Citations de Anne Frank (658)
J'en suis arrivée au point où cela m'est à peu près égal de mourir ou de rester en vie. Le monde continuera de tourner sans moi, et de toute façon, je ne peux rien contre les événements actuels. Je laisse les choses se faire et passe mon temps à étudier et à espérer que tout finira bien.
Moi, je veux continuer à vivre, même après ma mort.
À peine idéalismes, rêves, belles espérances ont-ils le temps de germer en nous, qu’ils sont aussitôt atteints et totalement dévastés par l’épouvante de la réalité.
Tout le monde me trouve prétentieuse quand je parle, ridicule quand je me tais, insolente quand je réponds, roublarde quand j'ai une bonne idée, paresseuse quand je suis fatiguée, égoïste quand je mange une bouchée de trop, bête, lâche, calculatrice, etc.
Serait-il le premier et le seul au monde à avoir regardé au-delà de mon masque de béton ? Parviendra-t-il bientôt à le traverser ?
Mais voilà comme je suis, devant toi je dis tout ce que j'ai sur le cœur.
Je t'aime, d'un amour si fort qu'il ne pouvait plus croître en mon cœur mais devait apparaître au grand jour et se révéler soudain à moi, dans toute son ampleur.
Il m'arrive de me demander parfois si quelqu'un pourra jamais comprendre ce que je ressens, si quelqu'un pourra voir, au-delà de mon ingratitude.
Ah, tant de choses remontent à la surface quand je suis seule le soir comme d'ailleurs dans la journée, quand je dois supporter les gens qui me portent sur les nerfs ou qui me comprennent toujours de travers.
La guerre n’a que faire de nos querelles et de nos envies de
liberté et d’air frais, aussi devons-nous essayer de vivre au mieux notre séjour.
La paresse séduit, le travail satisfait.
Je ne peux plus le supporter; quand on s'occupe trop de moi, je deviens d'abord hargneuse, puis triste, retournant mon coeur une fois de plus de façon à montrer le côté mauvais et à cacher le côté bon, et je continue à chercher le moyen de devenir celle que j'aimerais tant être, celle que je serais capable d'être, si... il n'y avait pas d'autres gens dans le monde
A toi,
Anne
Je continue à chercher le moyen de devenir celle que j'aimerais tant être, celle que je serais capable d'être, si... il n'y avait pas d'autres gens dans le monde.
Mais cela ne me suffit pas, le respect de la femme, voilà ce qu'on attend encore ! De manière générale, dans toutes les parties du globe, l'homme suscite l'admiration ; pourquoi la femme n'a t-elle pas le droit de bénéficier, en priorité, d'une partie de cette admiration ?
On ne me fera jamais croire que la guerre n'est provoquée que par les grands hommes, les gouvernants et les capitalistes, oh non, les petites gens aiment la faire au moins autant, sinon les peuples se seraient révoltés contre elle depuis longtemps ! Il y a tout simplement chez les hommes un besoin de ravager, un besoin de frapper à mort, d'assassiner et de s'enivrer de violence, et tant que l'humanité entière, sans exception, n'aura pas subi une grande métamorphose, la guerre fera rage, tout ce qui a été construit, cultivé, tout ce qui s'est développé sera tranché et anéanti, pour recommencer ensuite !
Avec mes professeurs, je m’entends assez bien, il y en a neuf en tout, sept hommes et deux femmes.
M. Keesing, le petit vieux des mathématiques, était très en colère contre moi pendant un moment parce que je bavardais sans arrêt, après une série d’avertissements, j’ai fini par me faire punir. Une rédaction avec pour sujet : « Une pipelette. »
Une pipelette, qu’est-ce qu’on peut bien écrire là- dessus ?
J'en suis arrivée à un point où cela m'est à peu près égal de mourir ou de rester en vie. Le monde continuera de tourner sans moi et, de toute façon, je ne peux rien contre les événements actuels. Je laisse les choses se faire et passe mon temps à étudier et à espérer que tout finira bien.
Un être peut se sentir seul, malgré l'amour des autres, s'il n'est le "préféré" de personne.
Me voici arrivée à la constatation d’où est partie cette idée de journal ; je n’ai pas d’amie.
Ces jours-là, l'atmosphère dans la maison est oppressante, somnolente et pesante. Dehors, on n'entend pas un seul chant d'oiseau, un silence mortel, angoissant, s'abat sur tout et son poids s'accroche à moi comme pour m'entraîner dans les profondeurs d'un monde souterrain.