages (quand même !) et la famille installée dans son nouveau chez soi, le récit décolle et on ne le lâche plus !

La narration alterne entre la voix du père qui a pour mission secrète de cacher un exilé soviétique, avec tous les mensonges qui en découlent, et Madeleine, 8ans, narratrice émouvante, qui nous raconte avec ses mots et à travers ses yeux, le comportement étrange de son professeur qui pour la punir, lui fait faire le poirier, puis lui demande si elle fait de l’exercice, et c’est avec horreur que l’on finit par comprendre les intentions de cette homme pervers. Abusant de la naïveté et de la crédulité de ses jeunes élèves, ce n’est pas une, mais plusieurs petites filles dont cet instituteur abusera et c’est avec angoisse et dégoût que l’on attend avec Madeleine la phrase fatidique :  « les petites filles qui suivent resteront après la classe ». Choquant et dérangeant.
Lien : http://avideslectures.over-b..
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Un parfum de cèdre

"Un parfum de cèdre" d'Ann-Marie MacDonald

Flammarion, 575 pages

- Canada -



Ce roman est l'histoire de la famille Piper vivant dans une petite ville de l'île du Cap Breton. James, fils d'immigrés irlandais/écossais, rencontre Materia alors qu'elle n'a que treize ans. Sa famille est issue de l'immigration Libanaise catholique. Ils se marient et ont très vite leur première fille Kathleen à la voix hors du commun. D'autres enfants naîtront de ce mariage... Mercedes, Frances... Très vite James va se lasser de Materia et va se consacrer entièrement à ses filles, et plus particulièrement à Kathleen. Le roman va s'attacher à dénouer et révéler tous les secrets cachés de chacun des personnages présentés dans ce roman...



Ce livre est un énorme coup de coeur, il a trouvé sa place dans ma liste de livres fétiches. Tout d'abord, c'est très intelligemment écrit. Ce livre est l'un des seuls que j'ai pu lire sans savoir du tout où j'allais, chaque page a son lot de révélation et d'étonnement, jusqu'aux toutes dernières pages du roman. Tout s'articule brillamment, chaque détail revêt son importance, parfois une centaine de pages après. La narration est à l'image de la famille Piper, on a une impression de trouble, de noeuds, d'égarement au fur et à mesure que l'on découvre et comprend ce qui se passe vraiment dans cette famille.



C'est un premier roman pour Ann-Marie MacDonald, et c'est absolument épatant d'avoir cette maturité d'écrire dans un premier roman. Il me tarde de lire son second roman.



Je rapprocherais ce livre de "La petite fille qui aimait trop les allumettes" de Gaétan Soucy pour l'ambiance et la folie, et la trilogie d'Agota Kristof pour la froideur.

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Le Vol du corbeau

Les MacCarthy dont le chef de famille est un militaire canadien, s'installent sur une base de l'aviation canadienne à Centralia en Ontario.

C'est une famille parfaite vivant dans un monde parfait: Jack et Mimi et leurs enfants Mike et Madeleine.

Cependant, un ancien camarade de Jack lui demande de protéger un scientifique allemand fuyant le régime soviétique, sans en dire un mot à sa hiérarchie directe. Le voilà contraint de mentir et comploter.

Quant à Madeleine, elle découvre que l'école n'est pas le monde sûr et protecteur qu'elle croit: terrorisée et se sentant affreusement coupable des sévices que lui fait subir l'instituteur, elle tait sa souffrance à ses parents.

Le mensonge et les secrets toujours plus nombreux vont lézarder l'équilibre de cette communauté, jusqu'à la survenue d'un crime odieux qui sonnera le glas de cette partie de leur vie.

C'est un très beau roman qui traite de la culpabilité, des choix douloureux qu'on doit faire parfois, et des ravages des non-dits.

Le contexte historique de la guerre froide et du cynisme des deux blocs qui s'affrontent est extrêmement bien relaté.

C'est bien écrit. Le style est dense, rendant parfois la lecture un peu laborieuse.

Les personnages sont forts et les sentiments sont bien décrits.

On n'oublie pas cette histoire, et pour moi, c'est toujours bon signe.
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Un parfum de cèdre

Mac Donald Anne Marie

Un parfum de cèdre

4ème de couverture

En 1898, à Sydney en Nouvelle Ecosse, une jeune fille de treize ans Materia, héritière d’une riche famille libanaise, brave les conventions et s’enfuit avec un petit accordeur de piano de dix-huit ans.

