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Critiques de Annabel Abbs (183)
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Miss Eliza

Londres, 1835. Lorsqu’elle pousse la porte de l’éditeur Longman & Co pour proposer son manuscrit, Miss Eliza s’entend dire que femmes et poésie ne font pas bon ménage. L’éditeur la décontenance une fois de plus en lui commandant un livre de cuisine.



De son côté, la jeune Ann vit dans une misère noire avec sa mère folle et son père ivrogne. Elle rêve de devenir cuisinière et nous fend le cœur par son quotidien d’une tristesse absolue.



Suite à la faillite de la famille d’Eliza, mère et fille sont obligées d’accueillir des pensionnaires pour vivre. Ann est embauchée pour faire la cuisine avec Eliza. Entre les deux femmes naît une amitié intense et inexpliquée comme celle de deux âmes sœurs qui se seraient trouvé, à moins qu’il ne s’agisse plutôt d’une mère et de sa fille mues par la passion commune de la cuisine. Eliza est aussi révulsée par l’indécence des intrigues de sa mère qui cherche absolument à la marier pour qu’elle ne finisse pas vieille fille à 36 ans… Pourtant, elle souhaite demeurer une femme libre et indépendante.



Ce livre est aussi savoureux qu’addictif. C’est un roman historique fortement inspiré de l’histoire d’Eliza Acton, autrice du premier livre de cuisine moderne publié en 1845. L’intrigue est passionnante et je n’ai aucun mal à l’imaginer adaptée à l’écran tant l’autrice possède une force d’évocation puissante. Elle sait décrire une vraie ambiance d’époque et nous plonger dans l’Angleterre victorienne comme si on y était. Ce livre met l’eau à la bouche par ses chapitres portant le nom de recettes et par ses descriptions tout aussi délicieuses. Il s’achève par quelques recettes originales de Miss Eliza elle-même. Il y a longtemps qu’un livre ne m’avait pas autant tenue en haleine. Préparez-vous pour un voyage culinaire absolument passionnant !
Lien : https://alinebouquine.fr/mis..
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Miss Eliza

Londres 1835. Eliza Acton vit dans l'opulence avec sa famille jusqu'à ce que son père fasse faillite et soit contraint à l'exil en France. La jeune femme, qui rêve de vivre grâce à la publication de ses poèmes voient ses rêves bousculés lorsqu'un éditeur lui commande un livre de recettes au lieu de poèmes ! Eliza n'a jamais mis un pied en cuisine, quelle idée ! Pourtant sa mère va ouvrir une pension pour subvenir à leurs besoins. L'occasion rêvée pour se mettre aux fourneaux ! Une nouvelle passion va s'imposer à elle ! Qu'une rencontre va exacerber : celle d'Ann Kirby, une campagnarde sans le sou mais fort dégourdie!



Quelle agréable lecture ! J'ai beaucoup aimé suivre Eliza et Ann dans leur découverte de l'univers culinaire mis en parallèle avec la passion pour l'écriture d'Eliza! Deux jeunes femmes aux vies très différentes qui se lient d'une amitié très forte en faisant mijoter de bons petits plats! A ne surtout pas lire quand l'estomac gargouille cela ne ferait qu'augmenter la sensation de faim 🤣

Pas mal de dramas, une bonne dose d'humour et 2 femmes fortes dans une époque où leur seule rôle était de tenir une maison...

Une jolie découverte dans le cadre du prix pocket 2024 !



Vous l'avez lu ? Il vous tente ?
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Miss Eliza

Je me suis ennuyé. Trop de temps passé sur les états d’âme des deux héroïnes. Pour l’une qui n’entre pas dans les cases de la petite bourgeoisie (Poétesse, pas mariée, cuisinière) et pour l’autre sur sa relation avec sa famille (une mère internée pour démence et un père handicapé alcoolique). Je suis également resté dubitatif sur les connaissances de Ann (la domestique) en matière de cuisine raffinée.

