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Critiques de Anne Perry (1982)
Une mer sans soleil

Quand j'étais ado, il y a une période où je dévorais les romans policiers d'Anne Perry, aussi bien ceux de la série des Thomas Pitt que des William Monk. Et puis, après en avoir lu pas loin d'une trentaine, j'ai fini par me lasser. Des intrigues longues à se mettre en place, une trame narrative répétitive, des thématiques trop similaires... Pourtant, il y a quelques jours, j'ai eu envie de lire de nouveau un roman d'Anne Perry. J'ai alors choisi "Une mer sans soleil" et j'avoue que j'ai beaucoup apprécié cette lecture !



Dans ce tome, j'ai trouvé l'intrigue efficace et aboutie, du début à la fin. Il y a bien quelques longueurs vers le milieu du roman, mais celles-ci sont liées au sentiment de frustration que j'ai ressenti, frustration de ne pas voir l'enquête avancer plus vite ! En effet, l'auteure parvient à créer une véritable attente du lecteur. On a qu'une envie, savoir "whodunit" (qui l'a fait), qui est le coupable ! Ces longueurs narratives sont donc en quelque sorte nécessaires car elles renforcent le suspense. Mais l'auteure sait habilement quand et comment relancer son enquête, avec un nouvel indice ou témoignage.



Ce que j'ai surtout aimé dans ce tome, c'est qu'on y retrouve plusieurs personnages clés de la série : William Monk et Hester bien évidemment, mais aussi le commissaire Runcorn et l'avocat Olivier Rathbone. Ils forment une alliance des plus étonnantes et brillantes pour résoudre cette enquête. Il est très agréable de voir ces personnages aux personnalités si différentes faire front contre l'injustice. Mention spéciale pour le personnage d'Olivier Rathbone que je trouve toujours aussi admirable. C'est un homme intègre, brillant et toujours prêt à mettre sa réputation en jeu pour secourir une noble cause.
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Une mer sans soleil

Dix-huitième tome de la saga William Monk.🎩





La nuit s'est installée sur les berges de la Tamise. Orme et William Monk font une ronde sur le fleuve dans une barque. Soudain, des cris retentissent : une femme sur la berge émerge de la brume et semble terrifiée. Arrivés sur place, les deux hommes comprennent les raisons de ces cris : le corps d'une femme git dans un coin et ses viscères à côté d'elle.😱

Rapidement, William Monk met en branle sa brigade afin de déterminer qui est cette femme. Au fil de leurs investigations, le nom d'une femme émerge: Zenia Gadney. Les renseignements glanés donnent le portrait d'une femme discrète, gentille et qui vivait chichement... sauf les deux derniers mois. William Monk ne cesse de se demander ce que pouvait bien faire dans ce cas, Zenia Gadney près de la berge. En cherchant plus minutieusement, notre inspecteur découvre qu'une seule personne rendait visite à cette femme de manière régulière : le docteur Lambourn... seulement celui-ci est mort deux mois auparavant. Coïncidence ?

William Monk décide de mener l'enquête et comprend rapidement que celle-ci est plus complexe qu'elle n'y parait, surtout lorsque de hautes autorités semblent vouloir lui mettre des bâtons dans les roues...😈





Une mer sans soleil est l'une des meilleures enquêtes de la série. 🤗D'une part, les thèmes abordés comme la dépendance à l'opium faisant des morts en pagaille dans la société anglaise ; d'autre part, une enquête menée tambour battant par William Monk accompagné de son ancien patron Runcorn et de l'avocat Oliver Rathbone permet de faire monter la tension à son paroxysme en nous révélant des faits inattendus. Enfin, le crime est abject et rappelle ceux perpétrés par Jack L'Éventreur. Bref, le lecteur est complètement happé par cette enquête et les dangers encourus physiquement et psychiquement par les personnages.





Le point fort des œuvres d'Anne Perry est de mettre en exergue des problèmes de notre société actuelle via des aspects historiques. Ainsi, l'addiction aux drogues à l'automédication est présentée ici avec celle de l'opium au XIXe siècle. Cette poudre était présente partout sans le moindre contrôle de dosage et de nombreux enfants en sont morts. Pire, de nouvelles méthodes intraveineuses rendent les gens dépendants. Ajouté à cela le récit glaçant que nous relate Anne Perry concernant les fortunes réalisées grâce à cette drogue introduite en Chine, et vous avez de quoi frémir.





