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Critiques de Anna Starobinets (63)
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Le vivant

Encore une déception avec la jeune garde de l'imaginaire russe (après Verkine et son « Sakhaline » (Actes Sud), relative, et Vagner avec « Vongozero », chez le même éditeur, Mirobole, absolue !), mais qui ne m'empêchera pas de continuer à lire ce genre de littérature, avec une grosse pile sortie de cette maison d'éditons bordelaise à la très habile ligne graphique, mais en général bien salopée lors de sorties poche chez Pocket… plutôt coutumière du fait... (ils ont parfois la bonne idée de simplement reprendre l'original… mais quand ils tentent de faire de l'esthétique, ça grince…).



Donc un très joli livre déployant une dystopie oscillant entre Matrix, 1984, le Grand Secret, et autres ouvrages traitant du contrôle de la population, avec cette société entièrement connectée, au nombre d'habitants bloqués sur 3 milliards d'individus, immortels car « renaissant » sans cesse après 60 ans maxi pour chaque nouvelle existence.

Bref, un pitch classique et engageant pour l'habitué du genre, reste à voir comment il sera traité…



Niveau forme, c'est à la fois très clair et bien confus… désolé, mais c'est le genre de phrase qui ferra seulement hocher la tête à une partie des déjà-lecteurs… comme s'il y avait une volonté d'en compliquer le déroulement sans en avoir bien les « capacités », alors que l'apparente simplicité est probablement encore plus difficile… (mettons de côté la littérature jeunesse ou pire, « young adult » pour ce genre d'assertion…). Rien à signaler niveau plume (je n'ai pas noté beaucoup « d'exercices de style » contrairement à l'avis d'un sympathique mouton babéliote (si,si, littéralement) ), reposant surtout sur une pagination convoquant les menus informatique, mais sans aller bien loin dans leur potentiel graphique; sans non plus de réel pouvoir évocateur, ni grand soin apporté aux personnages… Sur ce dernier point, on pourrait faire l'hypothèse d'une volonté de souligner la prévalence apathique de cette société complètement droguée (le mot est faible) à son Socio, réseau universel et omnipotent, évident miroir, ressort habituel de ce genre de livre.



Ce qui nous renvoie vers le fond, où comme notre mouton de tantôt nous étions en droit d'attendre un « message », restant finalement dans l'ordre d'un certain nihilisme, avec très peu de réflexion sur cette nouvelle forme de Malthusianisme, doctrine longtemps vilipendée, jusqu'à en faire un adjectif dépréciatif (« malthusien ») dans la bouche des socio-économistes « orthodoxes », mais qui aujourd'hui reprend forcément du service…

Tout les éléments sont là pour y réfléchir, mais l'auteur jamais ne s'y emploie, montrant par là une forme de renoncement devant cette société du spectacle, dans la fiction comme dans la réalité, n'offrant au lecteur avide qu'un brouillon d'histoire aux indignations bien marquées, la glaciale bienveillance de notre époque donnant un peu de couleurs à l'ensemble.



Rendez-vous restent pris pour son « Refuge 3/9 » sorti chez Agullo (et encore chez Pocket…), et les livres Mirobole de Slavnikova, Hlasko, du moldave Lortchenkov, etc.
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Refuge 3/9

Je suis sortie de ma zone de confort pour découvrir Anna Starobinets, une auteure russe de littérature fantastique. On peut lire en liminaire : « son style unique la place dans la lignée de Kafka et de Stephen King. »



Marie est une photographe russe en séjour professionnel à Paris. Elle va sans comprendre ce qui lui arrive se transformer en vieux SDF du nom de Coudrec. Pour elle, il devient urgent de rentrer en Russie.



Au fur et à mesure de son voyage, elle va se remémorer ce qu'elle a oublié… quelque chose qui a un lien avec l'histoire d'Hansel et Gretel.



En parallèle, on suit l'histoire d'un petit garçon qui est dans le coma. Coupé du monde réel, il évolue dans un univers dérangeant qui, au fur et à mesure de son exploration, m'a donné la nausée. le fantastique n'est décidément pas pour moi.



J'ai abandonné au début de la troisième partie, vers la moitié du livre.



Au-delà de cela, je dois quand même reconnaître que l'écriture de Starobinets a quelque chose de particulier. Certaines scènes décrites sont d'une réalité saisissante, quelques-unes d'entre elles me font encore frissonner d'horreur.



Ce roman a reçu le prix Imaginales du meilleur roman étranger en 2017.









Challenge SFFF 2021

Challenge ATOUT PRIX 2021

Challenge mauvais genres 2021

Challenge multi-auteures SFFF 2021
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Refuge 3/9

Marie est une journaliste russe qui effectue un reportage photographique pendant le salon du livre de Paris. Lorsqu’elle se réveille, dans sa petite chambre sordide de l’hôtel « Idéal », elle réalise que quelque chose a changé en elle. Elle rejoint son collègue Anton qui lui annonce qu’il ne retournera pas en Russie. Elle n’a aucun souvenir de ce qui s’est passé la nuit précédente. Plus le temps passe et plus elle sent une nouvelle réalité s’imposer à elle. Elle n’est plus Marie mais Couderc, un clochard. Elle n’a plus qu’une idée en tête, rentrer dans son pays et retrouver l’enfant qui hante ses pensées, ainsi que sa mémoire.