C’est assez étrange car la cuisine est présente dans tous les chapitres et pourtant j’ai eu l’impression que ce n’était qu’un prétexte pour nous parler d’autre chose. On effleure le sujet sans vraiment y entrer ni qu’il soit correctement développé.
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Miss Eliza

Eliza Acton sort de chez un éditeur londonien outrée : ce dernier qu’elle a consulté pour la publication de ses nouveaux poèmes l’a raillée et lui a conseillé d’écrire un livre de recettes de cuisine.

Issue d’une famille bourgeoise anglaise et éduquée, Eliza ne compte pas mettre les pieds en cuisine, place des domestiques (ou des chefs).



Mais après la faillite et la chute sociale de son père exilé à Calais pour échapper à ses créanciers, Eliza et sa mère n’ont d’autre option que d’ouvrir une pension de famille dans un lieu éloigné de Londres où Eliza se chargera de la cuisine.



Arrivée à Tonbridge, dans le Kent, Eliza prend la jeune Ann comme fille de cuisine. Ann qui vit avec son père unijambiste alcoolique et sa mère devenue folle ne connaît que la misère et les coups durs de la vie. Ensemble, elles vont réaliser et tester une quantité de recettes d’une part pour nourrir les pensionnaires et d’autre part pour le fameux livre de recettes. Une profonde amitié et un puissant respect vont alors lier Eliza et Ann qui, au-delà des différences et des convenances sociales s’apprécient et se soutiennent.

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Avis :

Dans ce roman mi-historique (en ce qui concerne Eliza) et mi-fictif (en ce qui concerne Ann), Annabel Abbs nous fait découvrir la domesticité, la place des femmes ainsi que la solidarité et l’amitié entre les femmes dans l’Angleterre victorienne.

Un roman rythmé et goûteux où la poésie se retrouve dans l’assiette. Ravissez vos papilles !
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Miss Eliza

Une lecture gourmande qui anime le palet et l'odorat. Une ambiance à la Downton Abbey qui sera parfaite pour vous accompagner cet hiver. J'ai vraiment accroché avec ces 2 deux personnages féminins très différents mais complémentaires. On apprend à les découvrir ainsi que leurs secrets, et l'on ne peut qu'admirer leur force et leur courage pour aller au bout de leur rêve malgré les obstacles et les préjugés de l'époque.

Très belle découverte de la plume délicate d'Annabel Abbs. Le lecteur est en immersion totale dans cette époque victorienne.



Je suis ravie d'avoir découvert ce roman dans le cadre du jury pocket sinon je pense que je serai complètement passée à côté!
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Miss Eliza

Je dois avouer que j'ai d'abord été séduite par la couverture que je trouve tout simplement magnifique. Londres, 19eme siècle , l'écriture, la cuisine j'étais vraiment curieuse de découvrir l'histoire vraie de Miss Eliza. Dès les premières pages l'auteure a réussi à m'embarquer dans ce récit grâce à une plume très fluide et très agréable à lire.

J'ai beaucoup aimé le fait que Miss Eliza ait vraiment existé.. C'est aussi une histoire d'amitié que j'ai trouvé extrêmement belle et touchante. C'est l'histoire avant tout d'une femme brillante qui va s'ériger contre les attentes de la société. Au 19eme siècle les femmes sont sensées se marier, avoir des enfants et non se consacrer à l'écriture. Le récit est très rythmé grâce à l'alternance des points de vue des deux personnages féminins.

Ce roman est vraiment une très belle découverte. Je vous recommande chaudement ce roman .

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Miss Eliza

J’ai beaucoup aimé ce roman historique basé sur un personnage vrai. Ce récit s’inspire de la vie d’Eliza Acton, poétesse et autrice d’un livre de cuisine, auquel elle aura passé dix ans de sa vie à sa rédaction.

J’ai adoré me plonger dans ses réflexions, ses recherches en cuisine, ses plats qui donnent l’eau à la bouche, les formulations si poétiques et qui donnent un supplément d’âme aux recettes. Son courage pour faire ce qu’elle désire, à cette époque et dans cette société si particulière, m’a touchée.