L'autre élément qui donne à cette enquête plus de valeur concerne la conscience d'Oliver Rathbone. En effet, celui-ci se retrouve face à une situation inédite. Rapidement, il comprend que les chances de gagner le procès sont pipées. Toutes les tentatives de mettre en avant l'argument de l'opium sont systématiquement refusées et ignorées par le juge. Face à cette injustice, Oliver Rathbone se retrouve devant un dilemme : subir en homme honnête et respectueux des lois... ou bien utiliser le cadeau empoisonné laissé par son beau-père... 😈





Une mer sans soleil est l'une des aventures les plus palpitantes de la série. 👍👍

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Une mer sans soleil

Par un petit matin de décembre, William Monk et son adjoint Orme découvrent au bord de la Tamise, dans le quartier mal famé de Limehouse, le corps d'une femme atrocement mutilé : elle a été éventrée. L'enquête permet de déterminer qu'il s'agissait de Zelia Gadney, une femme entretenue par le dr Joel Lambourn, lequel s'est suicidé deux mois plus tôt. Y aurait-il un lien entre ces deux morts violentes ?



A la recherche de la vérité, Monk va découvrir le grave problème que pose le commerce de l'opium en cette deuxième moitié du 19° siècle. A cette époque c'est le seul analgésique connu, qui entre dans la composition de nombreux médicaments en vente libre dans les épiceries de quartier. Tout le monde l'utilise : "Pour les maux de tête, maux d'estomac, insomnies, le bébé qui braille, qui fait ses dents, et les vieux pour les rhumatismes." Le problème c'est que ces poudres que l'on dissout dans un liquide sont dosées de façon irrégulière, coupées d'autres produits non mentionnés et que cela occasionne parfois des accidents. Plus grave, certains viennent de découvrir que l'opium directement injecté dans les veines provoquait une rapide dépendance. Un terrible trafic de drogue est en train de s'installer, profitant du vide juridique.



Dans cette enquête, en plus de William et Hester Monk, je retrouve avec grand plaisir l'avocat Oliver Rathbone dans le rôle du défenseur de la veuve injustement accusée. J'ai dévoré cet ouvrage en moins d'une semaine.
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Une mer sans soleil

Nouvelle aventure de Monk, Hester et Rathbone qui nous emmène dans les fléaux provoqués par l'opium et sa vente potentielle qui échappe pour l'instant à toute réglementation à l'époque victorienne.



L'histoire commence par la découverte d'un corps d'une femme , atrocement mutilée et éviscérée. Très vite, cette dernière semble être la prostituée entretenue par un médecin qui s'est suicidé il y a peu, désavoué par sa profession suite à un rapport qui manquait de fondements et ayant trait à l'opium. L'enquête de Monk le pousse a arrêté la femme du médecin. Pour autant, persuadé que cette dernière ne dit pas tout, il demande à Rathbone de la défendre tandis que lui, Hester et Runcorn grattent un peu autour du "suicide" du médecin qui pourrait arranger certains puissants de la haute société londonienne.



Encore une fois, Anne Perry nous plonge dans cette atmosphère victorienne avec brio. Ses personnages sont une réelle force, leurs personnalités offrant rebondissements et développements intéressants à l'intrigue. Arrivée à autant de tomes, ce sont des protagonistes que j'ai appris à aimer et que j'ai plaisir à suivre, d'aventures en aventures.



Des petits travers restent cependant visibles : pour le bien de l'intrigue, la plaidoirie de Rathbone doit s'éloigner de l'accusation de meurtre pour aller vers un complot, rendant ses arguments peu recevables lors d'une réelle audience selon moi.

Enfin, peut-être est-ce à force de la lire, mais j'ai deviné tous les gros rebondissements qu'elle nous réservait et qui, je dois l'avouer, sont plutôt bien trouvés.



La série Monk est de loin ma préférée de cette autrice jusqu'à présent. Et si je trouvais qu'elle s'essoufflait dans celles de Pitt sur la fin, je trouve autant de plaisir à découvrir les tomes de cette série ci, malgré les quelques petites critiques je peux avancer.
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Une question de justice

Dans la même veine que les quelques tomes précédents (une intrigue un peu moins corsée, des atermoiements un peu long, mais des personnages toujours aussi attachants), il n'en demeure pas moins que ce livre semble marquer un tournant dans la saga de Monk... affaire a suivre donc !
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Une question de justice

J'aime bien Anne Perry, son époque victorienne, ses enquêtes que ce soient celles de Charlotte et Thomas Pitt ou celles de Monk et Esther...

