AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Anna Funder (62)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Stasiland

Anna Funder est une autrice australienne qui a étudié (entre autres) la littérature anglaise et pour laquelle les séjours à Berlin, la connaissance de la langue allemande et l’intérêt pour les droits humains étaient sans doute des blocs de construction nécessaires à la rédaction de son ouvrage passionnant, Stasiland.



Afin d’écrire son livre, qu’on pourrait également qualifier de reportage ou témoignage, Anna Funder a donné la parole à des personnes de camps opposés pour ensuite reconstituer un tableau représentant la (ex-)RDA : les victimes du régime totalitaire d’un côté et les membres de la Stasi de l’autre. Venant d’un autre continent et grâce à de nombreuses recherches, Anna Funder a su poser un regard nouveau sur la vie et le fonctionnement de cette machine incroyable que fut la RDA, le « rêve socialiste » basé sur l’espionnage et mensonge.



Les destins de Miriam, Frau Paul ou Julia sont poignants et servent de douche froide à ceux dont les connaissances de l’Allemagne de l’Est se résument à des photos d’une trabi, au film Good Bye, Lenin ! ou aux bisous passionnés devant le Mur de Berlin entre Brejnev et Honecker. Ces histoires de vies brisées alternent avec des rencontres entre Anna Funder et les anciens officiers de la Stasi ou leurs collaborateurs. Ceux-ci ne font pas part de remords, loin de là, mais témoignent du travail « bien fait », de devoir envers le système et frappent par leur capacité à s’adapter aux temps nouveaux grâce à de nombreux entraînements ou formations (notamment l’art de manipuler), tout en contraste avec leur victimes, incapables de se reconstruire.



Certaines informations font tristement écho à des articles de presse contemporains – l’emprisonnement des opposants avant des événements importants (pour que ces derniers ne nuisent pas à la bonne image du régime), la désinformation dans les médias (exercées par le régime totalitaire à l’Ouest par l’intermédiaire des agents), la valeur nulle de la vie humaine, la retranscription des manuels scolaires, des pseudo avocats ou juges…



Outre des faits connus, j’ai appris l’existence des femmes-puzzles de Nuremberg qui essaient de recoller des milliers de bouts de papiers que les membres de la Stasi ont déchirés à la fin de 1989 avant que leur bateau ne coule définitivement. Le nombre de sacs s’élève à 16.000 (!), chiffre qui illustre parfaitement l’étendu de l’espionnage des citoyens. Il faudrait encore 400 ans pour recoller tous les documents, mais les nouvelles technologies offrent de l’espoir aux victimes qui souhaitent enfin comprendre certains éléments de leurs vies.



Anna Funder touche à toutes les facettes du système d’autrefois : les fuites vers l’Ouest, le chantage, les tortures, les « suicides » (le régime ne se préoccupaient même pas de fabriquer un camouflage à peu près crédible), ainsi que les différentes perceptions des citoyens (des dissidents, ceux qui s’adaptent, ceux qui vivent dans l’ostalgie des bons vieux temps alias « on n’a pas besoin de bananes« ) mais elle laisse le lecteur respirer à quelques moments en décrivant par exemple l’architecture de Berlin ou en donnant l’envie de visionner la danse nommée Lipsi.



Au final, Anna Funder a su brosser un tableau passionnant et riche d’informations d’une période pas si lointaine qui met en garde contre les régimes totalitaires et qui devrait faire partie des lectures imposées à l’école. A lire et à offrir !
Lien : https://etsionbouquinait.com..
Commenter  J’apprécie          20
Stasiland

Anna Funder a interviewé des gens ordinaires qui ont résisté à leur niveau au régime totalitaire est-allemand, mais également des gens qui ont travaillé pour la Stasi, la police politique de RDA, "l’État le plus étroitement surveillé de tous les temps" (dixit les médias allemands après la chute du Mur), où l'on estime qu'une personne sur 63 était un agent ou indicateur de la Stasi.

Et si l'on compte les indicateurs occasionnels, la proportion atteint le niveau hallucinant d'une personne sur 6,5, ce qui revient à dire que vous étiez pratiquement sûr qu'une personne de votre entourage rapportait vos faits et gestes à la Stasi, en gros, que tout le monde, TOUT LE MONDE était espionné par la Stasi.



J'ai trouvé cet ouvrage passionnant, éclairant, instructif, j'ai appris plein de choses sur les dirigeants de la Stasi et de la RDA et sur ce qu'il s'est passé à l'Est pendant 40 ans ; et les histoires avec un petit "h" qui ont fait l'Histoire avec un grand "H" sont touchantes, révoltantes, tristes, malheureuses mais jamais inintéressantes.
Commenter  J’apprécie          10
Tout ce que je suis

En Allemagne dans les années 30, tous ne partagent pas l'engouement pour le national socialisme qui ne va pas tarder à porter Hitler au pouvoir. Un groupe de courageux jeunes gens tente de s'opposer à la dictature montante et s'efforce d'alerter le monde entier sur la situation de l'Allemagne.

