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Critiques de Anne Collongues (54)
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Ce qui nous sépare

Un bien joli compagnon de voyage, si vous avez deux heures de train devant vous...
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Ce qui nous sépare

"C'est toujours un mystère, la vie des autres" et peut-être encore plus dans un wagon de RER. Un soir de février, ils sont plusieurs à monter dans ce wagon à Paris direction la banlieue. Encore un ou deux arrêts et ils sont sept.

Ils ne se connaissent pas, vont s'asseoir le temps du trajet face à face ou côte à côte. Chacun peut laisser son imaginaire "construire" l'autre d'après son apparence ou son visage ( "le fauteuil rend spectateur") . Certains se prêtent à ce jeu, Marie dans son manteau rouge essoufflée après avoir couru pour ne pas rater le RER et s'endort.

Regarder à travers la vitre et c'est paysage triste et gris mais quelquefois ce dernier fait place aux pensées intérieures : à la journée qui vient de de se passer ou à ce qui les attend ensuite. Personne ne se parle, juste des regards à la dérobée et chacun est perdu ou plutôt plongé dans ses propres pensées. Ils sont ensemble dans ce wagon mais seuls.



Le temps du trajet, Anne Collongues compose leurs vies et on les découvre petit à petit via leurs pensées intérieures.

Marie, Laura, Alain, Cigarette, Chérif, Liad, Franck tous ont un passé bien attendu. Et des attentes mais aussi des désillusions, des regrets et pour certains des espoirs. Durant ce transport et de façon introspective, certains prendront des décisions avec des impacts sur le futur, d'autres regarderont leur vies telles qu'elles sont et y introduiront le "et si".

Des voyageurs anonymes comme tant d'autres avec tout ce qui les séparent et la solitude malgré la présence des autres.



Avec finesse, Anne Collongues les rend uniques avec pudeur et bienveillance et on s'attache à chacun d'eux. Et quand le RER arrive à destination, on n'a qu'un seul regret celui de les quitter.

Un premier roman à la mélancolie douce (sans être pesante ou gluante) où l'on se retrouve par ricochets dans ces vies. Car ce qui nous sépare est ce qui nous unit tous autant que nous sommes.


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Ce qui nous sépare

Un roman choral en huis clos



L'histoire se déroule en huis clos dans un RER qui part de Paris vers la banlieue.

Sept passagers montent à différents arrêts. Chacun est dans ses pensées sans parler à son voisin, sans même le regarder ou à peine de façon fugace.



On comprend vite que certains sont à un tournant de leur vie ou viennent de vivre un drame comme Alain, passionné de nature et d'étoiles qu'il contemplait au télescope, qui maintenant habite au milieu du béton et comme Laura qui quitte son travail plus tôt tous les mardis pour se rendre dans une clinique.



Certains peinent à rentrer chez eux, c'est le cas de Franck qui se sent exclu dans sa famille auprès de sa femme et de ses deux enfants ados dans une maison où il y a l'impression que personne ne l'attend. De même Cherif craint de rentrer chez lui et dans son quartier après l'erreur qu'il a commise, il craint des représailles de la part de son frère et de sa bande d'amis dans laquelle il a pourtant tout fait pour se fondre, quitte à simuler.



Après une rencontre importante dans sa vie, Liad vient à Paris après trois années de service militaire en Israël. Ne supportant plus les pleurs de son bébé et le regard que son compagnon porte désormais sur elle, Marie a fui son domicile. Cigarette a été contrainte de revenir aider ses parents au bar PMU de son enfance.



Dans ce roman à la douce mélancolie, au milieu de descriptions de bribes de paysage aperçues par les vitres du train, il est question de culpabilité, de regrets, de non-dits, de manque d'assurance, de vie qu'on s'invente parce qu'on se sent minable, de désir de rebondir...