Mais quelque fois elle se lance ou plutôt elle lance ses personnages dans des "réflexions profondes" qui les font tourner en rond indéfiniment. On a envie de dire qu'on a bien compris, qu'il est inutile d'y revenir encore et encore...Qu'on voudrait que l'histoire avance...Mais non, Justice et Morale, Loyauté envers ses amis...Et on tourne...

Enfin, à quelque chose malheur est bon, c'est un livre emprunté que je n'achèterai pas, j'en ai déjà bien assez comme ça...
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Une question de justice

avis sur le tome 19 : aussi fort que les précédents .... mais ne peut, à mon avis, s'apprécier qu'en ayant lu toute la série et suivi ses péripéties. Car cette fois, si, pour un polar, il n'y a pas directement "mort d'homme" (c'est un point "annexe" du-dit polar), l'intrigue n'en reste pas moins palpitante quand on connait tout ce qui y a conduit sans pour autant que la fin n'en soit évidente trop tôt.



la série "William Monk" :



mon commentaire général : une série qui ne s'affadit pas au fil des tomes (celui-ci est le n°19 !), c'est assez rare pour le souligner.



ses ingrédients :

+ un cadre : Londres, fin XIXème siècle



+ des Personnages : 3 caractères principaux (Monk, le flic, Hester, l'infirmière et Oliver, l'avocat) qui participent chacun de manière forte et personnelle aux histoires. Ils partagent leurs pensées/ressentis/raisonnements/doutes et faiblesses/joies et peines avec le lecteur, colorant ainsi chaque histoire chacun à sa manière. Ils évoluent au fil des hisoires , sont plus ou moins présents et donnent le rythme de fonds de la série.

Ils sont entourés de personnages plus ou moins récurrents, eux-aussi bien construits et qui enrichissent aussi bien le cadre des aventures auxquelles ils participent que la série.



+ des Sujets : très actuels comme quoi pas grand chose n'a changé depuis la fin du XIXème siècle! et très variés :

- de société comme la place de la femme dans la société, les stéréotypes et a priori; l'importance de l'image (et sa virtualité versus la réalité !) ...

- les crimes et leurs motivations : du meurtre (visible) à la corruption (plus sournoise), l'appât du gain ou du pouvoir, la corruption politique, économique (par exemple le tome 18 "une mer sans soleil" sur les liens entre l'industrie pharmaceutique et le monde politique)



+ une Ecriture : très vivante et colorée, Anne Perry, artiste peintre (en mots), qui, à l'aide de scènes et histoires, de couleurs, pastel ou vives, de nuances et de contrastes, de touches/détails dans un ensemble plus global rend vivants et crédibles, au fil des pages, l'histoire qu'elle raconte, son cadre et ses personnages.

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Une question de justice

J’ai retrouvé avec grand plaisir les personnages d’Anne Perry de cette série « Monk ».

Cette fois pas de meurtre mais l’épineuse question : comment rendre la justice.

Alors qu’habituellement nous suivons une enquête qui se termine par le procès avec un prévenu défendu par Oliver Rathbone, cette fois le procès prend place assez vite présidé par Sir Oliver devenu juge. L’accusé est coupable mais l’habileté de son avocat qui discrédite les témoins à charge et ennoblit les témoins à décharge va lui permettre de sortir libre du tribunal. Le juge s’interroge sur son rôle qui est de préserver l’exercice de la justice. Je n’en dirai pas plus pour ne pas déflorer le sujet.

J’ai aimé cet opus différent des autres. On retrouve toujours dans les relations entre les personnages ces questions morales : faut-il dire la vérité, faut-il préserver l’interlocuteur, …. qui me plaisent bien que j’ai du mal à croire que tout un chacun s’interroge ainsi.

Quelques personnages nouveaux qui certainement se mêleront de façon permanente à l’intrigue. Du coup la dernière page tournée, j’ai entamé le suivant qu’on avait eu la gentillesse de m’offrir en même temps.