J’ai été également émue par l’amitié des deux femmes. Malgré la différence de classe, la différence d’âge, ce lien qui se crée au fil des pages est fort, sincère et plein de tendresse.

Les chapitres courts alternent entre les points de vue d’Ann et d’Eliza, apportant du rythme et nous faisant voyager d’une maison de famille à une masure en piteux état, en passant par les cuisines prestigieuses de Londres, un pub crasseux, un asile d’aliénés, pour toujours revenir au point d’ancrage : la cuisine. La cuisine : véritable centre de ce roman.

La plume de l’autrice est fluide, très agréable, parfaitement adaptée à son récit, à l’époque, très évocatrice, pleine de sensations, de sentiments et d’émotions.

Le « carnet » à la fin du livre apporte un vrai plus sur l’écriture du roman, sur les personnages rencontrés au fil du récit, et sur Eliza Acton.

Bref, j’ai été passionnée par ce roman historique mêlant poésie et cuisine à la perfection. Une amitié belle et sincère, des femmes fortes et courageuses.

À découvrir !
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Miss Eliza

J'avais beaucoup aimé les deux précédents romans d'Annabel Abbs (Frieda et La Fille de Joyce), je trouve qu'ils réussissaient avec brio à nous faire découvrir des portraits de femmes relativement célèbres à leur époque et complètement tombées dans l'oubli aujourd'hui.



Miss Eliza s'inscrit dans cette même tendance : Eliza Acton a réellement existé et son livre de cuisine est devenu un best-seller et un incontournable dans chaque foyer anglais pendant des décennies. Et Annabel Abbs nous propose une nouvelle fois ici une héroïne en avance sur son temps, qui a souhaité vivre en totale indépendance et en faisant fi des conventions de son époque : on s'attache très rapidement à Eliza, à son souhait d'exister en tant que cuisinière, de remettre au goût du jour la cuisine et le plaisir de manger mais aussi à sa relation avec sa domestique et aide de cuisine, Ann. J'ai beaucoup aimé le personnage d'Ann, c'est une jeune fille qui n'a pas eu une vie facile, qui vient d'un milieu très pauvre et qui porte tant bien que mal sur ses épaules sa famille entière mais qui a beaucoup d'espoir en elle et une envie de s'élever dans la société en accomplissant son rêve de devenir cuisinière assez admirable.

Mais Miss Eliza m'a surtout passionnée pour l'hommage qui est ici rendu à la cuisine. Outre le fait que chaque chapitre porte le nom d'une recette du livre de cuisine d'Eliza Acton, je trouve que ce roman se savoure avec les papilles presque autant qu'avec les yeux : on a des descriptions d'épices, de sauces, de préparations culinaires, de plats et de desserts qui font rêver, Annabel Abbs réussit très bien à retranscrire ce qu'on ressent en respirant de la cannelle ou du curry, ce plaisir d'expérimenter de nouvelles recettes, de préparer des plats pour autrui, cette satisfaction de réussir un gâteau aérien... Bref, il y a beaucoup de poésie culinaire dans Miss Eliza et une certaine invitation au voyage via tous ces moments enchanteurs où nos deux héroïnes se trouvent réunies dans leur cuisine.

J'ai enfin trouvé très intéressant tout ce qu'on apprend ici sur l'histoire de la cuisine anglaise et notamment sur l'évolution des livres de recettes de cuisine : cela notamment incroyable aujourd'hui d'avoir un livre où la liste des ingrédients ne figure pas, mais on découvre ici qu'on doit cette invention à Eliza Acton. Ou le fait que la cuisine anglaise de l'époque était très fade et basée sur quelques principes pas très heureux (comme inonder toutes les préparations de sauce et n'épicer qu'avec du poivre de Cayenne).