Parmi ces rebelles, il y a Ruth la grande bourgeoise, épouse du journaliste Hans, sa cousine la dynamique Dora secrétaire du charismatique homme de lettres Ernest Toller. Dénonçant les exactions , ils se mettent en danger et c'est la prison pour Toller, l'exil et leur refuge londonien ne les protège pas des poursuites nazies.

Le roman se présente sous la forme d'une double narration. Ruth à présent très âgée, vit en Australie à l'époque contemporaine et se remémore son passé alors qu'elle vient de recevoir un manuscrit perdu écrit par Toller en 1939. Ce même Toller réfugié aux Etats Unis alors que la seconde guerre mondiale est sur le point d'éclater , tente de rédiger une autobiographie dans laquelle il veut donner la première place à la courageuse Dora qu'il a éperdument aimée.

Tous ces personnages ont vraiment existé et l'auteur est partie des récits de son amie Ruth pour faire revivre ces personnages remarquables à la faveur d'une histoire , certes romancée, mais collant néanmoins de près à la réalité historique.

J'ai découvert avec stupeur que 55.000 allemands s'opposant à la montée du nazisme, avaient quitté leur pays dans les années 30 et même que de hauts fonctionnaires n'ont pas hésité à s'opposer au régime en place au péril de leur vie, pour sauver leurs proches. J'ai aussi appris que les réfugiés n'étaient pas forcément en sécurité à l'étranger car il leur était interdit d'exprimer des opinions politiques et de s'opposer au régime nazi par crainte des incidents diplomatiques . Alerter l'opinion publique des dangers à venir risquait de provoquer leur expulsion et de retour dans leur pays, c'était bien sûr la mort qui les attendait !

Le roman est un hymne au courage des indomptables qui ont refusé l'asservissement mais il n'occulte pas non plus les faiblesses de ceux qui étaient prêts à trahir pour survivre. Ce récit fort, dur, très sombre donne un éclairage différent sur l'histoire allemande et rappelle combien les démocraties sont fragiles en temps de crise économique et qu'il est plus que jamais nécessaire de mettre en avant ceux qui ont eu l'audace de se dresser contre la dictature , apportant la preuve éclatante que même en Allemagne à cette époque, il y avait des hommes et des femmes qui avaient le courage de dire non.
Commenter  J’apprécie          30
Tout ce que je suis

« Tout ce que je suis » d’Anna Funder, roman basé lui aussi sur des faits réels et des personnages ayant réellement existé.



Les quelques 500 pages ont été dévorées en deux jours tant cette histoire m’a passionnée.



Après la Première Guerre Mondiale, des mouvements pacifistes ont vu le jour en 1919 en Allemagne, principalement dans le sud. Ces mouvements seront bien vite réprimés mais les intellectuels, les journalistes qui y ont participé deviendront des témoins de la vie politique allemande et de la montée du nazisme.



Anna Funder a choisit de nous faire suivre le parcours de deux couples : d’un côté celui formé par l’écrivain socialiste Ernst Toller et de son amante Dora, femme passionnée et militante courageuse ; de l’autre celui formé par la photographe Ruth Becker (cousine de Dora) et de son mari Hans.



De 1919 à 1933, nous découvrons la montée du nazisme en Allemagne, comment Hitler une fois au pouvoir a verrouillé et manipulé la société allemande.Le point de départ fut la chasse aux communistes après l’incendie du Reichstag : « Ils avaient commencé par la liste qu’ils avaient volée au siège du parti communiste (4000 noms) mais de nouveaux ordres bien plus larges leur étaient parvenus -arrêter ou tuer quiconque avait manifesté son opinion. S’ils vous trouvaient dans n’importe quel lieu public, bar ou café, ils vous plaçaient en garde à vue, mais pour peu que vous soyez chez vous, vous pouviez être abattu sur place, en pleine « tentative de fuite ». Pour certains, ils ne s’embarrassèrent ni d’une exécution. 8 communistes furent trouvé dans une cave de Mitte qui avait été tout simplement clouée de planches. Des gens qui allaient au travail entendaient leurs cris à travers le soupirail qui donnait sur le trottoir, mais personne n’osait leur porter secours. Les appels mirent deux semaines avant de cesser. »



Les choses ne feront qu’empirer et de nombreux journalistes, écrivains et intellectuels seront contraints à l’exil : « Depuis l’incendie du Reichstag et son lot de persécutions, 55.000 allemands, dont quelque 2.000 écrivains et artistes, avaient été contraints à l’exil. Nous étions plusieurs centaines à échouer en Grande Bretagne. On nous avait donné le plaisant surnom d' »émigrantsia » car nous étions des émigrés cultivés opposants au régime. Les juifs arrivèrent plus tard. Mais nous n’avions rien de nantis. Tous, nous étions déracinés, dans l’embarras, coupés de notre langue, souvent sans le sou, privés de lecteurs et interdits de travail. »



Pourtant, tous auront à coeur de dénoncer la situation en Allemagne malgré le danger. Si le gouvernement britannique ne les écoute pas, pensant qu’il faut accorder à Herr Hitler le bénéfice du doute (il finira bien par se comporter comme un gentleman), le gouvernement nazi, lui, ne les lâche pas. Ils sont surveillés et suivis en permanence par des espions, leurs appartement cambriolés et saccagés, ils sont victimes de tentatives d’intimidation, certains, dont Dora, seront assassinés.