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Une question de justice

Un tome un peu planplan dans lequel il ne se passe pas grand chose... L'intrigue est entièrement centrée sur les problèmes d'Oliver Rathbone qui a utilisé les photos pédophiles de son beau-père et s'est fait bêtement coincé pour un problème de droit.... J'aime bien Oliver et j'aurais pu trouver ce tome plaisant s'il ne m'avait pas furieusement rappelé la déchéance(et l'écartement de Victor Narraway... dans le sens où Victor était amoureux de Charlotte Pitt, comme Oliver l'est d'Hester Monk), bref ... L'idée de ruiner la carrière d'Oliver me plait moyennement parce que ça rappelle trop l'autre saga d'Anne Perry et j'avoue qu'à force de lire ses romans, j'y vois de plus en plus de défauts : les tics d'écriture (normal, tous les écrivains en ont), les tics de scénario (plus graves, parce que je ne me sens plus surprise par les péripéties des héros...) : on a les mêmes structures, quasi les mêmes personnages : le héros honnête, droit mais handicapé par sa naissance (Pitt) ou son amnésie (Monk). La femme du héros qui participe TOUJOURS à ses enquêtes et est invariablement : belle, forte, courageuse (Charlotte, Hester). Ensuite il y a les "fan de" prêts à tout pour le héros et surtout une porte d'entrée sur le monde populaire...: Gracie pour Pitt, Scuff pour Monk. Et enfin l'outsider, systématiquement amoureux de le belle/courageuse/exceptionnelle femme du héros avant que le scénario ne le renvoie dans ses quatre mètres.... Et LA je dis dommage, dommage car Anne Perry a su créer deux univers d'enquêtes distincts et passionnants dans ses séries, mais plus le temps passe plus j'ai le sentiment que les "lignes de vie" des deux héros se rejoignent, dommage car je n'éprouve plus de surprise en lisant la vie des personnages récurrents même si les enquêtes restent de haut vol pour la plupart, les sujets "délicats" sont toujours aussi bien abordés. Dans ce tome, on parle de pression et c'est admirablement mené même si au bout du compte, il n'y a pas du tout d'enquête (enfin mis à part dans deux chapitres vers la fin), du coup on parle beaucoup des sentiments de Rathbone, de ses réflexions sur la différence entre la loi et la justice. On intériorise complètement son point de vue sur le fait de passer de l'autre côté de la barre. Sur le principe, le débat est intéressant mais j'ai tout de même trouvé ça un peu longuet... Enfin, comme je doute qu'on revoie beaucoup Oliver dans les prochains tomes, je pense que l'auteure lui a ménagé une sortie en beauté...



Ce que j'aime : le débat entre loi et justice, intéressant. La relation entre Margaret et Oliver



Ce que j'aime moins : le fait qu'il n'y ait pas de vraie enquête... L'action de plus en plus centrée sur Scuff et ses sentiments (perso Scuff je m'en tape le coquillard)... L'espèce de relation que l'auteure tente de faire passer entre Oliver et Beata, cousue de fil blanc .



En bref : Une belle sortie pour le personnage d'Oliver Rathbone qui est parfaitement caractérisé même si ça manque cruellement d'une véritable enquête...



Ma note



6,5/10
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Une question de justice

Je n'avais jamais lu de roman d'Anne Perry et comme j'ai eu celui-ci gratuitement je me suis dit que ça allait me permettre de connaître son style.

Je me suis rendue compte que ça aurai été mieux si j'avais lu d'autres romans puisque apparemment les personnages principaux sont récurrents. Néanmoins, n'ayant lu aucun autre roman j'ai quand même facilement compris l'histoire.

Le juge Rathbone doit présider le procès d'Abel Taft, un homme d'Eglise soupçonné de détourner des fonds. Mais au fil du procès et des témoins qui se présentent, l'issue semble déjà écrite... En effet Mr. Drew, un proche de Taft, discrédite tous les pauvres gens qui se sont fait voler par l'homme d'Eglise. Ainsi, Taft est presque sur le point de gagner le procès. C'est alors que le visage de ce Mr. Drew va rappeler quelque chose au juge Rathbone. Ce dernier va en effet se souvenir qu'il a en sa possession des photographies qui incriminent Mr. Drew dans une autre affaire. Alors comment faire ? Intervenir et rendre publique cette photographie pour sauver ces pauvres gens ? Ou ne rien dire et s'en vouloir plus tard ?



C'était une enquête intéressante dans le sens où on se demande vraiment s'il faut toujours être impartial et laisser les méchants s'en sortir alors qu'on a un moyen de pression; ou si on utilise ce moyen de pression en sachant que l'essence même de la justice n'est pas respectée.

Les personnages sont attachants et tous différents, et l'écriture est très fluide, et se lit rapidement.