Dans ce roman d'introspection choral en espace clos, les histoires, sortes de petites nouvelles, se succèdent et s'enchevêtrent joliment vers la fin. Elles nous content en peu de mots les histoires de personnages solitaires et attachants dont la psychologie est finement analysée, des personnages qui restent dans l'esprit après avoir fermé le livre. Une belle découverte.



Un livre à lire idéalement lors d'un voyage en train.






Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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Ce qui nous sépare

Un premier roman d'Anne Collongues bien abouti et qui ne laisse pas indifférent.

Une belle écriture et une construction bien maîtrisée.

Un wagon de RER, sept voyageurs qui ne se connaissent pas et qui vont s'observer le temps du trajet.

Ce voyage, c'est l'occasion pour chacun de faire leur introspection, le point sur une vie qui leur semble si peu réussie.

Où sont leurs erreurs et pourquoi ?

Ils n'ont rien en commun, tout les sépare et pourtant, tous avec leurs blessures, se ressemblent tellement.

J'ai tout de suite embarqué avec eux dans ce RER dés les premières pages et je les ai observés aussi, à ma manière de lectrice, avec le sentiment que, grâce aux descriptions d'Anne Collongues, j'arrivais à percer leurs pensées les plus intimes.

Je me suis posée moi-même en passagère de ce train, me disant qu'effectivement, chaque fois que je prends les transports en commun, ceux qui m'accompagnent indirectement ont aussi leurs histoires.

Un livre qui nous emmène à porter un autre regard sur les gens, sur le monde qui nous entoure.

7 personnages, 7 tranches de vie emplies de nostalgie et de mélancolie.

Anne Collongues nous fait passer de l'une à l'autre sans transition.

Et c'est là tout l'intérêt du titre.

Ce qui les sépare est ce qui les lie.

7 personnages, tous sur le même bateau, sur la même planète en train de respirer le même air, tous dans la même galère.

Et pourtant...se sentir seul au milieu des autres, faire défiler la liste des contacts téléphoniques sans trouver qui appeler...

Triste réalité du monde moderne où le chacun pour soi a tendance à primer.

Et si ce voyage était pour chacun l'occasion de sortir de l'impasse ?

J'ai vraiment beaucoup aimé l'écriture de l'auteure et son style clair et précis, sans fioritures qui rend la lecture aisée.

L'âme de chaque protagoniste est intimement pénétrée et j'ai quitté ce RER un peu secouée par le voyage.

Mais je remonterais sans aucun doute avec Anne Collongues pour un prochain tour à l'occasion d'un prochain roman j'espère.
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Ce qui nous sépare

Premier roman virtuose d'Anne Collongues.
Lien : http://culturebox.francetvin..
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Ce qui nous sépare

Il y a des livres qu'on n'ose pas trop ouvrir, la peur de ce qu'on va y lire, et la peur de ce qu'on y découvrira, peur d'être un peu trop chamboulée.

Et puis, l'aventure des "68" c'est aussi ça. Partir à l'inconnue et se lancer. Donc j'ai commencé la lecture à petits pas, en essayant de m'immiscer doucement dans cette voiture de RER. Pas facile de se retrouver avec tous ces gens qui regardent, observent, dorment...

J'ai découvert des tranches de vie sombres, belles, bouleversantes, compliquées mais toujours imbriquées de manière plutôt jolie. Chacun a son histoire qui se complète un peu avec celle du voisin ou qui cherche un lien qu'elle ne trouvera jamais. Mais peu importe, l'éphémère est la caractéristique des transports en communs !

J'ai trouvé ce livre très bien écrit même si au départ il m'a fallu me familiariser avec les nombreux personnages. Les mots, les phrases nous emportent dans le tourbillon du voyage, s'activent quand on prend de l'accélération et ralentissent quand on freine.