Ailleurs, un enfant visite les stands d’un parc d’attraction avec sa mère, jusqu’à ce qu’il lui demande de monter dans le « train fantôme ». Un accident survient. Le gamin se retrouve dans un monde irréel, prisonnier d’une Baba Gaya (sorcière dans la mythologie russe).

Anna Starobinets lie le destin de ces deux personnages à travers une histoire entre rêve et réalité. Elle prend le parti de nous la raconter en se plaçant dans l’imaginaire de ses protagonistes. Avec la transformation de Marie, elle ne fait qu’exprimer l’être obscure qu’elle est devenue à l’intérieur d’elle-même. Quant au garçon, elle nous place dans sa tête, alors qu’à peine sorti d’un coma profond il est soigné dans un centre médicalisé adapté.

Cette façon originale d’aborder ce roman, le place bien au-delà d’un simple conte. En revanche, arrivé aux deux tiers de la lecture, on sombre dans un méli-mélo de situations, toutes plus invraisemblables les unes que les autres et une succession de personnages dont on a du mal à saisir la pertinence. Dommage. Je suis obligé de reconnaitre très humblement que je n’ai peut-être pas tout saisi et que certains éléments m’ont échappés.

J’ai trouvé qu’il régnait à la fin une cacophonie assez inconfortable.

Dans l’ensemble, j’ai néanmoins bien aimé même si je n’ai jamais été fan du style fantastique. Si certains ont comparé l’auteure à Stephen King, c’est une erreur. Anna Starobinets a son propre style et une écriture beaucoup plus fine que l’américain.

Un livre que je vous invite à lire, ne serait-ce que pour l’imagination débordante de son auteure.

Merci à masse critique de Babélio et à l’équipe de Pocket pour m’avoir permis de découvrir cette écrivaine et son roman.

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Le vivant

Je ressors de cette lecture très frustrée…

J'ai adoré le démarrage brillant, où l'auteur construit une société complexe, hyper-connectée et déshumanisée. C'est intelligent et dérangeant, ce genre de textes qui vous oblige à vous poser des questions.

Malheureusement, le dernier tiers du livre m'a déroutée, puis a fini par me perdre complètement. Je ne suis même pas certaine d'avoir saisi la fin.

Frustration…

Mais trois étoiles quand même, parce que je ne regrette pas une seconde cette lecture et que la première partie m'aura vraiment bousculée.



Challenge Multi-défis 2017
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Je suis la reine et autres histoires inquiéta..

En Résumé : J’ai passé un très bon moment de lecture avec ce recueil de six nouvelles qui nous propose des récits, mélange à la fois complexe et réussi de fantastique, de psychologie, d’émotion et de personnages denses. L’univers fantastique qui se développe à chaque texte, certes reste très classique, mais se révèle solide, efficace et parfaitement maîtrisé par l’auteur. Surtout chaque texte possède sa propre voix, son propre style, sa propre construction ce qui évite clairement les longueurs et permet au lecteur de se plonger avec un plaisir renouvelé dans chacune d’entre elle. Alors après, c’est vrai que un ou deux textes possèdent quelques légers défauts, mais franchement rien de non plus dérangeant tant j’ai été emporté par ce mélange d’aspect dérangeant, étrange et parfois très sombre, où l’humour noir et le cynisme ne sont pas non plus en reste. Il faut aussi bien dire que l’ensemble est très bien porté par une plume qui se révèle accrocheuse, dérangeante et d’une certaine façon poétique et humaine. En tout cas je lirai sans soucis d’autres écrits de l’auteur.





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Le vivant

Imaginez-vous un monde nouveau au cœur duquel la communication entre les hommes n’est plus que virtuelle. Un monde composé de strates immersives dans lesquelles les êtres se plongent, s’informent ou se divertissent. Une planète sous tutelle du Vivant, organisme monstrueux et captivant tout à la fois. Les hommes ne sont que des ouvriers prêts à tout pour le servir, ils sont une partie de lui, vivent, procréent et meurent pour lui. Sur cette planète ; trois milliards d’êtres se soumettent aux lois du Code et de la réincarnation. Mais l’harmonie connait son trouble, une anomalie au sein du Système, un individu nommé Zéro et dont les gènes n’ont jamais connu d’antécédents.



Les strates sont des extensions des êtres, un prolongement de leur esprit sous forme de réseau social permanent. Relié directement à leur cerveau, la déconnexion est rare et de quarante minutes maximum, la dépendance quant à elle, est extrême. Des logiciels à la technologie hyper-avancée permettent aux hommes de se divertir, de se détourner d’eux-mêmes au profit du Vivant, de ne pas réfléchir à leur condition d’esclaves. Chaque être connait une pause lorsqu’il parvient à la trentaine, rares sont ceux qui peuvent prétendre atteindre les soixante car pour que le Vivant demeure un organisme sain, les corps faibles et vieillissants doivent être éliminés. Cet arrêt momentané de vie est une pause de quelques secondes avant que l’homme ne se réincarne en un corps jeune et vigoureux. Celui-ci effectuera la même fonction qu’il avait l’habitude d’honorer, car les strates sont aussi des castes très difficiles à contourner. La pause n’est pas douloureuse et la mort n’existe pas (leitmotiv entêtant du régime). Du moins, le Vivant se donne un mal immense à le faire croire. Il y a pourtant bien quelques dissidents qui se souviennent par vagues bribes leur souffrance passée, mais ceux-ci sont cordialement invités à se rendre en zone de pause, ignominieuse celle-ci, pour avoir osé nier la suprême beauté du Vivant.



