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Au programme de C à vous la suite :
Invitée : Marina Carrère d'Encausse, médecin
Pénurie de médecins généralistes, une maladie française
Recherche médecins désespérément !
le casse-tête des déserts médicaux
La chronique enchantée - L'automédication de Sandrine Sarroche
L'Oeil de Pierre - Bigelow, chapeau madame !
Suite interview :
En finir avec la fatigue !
Fatigue : les signes qui ne trompent pas
Burn-out : la grosse fatigue professionnelle
Opération détox !
Stop aux toxiques !
Invité : Philippe Lavil, chanteur
le Live - Philippe Lavil - Il tape sur des bambous
Philippe Lavil, île était une fois
C'est beau Lavil la nuit
Philippe Lavil tape toujours sur des bambous !
Philippe Lavil : coeur outre-mer
Lavil est une fête
L'ABC - Les actualités de Bertrand Chameroy
Conférence national du handicap à l'Élysée
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"Parce que j'allais raconter à mon mari, ton frère, que je portais dans mon ventre le fruit d'un viol. Un viol perpétré par Dilo. Et ta mère n'a pas supporté, oh, pas cet acte immonde, mais sa dénonciation ."
Je souris, les regarde, leur souris à nouveau. J’ignore à quoi je m’attendais au juste, mais je crois que je les imaginais vêtues d’un pyjama, d’un uniforme fourni par la prison. En réalité, elles sont habillées comme toutes les femmes que je croise dans la rue.
PAge13
Fatimah lève la tête.Ouvre les yeux. Regarde.
Face à elle, un voile qui protège les cheveux et recouvre le cou encore porteur de pansements. Laissé nu, son visage. Ce qu'il en reste.
Page75
Le non-partage de moments importants de sa vie avec la personne que l’on aime ne remet-il pas en question cette relation?
Vous avez , dites- vous, entrevu:
" L'espérance de quelqu'un qui ne jugerait pas au premier regard .
Qui écouterait l'inaudible.
Qui comprendrait l'inacceptable.
L'espérance de quelqu'un qui saurait que l'amour ou la haine peuvent faire commettre le pire......."
Les lettres de Nathalie commencent à mettre en lumière cette douleur que je sens en moi, cette façon de me raccrocher à mes enfants, cette capacité à accepter le mal que l'on me fait. Cette ombre dans ma vie.

- Mon mari, tu sais, je ne l'aime pas, je ne l'ai jamais aimé. On m'a mariée avec lui. Ce sont mes parents qui ont arrangé le mariage, j'étais toute jeune, contente de leur obéir même si j'avais un peu peur. Je [le] connaissais à peine avant de l'épouser, je l'avais vu deux fois. Il me paraissait gentil, il était beau. Quand mes parents m'ont dit qu'ils avaient tout arrangé, j'ai dit d'accord.
Je ne peux pas vraiment me plaindre, il n'est pas méchant, il ne me bat pas. Mais j'ai mal quand il vient la nuit. Là, il est brutal, et se moque quand parfois je pleure. Il me dit que c'est le sort de toutes les femmes. Alors j'accepte.
[...]
Tu sais, je ne me suis jamais sentie chez moi dans cette maison. On me faisait comprendre que je n'étais pas de la famille. Oh, ils étaient contents que mes parents leur donnent de l'argent tous les mois, mais cela ne s'est jamais transformé en affection. C'était dur, mais tu sais comment c'est : les journées passent vite entre les enfants, le ménage, le linge, les repas. Je n'avais pas trop le temps de penser.
(p. 105-106)
J'imagine que je dois paraître niaise, mais cela m'est totalement égal. Le bonheur n'a pas d'âge. L'amour non plus. C'est ma conviction.

Le crime d'honneur par la Fondation Surgir
Selon l'ONU, au moins 5000 femmes sont tuées chaque année au nom de l'honneur.
Une pratique d'origine babylonienne
Il s'agit d'une tradition particulièrement répandue dans les sociétés patriarcales du Moyen-Orient, au Pakistan, en Turquie, au Tchad, et dans certaines régions d'Amérique latine. On en retrouve déjà les prémisses dans la société arabe avant la naissance de l'Islam. Elle est pratiquée dans tous les milieux socioculturels, ne répond à aucune loi et n'est pas d'ordre religieux puisque des personnes de confessions différentes la pratiquent.
L'honneur de la famille
Cette coutume cruelle légitime l'assassinat, par un membre de la famille, d'une fille ou d'une jeune femme suspectée d'avoir enfreint le code d'honneur familial. Les critères régissant ce code sont évidemment propres à la société. Cependant on peut affirmer que toute attitude remettant en cause la virginité de la fille (relation sexuelle consentie, viol, inceste, rumeurs), le fait d'avoir été vue avec un garçon, une tenue vestimentaire jugée indécente, rentrer chez soi tard le soir, parler au téléphone avec un ami peut éveiller les soupçons des proches et les conduire au crime d'honneur. En effet, ceux-ci pensent que l'honneur de la famille réside dans l'intégrité physique de la fille et que, si cet honneur a été bafoué - ou si l'on pense qu'il a été bafoué, il doit être lavé dans le sang de la présumée coupable. C'est le père, un frère, un cousin ou une personne désignée par la famille qui se charge de venger l'honneur familial, souvent un mineur ne risquant qu'une petite peine.
Différents moyens sont utilisés pour assassiner ces jeunes filles, elles sont le plus souvent empoisonnées, égorgées, fusillées, étranglées, poignardées ou encore arrosées d'essence puis brûlées. Le criminel, son forfait accompli, est accueilli comme un héros par sa famille, il se rend souvent de lui-même à la police qui encourage généralement son geste.
Des filles innocentes
Malgré le fait que les victimes soient souvent innocentes de ce qu'on les accuse (selon l'Institut jordanien de médecine légale, 80% des jeunes filles tuées ont été trouvées vierges au cours des autopsies), le nombre d’assassinats au Moyen Orient, au Pakistan et au Brésil est en augmentation. Les assassins se voient attribuer des peines allant de six mois à deux ans de prison seulement et sont souvent relâchés au bout de quelques mois. Il n'est pas rare qu'ils ne soient condamnés à aucune peine car la société reconnaît «qu'ils n'avaient pas le choix»... En effet, les lois locales sont très laxistes à ce sujet.
Farah s'était avancée, toute tremblante. Parvenue à la hauteur de sa mère, elle l'avait regardée, et ce que Fatimah avait lu sur les traits de sa fille l'avait émerveillée : ce n'était pas de l'horreur, mais du chagrin. Simplement du chagrin. Des larmes avaient coulé sur son visage et elle avait juste dit : Pauvre maman, comme tu as dû souffrir.