Anne Collongues a le mérite de décrire avec brio les psychologies de personnages tourmentés. Elle éclaire certains actes, certaines pensées pour que le lecteur soit envouté et omniprésent dans l'analyse. On ressort en se disant qu'on comprend certains mécanismes mis en place par les protagonistes de ce livre

J'ai passé un bon moment de lecture.
Lien : http://leslecturesdelailai.b..
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Ce qui nous sépare

Un soir d'hiver dans le RER. Un roman collégial, destins croisés, tranches de vie quotidienne. Des personnes complètement différentes les unes des autres, réunis dans le même wagon, laissent libre court à leurs pensées, leurs rêveries, leu mal-être pour certains.

J'a eu pour ma part, un peu de mal à accrocher, beaucoup de personnages et du coup j'avais l'impression de survoler les uns et les autres.
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Ce qui nous sépare

Un très beau roman, très bien mené, sur un voyage en RER via le regard de sept personnages. Chacun ont leurs préoccupations, certains veulent s’enfuir, s'échapper, d'autres se préparent pour un moment particulier. L'écriture est très fluide, Anne Collongues parvient à nous faire rentrer dans ce même wagon et on se retrouve au milieu de ces personnages, on les observe, on les observe s'observer, c'est un très bon moment. Leurs pensées s'entrecroisent parfois, on passe d'un personnage à un autre, en toute simplicité et fluidité. Un excellent premier roman !
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Ce qui nous sépare

Sept histoires qui s’entremêlent pour n’en faire au final qu’une seule, au gré des stations et d’un voyage effectué en RER, voici ce que nous propose le premier roman d’Anne Collongues.



Servies par une écriture (déjà) maîtrisée et métaphorique à souhait (je ne suis pas étonnée qu’elle ait été publiée chez Actes Sud), ces bribes de vies faites d’illusions, de rêves, d’espoirs, de solitudes marquent de leurs empreintes psychologiques ces pages dont les rames sinueuses engendrent des tournants singuliers dans chacune des normalités décrites.



Ce qui sépare est parfois ce qui rassemble…



J’ai simplement envie de vous dire ceci : laissez vous embarquer !



Et pour tous ceux qui prennent quotidiennement les transports : ce livre va vous faire les apprécier.
Lien : https://arthemiss.com/ce-qui..
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Ce qui nous sépare

Sept, ils sont sept personnages dans un wagon de RER qui traverse la capitale en direction de la lointaine banlieue un soir d’hiver. Chacun rêve, pense, revit des moments passés, chacun a une raison d’être là : retour du travail, fuite d’un monde devenu trop difficile, visite à un proche hospitalisé.

C’est la vie tout entière, ses déchirures, ses chagrins, ses deuils, ses manques, l’amour, décrits avec simplicité et humanité que nous livre Anne Coullongues. Son écriture est belle et fluide et les propos d’une grande subtilité. Elle nous dresse une étude psychologique extrêmement fine de Marie, Alain, Chérif, Laura, Liad, Franck ou encore "Cigarette".

Le texte est empreint d’une grande empathie, les personnages prennent vie, le RER s’enfonce dans la nuit et dans le huis clos de la rame, les sept voyageurs se débattent avec leurs rêves évanouis, leurs histoires d’amour ratées, la perte d’un enfant, des souvenirs d’armée. Ils sont vous, ils sont moi. On a envie de les prendre dans nos bras, de les rassurer, de les aimer. On a envie de réparer ce qui les a séparés de leur "avant". On a envie de leur dire qu’on est là, nous aussi séparés de quelqu’un, de quelque chose. C’est un roman triste – chacun est bien seul perdu au milieu des autres – et plein de vie à la fois. C’est un roman porteur de réflexions intenses, de questions, de réponses. Un roman qui se lit à la vitesse du train, lentement puis plus vite.

Et même si la mélancolie l’emporte, j’ai envie de chanter "C’est un beau roman, c’est une belle histoire".