J'ai trouvé néanmoins cette lecture anormalement longue pour une fin expédiée en dix, vingt pages. Les pensées de Rathbone prennent une bonne moitié du livre et sont souvent répétitives donc lassantes... Du coup j'ai été vraiment moyennement séduite par ce bouquin, dommage.
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Une question de justice

Lorsque j'ai découvert la série des Thomas et Charlotte Pitt, j'ai tout de suite plutôt bien accroché avec l'univers proposé par Anne Perry, aimant l'ère victorienne, Londres et les histoires autour de la Police. Je me suis donc décidée à découvrir cette saga (en prenant mon temps tout de même: trente titres, ça va pas se lire tout seul!), mais je n'avais encore pas eu l'occasion de me plonger dans l'un des romans de la saga Monk. C'est lorsque j'ai reçu Une question de justice pour une opération "deux poches achetés, un offert" que je me suis lancée. Que dire de ce roman? Et bien Une question de justice a été une première plongée réussie dans les aventures de William Monk, une lecture que j'ai beaucoup aimée!



J'ai été tout d'abord assez surprise par l'importance donnée aux scènes de procès. Comme je l'ai dit, je ne connaissais pas très bien la saga avant de m'y plonger, et j'ai donc découvert que le côté judiciaire était très prononcé. Et franchement, ce n'était pas pour me déplaire! Cela change des romans policiers que j'ai l'habitude de lire et qui se focalisent habituellement sur l'enquête. Le procès du criminel est en général absent ou très secondaire. C'était donc très intéressant de lire un roman où le procès est au coeur de l'intrigue! De plus, Anne Perry mène sa barque avec aisance: les scènes de procès sont rythmées, avec des échanges parfois tendues, si bien que les pages se tournent sans problème. Si vous n'êtes pas fan du blabla, vous risquez de vous ennuyer, mais ici j'ai été transportée! Un bon point supplémentaire pour la verve des avocats!





En ce qui concerne l'intrigue, j'ai aussi été séduite. Premièrement, j'ai beaucoup aimé le procès de départ, qui sert d'entrée en matière dynamique et intéressante. La tournure que prend ensuite l'histoire est elle aussi intéressante puisqu'elle pose la question de la justice: peut-on faire la justice soi-même? Le système judiciaire est-il efficace et suffisant? Des questions qui sont parfois toujours d'actualité aujourd'hui. J'ai trouvé que dans l'ensemble il se passe beaucoup de choses. On ne s'ennuie pas, et le stress monte alors que le verdict approche! J'ai juste un petit bémol sur la toute fin du roman, un peu abrupte selon moi. Quelques pages de plus n'aurait pas été de trop.



Pour ce qui est des personnages, je n'ai pas grand chose à en dire. J'ai beaucoup Rathbone, qui est le personnage que l'on voit le plus au cours de notre lecture, et dont l'histoire est bien développée. J'ai également été intriguée par Hester, dont le caractère me plait. En revanche, pour ce qui est de Monk, je ne l'ai pas assez vu pour m'en faire un avis définitif. Il passe un peu au second plan dans ce livre, donc ce n'est pas évident de s'en faire un avis. A voir lors d'une prochaine lecture! Je pense que je n'ai pas non plus tout compris étant donné que même si l'histoire se lit bien en elle-même, il s'agit quand même d'une saga et que donc certains événements antérieurs peuvent donner des indications que je n'ai pas.



Pour finir, j'ai une fois de plus beaucoup aimé la plume d'Anne Perry, sobre et efficace, avec des dialogues très réussis. Un point très essentiel lorsque le roman est principalement constitué de dialogues!



Une question de justice a donc été pour moi une bonne lecture, un petit coup de coeur de cet été. J'ai vraiment été séduite par l'aspect judiciaire du roman, et je compte donc lire très prochainement d'autres tomes de la série pour la découvrir davantage. Si vous avez des titres à me conseiller, n'hésitez pas!
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Une question de justice

Oliver Rathbone, fraîchement nommé juge, doit instruire une affaire d'escroquerie à l'encontre du révérend Abel Taft, accusé de détourner l'argent qu'il reçoit de ses fidèles.

L'avocat de la défense, Maître Blair Gavinton, base son argumentaire sur le témoignage de Robertson Drew; ami et associé du pasteur. 

Oliver Rathbone, voyant l'affaire tourner en faveur de l'accusé décide de fournir un atout à l'avocat général Dillon Warme qui va l'utiliser, incitant le témoin principal à clarifier ses propos.

Le révérend et sa famille sont retrouvés mort le lendemain et le juge Oliver Rathbone se retrouve sur le banc des accusés pour entrave à l'exercice de la justice.

Hester et William Monk, ses deux plus proches amis, vont tout faire pour essayer de le sortir de cette délicate affaire.