Ce qui les motivait : prévenir le monde de ce qui était en train de se passer et ouvrir les yeux à leurs compatriotes : « Nous devions produire des tracts et nous débrouiller pour les envoyer en Allemagne. Le jeune garçon, en particulier, avait de bonnes idées : imprimer en caractères minuscules sur du papier de soie pour boîtes à cigares, ou encore sur le papier paraffiné qui sert d’emballage au beurre anglais ou,plus audacieux, les glisser dans les prospectus nazis. Hitler avait peut-être muselé la presse, mais nous étions convaincus que le peuple, une fois correctement informé reprendrait ses esprits et pencherait du côté de la liberté. Nous nous trompions, c’était sous-estimer le pouvoir de séduction du nazisme, ce dépassement du moi qu’il offrait, cet abandon corps et âme au collectif. »



La suite, on la connaît malheureusement.



Ce roman, passionnant, se lit presque comme un roman d’espionnage.



D’un point de vue personnel, c’est le roman que j’avais envie de lire depuis des années. Je m’explique : ma grand-mère paternelle, allemande, vivait en France depuis les années 1920, mariée à un Français. Quand à 13-14 ans, j’ai découvert l’horreur des camps, j’ai été profondément choquée et me suis interrogée sur le fait que, peut-être, des membres de cette branche de ma famille avaient pu commettre des atrocités. Je m’étais toujours demandée comment des personnes pouvaient être embrigadées de cette façon et comment un pays pouvait être conduit à la barbarie. Ce roman m’a apporté beaucoup de réponses.



D’un point de vue général, ce roman a une résonance particulièrement dans la situation actuelle : « La plupart des gens n’ont aucune imagination. S’ils pouvaient s’imaginer les souffrances des autres, ils seraient incapables de leur en infliger autant……Se représenter la vie d’un autre est un acte de compassion profondément sacré…. Nous avons risqué notre vie pour aider nos semblables, ici et à Londres, à imaginer, à se représenter les choses. Ils n’ont rien imaginé. Mais si grand qu’ait été Toller, il se trompe. Ce n’est pas que les gens n’aient pas d’imagination. C’est qu’ils s’empêchent de l’utiliser. Car une fois que l’on se représente pareille souffrance, comment continuer à ne rien faire ? »
Commenter  J’apprécie          00
Stasiland

En façade, la Stasi était le Ministère est-allemand de la sécurité d’Etat de la RDA pendant la Guerre froide. Mais en réalité, c’était une armée interne qui permettait au gouvernement communiste d’identifier et de neutraliser ses opposants afin de garder le pouvoir. Après 40 années d’existence, la Stasi fut dissoute à la chute du Mur de Berlin en novembre 1989.



Décidant d’en savoir plus sur le fonctionnement de cet organisme tentaculaire pour qui travaillait ou collaborait 1 personne sur 63 en RDA, Anna Funder vient s’installer en Allemagne réunifiée et se lance dans une grande enquête auprès des gens qui en ont été les victimes mais aussi les acteurs.



Au fil de ses rencontres, elle croise plusieurs personnes qui acceptent de raconter leur traumatisme d’avoir été surveillées, dénoncées, emprisonnées pendant des années. Elle passe également une annonce dans un journal pour tenter d’obtenir les témoignages d’anciens membres de la Stasi.



Avec cet essai romancé, l’autrice mêle les deux types de point de vue et c’est ce qui lui donne toute sa richesse. Elle nous permet de mieux comprendre comment s’est mise en place la manipulation à grande échelle et comment l’a vécue une population encore sous le choc des révélations engendrées par l’ouverture au public des dossiers individuels.



Tout y est décortiqué, la propagande, la désinformation, la dénonciation, l’emprisonnement, la torture. C’en est terrifiant. Sous des airs de balade à travers les grandes villes de la RDA, l’autrice nous fait découvrir un système d’espionnage machiavélique, face à des personnages ordinaires qui ont fait preuve d’un courage admirable.



J’ai été atterrée par cette enquête édifiante, menée de façon originale au fil de rencontres et de visites des hauts lieux de la Stasi. Tout en révélant l’existence d’une fragile résistance, elle soulève la question de savoir comment un gouvernement a pu avilir ainsi tout un peuple et cette interrogation me trottera longtemps dans la tête.