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Ce qui nous sépare

[...] La plume de l’auteure est fine et psychologue, et malgré parfois un trop plein d’images qui paradoxalement atténuent la puissance des mots, les portraits sont délicats, les histoires touchantes. Les morceaux de vie qu’Anne Collongues nous offre à voir nous rattrapent, on les connaît parfois, pour les avoir vécus, pensés, imaginés. Pour y avoir assisté.  [...]
Lien : http://www.startingbooks.com
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Ce qui nous sépare

Premier roman très prometteur

Sept hommes et femmes dans le RER.

Sept destins que le hasard a réuni et dont la vie va basculer durant le trajet.

Emouvante galerie de personnages.

Une telle tristesse dans ce premier roman bien maîtrisé.

On va de l'un à l'autre dans des allers-retours permanents. Feront-ils ce qu'ils ont décidé ou se retrouveront-ils face à des impasses ? Je ne le sais pas, mais je comprends leurs hésitations, leurs angoisses, leurs rêves et leurs attentes.
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Ce qui nous sépare

Dans « Ce qui nous sépare » Anne Collongues imagine des vies dans ce RER qui chaque soir traverse la banlieue parisienne. Des vies qui se croisent et se percutent sans se parler, sans se toucher, alors qu’il leur manquerait juste une étincelle d’humanité pour se rencontrer…

Bien sûr, à la lecture des premières lignes de ce premier roman, j’ai pensé à celui de Pierre Charras « Dix-neuf secondes » qui décrit ces rencontres, ces instants de vie avec tellement d’acuité et de réalisme que lorsqu’on qu’on l’a lu et qu’on prend le RER pendant des heures chaque jour, on ne regarde plus jamais autour de soi de la même façon.

Dans le wagon, il y a Marie, jeune maman, elle ne supporte plus les pleurs de son bébé, elle aime Gaétan plus que tout mais semble anéantie face à ce quotidien tellement éloigné de ses rêves d’adolescente. Il y a Cigarette, elle n’a pas su saisir sa chance et partir au loin avec celui qu’elle a aimé un jour, il y a si longtemps, depuis elle aide ses parents à tenir le bar PMU, parce qu’elle ne sait pas dire non, parce qu’elle ne rêve pas d’un ailleurs à conquérir. Il y a Cherif, il a su saisir l’occasion et le job qu’on lui a proposé pour se sortir de la cité, celle où pourtant règne une forme de solidarité. Il y a Liad, il arrive d’Israël et rêve d’une autre vie, sans fusils et sans armes. Il y a Alain, lui vient d’arriver à Paris et sort d’un tunnel affectif mais va retrouver celle qui lui redonnera l’espoir. Il y a Franck, il rejoint son pavillon, là, il se sent incompris, mal aimé, isolé.

En fait, dans ce wagon, des solitudes, des espoirs déçus, des attentes se croisent sans jamais se rencontrer, silence, peur de l’autre, de ce qu’on imagine ou qu’il projette mais qu’il n’est pas forcément, et qui nous laisse seul avec nos doutes, nos interrogations, nos solitudes. Des destins se forment, se décident, s’interrompent, face à la ville et au paysage qui défile, au quai tellement vide même quand il est peuplé de voyageurs qui attendent, face à la nuit qui défile à la fenêtre. Et le lecteur de se dire, et si ? Et si quelqu’un avait parlé, si les lèvres s’étaient entrouvertes, si un sourire s’était esquissé, si seulement un regard avait effleuré, si les mots s’étaient échappés, auraient ils suffit pour changer un destin ?

Voilà un beau premier roman, porté par une superbe écriture toute en finesse et en détails, Anne Collongues explore des sentiments et dévoile des décors, des mouvements, montées, descentes, sonneries stridentes, démarrages, et silences, tous très visuels, comme dans un film qui se déroulerait là, sous nos yeux.

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Ce qui nous sépare

Au gré de récentes lectures de critique sur Babelio, j'ai découvert le terme de "littérature blanche". Si j'ai bien compris, "Ce qui nous sépare" en fait partie.