J'ai bien aimé cette enquête très "british" où la principale action réside dans les joutes verbales au sein du tribunal, où chaque parties en présence va mettre en avant ses performances d'orateur avec un profond cynisme et une farouche volonté de gagner. On notera aussi le côté malsain des représentants de la justice qui n'hésitent pas à écraser leurs confrères si cela peut leur être profitable. On voit aussi que la justice est tenu par des humains, car c'est tout naturellement  que l'on se penche d'une manière naturelle vers celui qui réussit.



J'ai vraiment eu la sensation d'assister à une audience, tellement la description est précise et on comprend la difficulté d'être juré est compliqué. Mais ce polar traite aussi de la notion d'amitié qui perdure à travers les vicissitudes de la vie.
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Une question de justice

🏛Dix-neuvième tome de la saga Monk.🏛





Oliver Rathbone a enfin atteint l'apogée de sa carrière en devenant juge. Le succès est total dans sa vie avec une vie professionnelle réussie, des connaissances prestigieuses... enfin pas si totales que cela puisque sa femme, Margaret ne lui a pas pardonné la mort de son père.

Après un premier procès pour fraude magistralement orchestré, Oliver se voit confier le procès du Révérend Taft, accusé d'avoir détourné les fonds de sa congrégation et d'avoir extorqué des membres pauvres en leu soutirant le maximum d'argent. Rapidement, Oliver comprend que les accusations contre le révérend Taft sont avérées, mais que l'un des témoins de la défense, Drew Robertson s'échine à rabaisser les victimes afin de protéger le Révérend. Oliver est encore plus choqué quand il reconnait ce témoin comme l'un des pédophiles sur les photos héritées de son beau-père.

Oliver Rathbone est pris en tenaille entre son rôle de juge impartial et d'homme désirant la justice. Il décide par conséquent de transmettre la photo compromettante à l'avocat des victimes, ce qui oblige Drew Robertson à se rétracter.

Le lendemain la police arrête Oliver pour entrave à l'exercice de la justice. En effet, pendant la nuit, la famille Taft a été tuée. Il serait question d'un homicide suivi du suicide du révérend.





Une question justice n'est pas le plus palpitant tome de la saga. 🙄 L'aspect policier est quasi inexistant, voire légèrement abordé vers les derniers chapitres, mais de manière rapide. Ici, Anne Perry nous propose un tome basé sur des aspects plus psychologiques, plus philosophiques en mettant un avant un de ses personnages phare : Oliver Rathbone.

Ici, il est question de ce qu'il est permis de faire ou non au nom de la justice et le respect des lois.





L'intrigue dans son ensemble est quelque peu décousue et franchement assez grotesque. Nous avons Oliver Rathbone qui arrive au summum de sa carrière, et qui renonce à tout pour permettre à des victimes d'obtenir gain de cause. Le lendemain, il est arrêté pour entrave à la justice parce que "QUELQU'UN" aurait dénoncé monsieur comme ayant transmis une pièce. Bon, j'avais déjà ma petite idée de qui était ce "quelqu'un", bien avant que Scuff ne le découvre.

Cette intrigue basée essentiellement sur l'aspect judiciaire n'est pas du meilleur effet dans cette saga. Anne Perry désirait modifier le comportement un peu guindé de son personnage en lui faisant vivre une tragédie... c'est chose faite, mais c'est trop grossier. Ne parlons pas non plus de l'attirance amoureuse qu'éprouve notre personnage pour une Beata Yorke... Franchement, c'est tellement loin de l'univers que nous propose habituellement cette auteur avec des histoires sombres où sont dénoncés les conditions de vie et les comportements sociaux de cette époque.





Côté personnage, c'est un vrai plaisir de retrouver le petit univers de cette série. La relation entre Monk et Hester n'est pas mise au premier plan dans ce livre. Elle est au contraire étoffée par des sentiments plus larges comme la famille (Scuff), l'amitié, l'honneur et la confiance (Rathbone), le respect (Squeaky). Dans Une question de justice, l'amitié et la solidarité entre les personnages sont mises en avant.





Ce que j'apprécie énormément dans cette série concerne les aspects historiques en rapport avec cette époque. J'avoue avoir été quelque peu déçue de ne pas retrouver cet axe dans ce livre. Ici, il est question de justice, de procès, de loi... Bref, c'est centré sur les aspects judiciaires. Dommage, car cela rend l'ensemble lourd, rébarbatif en raison de la lenteur du récit et du manque d'action.😞





Pour résumer, Une question de justice base son intrigue sur Oliver Rathbone et annonce un tournant majeur en ce qui le concerne. Un roman plus philosophique, et moins policier dans son intrigue, mais qui permet aux personnages de faire preuve de leurs véritables sentiments les uns pour les autres.

