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Critiques de Anne Plantagenet (192)
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Appelez-moi Lorca Horowitz

Bon, par où commencer?

Par la construction du récit? Celui-ci est une sorte de récit à deux voix, alternant, au gré des chapitres, le récit de l'histoire de Lorca et celui de l'auteur qui se questionne quant au pourquoi de l'écriture de ce livre, cherchant pourquoi ce fait divers banal résonne en elle. J'avoue que ces derniers m'ont profondément dérangés, et ce pour diverses raisons: d'abord, à mes yeux, ils gâchent le récit de l'histoire principale en en coupant le rythme, et, ensuite, je les trouve très (trop?) nombrilistes.

L'histoire, quant à elle, est vraiment bien ficelée mais, malheureusement, relativement déjà bien exploitée, avec succès, par d'autres auteurs. Le tout manque donc d'originalité.

Ce qui m'a surtout manqué, c'est la profondeur des personnages. J'aurais, personnellement, aimé en savoir beaucoup plus, non seulement sur cette Lorca, mais aussi sur le couple des Perales.

Par contre, ce qui sauve le livre, c'est l'écriture d'Anne Plantagenet car, malgré mes remarques négatives, je ne peux terminer ce billet sans relever la qualité de sa plume et, donc, de son style.

Je remercie les Editions Stock et Babelio, via sa Masse Critique, de m'avoir fait découvrir ce livre, et cet auteur... dont je ne manquerai pas de lire un autre roman!





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Appelez-moi Lorca Horowitz

Anne Plantagenet s'appuie sur un fait divers qui a débuté dans les années 80 en Angleterre, et qui s'est terminé en 2013 par la condamnation de la secrétaire à quatre ans de prison. L'auteur transpose son récit en Espagne afin d'obtenir un effet miroir assez convaincant avec la position de la narratrice du roman.

[...]

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Appelez-moi Lorca Horowitz

Appelez-moi Lorca Horowitz se compose de deux narrations. Les chapitres alternent entre cette Lorca, une jeune dactylo de 32 ans embauchée dans un cabinet d’architectes à Carmona (en Andalousie) par le couple Perales dont elle va peu à peu voler l’argent et l’existence, et l’histoire de la narratrice qui découvre ce fait divers dans la presse française et qui devient obsédée par cette étrange figure et par le besoin de comprendre le crime, la poussant à écrire sur cette histoire.

Du coup, se construisent d’un coté une intrigue assez fascinante et déconcertante et de l’autre un récit qui traîne un peu en longueur et dont je n’arrivais pas vraiment à saisir la portée. Finalement à force de parallèles et d’interrogations sur l’écriture, les rapports aux hommes, les souvenirs et la belle description de l’Andalousie, une cohérence entre les deux figures a finit par s’installer amenant à une identification de cette narratrice au personnage déroutant de Lorca.

C’est intéressant, mais le manque de fluidité dans la lecture a quelque peu entacher mon ressenti. L’écriture est agréable et belle mais ça traîne péniblement et les allers-retours ont eu tendance à gêner mon implication dans l’un et l’autre des tableaux......................................
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Appelez-moi Lorca Horowitz

Une narratrice fascinée par un fait divers et une manipulatrice alternent leurs histoires dans ce roman double (roman "du double"), troublant et fascinant !

Qui était Lorca Horowitz ? Elle n'est pas seulement une secrétaire un peu ronde et mal fringuée qui se transforme en une femme séduisante par mimétisme avec sa patronne, image d'une réussite sociale et familiale. Faut-il chercher plus loin, dans ses névroses, dans une psychologie retorse, ce double-jeu, cette mythomanie qu'elle affiche ? Et si, au-delà d'une pathologie du mensonge et de l'usurpation d'identité, il y avait une grande détresse émotionnelle et amoureuse, une sorte de jalousie devant une vie rêvée, fantasmée ?

La narratrice, écrivain qui anime des ateliers d'écriture sur les faits divers, fascinée par ce personnage pervers (pour lequel le lecteur se surprend lui-aussi à ressentir de la sympathie ou au moins de la compassion), révèle ses propres questionnements identitaires, interroge son "moi" et dissèque ses propres ambitions et ses échecs, si bien que les deux personnages semblent parfois se confondre, la narration devenant plus ambiguë, plus troublante encore...Le roman joue de manière très habile sur le voyeurisme, celui de la narratrice mais aussi celui du lecteur, spectateur volontaire se régalant d'une machination presque "chabrolienne" (les références littéraires d'ailleurs ne manquent pas dans le texte, de L'adversaire d'Emmanuel Carrère aux Bonnes de Jean Genet).