Un soir, région parisienne, dans une rame de RER ...

Sept passagers ...

Aucun ne se connaît, aucune parole ne sera échangée ...

Et pourtant, tous sont si proches.

Proches les uns des autres, à travers un simple regard échangé, les préjugés sur ce jeune homme basané qui vient de monter dans le wagon, les gestes nerveux de tel autre, l'apparente mélancolie de cette jeune fille ...

Proches de nous, aussi, surtout. Qui n'a jamais fait cette expérience, de s'imaginer la vie de compagnons d'un instant ... Ou de se demander ce que son voisin de banquette pense, de ma lecture, de ma barbe de trois jours, de mon sourire béat ...

Anne Collongues, dans ce court roman, excelle à donner vie à ses personnages, à leurs pensées. Par petites touches imperceptibles, par saut de puce d'un personnage à l'autre, elle décrit une humanité vibrante, pleine de douleurs, de petites joies aussi. Même si il faut bien reconnaître qu'il vaut mieux ne pas être trop mélancolique avant de prendre ce RER ...

Mais malgré cette tristesse qui s'installe, par la grâce de mots ciselés par l'auteur (l'autrice ?), c'est la vie qui s'étale devant nos yeux. Parce que Anne Collongues décrit notre humanité.

Et on laisse à regret les passagers, sans avoir de réponse à toutes les questions, les interrogations qui sont les leurs ...
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Ce qui nous sépare

L’intimité et l’humanité dévoilée de sept passagers d’une rame de RER. Un premier roman formidable, sensible et bienveillant.



Pour s’échapper d’un enfermement en tête-à-tête avec son nouveau-né devenu insupportable, Marie choisit un RER au hasard et, tandis qu’elle l’entend approcher le quai, se lance dans un sprint effréné pour attraper ce train. Épuisée, elle s’assied et presque aussitôt s’endort. Alain monte ensuite, lui qui a laissé derrière lui le soleil provençal et les nuits d’observation des étoiles pour la pénombre sinistre d’un appartement parisien.

Sept passagers se croisent ainsi dans le roman d’Anne Collongues, dans ce RER presque vide qui traverse la banlieue sous un ciel gris de février...



La suite sur mon blog ici :

https://charybde2.wordpress.com/2016/07/15/note-de-lecture-ce-qui-nous-separe-anne-collongues/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Ce qui nous sépare

Pour un premier roman c'est très contemporain par sa forme. Du Anna Gavalda ou du Olivier Adam. On y raconte la vie, telle qu'elle vient. Ce sont des gens simples qui devraient avoir une vie simple et donc, Anne Collongues décrit patiemment leur ressenti, leurs pensées... Peu d'échange entre eux dans le wagon du RER. Rien que de l'ordinaire et du banal (vers la fin cependant, j'ai senti tout le tragique des situations : - mais qui ne l'a pas déjà ressenti a eu une vie sans accroc). C'est si bien dit, tout en finesse : une excellente analyse psychologique des situations.

Dommage cependant que les vies des sept passagers du train soient si entremêlées : on passe sans arrêt et presque dans la même phrase de Marie à Alain puis à Cigarette, à Laura, à Chérif, à Frank et à Liad pour finir par Alain et Marie, puis Marie seule ! J'ai eu du mal à rentrer dans leur vie et comprendre qui est qui dans tout cet imbroglio puis vers la fin, tout s'éclaire : heureusement, c'est ce que je cherchais, une explication à tout ce désarroi.

