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Citations de Anne Berest (594)


- Tu es triste que ton fils ne croie pas en Dieu ? demande Jacques à son grand-père.
- Autrefois oui, j'étais triste. Mais aujourd'hui, je me dis que l'important est que Dieu croit en ton père.
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Tu comprends, ce qui me fascine dans cette histoire, c’est de penser que dans une même administration, l’administration française, puissent coexister au même moment des justes et des salauds. Prends Jean Moulin et Maurice Sabatier. Ils sont de la même génération, ils ont reçu à peu près la même formation, ils deviennent tous les deux préfets, avec des similitudes de parcours. Mais l’un devient chef de la Résistance et l’autre, préfet sous Vichy, supérieur hiérarchique de Maurice Papon. L’un est entré au Panthéon et l’autre inculpé de crime contre l’humanité.
(page 296)
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 Et je me rends compte aujourd’hui que j’avais l’âge de ma mère, le même âge que ma grand-mère, au moment où elles avaient reçu les insultes et les jets de pierres. L’âge de ma fille quand, dans une cour de récréation, on lui avait dit qu’on n’aimait pas les Juifs dans sa famille. Il y avait ce constat que quelque chose se répétait. 
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Je voulais écrire pour la vie d'écrivain, qui me semblait la seule qui valait la peine d'être vécue, et je tentais tant bien que mal de faire de ma vie un roman -tandis qu'écrire, c'est le contraire.
Ecrire c'est arrêter de vivre des heures, des jours et des mois durant. C'est penser que les êtres qui partagent votre temps vous le volent o.u le gaspillent inutilement. Ecrite, c'est peu à peu se retrancher du roman de la vie
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Tous les hommes âgés entre 20 et 22 ans sont tenus de se rendre à la mairie pour une visite médicale et présenter leurs papiers d’identité. Après avoir été recensés, ils devront attendre leur convocation. Le Service du travail obligatoire est, comme son nom l’indique, obligatoire. Il dure deux ans.
« En travaillant en Allemagne, tu seras l’Ambassadeur de la qualité française.
En travaillant pour l’Europe, tu protèges ta famille et ton foyer.
Finis les mauvais jours, papa gagne de l’argent en Allemagne. »
Le gouvernement de Vichy fait croire aux Français que ces jeunes adultes envoyés en Allemagne auront l’occasion d’acquérir de nouvelles compétences.
(page 415)
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La liberté est incertaine. Elle s'acquiert dans la douleur. L'eau salée que nous posons sur la table le soir de Pessah représente les larmes de ceux qui se défont de leurs chaînes. Et ces herbes amères nous rappellent que la condition de l'homme libre est par essence douloureuse. Mon fils, écoute-moi, dès que tu sentiras le miel se poser sur tes lèvres, demande-toi : de quoi, de qui, suis-je l'esclave ?
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Peut-être que le remède à l’existence, au fond, c’était de ne s’attendre à rien.
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Le véritable ami n’est pas celui qui sèche tes larmes. C’est celui qui n’en fait pas couler.

(Proverbe yiddish)
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je peux jurer que j’ai fait de nombreux efforts pour tenter d’élever mon fils Sylvain le mieux possible, c’est-à-dire faisant en sorte que, très vite, il n’ait plus besoin de moi. Et je considère lui avoir rendu service en acceptant que la société pose sur moi le regard indigné d’une mère approximative .........Mon fils est devenu un être plutôt heureux et équilibré, grâce à la distance que j’ai réussi à mettre entre nous. Je n’ai fait de lui, ni un être pour me distraire, ni pour me rassurer, ni pour me survivre. D’ailleurs je n’ai rien fait de lui. Il existe. Tout seul. Et ce n’est pas donné à tout le monde une chose pareille. Je le regarde mener sa vie sans avoir de compte à me rendre. Il ne sait pas et ne saura jamais quel sacrifice j’ai fait toutes ces années, en cachant au plus profond de moi-même l’immense besoin que j’avais de lui.
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- L'indifférence concerne tout le monde. Envers qui, aujourd'hui, es tu indifférente ? Pose toi la question. Quelles victimes, qui vivent sous les tentes, sous des ponts d'autoroute, ou parquées loin des villes, sont tes invisibles ? le régime de Vichy cherche à extraire les juifs de la société française, et y parvient...
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Se souvenir c’est rapide. Rédiger c’est autre chose.
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Myriam était une graine que le vent avait poussée le long de continents entiers et qui avait fini par se planter ici, sur ce petit bout de terre inhabité. Et puis elle y était restée jusqu'à la fin de sa vie, le temps s'était arrêté.
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Le véritable ami n'est pas celui qui sèche tes larmes. C'est celui qui n'en fait pas couler.
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Je suis juive mais je ne connais rien de cette culture..
Ma grande mère, seule survivante après la guerre, n'est plus jamais entrée dans une synagogue. Dieu était mort dans les camps de la mort.
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J’ai passé mes vingt ans sans être débarrassée de moi. Je me portais comme une promesse fragile, comme un habit trop neuf que l’on ne veut ni user, ni tacher, qu’on ne veut sortir qu’aux grandes occasions et qu’au final, on ne porte jamais.
J’attendais que ma vie commence, parce que je voulais qu’elle advienne. P 176
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«prendre un autre nom, c’est se marier. Pas avec un homme, mais avec une femme, car elle se sent épouser la littérature » P 87
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Méfie-toi de ce qui est joli, cherche ce qui est beau.
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Chaque semaine, M. Brians, le maire des Forges, doit envoyer une liste à la Préfecture de l’Eure. Une liste qui s’intitule : Juifs existants à ce jour sur la commune ».
Ce jour-là, monsieur le maire écrit, en s’appliquant de son écriture ronde et joliment calligraphiée, avec la satisfaction du travail bien fait :
« Néant ». (p.197)
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'_Il y a un proverbe yiddish qui te donnera peut-être une réponse : A khave iz nit dafke der vos vishy dir op di trern ni der vos brengt dikh bekhlal nit tsi trern.
_Qu'est-ce que ça veut dire ?
_Le véritable ami n'est pas celui qui sèche tes larmes. C'est celui qui n'en fait pas couler."
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"Tout devient absurde. Son verre de rhum. Le cendrier. Les cigarettes écrasées. Mourir pour se sentir libre en buvant de l'alcool à la terrasse d'un café parisien. Quelle absurdité quand la vie s'arrête."
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