Le monde crée par Anna Starobinets est absolument terrifiant, elle y anéantit toute possibilité de liberté humaine au profit d’une dictature informatique. Un roman visionnaire, peut-être, très inspiré pour le moins d’une société toujours plus rivée sur ses écrans, lancée dans cette quête frénétique du divertissement. Des sociétés qui sont de plus en plus régies par des hastags, des « j’aime » ou du nombre de vues, créant un système nouveau. L’auteure bâtit ce monde, invente les codes et le vocabulaire qui le compose pour offrir une illusion proche de la perfection. Une immersion qui demande concentration et accroche mais qui devient très rapidement fluide. Les différents chapitres naviguent et dévoilent des intériorités diverses, individu Zéro, planétarien, membre du conseil des Huit, tous ont droit d’être connectés à nos yeux dévorateurs. La lecture est incroyablement prenante et on se laisse guider docilement par l’auteure qui nous mène sur des sentiers biaisés, impossible à prédire. Un monde qui ne vous quitte plus, même après avoir refermer le livre. Une lecture qui vous happe doucement et vous entraine dans ses plus sombres méandres. Troisième lecture Mirobole et ce n’est rien que pur délice.
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Le vivant

La communauté du Vivant est constituée d'exactement 3 milliards d'humains. Chaque membre du Vivant est remplacé avant que sa sénescence ne le rende trop dysfonctionnel, se réincarnant dans une enveloppe corporelle rajeunie. La vie et la reproduction humaine sont donc sous contrôle, ce qui n'interdit pas les jeux sexuels en mode « luxure ». Les rencontres sont d'ailleurs facilitées par le Socio, un vaste système sur lequel chacun peut se connecter. La naissance de « zéro » révèle cependant des dysfonctionnements du Vivant : zéro est un surnuméraire, apparu à l'insu du Vivant et par ailleurs totalement déconnecté du Socio. Zéro et le dysfonctionnement à son origine, ainsi que l'existence de dissidents ne mettent-ils pas en danger la survie même du Vivant ?



Cette dystopie m'a souvent fait penser à l'excellent roman d'Aldous Huxley 'Le meilleur des mondes'. Le propos y est encore plus original, et les techniques imaginées par l'auteur prennent en compte des évolutions technologiques récentes. Ce monde imaginaire est prétexte à des réflexions sur le savoir et sur la place de l'individu dans la société.

La première moitié du roman est captivante. Je me suis d'autant plus senti impliqué que l'identification avec le personnage zéro est facilitée par sa ressemblance avec les hommes « de l'Antiquité » - « l'Antiquité » désignant le monde d'aujourd'hui. Il est dommage que le roman traîne ensuite en longueur, à tel point que j'ai trouvé les cent dernières pages plutôt laborieuses. Quelques concepts un peu trop flous à mes yeux (les strates) ont aussi gâché le plaisir de cette lecture.



Un roman original et imaginatif.



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Je suis la reine et autres histoires inquiéta..

J’aime beaucoup découvrir des horizons littéraires différents ! J’ai découvert l’autrice russe avec son roman Le Vivant, et je poursuis ma découverte de son œuvre avec un recueil de nouvelles. Je suis la reine d’Anna Starobinets pose une ambiance glauque à travers des histoires toutes plus étranges les unes que les autres.



Anna Starobinets ne propose pas des histoires d’horreur frontale. Ses textes montrent au contraire une grande finesse dans les aspects psychologiques. Elle bâtit des histoires où elle aborde des problématiques variées et plus profondes qu’elles n’en ont l’air : la maladie mentale, le lien familial, l’attachement, la métamorphose… La première nouvelle par exemple traite d’un enfant qui semble atteint de Troubles compulsifs du comportement, ou est vraiment hanté par une voix qui le pousse à un comportement extrême ? La chute de cette nouvelle montre la grande maîtrise de l’autrice dans ses aspects narratifs. La nouvelle est une forme exigeante, dont l’intérêt souvent dans la façon dont la fin est tournée. Et Anna Starobinets est définitivement très talentueuse à ce sujet.



En un sens, certaines nouvelles ont quelque chose d’assez kafkaïen. C’est notamment le cas de la dernière nouvelle du récit, où un homme nommé Yacha découvre un matin qu’il ne respire plus. S’ensuit alors un ensemble d’aventures absurdes qui rappelles beaucoup “La métamorphose” de par le décalage créé par la situation du personnage face à sa propre réaction et à celle de son entourage. L’horreur s’installe donc de manière graduelle, naît d’une discordance avec le quotidien et installe une sensation de malaise lancinante et durable. Anna Starobinets nous met constamment face à la vallée dérangeante. Bref, c’est du new weird comme on l’aime.