Sept tranches de vie qui ne me laisseront pas un grand souvenir mais ce fut plaisant à parcourir rapidement. C'est ça les vacances. Dévorer les livres les uns après les autres.
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Ce qui nous sépare

Quelques tranches de vie de plusieurs personnages qui se croisent dans le RER. Un bon moment de lecture.
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Ce qui nous sépare

Cher livre,

Je t’ai aimé à la première seconde ou je te vis. Je me revois ouvrant l’enveloppe. Je te revois en glissant doucement. Il faut dire que tu es plutôt beau gosse. J’aime ton format étroit et allongé et cette couverture floutée où les couleurs sont un peu poudreuses. C’est que j’en ai fréquenté un certain nombre de tes congénères ces derniers temps qui me séduisirent il faut bien le dire. Mais chacun me laissait un goût d’inachevé. Toi, en lisant les premières lignes, j’ai tout de suite su que tu allais combler ce vide. J’aime le rythme dans lequel tu m’as emportée. Je n’ai pas résisté. Tandis que les sons du RER s’immisçaient dans mon jardin, dans ma chambre, tes mots me percutaient de plein fouet.



Déjà tu t’éloignes, d’autres t’attendent…



Merci aux 68 premières fois pour cette histoire d’amour.


Lien : https://www.facebook.com/Liv..
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Ce qui nous sépare

Ca n'était pas gagné avec un roman qui se déroule dans une rame de RER, surtout un roman qui se déroule sur un laps de temps si court (un trajet de RER). Moi qui aime les gros livres pour me plonger dans l'ambiance, j'avais de grosses réserves... Pourtant, qu'est-ce que j'ai été "embarquée"! Cela m'a finalement beaucoup parlé parce qu'on a tous rencontré des personnes comme cela, quelques instants, partagé des sourires, quelques mots et puis chacun repartant de son côté.

Les personnages sont attachants, on est tout de suite pris, les transitions sont subtiles et en font un roman fluide. C'est vraiment bien mené ! Dommage qu'on ne croise que des personnages malheureux (sauf un) ; il doit quand même y avoir plus d'une personne sur sept qui a une vie globalement supportable non ?

Enfin, on voudrait, bien sûr, connaitre la suite de chaque histoire. Mais finalement ce roman reste fidèle à ce qu'il promettait : juste une rencontre dans un RER sans suite… On est frustré mais cela se tient. Bravo pour cette belle idée !



~ Challenge multidéfis 18 : écrit par une femme

~ Challenge ABC 2017-2018 : C
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Ce qui nous sépare

Un wagon de RER qui surgit hors de la nuit ,

Court vers la banlieue au galop ...



A bord, ce ne sont pas des héros , juste des hommes et des femmes que le hasard a réuni pour un bref instant mais qui ressemble à une petite vie en raccourci, et qui même s'ils s'épient , restent chacun dans leur bulle .



Ce trajet dans un paysage gris et pluvieux où tout se fond et s'obscurcit , bercé par le ronronnement des roues, troublé par le reflet sur la vitre qui renvoie une image déformée, scrutateur sans pitié, déclenche pour chaque passager une rétrospection pour la plupart douloureuse, c'est le moment où les souvenirs affluent , parfois anciens , de ceux qu'on avait eu du mal à enfouir et qui reviennent comme une gifle .



Qu'est-ce que j'ai fait de ma vie, chacun se pose la question et entraine le lecteur dans cette même interrogation ?



Anne Collongues par petites touches donne la parole à ces 7 passagers : des vies chaotiques, des événements tragiques et au bout, souvent des impasses.



Beaucoup de mélancolie dans ce huis clos muet .



Puis, au fur et à mesure que les voyageurs avancent vers leur destination, le rythme s'accélère, les récits se bousculent, se mélangent, s'entrechoquent , on range fébrilement ses pensées comme on rangerait ses bagages avant l'arrivée imminente sur le quai, fort des résolutions prises, une lueur d'espoir ou le bout du tunnel , on n'en saura pas plus et c'est bien comme cela.



Le lecteur aussi débarque sur le quai, un peu ébouriffé par ce moment intime , un peu triste aussi d'avoir quitté ce wagon mais un autre roman l'attend, un nouveau départ vers une destination inconnue ...
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