Miss Eliza est un roman que je recommande tout particulièrement aux amateurs et amatrices de cuisine, car on ressort de cette lecture avec une furieuse envie de se jeter sur nos livres de recettes et préparer quelques douceurs ou un ou deux bons petits plats !
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Miss Eliza

Un bon moment de lecture avec cette cuisinière hors normes de la fin du XIXè siècle qui relève le défi d'écrire un livre de cuisine (puis une pièce de théâtre) au lieu d'un recueil de poésie comme elle le souhaitait.

Une peinture réussie de la société anglaise de cette époque, une écriture agréable à lire, et une belle histoire de compagnonnage, donc je recommande.
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Miss Eliza

Miss Eliza est une fois de plus un portrait de femme anti conformiste et rebelle dans une société formatée. Déjà qu'écrire de la poésie est considéré comme choquant, voire vulgaire, lorsque ça vient d'une vieille fille, que penser si elle se met aux fourneaux alors que toute personne de son rang a bien sûr une cuisinière ? On suit l'évolution d'Eliza tout le long, s'affirmant de plus en plus, notamment contre sa mère qui est très dure avec elle. C'est d'ailleurs assez ironique de voir que lorsque sa famille est ruinée, ce sont surtout les femmes de la famille qui doivent gagner de l'argent, tandis que le père, responsable, s'enfuit en France.

On suit également Ann Kirby, jeune fille pauvre des environs engagée en cuisine qui finit par nouer une relation d'amitié avec Eliza et effleurer le secret de celle ci.

Ce livre est le plus romancé et le moins biographique de ceux écrit par Annabel Abbs, la faute à un manque d'information. Dès lors, beaucoup d'événements sont entièrement fictifs et je n'ai pas forcément adhéré à tous. Par contre j'ai adoré suivre l'évolution de la cuisine d'Eliza, les descriptions des plats et son approche combative et intransigeante.
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La fille de Joyce

Très belle lecture.



C’était fort, poignant, beau, dérangeant. J’ai été émue par Lucia, la fille de, celle qu’on utilise, qu’on renie, qu’on asservit. La douce folie dans laquelle elle sombre a des racines bien profondes. La plume est magistrale, décrivant à la perfection l’ambivalence de la personnalité troublée de Lucia. Avec ce roman, nous sommes plongés au cœur de manipulations, de désirs, des tourments aussi de cette jeune fille qui n’aspire qu’à une chose : la liberté. Liberté d’expression, liberté de danser, liberté de jouir de la vie comme bon lui semble, sans contraintes ni dictats. C’était une lecture bouleversante et mélancolique, une découverte nécessaire.
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La fille de Joyce

Lucia Joyce, fille du célèbre écrivain James Joyce, a pour seule passion la danse. A Paris, en 1929, elle est promise à une brillante carrière dans le milieu de la danse contemporaine. Elle rencontrera Samuel Beckett, l'amour de sa vie. A Zurich, en 1934, à l'âge de vingt-six ans, elle a abandonné la danse et se retrouve internée en hôpital psychiatrique. Que lui est-il arrivé ? Est-ce l'amour inconditionnel et destructeur de son père qui lui a fait perdre la raison ?



Alternant entre deux temporalités, nous suivons la vie de Lucia dans sa famille avec une mère sévère, un père célèbre et un frère qui ne rencontrera pas le même succès que sa sœur, puis nous la retrouvons régulièrement, quelques années plus tard, en pleine séance de psychanalyse, essayant de mettre des mots sur ses souffrances. Lucia est une grande rêveuse, tombant vite amoureuse, imaginant sa vie future idéale avec chacun de ses partenaires. Elle a des visions, des intuitions... Elle voit les choses en grand, rêve d'être une star de la danse, une professeure renommée...malheureusement personne ne la prend au sérieux. Ballottée entre Paris et Londres, au gré de la volonté de ses parents, ses envies sont reléguées au second plan. Si elle a une relation compliquée avec sa mère, qui ne cache pas sa préférence pour son fils, elle voue une adoration sans borne pour son père, persuadée d'être sa muse. Un père atteint d'une maladie le rendant aveugle et dont elle soit s'occuper. Pourtant cette relation toxique est vécue au détriment de son indépendance. J'ai aimé découvrir l'histoire de Lucia, sa longue descente aux enfers, ses déboires amoureux, ou encore les démons qui la hantent. Nous en apprenons également un peu plus sur les débuts de la psychanalyse dont Lucia fera les frais. Malgré son parcours absolument touchant, je suis restée un peu en retrait, il m'a manqué un peu plus d'émotions pour pouvoir être totalement en empathie avec Lucia. Cela reste un très beau portrait de femme, l'autrice mettant en valeur son héroïne grâce à une plume fluide et poétique, une jolie découverte!
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La fille de Joyce