Anna Starobinets a de particulier qu’elle propose un récit fantastique dans une veine traditionnelle. Le malaise vient qu’elle insère de manière lancinante des éléments dérangeants dans le quotidien. En cela, elle présente toujours des personnages d’une grande banalité, parfois affligeants de banalité. C’est le cas dans de nombreuses nouvelles. Celle d’un mystérieux Agent qui se décrit lui-même ainsi “Je n’ai ni famille ni amis. Physiquement, je suis quelconque, transparent. Taille moyenne. Corpulence moyenne. On peut me confondre avec n’importe qui. On ne se souvient pas de moi. Si je commentais un vol en plein jour, la victime serait incapable de m’identifier en cas de confrontation.” Dans la nouvelle où une personne est fascinée par la moisissure, on ne sait rien d’elle tant son identité est diluée dans son obsession. Enfin, celle où un homme découvre une vie qui ne lui dit rien, il a toujours mené une existence anecdotique. Il est facile de s’identifier à ces créatures un peu médiocres et définitivement normales, tristement banales.



Le glauque est également soutenu par l’écriture de l’autrice. Si la plume d’Anna Starobinets peut paraître froide, elle n’en est que d’autant plus adaptée au format et au ton global. La palme va à la nouvelle éponyme au recueil, Je suis la reine, qui est aussi la plus longue. L’autrice peut y construire une histoire structurée, qui joue avec les chronologies, les formats et les points de vue. Cette nouvelle est de loin la plus dérangeante, car plus crue, et m’a beaucoup rappelé les ouvres de Stephen King. La froideur de la plume sert le propos en créant une distanciation qui rend plus malsaine, car la nouvelle tient dans un huis-clos familial malsain qui s’écoule sur des années. Que faire quand un membre de notre famille adopte du jour au lendemain un comportement tellement étrange qu’il devient impossible de mener une vie normale ?



Anna Starobinets a une plume singulière, assez froide, mais qui convient parfaitement à ces nouvelles. Parfois absurdes, parfois gores, chaque histoire mêle avec habileté fantastique, glauque et psychologie. Sans jouer la carte du terrifiant frontal, l’autrice préfère jouer sur le malaise, le dérangeant, qui s’insinue lentement dans l’esprit du lecteur. Une bonne lecture pour ceux à la recherche de romans étranges, j’ai personnellement beaucoup apprécié.




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Le vivant

En Résumé : J’ai passé u très bon moment de lecture avec ce roman qui nous offre une vision futuriste de notre société glaçante, réaliste et dérangeant. C’est d’ailleurs cette construction de l’univers qui est, je trouve, le gros point fort du récit, offrant quelque-chose de crédible, de plausible tout en soulevant de nombreuses questions et réflexions que ce soit aussi bien d’un point de vue sociale, humaine ou politique. Cette utopie où l’humanité a accepté de ne devenir qu’un simple outil va peu à peu montrer ses faiblesses, principalement à cause de Zéro, l’homme sans code. Il est un personnage très intéressant et captivant à suivre et à découvrir, lui qui d’une certaine façon ne cherche qu’à avoir une vie normale, mais qu’on va idéaliser ou être effrayé par lui. C’est ainsi dans on évolution, dans sa découverte de société qu’il va rapidement nous happer. Les autres personnages sont plus ou moins marquants, certains ne servant que l’intrigue, mais dans l’ensemble ils sont solides et plutôt efficaces. Je regretterai par contre un léger voile entre eux et le lecteur. Par contre c’est un roman qui va demander de ne pas tout comprendre directement, d’accepter qu’Anna Starobinets prenne son temps pour bien dévoiler son univers et le chemin qu’elle prend, pour ma part je n’ai pas trouvé cela bloquant, mais cela pourra en déranger certains.Par contre je regretterai un légers soucis dans la gestion des parties certaines m’ayant paru trop longues, là où d’autres auraient mérité d’être plus développées. J’ai aussi trouvé que la relation entre Cléo et Zéro qui était intéressante au début, perdait de son intérêt dans le dernier, mais au final rien de trop frustrant. Au final j’ai trouvé que ce roman ne laissait pas indifférent, bien construit et intelligente le tout porté par une plume efficace et percutante.





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Je suis la reine et autres histoires inquiéta..