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Une question de justice

Pour sa première affaire en tant que juge, Oliver Rathbone doit juger le révérend Taft, un prédicateur accusé d'escroquerie. En effet, il aurait incité ses ouailles à donner de grosses sommes pour les pauvres mais ces dons ne seraient jamais arrivés où ils le devaient. La cas semble simple mais la défense produit un témoin à décharge, Robertson Drew, qui ridiculise les plaignants.



Rathbone est convaincu de la culpabilité de Taft. Comment empêcher qu'il ne soit acquitté par manque de preuves ? C'est alors qu'il réalise qu'il a déjà vu Drew. Il détient chez lui une série de photos pornographiques de clients de Mickey Parfitt qui prostituait des petits garçons (voir La fin justifie les moyens) et Drew est sur l'un des clichés. Rathbone décide de le communiquer à l'avocat des parties civiles. Il ne se doute pas que cette décision va entraîner des conséquences dramatiques.



Faire chanter un méchant avec une photo compromettante pour l'obliger à faire le bien, est-ce moral ? Faire le bien en utilisant des moyens répréhensibles (légalement ou moralement), est-ce encore faire le bien ? Celui qui utilise de tels moyens n'est-il pas perverti par eux et ne risque-t-il pas, à terme, de tomber du côté obscur de la force ? Telle est la question que pose Anne Perry dans ce roman. J'ai tendance, quant à moi, à penser qu'entre le blanc et le noir il y a quand même pas mal de nuances de gris et que, des fois, la fin justifie les moyens.



Même si je trouve que l'intrigue n'est pas très bien ficelée avec notamment un procès mal préparé (l'avocat qui accuse Taft n'a même pas été foutu d'aller chercher un représentant de l'association qui a soit disant reçu les fonds pour prouver le détournement) j'apprécie de retrouver les personnages que je fréquente depuis si longtemps. Emprisonné, jugé, comprenant enfin ce que pouvaient ressentir ses clients dont il occupe maintenant la place, Oliver Rathbone m'est sympathique.
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Une question de justice

Je continue sur ma lancée, bien déterminée à finir cette année cette série que j'aime tant. Je fais bien de les enchaîner : les quatre titres que j'ai lu ce mois-ci se font écho. On est encore sur les conséquences du trafic horribles de Jericho Philips.



L'autrice innove et nous met face à une question d'éthique plus qu'une véritable enquête. En effet, Rathbone vient d'être nommé juge. Lors d'une affaire de fraude, alors qu'il sent que les coupables risquent d'être innocentés, il décide d'utiliser une fois de plus l'arme qu'a mis entre ses mains, sans qu'il le veuille, son triste beau-père, à savoir les photos compromettantes. Aussitôt le témoignage change et les coupables sont sur le point d'être punis. Sauf que le principal incriminé se suicide, tue sa famille peu de temps avant et que Rathbone ait accusé d'avoir fait entrave à la justice par sa partialité dénoncée.



L'histoire est donc plus centré sur Rathbone qui voit sa vie basculée alors qu'il était jusque là un brillant magistrat respecté de tous. Enfermé dans une cellule, incertain de son avenir, conscient qu'il a mal agi sur le principe mais trouvant cependant son acte nécessaire pour être en paix avec sa conscience, on a un Rathbone au fond du trou, heureusement fortement entouré de ses amis de toujours, Hester et Monk, qui vont tout faire pour faire apparaître des "circonstances atténuantes" à son geste.



Comme je le disais, on a un récit qui est donc plus basé sur le procès et le cas de conscience de Rathbone, sur ce que représente la justice et un juge, sur ce qu'on doit faire de telles photographies. Des questions éthiques sont soulevées et j'ai trouvé ça très intéressant même si j'avoue que j'aurais préféré qu'il y ait aussi un peu moins de longueurs sur les atermoiements de Rathbone et plus de contenu sur une enquête parallèle.



A tout ceux qui envisagent de lire ce titre comme découverte de cette série, je le déconseille fortement. Il y a de trop grosses références aux tomes précédents. Pour ma part, lisant cette série dans l'ordre, je maintiens ma position qu'il s'agit pour l'instant de la meilleure écrite par Anne Perry. Je passe quasiment tout le temps un excellent moment.
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Vengeance en eau froide

Deuxième enquête que je lis d'Anne Perry et j'avoue que je n'ai pas trop accrochée sur celle-ci.

