Un pendant a l'album noires. Un pure beauté d'effets visuels et géométrique renforce par la surprise d'une écriture blanche sur fonds noir
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Un pendant a l'album noires. Un pure beauté d'effets visuels et géométrique renforce par la surprise d'une écriture blanche sur fonds noir
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C’est du design, c’est de la géométrie, ce sont des mathématiques vivantes. Vivantes parce que l’apprentissage ne passe pas exclusivement par un enseignement. Il se construit aussi, individuellement, dans une recherche organisée, et libre, de l’enfant lui-même. Une activité dont le but est prédéfini et qui engage d’abord la main, et par voie de conséquence, l’esprit. La main cherche, l’esprit réfléchit. Réfléchir, comme un miroir qui renvoie une image, comme une eau qui fait miroir, comme une surface qui répercute et modifie la direction, selon des lois très précises, de l’onde qu’elle soit lumineuse ou sonore. Permettre à la pensée de faire retour sur elle-même pour examiner plus à fond un objet concret, matérialisation d'une abstraction, c’est le processus même du développement psychologique autant qu'intellectuel de l’enfant.
En cherchant ainsi ce qui est égal, semblable ou équivalent, c’est toute la géométrie qui se déploie et fournit, indirectement, les outils indispensables à la compréhension du calcul des aires. Car au final, ce que l’on sait calculer, ce sont les aires des carrés et des rectangles, ensuite, nous cherchons à ramener toute forme géométrique à l’une ou l’autre de ces deux figures de base. Ainsi le triangle est-il pensé comme la moitié d’un carré ou d’un rectangle, c’est selon la nature du triangle. Une fois cette compétence acquise, il suffit de trouver comment partager n’importe quelle forme géométrique en un triangle particulier ou une somme de triangles précisément définis pour parvenir à obtenir l’aire. C’est le principe de la triangulation.
Ce livre ne fait qu'effleurer un ensemble de concepts. Car il manque des objets matériels, car il nécessiterait d'être savamment décliné. Peu importe, qu’il est bon de voir abordé, très tôt, aussi tôt que cela même, concrètement, et sans attente si ce n’est la volonté de semer une graine, qui peut-être germera, un jour, sous la puissance du concept.
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Très graphique, mais je suis perplexe à sa découverte.
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On alterne une page avec une lettre, et une page avec un dessin correspondant... On repère vite que la forme de la lettre est reprise dans le dessin, un peu moins vite que l'objet commence par la même lettre (merci à la liste en fin d'ouvrage ! ;-) Mais les graphismes sont à chaque fois très beaux, et les correspondances originales et bien pensées (accents pour A, do pour D, une image indigo pour I...).
(album réalisé avec une bourse du Centre National du Livre pour l'auteur)
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Un petit album carré sans texte.
Illustration monochromes rouges.
Des dessins ressemblant à ceux du jeu deTangram, mais uniquement en triangles rectangles.
Page de gauche : 1 dessin + 1 triangle seul
Page de droite : le résultat, ie un dessin différent, avec 1 triangle de plus qu'à la page précédente.
A la fin, tout est repris en plus petit avec le nombre correspondant écrit en chiffre.
En dernière page , 12 triangles à découper.
Excellent pour aborder la notion d'addition avec les plus petits, et encore mieux en utilisant un tangram magnétique (multiple pour avoir assez de triangles, du genre de celui de Tourbillon
http://www.babelio.com/livres/Tourbillon-Mon-Tangram-magnetique/631403 )
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Cinq livres cartonnées, rouge sur blanc, qui se répondent les uns aux autres et tous ensembles parlent de mathématiques, indirectement. On les dirait tout droit sortis d’une ambiance Montessori, avec ses formes qui sont autant de parties des encastrements métalliques si courants dès la Maison des Enfants. On dirait du tangram, du design, de la créativité en action. Il suffirait de mettre à disposition des enfants de petits morceaux de papier rouge cartonné, au gabarit des formes données par le livre. Il suffirait ensuite de montrer aux enfants par une mise en action du matériel par l’adulte, les possibilités de ces objets. Que les enfants les voient agis. Il suffirait enfin de leur suggérer, au départ, mais au départ seulement, de s’inspirer du livre, pour commencer, sans les contraindre à imiter, sans leur imposer de vérifier, juste en imaginant que leur pratique puisse les conduire à construire concrètement quelque chose de l’ordre de l’exploration par la manipulation. Alors, après avoir essayé, s’être trompé, recommencé et recommencé encore et encore, il suffirait que l’adulte les laisse poursuivre, sans avoir d’objectif si ce n’est celui de les voir prendre du plaisir à tenter de nouvelles choses tout droit sorti de leur esprit et de leurs mains.
Ce sont des mathématiques vivantes, en existe-t-il vraiment d’autres ? Peut-être pour ceux qui n’aiment pas les maths.