Commenter  J’apprécie          82
Stasiland

La justesse de son propos et son second degré (omniprésent et indispensable face à l'absurdité quotidienne) ressortent des témoignages et de ses observations et rendent le livre d'une acuité rare.
Lien : https://www.francetvinfo.fr/..
Commenter  J’apprécie          10
Stasiland

J'ai acheté ce livre dans la boutique souvenir de la prison de la Stasi, Hohenschönhausen. Cette indication accessoire colle parfaitement à la dimension paradoxale du rapport des Allemands à la RDA, qui donne à ce livre son titre de Stasiland (évidemment une référence à Disneyland, au marché en toc du souvenir et de la nostalgie autour de la chute du Mur ).



Le livre commence un peu à dater, et le phénomène de l'Ostalgie est, sinon populaire, néanmoins connu. On a toutefois peu d'occasions de se plonger réellement dans la vie de la RDA par des intimités racontées d'une part par des citoyens (compilées par une Australienne, en-dehors du spectre de la nostalgie) et par des anciens agents de ma Stasi de l'autre. Si Berlin et les sujets liés à la RDA vous intéressent, vous pouvez vous ruer dessus : le récit mêle habilement l'histoire à l'Histoire, avec des témoignages parfois poignants, écœurants ou importants (on trouve des témoignages de Karl Eduard Von Schnitzler, figure de la télévision de RDA qui décryptait les programmes de l'Ouest pour en dénoncer la propagande, encore totalement illuminé et enthousiaste, ou le témoignage ambivalent mais intéressant de Hagen Koch, cartographe du mur).



Le livre est d'autant plus intéressant qu'Anna Funder nous fait part de ses réflexions personnelles, sur un sujet qui n'intéressait pas ou peu les allemands de l'Ouest : qui s'intéresserait à la vie d'anciens habitants d'un pays fantomatique et éteint, que l'on a cherché à effacer de la carte ? Les musées sur le sujet sont soit dans leur jus, soit lissés, commerciaux, détachés d'un sujet pourtant viscéral.



Un livre réellement fascinant, admirablement mené, qui laisse mesurer l'ampleur immense de l'absurdité d'une société de contrôle absolue, désormais derrière nous, fort heureusement !
Commenter  J’apprécie          30
Stasiland

Avec Stasiland, on explore un territoire hautement symbolique des dictatures communistes, la RDA. Et bien que ce soit de l'histoire récente, c'est un peu un sujet tabou : il y a moins de trente ans, l'Allemagne était divisée en deux et sa capitale traversée par un mur. Et à l'est de ce rideau de fer sévissait un régime doté d'un ministère de la Sécurité d'Etat, la Stasi, chargée d'espionner la population et de neutraliser toute forme d'opposition au régime. Du recrutement des collaborateurs parfois très jeunes aux emprisonnements arbitraires, Stasiland est un documentaire remarquable sur la pression psychologique imposée à une société qui en porte encore aujourd'hui les stigmates.



Pour autant, je regrette qu'Anna Funder se limite à l'exposé de trajectoires personnelles : il manque à ce livre une force romanesque et les tentatives de l'auteur de ce point de vue-là manque de réussite : les paragraphes descriptifs n'apportent rien au récit. Un autre point faible tient à la traduction : il aurait souvent été judicieux de garder certaines expressions en allemand, quitte à les traduire en bas de page. Ca m'a particulièrement marquée page 201: "Allons-y", me dit-il et je remarque qu'il zézaye. je cherche encore la phrase qui permet de noter ce défaut de prononciation!
Lien : https://yaourtlivres.canalbl..
Commenter  J’apprécie          30
Stasiland

Anna Funder est Australienne. En 1996 elle a vécu à Berlin où elle travaillait pour une radio. C'est alors qu'elle a commencé à s'intéresser à ce qu'avait été la vie dans l'ex-RDA, sous le regard de la stasi. Elle rencontre et interroge des victimes de cet Etat policier mais aussi des acteurs de la surveillance et de l'intimidation, à plusieurs niveaux de responsabilité.



J'ai beaucoup apprécié cette lecture que j'ai trouvé très intéressante. Certaines des histoires racontées m'ont fait froid dans le dos, notamment celle de Julia, la logeuse d'Anna Funder. Lycéenne brillante, particulièrement en langues, Julia voit les portes se fermer devant elle : elle n'est pas acceptée à la faculté de traduction et d'interprétariat et ne trouve aucun travail. Tout cela parce qu'elle a un petit ami italien et petit ami étranger = envie de quitter le pays. Convoquée pour un entretien elle découvre que presque toute sa vie est connue, toutes ses lettres ont été lues. Ce qui est bien montré c'est la torture qu'entraîne ce genre de procédé : si je ne suis pas admise, est-ce politique ou parce que je ne suis pas assez douée ?