Au début ça partait bien l'histoire était claire et limpide. Puis il y a eu les histoires dans l'histoire avec croisement de divers personnages. Je m'y suis un peu perdue...

Peut être que je retenterai une nouvelle enquête, mais rien de sûr.





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Vengeance en eau froide

quelle merveilleuse experience!!! personnellement j'adore tout ce qui concerne l’Angleterre epoque ancienne

le charme londonien s’opère bien sur moi.

je viens de decouvrir l'auteur anne perry et j'ai aimé sa plume fluide et facile a comprendre sa passe comme une douceur, j'ai terminé le roman hier et aujourdhui je suis allé a la librairie d'alger pour achter un autre livre du meme auteur dommage j'ai pas trouvé l'etrangleur de cater street puisque il faut commencer par le debut c'est une serie donc pour comprendre faut lire du debut enfin bref j'attendrai ce livre
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Vengeance en eau froide

Une nouvelle enquête passionnante qui nous plonge dans une part totalement inconnue du passé de Monk. J'ai adoré lire ses aventures durant la ruée vers l'or. L'enquête de départ (l'évasion puis la mort de deux prisonniers des douanes) est assez simpliste mais l'aspect passé de Monk était plus qu’intéressant. Pour une fois nous avons moins vu Hester et j'ai beaucoup apprécié la place importante prise par la veuve York (sans nul doute future Mrs Rathbone). Bref, je vais éviter de trop développer pour ne pas spoiler mais j'ai apprécié le rythme de cet épisode très tourné vers le passé qui, cerise sur le gateau, évite de mettre trop en avant Hester, Scuff ... et qui réussit à rappeler l'identité de Monk et ses différences avec Thomas Pitt





Ce que j'aime : l'enquête, le fait d'en apprendre pus sur Monk





Ce que j'aime moins : toujours des passages introspectifs des personnages qui se ressemblent et sont un peu longs





En bref : Une bonne enquête qui explique les tomes précédents et nous permet d'en apprendre plus sur Monk





Ma note





7,5/10
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Vengeance en eau froide

La quatrième de couverture m'a immédiatement attiré, l'enquête paraissait captivante et le mystère autour du passé de Monk intriguant. J'apprécie énormément les enquêtes policières se déroulant durant cette époque où il fallait faire fonctionner davantage sa cervelle que des preuves médico-légales. Dans Vengeance en eau froide on apprend que Monk a tenté l'aventure de la ruée vers l'or et qu'il s'est passé quelque chose là-bas dont il ne se souvient pas, il sera confronté à des personnes qui l'on connu et qui ont une image de Monk bien différente de celle que l'on connait. Pendant cette enquête il semble bien plus seul que dans ses autres enquêtes notamment la présence de sa femme Hester.



J'avoue que lire le dernier tome des enquêtes de Monk n'est pas une bonne idée étant donné que certains événements du passé sont repris et que du coup cela gâche un peu les lectures à venir. J'ai tout de même pu comprendre l'histoire mais pas totalement transporté dans l'univers d'Anne Perry, le récit n'est pas assez rythmé et même si l'intrigue est intéressante le suspense n'y est pas. C'est une déception mais j'ai tout de même envie de connaître les autres enquêtes de cet enquêteur hors pair.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Vengeance en eau froide

Où l’on retrouve Monk, Hester, Oliver et consorts, qui sont sans doute mes personnages préférés parmi les créations d’Anne Perry.

Je pense, mais ne saurais être catégorique, que n’importe lequel des livres concernant ces personnages récurrents peut faire l’objet d’une découverte sans être gêné de n’avoir lu les précédents romans. Par contre, c’est prendre le risque d’être ensuite attiré et intrigué par leur passé, et vouloir remonter dans le temps pour assister au lent tissage des relations complexes qu’ils vivent au gré de leurs enquêtes et mésaventures.

C’est la première fois que l’intrigue en elle-même m’a semblé si ténue, tout juste prétexte à dévoiler un pan du passé de Monk, enquêteur privé de passé par un accident de fiacre ; ici aux prises avec un lointain passé californien, qui m’a paru artificiel au regard de ce que je connaissais du personnage. Moins impertinent, plus convenu et plus prévisible que les premiers romans de cette série, Vengeance en eau froide n’est certainement pas le meilleur roman d’Anne Perry mais m’a permis de retrouver de vieux amis avec plaisir.
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