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Elle passe pour l’opération la plus difficile à comprendre et à maîtriser. C’est la dernière à être enseignée, pourtant, conceptuellement, elle ne représente jamais que l’application d’un principe simple, le partage en parts égales. A priori, cela semblerait plus difficile à illustrer. En adulte à l’esprit formé, peut-être aurions-nous aimé voir concrétisé la division par répartition autant que la division par groupe. Mais c’est une réflexion d’adulte, le détail ne peut venir avant la compréhension globale de la question. L’intérêt de ce petit opus est donc de voir le plus synthétiquement possible que diviser une forme quelconque, c’est de la partager en un certain nombre de formes égales. Ainsi est-il proposé à l’esprit de l’enfant, autre chose que le simple partage de tartes ou de pizzas. Ainsi la notion de fraction, qui ne peut manquer de pointer le bout de son nez, indirectement et sans être mentionnée, s’exprime-t-elle quelle que soit la forme que l’on divise et que l’on obtient. Ainsi peut-on diviser un carré, un triangle autant qu’un disque et le résultat de cette division, pourvu qu’elle obéisse au principe du nombre de parts égales, peut apparaître sous la forme d’un rectangle, d’un triangle ou de carré. La forme est au final sans importance. Le principe, bientôt conceptuel, seul compte pour en saisir le sens.
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Sa couverture associe toujours le rouge et le blanc, mais dans un rapport inverse à addition et soustraction. Ici, on a le sentiment qu’une forme blanche est inscrite sur un fond rouge. Ainsi la couverture de « Je multiplie », répond-elle à celle de « Je divise » de la même manière que « J’additionne », répondait à « Je soustraits ».
Bien qu'aussi beau et aussi graphique que les autres, c’est peut-être le moins réjouissant des cinq opus disponibles. Il est aussi moins satisfaisant intellectuellement et conceptuellement. Soustraire, questionnait déjà, un peu. En effet, comment représenter un deuxième terme qui n’est jamais que la valeur que l’on enlève ? Comment illustrer sur papier ce qui n’existe que parce qu’on l’ôte ? La question est tout aussi subtile et encore plus prenante dans la multiplication. Car le multiplicateur n’est pas une quantité que l’on peut tenir dans la paume de sa main ; ça n’est jamais que le nombre de fois que l’on prend, répétitivement, la quantité nommé multiplicande. Représenter cette valeur qui n’est pas une quantité de la même manière que la quantité elle-même est troublant et complique la perception de ce concept si pur qu'est l'opération de la multiplication. Je prends la quantité détenue autant de fois que cela m’est signifié.
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Il n’y a pas d’ordre pour prendre ces livres. Il n’y a pas d’ordre pour donner du sens aux opérations. L’addition ne vient pas nécessairement avant la soustraction et il n’est pas absolument nécessaire que l’une soit comprise pour que l’autre soit abordée. En premier lieu, parce que les opérations élémentaires n’existent pas les unes des autres. Addition, soustraction, multiplication, division (racines et puissances) se répondent, s’opposent, sont l’inverse l’une de l’autre ; elles se complètent.
Voir les modalités de fonctionnement des opérations, dans la concrétude de la manipulation des objets, en faire l’expérience par les mains, construit effectivement quelque chose du sens à leur donnée et de la raison pour laquelle on emploie celle-ci plutôt que celle-là. Maîtriser les opérations élémentaires, c’est bien plus que de savoir effectuer un algorithme. Car des algorithmes opératoires, il en existe bien plus que l’on n’en enseigne. Ils sont même parfois différents d’un pays à l’autre, mieux, d’une génération d’écoliers à l’autre. Ce qui demeure, fondamentalement, c’est qu’une opération, qu’elle concerne les nombres entiers naturels, les relatifs, les fractions ou les décimaux, et l’on pourrait poursuivre, est une action mentale, abstraite après avoir été concrète, sur des quantités. Soustraire, c’est toujours enlever, et après, on en a moins.
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Les p'tits plaisirs de l'été
Anne Bertier, par sa technique à base de papiers découpés, nous livre un imagier magnifique tant par les plaisirs de l’été représentés : glace, coquillage, sable que par le texte poétique. L’autrice illustratrice a une nouvelle fois réussi sa mission d’accomplir que chacun de ses albums soit une invitation au voyage (dès 2 ans).
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Les textes sont jolis, doux, légers. Les images sont simples, colorées.
Ce petit livre crée comme un moment hors du temps du simple fait de sa lecture. Merci.
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Cet album jeunesse est un recueil de textes poétiques très courts que l’éditeur présente comme des haïkus ; ils le sont mais de façon déstructurée. En effet, le haïku, court poème d’origine japonaise est très codifié dans sa forme comme dans son fond. La forme initiale, qui tient en trois vers de 5, 7 et 5 syllabes, n’est pas vraiment respectée, ici. Par contre, le fond répond à la règle à savoir : la description d’un moment de la vie courante, évoquée par les images d’un détail ou d’une sensation, sur la nature, les animaux, les saisons, les éléments... Le titre « le temps des couleurs » traduit bien le corps de l’ouvrage. La capture d’instants du quotidien, relatés par des mots simples et associés à des illustrations graphiques aux couleurs contrastées, invite les plus jeunes comme les plus grands, à se laisser entraîner dans une poésie toute en émotion.
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Un hommage aux carres et aux ronds de Nathalie Parrain
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