Samuel Beckett, je connais mais je dois être honnête que la famille Joyce... Pas du tout.

Je me plonge donc avec plaisir dans l'histoire de Lucia et sa famille.



Mais quelle histoire que celle de Lucia sous le joug d'une mère jalouse et d'un père possessif, comment cette jeune femme peut-elle s'épanouir ? Elle est la muse de son père et le bouc émissaire de sa mère qui lui a toujours préféré son frère.



Et quelle relation malsaine cette jeune fille entretient avec ses parents... Le lecteur se trouve parfois dans des situations qui peuvent le mettre mal à l'aise.



J'aime beaucoup la construction du roman et l'histoire de Lucia même si je trouve qu'il y a quelques longueurs qui auraient pu être "élaguées".



Partez à la rencontre de Lucia avec ce roman.



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La fille de Joyce

Nous sommes à Paris en 1928 et Lucia Joyce, jeune danseuse de génie, autodidacte et pionnière de la danse contemporaine vient de se produire sur la scène avant-gardiste du théâtre des Champs-Elysées. Acclamée par le public, on ne parle plus que d'elle dans les journaux qui la promettent à un avenir brillant, oubliant presque qu'elle est la fille du célèbre et sulfureux auteur James Joyce dont elle est la muse et avec qui elle entretient une relation père/fille fusionnelle. Ce dernier souffrant d'un terrible handicap peut continuer à écrire grâce à sa femme Nora qui prend en charge tout son quotidien. Mais fatiguée et elle aussi souffrante, elle ne peut plus s'en sortir toute seule et a besoin d'aide. Giorgio, le frère de Lucia, a d'autres ambitions bien plus nobles que la danse selon elle et c'est donc Lucia qu'elle va choisir pour l'aider avec son mari. Mettant ses rêves de danse de côté pour ce qu'elle pensait être quelques semaines ou mois seulement, Lucia qui cumule les échecs sentimentaux va vite se rendre compte de l'emprise familiale et de son rôle à tout jamais dans l'ombre de son père et de son talent ... Plongée au fil des ans dans une sorte de folie de laquelle elle n'arrivera pas à sortir, elle finira internée et c'est des années plus tard, en 1934 à Zurich que nous la retrouvons en compagnie du psychanalyste Carl Jung qui va tenter de la faire parler après des années de silence. Elle va raconter son histoire, ses bonheurs et ses malheurs, l'objectif étant qu'en parlant elle finisse par débloquer ce quelque chose qui a tout déclenché durant son enfance 😢







J'ai été ravie de retrouver la plume de l'autrice qui a vraiment ce don pour nous faire vivre et découvrir le destin de femmes incroyables. Je ne connaissais pas Lucia avant ma lecture et même si au début je n'arrivais pas à la cerner et la trouvais un peu capricieuse et égoïste je me suis attachée à elle au fur et à mesure des chapitres. Je me suis sentie moi aussi comme prise au piège dans cette famille dysfonctionnelle, dont chacun des membres avait quelque chose à se reprocher. J'ai souffert et eu mal au coeur tout du long pour elle et le moment où la révélation finale survient en compagnie de Carl Jung m'a littéralement mise à terre ... Je m'attendais à tout sauf à ça je vous avoue. Si vous "aimez" les destins tragiques mais surtout vrais n'hésitez pas, vous serez servis. Je n'ai jamais lu d'histoire aussi bouleversante et je me rends compte là encore qu'être une femme dans une société conservatrice et patriarcale est un combat de tous les jours 😡







Comme je vous le disais j'ai eu du mal à accrocher avec Lucia au début et j'ai bien mis 100 pages avant de comprendre l'intérêt de raconter son histoire.
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La fille de Joyce

Annabel Abbs m’avait conquise avec «Frieda», qui vient de sortir en poche.



