Anne-Marie Jobin

Quand la route épouse les appels du cœur ou de l’âme, sa beauté nous coupe le souffle. La sensation de vide s’estompe et la vie trouve son sens, en harmonie avec l’ensemble de la vie...

Cette vie est trop précieuse pour qu'on la gaspille à se mouler aux attentes des autres ou à des modes et à des prescriptions sociales. Ne vous condamnez pas à une vie sans joie et sans élans du coeur ; permettez-vous d'être qui vous êtes vraiment, personne ne le fera à votre place.

La méthode rituelle. Trouvez un geste symolique correspondant à ce que vous voulez accomplir en disposant de vos cahiers. Un exemple : enterrez dans votre jardin les trois cahiers couvrant la période de votre rupture et plantez de jolies fleurs à cet endroit...

Vous arrive-t-il de ne plus savoir qui vous êtes ou d'avoir peur de ne trouver personne derrière vos masques, vos identités sociales ? Si c'est le cas, c'est le temps de retrouver le chemin de votre essence, de retrouver comment développer votre vie à partir de votre expérience intérieure plutôt qu'à partir des attentes des autres ou de la société.

Ma blessure. De quoi a l'air ma blessure ? Est-ce un coeur brisé ? une laie ouverte ? un arbre déraciné ? Faites un dessin spontané en tentant de rendre visible cette blessure émotionnelle par les couleurs et les formes. Maintenant, entrez en dialogue avec elle. Quand s'est-elle formée ? De quoi a-t-elle besoin ? Ne vous limitez pas et écrivez rapidement. Pour terminer, entourez)la d'une couleur apaisante, si cela est nécessaire.

Plusieurs auteurs contemporains avancent que, dans nos sociétés industrialisées, l'absence de rites de passage est l'une des causes de nos multiples problèmes sociaux.

Le rituel d'au revoir; Faites un rituel pour la personne disparue, ou encore pour un projet qui a avorté ou la perte d'un emploi, par exemple. Symbolisez votre perte par un objet ou un dessin, puis disposez-en d'une façon significative pour vous. Par exemple, brûlez les lettres de votre ex-conjoint après avoir lu un texte sur vos intentions de laisser aller la relation ; enterrez un modelage représentant votre maison perdue lors d'une faillite. Ecrivez ensuite vos réflexions dans votre journal.

La correspondance. Si possible, trouvez une photo de la personne qui est partie (mort, séparation). Faites-en une copie et collez-la dans votre journal. Allumez une bougie, recueillez-vous un instant, puis écrivez une lingue lettre à cette personne. Videz votre coeur, n'ayez pas peur de vos mots, allez au bout de votre élan. Ensuite, si bous le désirez, composez un dialogue imaginaire ente vous et cette personne. Si vous voulez pousser plus loin, écrivez une lettre de réponse de la part de cette personne qui vous est adressée. Relise tout cela et notre vos réflexions.

Le gribouillis est une façon d'aborder le dessin tout à fait librement, sans l'intention de dessiner quoi que ce soit de précis, mais plutôt pour s'amuser simplement avec les gestes et les couleurs. Je le suggère souvent avant un exercice qui nécessite de se laisser aller, d'être plus imaginatif. L'effet d'échauffement est instantané. C'est le meilleur moyen de vaincre la timidité devant la page blanche, de se dégourdir et de briser la glace. Comme il n'y aucun jugement sur le produit final, cela vous aidera à vous relaxer et à faire taire la voix critique en vous. Le barbouillage encourage l'esprit de jeu qui favorise l'entrée dans le processus créateur.

Il y a plusieurs méthodes pour explorer les rêves et la grande majorité des approches dans notre société impliquent la rédaction du rêve et son analyse subséquente. Il y a cependant de nouvelles approches où l'on préconise l'utilisation des arts, considérant que d'amener les rêves dans la matière en facilite l'exploration.

La clé pour apprivoiser cette peur est le petit pas... Avancer, un pas à la fois, travailler avec ce qui est là. Que ce soit un blocage, une émotion brute ou un scénario de vie troublant, le fait de l'apporter votre journal simplement, de lui faire de la place, permettra à votre pratique de s'installer et à cette énergie de circuler. Passer à l'action constitue une étape importante. Après avoir apprivoisé le processus, vous verrez que vous ne mourrez pas de faire face à ce qui est en vous? Au contraire, vous vous sentirez plus vivant et votre pratique vous guidera vers des solutions.

[La lenteur] nous permet non seulement de jouir davantage de notre création, mais aussi de nous protéger de l'épuisement en nourrissant à mesure que nous avançons.

La Confiance
[...] C'est une énergie qui affirme la vie, peu importe les circonstances. Il ne s'agit donc pas simplement de croire que le résultat de nos actions sera positif (j'ai confiance que ça va marcher, que je suis compétent, etc.), mais plutôt de sentir profondément qu'il y a une sagesse intrinsèque à l'oeuvre derrière nos vies et que même les difficultés ont un sens.

Nous arrivons au monde avec nos instincts intacts, et en grandissant, insidieusement, nous perdons notre forme naturelle au profit d'une forme définie et moulée par l'extérieur. Si certaines règles sont nécessaires, parce que nous vivons en groupe, la domestication est allée très loin.Coupés de ce que nous sommes vraiment, poussés par des élans venant de l'extérieur plutôt que de l'intérieur, jouant des rôles et cherchant à remplir notre vide par des succédanés de bonheur, nous soufrons beaucoup et souvent inutilement.

Retournez, encore et encore, à votre corps. Vous en sentirez le pouvoir. Vous sentirez clairement ce que vote vie attend de vous, un instant à la fois. Engagez tout votre corps dans le processus créateur. Plongez dans les multiples sensations qui émergent quand vous touchez la matière avec laquelle vous travaillez. La vie deviendra un réservoir illimité de sensations à goûter et de projets à faire naître. Elle deviendra l'immensité qu'elle est et vous la chevaucherez avec toute vote vitalité.

Les pensées créent un voile qui nous empêche de sentir ce qui se passe vraiment, maintenant.

Aimer ses difficultés, n'est-ce pas un peu fou ? Aimer son sentiment d'échec ? Avoir de la compassion pour cet associé qui vient de nous couper les ailes ? Impossible ! C'est pourtant ma seule chose qui affranchit vraiment, qui apporte le calme nécessaire pour résoudre les problèmes sans créer davantage de tension. Une femme raconta, dans un atelier, qu'elle s'était guérie d'une maladie auto-immune grave en aimant ses plaies. Aimer ses plaies, n'était-ce pas irréaliste ? Et pourtant, à la grande surprise des médecins, ses plaies, qui auraient dû s'étendre, s'étaient complètement cicatrisées. Elle disait avoir senti très nettement l'énergie de son amour travailler dans son corps.

Si nous n'avions jamais de problèmes, peut-être que nous passerions notre temps à vivre en surface. Surtout quand ils causent des souffrances, les obstacles sont des occasions de retrouver le chemin de ce qui nous est fondamental.

Il y a des périodes de vie où ramasser ses morceaux est suffisant et où pousser un projet n'apporte davantage de problèmes.

Sans verser dans l'obsession de voit des messages subliminaux partout, se questionner quand survient une erreur peut être très fertile. Que l'on oublie ou sabote quelque chose, que l'on se trompe en prenant une décision, les "accidents" dans le travail agissent souvent comme révélateurs de l'inconscient. Si l'on sait y être attentif, on peut en tirer des apprentissages.