Emballée de découvrir ce recueil de nouvelles d'une auteure russe que je ne connaissais pas, j'aurais voulu être plus enchantée de ma lecture; j'ai eu de la difficulté à maintenir un intérêt constant. J'ai beaucoup aimé la première nouvelle, traitant d'un petit garçon aux prises avec un trouble obsessionnel-compulsif, l'auteure décrivant finement les pensées pouvant s'agiter dans la tête de ce dernier, et sa chute, glaçante. On dit d'Anna Starobinets qu'elle est la « reine russe de l'horreur », et on la compare à Stephen King et à Kafka : je m'attendais peut-être à rester dans la veine « effroi » de l'horreur. Or, certaines nouvelles comme celle qui donne le titre au livre, particulièrement dérangeante, sont davantage dans la veine « répulsion » de l'horreur, et c'est bien du dégoût qu'elles m'ont fait ressentir. Amnésie, métamorphoses, désintégration de la personnalité, inceste… tous les personnages ont des problèmes de santé mentale, et à travers l'absurde, on questionne toujours la fine ligne de nos perceptions et de la réalité : sont-ils fous, délirants, en train de rêver, ou est-ce autre chose qui ne s'explique pas ? Je lis peu de littérature fantastique et j'en connais très peu les codes; peut-être n'étais-je tout simplement pas assez bien préparée pour en apprécier la lecture.
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Refuge 3/9

Si "les contes de notre enfance, Il était une fois commencent à Göttingen", avec Anna Starobinets, ils terminent en cauchemar grimaçant et ricanant quelque part encore plus à l'Est, vers Moscou.

Entre les deux rives, de deux mondes, à travers le pont qui les relie, par dessus la rivière qui les sépare, les personnes et les personnages se transforment et mutent.

Est ce un livre sur la folie, sur les rêves et les cauchemars, sur le folklore et les contes, sur la Russie, sur la fin du monde ou sur l'euthanasie ?

C'est un livre où comme dans une forêt de conte de fées, on tourne en rond, on se perd, on croit s'y reconnaitre puis non, où les miettes de pain pour retrouver son chemin ont été mangées par les oiseaux. Et où finalement, l'on revient au point de départ.

Comme dans un rêve, les association semblent aussi absurdes qu'éclairantes. Les archétypes du conte de fée et les symboles du rêve sont là, présent, offerts à la lecture. Le livre est suffisamment équivoque pour offrir de l'espace à la projection de ses propres croquemitaines...C'est sa force.

Un grand moment de lecture, déroutant, déstabilisant, qui va sans doute me revenir encore et encore...
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Refuge 3/9

Un petit garçon (le « petit ») tombe du wagonnet d’un train fantôme et se trouve emporté dans un univers étrange peuplé de créatures sorties des contes russes. Marie, une jeune femme partiellement amnésique, se trouve à Paris pour un salon du livre. Perturbée, elle se sent appelée, sans qu’elle comprenne trop pourquoi, à rentrer en Russie. Mais elle ne pourra le faire qu’en se métamorphosant, en blessant, en tuant, en mourant elle-même. Joseph, un magicien escroc, échoué dans une prison italienne après avoir été ensorcelé par une certaine Lucifa, brûle soudain lui aussi du désir de rentrer en Russie, et lui aussi n’y parviendra qu’au prix d’une métamorphose… Qu’est-ce qui réunit ces trois histoires ? Pourquoi ces personnages doivent-ils à tout prix se retrouver en Russie ? Quel est ce pays qu’on entrevoit à travers le merveilleux ?



Autant de questions auxquelles le lecteur se trouve confronté et qui trouveront des réponses tout sauf univoques, susceptibles d’interprétations multiples et formidablement riches.
Lien : http://ray-pedoussaut.fr/?p=..
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Refuge 3/9

Refuge 3/9 est un livre assez étrange, qui mélange le folklore russe et une réalité âpre, grâce à une plume à la fois incisive et poétique.



Le livre est découpé en quatre grandes parties, elles-mêmes divisées en chapitres avec le point de vue d'un personnage pour chacun. Dans « le voyage », nous suivons les pérégrinations de Marie, journaliste-photographe russe partie sur Paris pour un salon et qui tente de rentrer dans son pays, mais sa mémoire, et bientôt même son corps, lui jouent des tours. En parallèle, nous découvrons l'histoire du Garçon, qui va voir sa vie bouleversée lors d'une sortie à la fête foraine.

Ce résumé vous paraît étrange ? Vous n'avez encore rien lu ! Anna Starobinets nous maintient perpétuellement à la limite du rêve et du réel, à travers une ambiance inquiétante et une plongée dans un univers de plus en plus insolite. Et en arrière-fond, il y a cette menace floue, imprécise, mais omniprésente, de la déliquescence de la Russie et du monde.



J'ai quelque difficulté à exprimer mon ressenti, car ce dernier est très ambivalent. J'ai adoré le début du roman, car il présente des personnages nuancés (pourrait-on même dire défectueux ?) et un regard acéré sur le monde qui ne m'a pas laissée indifférente. J'ai aimé naviguer dans la mémoire morcelée de Marie, m'y perdre et me laisser porter par le décalage, l'étrangeté que cela amène.



J'ai été moins captivée par les parties concernant les créatures de contes. Il était toutefois intéressant de découvrir un imaginaire dont je suis peu familière, bien que ça ait probablement contribué à mon sentiment d'être un peu perdue (ou de ne pas saisir toutes les références).

Vers la fin, il reste cette impression d'un pas très joyeux bordel, avec un défilé de personnages et de scènes absurdes, auxquels il est difficile de trouver un sens.