«La fille de Joyce» est sa première biographie romancée mais elle est traduite plus tardivement et publiée maintenant en France.



J’avais déjà découvert le triste destin de la fille de l’écrivain irlandais grâce au livre « Jérusalem ». Nous sommes dans la tête de Lucia Joyce, internée à l’asile psychiatrique de Northampton. Alan Moore rend hommage à cette figure de femme, malade certes, mais victime, peut-être, de la psychiatrie de l’époque.



Un spectacle théâtral est aussi dédié à la danseuse« Le Cas Lucia J »(Texte d’Eugène Durif)



Le récit dans le roman de Abbs alterne les événements de 1928 à Paris et ceux 1934 à Zurich mais nous découvrons aussi la façon dont les enfants de Joyce ont grandi, nés à Tieste dans la pauvreté Lucia et Giorgio avaient une relation très étroite, assez intense, car ils n’avaient d’autre compagnie que l’un avec l’autre. A Paris, Lucia Joyce tente de réaliser son rêve d’une carrière dans la danse. La fille de James Joyce, est contrariée dans son désir de renommée et d’indépendance par ses deux parents. Son père lui dit qu’elle est sa muse et ne peut pas travailler sans elle, tandis que sa mère considère la danse de Lucia comme immorale et est plus intéressée à promouvoir les talents et les ambitions de son fils Giorgio. Par l’intermédiaire de son père, Lucia, 21 ans, rencontre et tombe amoureuse de l’écrivain Samuel Beckett. Pendant ce temps en 1934 à Zurich, Lucia est traitée par Carl Gustav Jung, après une série de difficultés provoquées par la surprotection et l’étouffement de ses parents, ainsi que par ses déceptions avec des amours réels et imaginaires (Alexander Calder la rejettera également) C’est un regard fascinant sur la vie de Lucia Joyce et la ligne fine qui existe entre le génie et la folie. Lucia était-elle destinée à vivre dans un établissement psychiatrique, ou était-ce le produit de ses ambitions contrariées et de sa dynamique familiale.



Mademoiselle Joyce a été soignée à la clinique psychiatrique Burghölzli à Zurich. En 1951, elle a été transférée à l’hôpital St Andrew de Northampton, où elle est restée jusqu’à sa mort en 1982.



Livre tissé avec une force débordante, une belle prose et une touche d’humour, ce qui en fait une lecture fascinante.



Bien documenté et habilement écrit, c’est un roman qui plaira aux amateurs de fiction historique, biographique et psychologique.



J’ai également pensé à l’essai de Virginia Woolf «Une chambre à part» concernant la condition féminine.



«La fille de Joyce» est un récit tout simplement magnifique !


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Frieda

Frieda est une jeune baronne allemande, mère de trois enfants et mariée à un professeur anglais ennuyeux comme la pluie, éprouvant de plus en plus souvent le sentiment de passer à côté de la vraie vie. Un séjour à Munich et les rencontres qu'elle va y faire vont réveiller son esprit d'insoumission et la pousser à prendre ses premières libertés : fumer, abandonner le corset, prendre un amant...

Sa rencontre avec Mr Lawrence va venir définitivement bouleverser sa vie : guidée par la passion, elle quitte mari et enfants pour lui. Or à l'époque, une femme reconnue coupable d'adultère pouvait être totalement privée de sa progéniture...