Son père la renie, et ne veut plus en entendre parler, surtout que la famille vit de fortes traditions

Elle se réfugie dans les rêves et met au monde sa première fille Katleen, développe en grandissant une voix exceptionnelle ; son père lui voue une adoration sans borne et veut faire d’elle une cantatrice célèbre. Deux autres filles vont naître fort différentes de la première et les deux aussi.

Mais le destin de la famille semble marqué par le drame, que de choses vont se passer.

Très beau livre, bien écrit, et qui vous tient tout au long de sa lecture.

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Le Vol du corbeau

Mais quel bijou... un des romans à la fois les plus sombres et les plus lumineux qu'il m'ait été donné de lire, poétique, profond, d'une justesse exceptionnelle dans l'évocation de l'enfance et du mécanisme de la pensée enfantine, dans l'analyse de l'amour sous toutes ses formes -filial, marital, parental, amical, et de tous les grains de sables qui peuvent gripper irrémédiablement ces mécanismes fragiles... je sors de la lecture de ce roman-fleuve soufflée et remuée comme rarement.
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Le Vol du corbeau

Un vrai régal !!!


On passe par toutes les émotions possibles et imaginable !
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Un parfum de cèdre

Histoire d'une famille dans la première moitié du 20e siècle, de la petite île du Cap-Breton jusqu'à New-York: un père aux obsessions étranges, des erreurs, des secrets, des menaces, une solidarité sororale et des personnages au caractère bien trempé. J'ai parfois été perdue dans tous les méandres de l'intrigue: il y a certains passages de l'histoire dont je ne comprends toujours pas le sens ou l'utilité. Je regrette également que l'aspect historique propre au Canada et au Cap-Breton n'ait pas été plus développé. J'ai cependant apprécié la construction des personnages, tous avec leur caractère complexe et leur part d'ombre.
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Un parfum de cèdre

Je suis perplexe pour ce roman de Ann-Marie MacDonald

L'histoire est présentée d'une manière décousue qui est difficile à suivre. Les personnages sont sombres, déprimants et aussi décousus. Ils vont et viennent dans l'histoire après avoir souvent subi des changements qui ne sont pas suffisamment expliqués. À la fin, vous vous retrouvez avec plus de questions et de confusion que de satisfaction.

Les événements se déroulent dans les premières décennies du XXe siècle au Cap-Breton, une île canadienne, un lieu où les immigrants de diverses races, les réfugiés du vieux continent et au-delà se sont réunis au fil des ans, à la recherche de travail. L’histoire démarre par le mariage du jeune James Piper, d'origine écossaise et irlandaise, avec Materia Mahmoud, 13 ans, libanaise de religion catholique. De cette union, née sous de mauvais auspices, naîtront 3 filles, figures centrales du roman, Kathleen, Mercedes et Frances, dont la vie sera littéralement hantée par les amours morbides, les enfants illégitimes, les morts mystérieuses, les événements sanglants et tragiques qui s'ensuivent.

Il ne fait aucun doute que ce livre contient des sujets assez durs et aborde de nombreux thèmes sombres mais intéressants à traiter tels que le viol, le suicide, l’inceste, la dépression, la prostitution mais il y avait beaucoup de longueurs et de personnages secondaires inutiles qui déroutent et empêchent d’apprécier la lecture.

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Un parfum de cèdre

Parfois difficile à suivre de façon fluide car la narration entremêle les points de vue des uns et des autres, les "faits" mais aussi les pensées/projections des personnages (et par exemple on ne réalise pas toujours du premier coup qu'en fait ce qui est écrit n'arrivera pas forcément mais est un souhait/projet du personnage ...).



On est plongé dans cette ambiance étouffante où chacun est pris dans la toile, peu de respirations à l'air libre ( si ce n'est en lisant le journal de Kathleen, qui amène un souffle plus frais/vivant...)(un temps...).



Le fait de traverser les vies des uns et des autres via leurs ressentis/leur "imaginaire" peut certes (quand on est comme moi pas finaude pour faire des liens ...) parfois donner un côté dense/fouillis au récit mais cela permet aussi de flouter en partie le côté tragique/violent de ce drame en mettant un filtre entre les faits concrets et la façon dont ils nous sont présentés (parce que oui dis donc ... purée c'est quand même objectivement glauquissime... ).



(...rien à voir mais le côté soeurs-quasi-en-huis-clos m'a fait penser , et donné envie de relire, Virgin Suicides ...)
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