Ce roman peut être sujet à diverses interprétations, c'est une lecture qui peut s'effectuer à différents niveaux. Aventure fantastique sombre et inquiétante, conte sur la disparition d'un monde, fresque familiale ? Peut-être tout cela à la fois et bien plus encore. Je mentirai si je disais avoir toutes les clés en main. Peut-être est-ce ce qui m'a le plus frustrée : cette impression de passer à côté de quelque chose, de ne pas saisir toute sa portée symbolique. C'est en tout cas un roman qui mérite qu'on se penche dessus et qu'on y accorde un peu d'attention.
Lien : http://amaranth-chroniques.b..
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Je suis la reine et autres histoires inquiéta..

Il était une fois, en Russie, des personnages banals: des êtres qui ne sont "personne" comme dirait l'un d'eux, et qui soudain deviennent étranges au point que leurs aventures sidèrent le lecteur. Un petit fonctionnaire se prend d'amour pour de la moisissure, un jeune garçon se met à écouter une voix inquiétante tandis qu'un autre se transforme en une boule de graisse suante et boutonneuse parce que... Parfois Anna Starobinets donne des pistes d'explication, parfois pas, mais peu importe. Car ces histoires sont si bien racontées que même la fin en suspens de certains récits est réussie.

Avec elle, nous déambulons dans un univers à la fois caustique et impitoyable, en épousant le point de vue d'un être en général "looser" dont on va suivre le basculement progressif vers une sorte de folie.

Mais, même si tous ces textes ont quelque chose d'angoissant, ils sont extrêmement variés: par leur taille, leur mode de narration, leur tonalité... si bien qu'on ne fera qu'un seul reproche à ce livre: qu'il soit si court, parce qu'on aurait bien aimé explorer encore avec Anna Starobinets tout ce que la banalité peut dissimuler de tordu.
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Le vivant

J’hésite : Cinq étoiles ? Oui, cinq étoiles ! Les premières de 2017. Le vivant est un livre qui va continuer à s’insinuer de temps à autre dans mes pensées, comme peu de livres le font. Pas parce que j’ai adoré l’histoire, non, elle est trop inconfortable pour moi. Ni les personnages, pas plus attachants les uns que les autres. Mais quelle maîtrise dans la construction de cet univers du Vivant ! Quelle ingéniosité dans l’utilisation et l’extension des nouvelles technologies, dans les allusions à notre sombre histoire contemporaine… L’écriture suscite la faculté d’y projeter le lecteur. Ce texte m’interpelle. Je ne cesse d’y revenir, c’est sans doute le livre pour lequel j’ai envie d’extraire le plus de citations. Parfois peu explicite, le lecteur est obligé d’interpréter le sens du texte ce qui est parfois incommodant, mais tellement plus responsabilisant…

Je sais que je le relirai dans quelques années.

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Le vivant

Aujourd'hui, je reviens vous parler du cas Anna Starobinets et de son roman le Vivant. Cette fois-ci l'auteure nous propose une dystopie où il est question d'un monde où les hommes sont tous connectés au « Vivant », une entité qui leur permet de ne pas mourir et de se réincarner, le tout en s'assurant que le nombre de population reste à trois milliards. Si la machine marche plutôt bien, il s'avère qu'un jour, une femme tombe enceinte d'un enfant, qui n'a pas été réincarné et que l'on décide de nommer Zéro vu qu'il n'a jamais existé jusqu'ici…



Ce que j'aime bien avec Anna Starobinets, c'est que je me retrouve à regarder certaines choses d'un autre œil après l'avoir lue. Cette fois-ci, ce sont donc les réseaux sociaux, dont je ne suis pas forcément une grand fan à la base, qui y ont eu droit. Non parce que l'auteur raconte un monde où les gens sont tous connectés entre eux. Ils communiquent au travers de strates, qui leur ont fait perdre le contact avec la première. Ils sont aussi sur surveillance constante, notamment au niveau de la pause avant la réincarnation. Au début, ils reçoivent des messages aimables pour les inciter à songer que l'heure est venue. Puis au fil des années, le message devient moins sympathique jusqu'à ce que des individus viennent les chercher dans le cas où l'être humain ne voudrait vraiment pas prendre sa pause obligatoire. Un autre concept est aussi sympathique, celui qui consiste à enfermer ceux qui ont commis des crimes dans leur vie antérieure pour les rééduquer… du moins officiellement…



Personnellement, j'ai trouvé que cela sonnait comme un écho, plutôt désagréable de l'actualité de notre époque. Résultat, ça donne encore plus de poids à cet ouvrage, qui est tout simplement glaçant par certains aspects. J'ai apprécié les personnages, qui ne sont pas unidimensionnels. Ils sont complexes, ils évoluent au fil des pages, notamment Zéro dont l'existence est ponctuée d'embûches, et ils sont terriblement humains. Après il faut faire l'effort de s'accrocher car certains passages ne sont pas toujours simples à comprendre à la première lecture, mais ça en vaut la peine car c'est clairement un ouvrage qui fait réfléchir. Pour moi, il est dans la lignée d'un 1984 ou d'un Fahrenheit 451, à lire au moins une fois dans sa vie.