Privée d'une part vitale d'elle-même, écartelée entre son mari qui refuse le divorce et son amant qui prétend ne pas pouvoir vivre sans elle et devient imbuvable et jaloux, Frieda sait qu'elle devra payer le prix fort pour vivre sa vie. Par ses choix et son influence, ce personnage fort et complexe ouvrira la voie de la liberté érotique et inspirera plusieurs romans à D.H. Lawrence dont le plus célèbre, "L'Amant de Lady Chatterley", sera interdit pendant plus de trente ans. Passionnant !
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Frieda

Fascinante Frieda.

Lumineuse Frieda.

Inspirante Frieda.



Frieda von Richthofen, c'est cette femme mariée qui a "quitté ses enfants" pour l'écrivain et poète D.H. Lawrence, plus jeune qu'elle de quelques années, et ayant vécu avec lui jusqu'à la mort de ce dernier, dix-huit ans plus tard.



Annabel Abbs a choisi de réhabiliter son image, en mettant en avant l'attachement fort de Frieda à ses enfants, ses tentatives pour les revoir, la blessure causée par cet éloignement forcé, la douleur quotidienne de ne pas les voir, d'en être séparée...

Par vengeance et parce qu'il se sent déshonoré, son mari fera tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher celle qui l'a abandonné de retrouver ses enfants et de les emmener vivre avec elle.



Les chapitres sont courts, donnent la parole à Frieda mais aussi à Monty, l'aîné de ses enfants, et plus rarement à Ernest, son mari.

L'empathie pour Frieda est immédiate, femme écartelée entre l'amour pour son amant et l'amour maternel, dans une société qui ne laisse pas une femme être une mère sans être une épouse.

La détresse des enfants est poignante ; des enfants qui souffrent de cette absence au point d'en ressentir des symptômes physiques.



Tant de choses qui font que j'ai adoré ce roman, qui a confirmé mon goût pour les biographies romancées.

L'addendum à la fin du roman est particulièrement intéressant, où l'auteure expose ses choix et explique certains "arrangements" pris avec la vérité.

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Frieda

Frieda von Richthofen, fille de baron allemand va, par l'intermédiaire de son 2eme mari, le célèbre écrivain D.H.Lawrence, participer à changer l'image des femmes.



Frieda, le roman, raconte sa vie. Cette lecture rejoint les très bons romans tels que "Madame Einstein" ou encore "Marie et Bronia" où la vie de ces femmes influentes sont romancées pour faire découvrir leurs rôles, essentiels mais cachés ou atténués.



Comme pour ces autres romans, on découvre avec horreur les mêmes schémas castrateurs et patriarches tenter de détruire ces femmes intelligentes et leurs luttes pour rester elles-mêmes, s'épanouir.



Frieda fait 457 pages, mais vous enchaînerez les chapitres sans vous en rendre compte tellement sa vie a été riche et pleines de rebondissements( et grâce à l'écriture fluide de l'autrice: une réussite). Tout le long de sa vie, Frieda veut être heureuse, aimer et être aimée. Elle va faire d'énormes sacrifices pour poursuivre son rêve tout en jetant à la poubelle les convenances. Quel courage elle a eu!



Heureusement, son impact et son rôle dans le travail de l'écrivain Lawrence a quand même été reconnu et elle n'a pas fini sa vie dans la misère. D'une certaine manière, elle s'en sort donc pas si mal.



Le livre nous parle aussi de ses sœurs dont une qui a travaillé avec les frères Weber. Une famille aux femmes étonnantes !



Je vous conseille ce superbe roman qui vous fera voyager dans la vie de l'audacieuse Frieda. 🧡 Une jolie pépite à découvrir.
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Frieda

A travers la vie de Frieda, Annabel Abbs dépeint avec finesse la condition féminine au début du XXè siècle, époque où la femme avait peu de rôle à jouer. Frieda von Richthofen est la troisième fille du baron Friedrich Ernst Emil Ludwig von Richthofen.



La famille est aisée et évolue dans les meilleurs cercles de Munich jusqu’à ce que le père perde toute leur fortune. Frieda est privée de dot et se marie bien en-dessous de son rang avec un professeur anglais dont le père est pasteur. Elevée dans la foi catholique, elle fait ce que l’on attend d’elle : tenir sa maison et mettre au monde des enfants.