Anna Funder s'investit personnellement dans son travail. Elle raconte ce qu'elle ressent et aussi des épisodes de sa vie personnelle qui interfèrent avec ses recherches. Au début j'ai trouvé que c'était de trop et qu'on n'en avait rien à faire mais finalement ça contribue à rendre l'ouvrage vivant et sympathique.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
Commenter  J’apprécie          30
Stasiland

Avec ce documentaire aussi intéressant qu’émouvant qui se lit comme un roman, on ressent la peur qu’inspirait la Stasi au quotidien. Si la Stasi a aujourd’hui disparu, elle existe encore dans les esprits de ceux qui l’on connu que ce soit du côté des victimes que celui des bourreaux.
Commenter  J’apprécie          20
Tout ce que je suis

"Tout ce que je suis" est un roman historique, qui parle de résistance. C'est l'histoire de Dora Fabian, une allemande passionnée et résistante de la première heure exilée en Angleterre. Ce roman se lit bien, même si parfois je me suis un peu embrouillée dans les personnages (lié à la longueur du livre, à ses descriptions importantes ?). Je dirais que c'est un livre un peu inégal, avec de très bons passages, une trame historique très précise et documentée (persécution du milieu culturel et intellectuel par les nazis, méthode de la Gestapo, entre deux guerre, climat en Angleterre dans les années 30...), mais qu'il manque un petit quelque chose de romancé. le personnage de Toller (écrivain avec vague à l'âme) manque un brin de réalisme il me semble. Ruth très beau personnage.
Commenter  J’apprécie          00
Tout ce que je suis

On oublie trop souvent que les premiers à souffrir du nazisme furent les Allemands. (Lire à ce sujet La septième croix d'Anne Seghers qui dépeint bien le climat de paranoïa dans lequel vivaient nos voisins avant la guerre)

En l'occurrence, ce roman, basé sur des faits et des personnages réels, s'attache à suivre le destin de quelques jeunes intellectuels de gauche juifs allemands, des débuts de leur engagement politique, pleins d'espoirs et décidés à bâtir un monde meilleur sur les ruines de l'empire déchu, aux premières actions de résistance face au pouvoir hitlérien, puis en exil à Londres, tentant de dessiler les yeux (bien trop complaisants) de leur pays d'accueil face au péril nazi.

Le personnage de Dora est d'une grande force, solaire, et, comme son amant Toller et sa cousine Ruth , les deux narrateurs, on ne peut qu'être attiré dans son champ gravitationnel, entraîné à sa suite.

"Que" 3 étoiles et demie car ( lu en anglais donc je n'ai possiblement pas perçu toutes les subtilités) j'ai trouvé le début un peu longuet, Toller ne m'a pas semblé très sympathique, assez poseur et, finalement assez lâche. Ce qui le sauve c'est son amour pour cette étoile filante de Dora. Autre gros bémol : le personnage du traître est assez évident, trop facilement amené.

J'ai bien aimé Ruth, la vieille Ruth surtout.

Commenter  J’apprécie          42
Stasiland

« L’immeuble semble avoir été conçu sur le même principe architectural de polyvalence que tous les autres bâtiments : le « Runden Ecke » (musée de la Stasi) à Leipzig et le QG de la Stasi à Normannenstrasse , les prisons, les hôpitaux, les établissements scolaires ou administratifs de tout le pays et sans doute aussi l’intérieur du palais de la République marron. D’ici à Vladivostok, voici la contribution du communisme à l’art de la construction : linoléum, ciment gris, amiante, béton préfabriqué et toujours et encore des couloirs interminables et des pièces polyvalentes. Et derrière chaque porte, tout était possible : interrogatoires, emprisonnements, examens, enseignements, administration, abri nucléaire, ou, dans ce cas précis, propagande. »



Anna Funder est australienne. Elle s’est toujours intéressée à l’Allemagne jusqu’à étudier l’allemand à l’école à la grande déception de sa famille qui considérait cette langue comme celle de l’ennemi.



En 1996, elle loue à Berlin-Est un petit appartement afin de s’immerger dans le Berlin d’avant la chute du mur et de partir à la découverte des lieux emblématiques de la STASI : La redoutable police secrète de cet état policier. Journaliste, elle se trouve un job à mi-temps à la télévision de l’ex Berlin-Ouest et part en quête de témoignages.



C’est abasourdie que je referme ce livre. J’ai beau avoir lu plusieurs ouvrages sur toutes les formes de dictatures, je suis toujours médusée par la capacité d’innovation dont peut faire preuve l’être humain afin d’asservir ses semblables : Les asphyxier dans un régime pervers pour mieux asseoir son pouvoir. Si seulement il pouvait mettre la même créativité au service de la philanthropie. Et cela fonctionne, cela conditionne, cela alimente la délation, cela fait appel aux plus bas instincts de l’individu, c’est difficile de résister !