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Le vivant

Ce roman russe traînait dans ma PAL depuis quelques années déjà, alors même que son histoire est très intrigante. Le vivant d’Anna Starobinets nous propose un monde dans lequel tous les humains sont interconnectés, formant comme une unique conscience. Un parti pris de départ qui ne manque pas d’originalité et nous entraîne dans un univers unique en son genre.



Le début du récit est très séduisant. Anna Starobinets propose un monde qui repose sur des fondements vraiment originaux. En effet, nous sommes dans un monde où les individus sont tous interconnectés par Le Socio, une sorte d’internet mais qui est implanté à un très jeune âge au sein même des individus. Cet aspect leur donne accès à différentes strates, un phénomène complexe, qui ressemble à la capacité à des individus à accéder à des niveaux de conscience. La première strate est le monde physique, la deuxième leur donne accès au Socio, où chacun peut regarder des divertissements ou communiquer avec ses amis.



On a très vite l’impression d’entrer dans une société étrangère qui obéit à ses propres, bien différentes de la nôtre. L’autrice prend le parti classique mais bien mis en place de nous y faire accéder via différents personnages. Notamment Zéro, un être né sans incode et qui donc n’appartient pas réellement au vivant. En effet, dans cette société, chaque individu est sauvegardé et à sa mort (du moins sa pause, car “la mort n’existe pas”), il se réincarne dans un nouveau-né. Zéro n’a pas de vie passée et est donc une curiosité.



Anna Starobinets construit un monde vraiment singulier sur le fond comme sur la forme. Elle utilise pour cela des métaphores très claires. Le Vivant fonctionne comme des sociétés existantes parmi les insectes, qui sont très présents tout au long du récit. Ainsi, Zéro est envoyé dans une maison de correction où les résidents peuvent élever des Pupilles, des insectes. Mais il existe d’autres individus qui élèvent des pupilles. Au contraire, les animaux comme les chiens sont terrifiés par Le Vivant, ce qui marque le détachement de la société des animaux pour bâtir une organisation qui tient plus du domaine des insectes. Il y a quelque chose terrifiant dans cette société d’absolu où toute liberté individuelle ne s’exprime que dans le prisme limité de ce qui est autorisé par le Tout, le Reste, le Vivant.



Cet aspect glacial se traduit du côté de la narration. Plusieurs personnages donnent de la voix à cet univers pluriel. L’autrice utilise différentes formes dans les dialogues. Par exemple, ce qui se passe dans la première strate peut être coupé de textes qui ont lieu dans d’autres strates. Les échanges sont parfois ponctués d’émojis qui rendent la conversation étrangement factice, tant les émotions et les plaisirs ne semblent être qu’un ensemble faux, comme un miroir aux alouettes. L’arrivée de Zéro vient bouleverser cet état de fait, car il pose la question de la place du singulier au sein d’un groupe. Menace ? Sauveur ? Sa naissance dévoile les enjeux de pouvoir qui sont sous-jacents.



La première partie du roman est passionnante et nous immerge immédiatement. Le récit peut parfois se révéler un peu complexe, car beaucoup de voix se font entendre. Les choix de l’autrice sont cependant efficaces et convaincants. Elle parvient à mettre en place un rythme addictif qui nous donne envie d’en savoir plus sur Zéro et son destin singulier, mais aussi cette société étrange. Ce la s’installe malgré le style de l’autrice, qui se veut parfois très expérimental et peut perdre même le lecteur le plus aguerri dans des métaphores virtuelles sous acide.



Le dernier tiers du roman se révèle cependant un peu différent. dans un premier temps, la transition vers cette dernière partie est assez maladroite et déstabilise complètement la lecture. Ensuite, l’histoire de vient très floue avec une partie politique qui prend beaucoup de place, ainsi qu’une évolution peu convaincante de Zéro. La toute fin n’est malheureusement pas très compréhensible et laisse une impression de manque qui gâche un peu un récit qui autrement était plutôt agréable.



Inattendu et déconcertant, Le Vivant séduit par la singularité de l’univers qu’il propose. Poussant la réflexion dur l’individualité et la nécessité de la conformité, le récit est très cru quand il parle de marginalité. L’autrice construit un monde aux fonctionnements qui servent parfaitement son discours, sur une humanité conquise par le transhumanisme au point de devenir une conscience unique, stable et interconnectée. La coercition est douloureuse autant qu’elle est subtile. Le récit est cependant déstabilisant de par des choix narratifs ainsi qu’une écriture qui se veut opaque et métaphorique, nuisant à la compréhension et pouvant perdre le lecteur. L’apothéose étant une fin franchement absconse qui laisse avec plus de questions que de réponses.
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Refuge 3/9

De quoi ça parle ?



Marie se rend à Paris pour son travail de photographe. Mais elle ne se sent pas bien, elle s’ennuie et déteste cette ville grise et morne. Pour couronner le tout elle est malade, une toux et un peu de fièvre ; mais rien de grave en somme.



Cependant, après quelques jours, sa maladie empire et Marie se retrouve clouée au lit. Elle tombe alors dans un sommeil délirant et agité. Ses rêves sont mêlés d’hallucinations et de bribes de son passé. Un passé dont Marie d’ailleurs ne se souvient presque plus. Il s’est effacé de sa mémoire peu à peu, au fil du temps.