Jusqu’à la visite d’une de ses soeurs qui lui apprend qu’elle mène une vie libre avec son mari, chacun s’épanouissant dans une vie sexuelle débridée avec d’autres partenaires mais aussi dans une vie intellectuelle brillante.



Frieda se rend compte alors combien sa vie est étriquée, coincée entre ses devoirs domestiques et son mari, très prude, qui ne la touche quasiment jamais. Son séjour à Munich va être le déclencheur de sa vie future. Une vie qu’elle veut libre, sans entrave.



Je n’ai jamais lu L’amant de Lady Chatterley et je ne connaissais absolument pas la vie de Frieda et ce personnage m’a séduite. Cette personnalité hors norme est mise en lumière par Annabel Abbs et on découvre une femme exceptionnelle et une histoire d’amour devenue symbole de libération sexuelle.



L’autrice aborde aussi les tourments de l’amour maternel, de la rivalité entre soeurs et d’une vie sacrifiée sur l’autel du génie littéraire. Plus encore qu’une biographie parfaitement documentée, c’est un page-turner bouleversant.



L’histoire s’étend de 1907 à 1914 et si j’ai globalement beaucoup apprécié cette lecture et son héroïne pour laquelle j’ai eu beaucoup d’empathie, j’ai passablement détesté D.H Lawrence, son égoïsme envers Frieda qui contraint sa muse à abandonner ses enfants et qui ne doit aimer que lui, quel horrible personnage et quel sacrifice inhumain à exiger d’une mère !



A travers l’histoire de Frieda, nous suivons la destinée d’une femme moderne à une époque, dans un milieu social et un pays où ce n’était pas acceptable.



Partagée entre son amour de la vie et celui de ses enfants, divisée entre son milieu social d’origine, noble, où les femmes sont également plus libres d’esprit et de corps et celui imposé par son mari, allemande étrangère en Angleterre alors que la guerre approche, Frieda est écartelée face à ses envies et ses choix !



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Frieda

Frieda – La véritable histoire de Lady Chatterley, est un texte qui sous sa forme classique dénonce l'injustice des faibles droits des femmes au début du 20eme. Une femme libre de corps ne pouvait pas demander la garde de ses enfants si elle se séparait de son mari.



L'autrice nous conte l'histoire de la véritable Lady Chatterley, sublimée sous la plume de son amant D.H. Lawrence en 1928. Annabel Abbs à travers cette biographie historique romancée, dépeint le quotidien terne de Frieda, maîtresse de maison, épouse et mère de famille. Une vie faite de lectures et surtout d’absence de distractions. Mais lorsque Frieda apprend que sa sœur à un amant, elle succombe elle aussi au charme de l'un des étudiants de son mari, un certain D.H. Lawrence. Ce dernier jaloux et possessif, ne l'a veut que pour lui et Frieda va jusqu'à abandonner son foyer pour vivre son idylle au grand jour. Mais à cette époque une femme désertant sa famille ne pouvait plus exercer son droit parental.



A travers la vie de Frieda c'est tout un pan de la situation des femmes qui est exposé. De la toute puissance du mari qui contrôle jusqu'aux lectures de son épouse et de ce qu'ils doivent ou non discuter, jusqu'à l'asservissement le plus total pour le foyer, une femme n'avait aucun droit légal.



Un roman qui en retraçant l'histoire d'une figure historique féminine qui dut faire des choix terribles est à mettre entre toutes les mains des jeunes-filles. Nous avons aujourd'hui des droits, n'oublions pas le chemin parcouru. Il est si facile de flancher mais pour toutes ces femmes qui ont été victimes de la société patriarcale de leur temps, luttons pour en avoir encore plus et être enfin l'égal réel de l'homme...



Je remercie vivement les éditions HC et Agnès Chalnot pour l'envoi de ce livre.
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