Anna Funder nous convie à une enquête qui tente de s’approcher au plus près de la réalité de cet état policier en revenant en Allemagne quelques années après la chute du mur de Berlin. Elle se transforme en guide touristique et nous propose des visites extrêmement détaillées de « ces palais au lino marron » dont tout superflu est banni « adieu l’esthétique ». Elle va à la rencontre des allemands de l’ex Berlin-Est pour les écouter, recueillir leur témoignage et découvrir avec nous la réalité du « Rideau de fer », ce terrible « régime camisole » qui s’est abattue sur cette partie de l’Allemagne. Si ce récit « fait froid dans le dos », il est aussi passionnant, animé, c’est une véritable plongée oppressante dans une société anesthésiée par la peur, une œuvre choc et réussie.



Mi-1989, les premières manifestations (les manifestations du lundi) éclatent après les prières pour la Paix à l’église Saint-Nicolas-de-Leipzig. « La démocratie c’est maintenant ou jamais » - « La Stasi dehors ! ». Elles font tache d’huile et atteignent Erfurt, Halle, Dresde et Rostock. La première faille dans le système est ouverte, rien ne pourra plus arrêter l’Histoire. Sous la plume vibrante d’Anna Funder, je suis partie avec entrain à la suite du peuple de l’Allemagne de l’Est. Plus rien ne pouvait arrêter la mécanique. « Le goût de la Liberté est un goût à nul autre pareil. »



Emouvants et instructifs tous ces entretiens avec des personnes ayant eu affaire à la Stasi comme le récit incroyable de Miriam, de Julia, terrible et ahurissant celui de Frau Paul dont l’enfant gravement malade se retrouve dans un hôpital de Berlin– Ouest alors que les parents résident à Berlin-Est, troublantes les déclarations de ces nostalgiques du communisme, sidérantes les confessions des anciens de la Stasi.



Mais comment vivre après une dictature ? Après tant de souffrances, de privations, de peur, de délations, les vieux réflexes viennent encore empoisonner le quotidien de toutes ces personnes. Les stigmates de cette période sont encore à vif et c’est parfaitement bien décrit dans cet ouvrage. Tous ces témoignages révèlent l’anéantissement psychologique des opposants et le conditionnement dogmatique des autres. Le mur s'est immiscé dans leur tête!



Et le comble « L’association des anciens de la Stasi » va tout mettre en action pour empêcher la parution du livre d’Anna Funder et ce : au nom des droits de l’Homme !



Ce pays réunifié s’est promis de faire la transparence sur cette période d’Inquisition modèle soviétique. Dans ce livre, il y a des découvertes inconcevables tels que les « bocaux d’odeurs, la chaîne noir ». Mais aussi les femmes-puzzles !



Après ce livre, j’ai très envie de partir à la découverte de cette Allemagne que fut la RDA !



Petit bémol : il y a une erreur dans ce livre et une confusion certainement liée à la traduction. Il est question de la ville de Lindau en RDA à trente kilomètres de Dessau. Impossible, Lindau est au bord du Lac de Constance, en Allemagne de l’Ouest, en zone française, à six cents kilomètres de Dessau. Originaire de la ville de Chelles, nous sommes jumelés avec Lindau et mes enfants ayant fait allemand première langue, sont partis en stage à Lindau. C’est en connaissance de cause que je souligne cette erreur. Maintenant, je ne peux dire de quelle ville il s’agit, je n’ai trouvé aucune ville dont il pourrait s’agir.



Si vous avez aimé le film « La vie des autres », vous aimerez le livre d’Anna Funder.



Commenter  J’apprécie          7216
Tout ce que je suis

Un style littéraire plaisant.un énième livre sur cette période cependant avec un regard différent celui de juifs allemands et de militants anti nazi..





Commenter  J’apprécie          00
Tout ce que je suis

Un grand livre, l'histoire avec un grand H vue par différents personnages , simplement incroyables. Ils se souviennent de Dora, syndicaliste , femme d'action et anti nazis. Chacun leur tour, leur récit débute a l'avènement d'Hitler en 1933 , leur fuite, leur détermination a prévenir le monde du danger . Ils vont jusqu'au bout de leurs convictions, courent tous les risques . Très enrichissant historiquement et humainement . A lire absolument .
Commenter  J’apprécie          352
Tout ce que je suis



2001 - Ruth reçoit un paquet de la « Columbia University of New York » contenant le manuscrit original d’ « Une jeunesse en Allemagne » d’Ernst Toller, retrouvé dans la cave du Mayflower Hotel avant sa démolition et où le romancier séjournait en 1939.



Les feuillets posés sur ses genoux, Ruth, malgré une mémoire vacillante mais suffisamment sollicitée par cette lecture, se rappelle l’amour, l’amitié, les joies mais aussi les épreuves, l’exil, les combats, les trahisons qui ont marqué sa jeunesse mais aussi les évènements de ces années trente. Période funeste qui a vu l’inéluctable montée en puissance d’Hitler.