Quand elle émerge, la jeune femme se sent mieux. Elle sort de son hôtel pour acheter à manger mais lorsqu’elle veut y revenir, l’homme à la réception l’insulte et la chasse. Blessée, Marie se rend compte que celui-ci l’a prise pour une clocharde. Et, en se regardant dans un miroir, elle comprend pourquoi.



Désormais, elle n’est plus une femme mais un homme à l’apparence d’un sans-abri. Désemparée, perdue, la jeune femme ressent alors une irrésistible envie de rentrer dans son pays, la Russie.



Un homme emprisonné en Italie essaye sans trop savoir pourquoi, de s’enfuir.



Le garde tire et l’homme tombe. Lorsqu’il se réveille, il est toujours vivant mais maintenant sous la forme d’une araignée.



Et lui aussi va alors ressentir l’obligation de rentrer chez lui, en Russie.



Un petit garçon se réveille dans un monde étrange. Celui-ci semble tout droit sorti du folklore russe.



Il y découvre des créatures pour le moins étranges parmi lesquelles : une Osseuse, un Immortel et un Paludéen. Il y a également Celui-qui-ne-peut-pas-manger aussi connu sous le nom de Celui-qui-raconte.



Décontenancé, le petit garçon n’a alors qu’une certitude ; il doit retrouver ses parents et les ramener à lui.



Mon avis :



J’ai adoré ce livre qui débute avec plusieurs histoires différentes avant de les relier entre elles au fur et à mesure de l’intrigue. Les personnages quoique pas toujours très sympathiques sont très intéressants et l’histoire est racontée de telle façon qu’elle les rend mystérieux. Le lecteur est déboussolé, intrigué et il adore ça.



Le monde dans lequel vit le petit garçon est à la fois captivant et effrayant, peuplé de créatures plus bizarres les unes que les autres dont certaines rappellent les contes populaires.



Bien que Celui-qui-raconte ne puisse pas manger, sa table déborde toujours de victuailles : tartes, gâteaux, blinis au caviar ou à la compote. De quoi vous affamer même après votre repas !



Eh bien, ce livre, c’est pareil : il suffit de l’ouvrir pour avoir envie de le dévorer.



https://lirelandoulerevedunemontmartroise.wordpress.com/2019/10/28/refuge-3-9-danna-starobinets/
Lien : https://lirelandoulerevedune..
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Refuge 3/9

Un conte sombre et dérangeant qui nous plonge dans un monde où le mot merveilleux tire plutôt vers le cauchemar. Anna Starobinets utilise le folklore slave, mais aussi des références comme les frères Grimm, pour tisser une fable macabre autour de la Russie actuelle. Elle aborde également la question de la famille, centrale dans ce roman. C'est mystérieux, inquiétant, déroutant. Une fantasmagorie.
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Je suis la reine et autres histoires inquiéta..

Ce mois-ci, Livre-moi(s) m’a envoyé Je suis la Reine et autres histoires inquiétantes de Anna Starobinets. Un recueil de 6 nouvelles fantastiques et, comme son nom l’indique, inquiétantes.



Au début, je suis partie avec des à priori car je ne suis pas fan de littérature russe. Mais je me suis raisonnée en me disant que j’aimais souvent les recueils de nouvelles, car on y trouve forcément son compte à un moment. Eh bien, au placard les à priori, j’ai adoré ! Les 6 nouvelles sont très différentes les unes des autres, certaines font à peine quelques pages tandis que l’une d’entre-elles fait quasiment la moitié du livre. Entre la SF et le fantastique, parfois même la réalité crue, on vogue dans des mondes palpitants, dérangeants et pourtant très attirants.



Pour ceux qui connaissent un peu cette auteure russe, voici les 6 nouvelles qui se trouvent dans ce recueil, accompagnées de leur phrase-résumé en quatrième de couverture :



Les Règles : « Tous les enfants s’inventent des règles à respecter. Mais pour Sacha, transgresser les Règles pourrait avoir de terribles conséquences. »

La famille : « Lorsque Dima monte dans le train, il est loin de se douter qu’il va retrouver sa famille – une famille qu’il n’a jamais vue. »

J’attends : « Oublier une soupe dans un réfrigérateur peut avoir des répercussions inattendues. »

Je suis la reine : « Que s’est-il vraiment passé ce chaud dimanche d’août pour que Maxime, huit ans, change au point d’affirmer à son institutrice qu’il est la reine ? »

L’agent : Au début, je me suis demandée pourquoi il n’y avait pas de phrase-résumé pour cette nouvelle. Eh bien je pense tout simplement que comme moi l’éditeur a eu du mal à en comprendre le sens… Difficile de résumer en quelques mots une histoire qu’on n’a pas comprise…

L’éternité selon Yacha : « Il y a quelque chose d’étrange chez Yacha, ce matin, mais quoi ? Est-ce vraiment son cœur qui s’est arrêté de battre ? »



Pour en savoir plus sur la box littéraire "Livre-mois", rendez-vous sur notre site !
Lien : http://lebazarlitteraire.fr/..
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