Après la première guerre mondiale, des intellectuels et des journalistes anti militaristes ont créé des mouvements pacifistes très vite étouffés. Malgré cette répression, certains de ces acteurs, souhaitant construire une Allemagne plus ouverte, plus égalitaire et moins belliciste, n’ont pas pour autant renoncé à leur projet.



Ils sont quatre amis, Ernst Toller et son amie Dora Fabian, Ruth et son mari Hans. Très engagés à gauche dans la vie politique allemande, ils vont s’opposer à la politique du national-socialiste. L’incendie du Reichstag déclenche une chasse aux communistes. Cet incendie devient l’instant fondateur de la perte des libertés individuelles. Nos quatre amis soupçonnant une mascarade fomentée par le pouvoir au détriment des communistes, vont se retrouver en proie aux persécutions. Ils devront alors s’exiler à Londres d’où ils tenteront d’alerter l’opinion sur la dérive de l’Allemagne et de faire chuter le dictateur. Ils furent nombreux les écrivains, les journalistes et intellectuels à fuir, un transfert de près de 55000 allemands et que l'on surnommait d'emigrantsia. De grands noms de la littérature se sont retrouvés aussi à Sanary-sur-Mer.



Anna Funder s’est appuyée à la fois sur le témoignage de son amie Ruth mais aussi sur les écrits et les rencontres des biographes de Dora Fabian et d’Ernst Toller pour nous offrir cette fiction qui a le mérite de dresser un portrait réaliste de cette époque et de mettre en lumière cette résistance allemande. Avec exactitude et habileté, elle reconstitue le quotidien de ces jeunes gens qui tentent d’informer, de secouer l’opinion publique aux périls de leur vie. Ils acceptent la perte de leur liberté, de vivre dans la peur, dans la misère, dans la suspicion, étrangers dans un pays qui leur interdit toute prise de position. La Grande Bretagne aura d’ailleurs un comportement complaisant à l’égard de la politique allemande. On mesure la force psychologique qu’il faut pour résister à une telle pression d’autant que si l’un s’écroule, c’est tout un réseau qui tombe.



Cette fiction m’a rappelée l’atmosphère anxiogène de « L’Armée des Ombres », tout est parfaitement restitué et la très belle histoire d’amour d’Ernst Toller et de Dora Fabian vient alléger l’inquiétante ambiance du roman jusqu’à l’inévitable fin. C’est un très beau portrait de femme engagée que celui de Dora Fabian dont l’esprit flotte sur cette fiction. Ernst Toller lui a dédié « Une jeunesse en Allemagne » en ces termes :



« A la mémoire d’une femme, à son courage grâce auquel je dois le salut de ce manuscrit. Quand, en janvier 1933, le dictateur de Braunau a reçu le pouvoir contre le peuple allemand, Dora Fabian, dont la vie s’achevait douloureusement en exil, s’est rendue à mon appartement pour y prendre deux malles de manuscrits et les placer en lieu sûr. La police a eu vent de ce qu’elle avait fait et l’a jetée en prison. Elle a affirmé que les documents avaient été détruits. A sa sortie, elle a fui l’Allemagne et, peu avant sa mort, est parvenue à faire sortir les documents du pays avec l’aide d’un nazi repenti.



J’ai souvent rencontré Ernst Toller au détour de mes lectures et je terminerai sur cette citation de W.H. Auden « In Memory of Ernst Toller » - mai 1939



Cher Ernst, repose enfin, sans ombre, aux côtés de ces vétérans qui, comme toi, vécurent le temps d’avoir accompli quelque chose qui serve d’exemple à la jeunesse.





Commenter  J’apprécie          6911
Tout ce que je suis

Mais quel prodigieux ennui !!!



Et pourtant le sujet ne manque pas d'intérêt puisque l'histoire - basée sur des faits réels - nous relate le parcours de militants allemands anti-nazis dès l’ascension au pouvoir de Hitler et dont l'action se situe principalement avant la guerre. Ils veulent avertir le monde du danger qui menace, dénoncent l'incendie du Reichstag comme une mascarade orchestrée par les dignitaires nazis eux-mêmes. Bref, de quoi attiser l'intérêt des férus de seconde guerre mondiale, tant la matière n'a que peu été traitée sur ces points.



Mais la manière dont est traité le sujet m'a laissée à l'agonie...

Vous êtes dans un train à voir défiler longuement des paysages monotones et insipides comme le flot de détails dont la narration ne tarit pas. Le train ralentit et une vague torpeur s'empare de vous à tel point qu'elle vous berce et menace vos paupières de se fermer... Jusqu'à ce que l'agacement de l'immobilité vous saisisse. Et là, vous ne souhaitez qu'une chose, c'est que le train démarre enfin, qu'il se passe quelque chose !! Mais vous vous impatientez tout le trajet qui dure et dure si longtemps... que c'est comme une bouffée d'oxygène que d'en sortir !



Outre la longueur des descriptions inutiles et le peu de passages finalement qui concernent réellement le sujet principal, il faut regretter les incohérences. La narration alterne entre deux personnages comme s'ils se remémoraient des souvenirs, mais cela ne les empêche pas d'être omniscients et de connaitre par le menu (détail !) ce qui a pu se produire là où ils n'étaient pas... L'agacement est double car le traitement de l'histoire est du coup factice et ne nous apporte ni émotions, ni vie aux personnages.



J'ai donc dû me cramponner à cette histoire, étant plus d'une fois à deux doigts d'interrompre ma lecture ou quand l'entêtement tourne au masochisme (à vrai dire je considère un peu comme un échec personnel de ne pas aller au bout d'un livre) ! Mais je dois tout de même reconnaitre que j'ai triché un peu en tournant ici et là quelques pages, et en lisant de-ci de-là quelques lignes en diagonale sur la fin... pour que cesse le supplice.



Un livre qui n'était définitivement pas fait pour moi. Qui sait s'il est fait pour vous...
Commenter  J’apprécie          213
Tout ce que je suis

Comme un roman d'espionnage, un thriller politique, une tragédie (histoire d'amour qui finit mal), une histoire, vraie, seuls les liants sont créés par l'auteur. Les personnages ont réellement existé, le nazisme a existé, les opposants réfugiés à Londres aussi et les espions nazis infiltrés à Londres pour les empêcher "de nuire" aussi. Donc tous les éléments sont authentiques, la romancière a génialement créé le liant.

Invention romanesque et authenticité historique dans un véritable roman d'espionnage. Je retiens la vérité historique : une réalité atroce, mauvaise, tueuse, inexcusable.

Une lecture forte, dure, l'écriture ne fait pas de cadeau à l'horrible vérité.
Commenter  J’apprécie          42
Tout ce que je suis

Un roman bouleversant sur la montée du fascisme dans l’Allemagne de l’après 1GM jusqu’aux prémices de la 2GM vue par les yeux de jeunes allemands idéalistes et cultivés qui rêvaient pour leur pays et pour le monde de paix , de liberté, de plus d’égalité non seulement économique et sociale mais aussi entre les hommes et les femmes. Ce sont de jeunes bourgeois qui auraient pu jouir de leurs avantages sans plus. Or ils sacrifient leur vie, leurs amours, leur « sécurité » immédiate pour résister, se battre dans un combat inégal contre le fascisme. C'est au prix fort qu'ils paient leurs convictions et leurs engagements. Ils connaissent persécutions, trahisons, perte des êtres chers et de leurs espoirs et illusions.

Le roman est raconté à partir des récits entrecroisés de 2 des personnages principaux, celui de Ruth qui ravive sa mémoire au début des années 2000, l’autre d’Ernst Toller:

Ruth est une professeur de littérature à la retraite en Australie ; C’est maintenant une vieille dame en fin de vie qui oscille entre réalité présente et retour au passé d’autant plus qu’elle vient de recevoir un manuscrit rédigé en 1939 par son ami Ernst qui fut aussi l’amant de sa cousine Dora « suicidée » par les nazis à Londres ou elle avait trouvé refuge.

Alors une fiction gorgée d’intrigues politiques et amoureuses se développe ; fiction certes, mais l’on sent bien qu’Anna Funder est allée puiser ses sources dans la réalité historique. Quelques personnages portent d’ailleurs les noms des véritables acteurs du drame.

La difficulté de la lecture tient au fait que l’auteure entremêle des situations appartenant à des périodes diverses. Le procédé est déstabilisant au début puis les récits se rejoignent et on ne les lâche plus.

Ce livre nous rappelle aussi que toutes les Allemandes et tous les Allemands n’ont pas marché au pas de l’oie avec Hitler.

Commenter  J’apprécie          20
Tout ce que je suis

Une 1ère de couverture peu pertinente mais un roman intéressant, riche d'informations sur les mouvements opposés au nazisme avant même l'arrivée au pouvoir d'Hitler en Allemagne; des trajectoires d'hommes et de femmes qui vivent en exil du fait de leur opposition et dont la situation est fragile. Un découpage entre hier et aujourd'hui au travers des mémoires d'un homme et d'une femme, qui se racontent et qui racontent la vie d'une troisième personne, l'opposante absolue.....Lecture facile malgré les nombreuses informations, bien distillées!
Commenter  J’apprécie          20




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Anna Funder (226)Voir plus

Quiz Voir plus

Viviane Moore, Le seigneur sans visage

Quel est l'animal de compagnie de Michel ?

une hermine
un chat
une salamandre
un chien

15 questions
822 lecteurs ont répondu
Thème : Le Seigneur sans visage de Viviane MooreCréer un quiz sur cet auteur

{* *}