Appelez-moi Lorca Horowitz est un roman brillant, hypnotique, servi par une plume précise et virtuose qui enchaîne le lecteur dans une intrigue machiavélique où sont explorées toutes les failles de l'âme humaine : psychose paranoïaque, schizophrénie, mythomanie...

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Appelez-moi Lorca Horowitz

Entre la couverture, le pitch, et l'auteure inconnue à mes yeux de lectrice ( oui oui je sais elle est portant très connue), il n'en fallait pas plus pour attiser ma curiosité. Aussi je me suis laissée embarquer dans la découverte de l'histoire de Lorca Horowitz (alias une manipulatrice hors pair qui mena à leur perte un couple d'architecte et leur société).



Après vient la question de savoir si j'ai aimé ou non cette lecture. Et là je vous répondrai (attention amis de la précision fuyez): oui mais à moitié.



En effet, je vais vous parler de mon ressenti en scindant le récit en deux parties. L'auteure en effet a choisi de construire son roman en alternant les chapitres "intrigues" et les chapitres "réflexifs".



Parlons tout d'abord de l'intrigue: un petit bijou. Un récit précis et vénéneux à souhait (n'ayons pas peur des mots de toute façon vous aurez très vite compris à la lecture que "l'héroïne" n'est pas toute nette). C'est sombre à sa façon, un joyau de manipulation et de noirceur mené par une figure à la fois forte / brisée / déterminée à assouvir son dessein le plus noir. Bien construit, avec une plume au service de la conspiration élaborée par Lorca, vraiment une très belle réussite que j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre. Et heureusement! Parce que sinon je ne serais pas arrivée à finir ma lecture (je vous l'avais bien dit que ça allait se gâter).



Voici donc ce que je nomme le second récit, celui qui revient un chapitre sur deux, celui qui est l'exemple même du mécanisme d'auto-fiction bien présent dans la littérature française et ça ... j'aime pas. Ou du moins si je peux aimer si cela est fait dans des proportions qui servent réellement le récit (comme Foenkinos dans son si poignant "Charlotte" oui oui vous allez me parler de Beigbeder mais lui je lui pardonne tout). Et ici non. Non vraiment pour moi cela n'apporte rien au récit si ce n'est des pages en plus et des états d'âmes de l'auteure. Et j'avoue ces pages ont gâché mon plaisir au point de me dire "allez 3 pages de torture avant de retourner dans le venin de Lorca".



Une lecture en demi-teinte en ce qui me concerne. Oui je parle encore de ma petite personne, mais tout simplement parce que le style de l'auteure plait à beau nombre de lecteurs qui ne manqueront pas de trouver l'ensemble superbe. Moi je me suis à moitié régalée et je remercie Babelio et les éditions Stock pour cette découverte.



Appelez-moi Lorca Horowitz par Anne Plantagenet
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Marilyn Monroe

Anne Plantagenet retrace avec simplicité la vie surréaliste de Marilyn Monroe, cette vie de strass et de paillettes qui cache un énorme besoin d’amour. Une petite fille , qui bégaye, qui a peur, dans le corps d’une pin-up.



Enfant non désirée, ballotée de famille d’accueil en famille d’accueil, mariée à 16 ans pour trouver ce foyer accueillant dont elle rêvait, mc1200766-da8f-45b7-aec1-9719acb09992ais qu’elle n’a finalement jamais eu. Sa vie va se résumé à ça, la recherche du protecteur dont elle à toujours rêver, celui qui saurait prendre soin d’elle. Tous ses amants, tous ses maris seront ses « daddy », des figures paternelles pour elle.



Marilyn Monroe, l’icone la plus glamour du XXe siècle, décrite d’une façon tellement touchante et émouvante que c’est la meilleure biographie d’elle que j’ai lu à ce jour. Cette ouvrage est la preuve qu’une bonne biographie peut être aussi passionnante qu’un roman ! Et il y a eu énormément de livre sur cette pin-up incomprise. Cette biographie est bien loin de ce que l’actrice a enduré de son vivant et longtemps après sa mort, à savoir les ragots les plus odieux et voyeuristes, les spéculations toutes plus sordides les unes que les autres.



Marilyn Monroe, une légende !
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Appelez-moi Lorca Horowitz

Merci à Babelio et aux Editions Stock pour m'avoir sélectionner et m'avoir fait découvrir un fait chef-d'œuvre.

Sous la plume de l'auteure Anne Plantagenet, on y découvre un roman retors.

L'auteure qui a vécu en Espagne s'intéresse un jour à un cliché dans un magazine, Elle, pour ne pas le citer sur une femme espagnole qui aurait usurper l'identité de sa patronne, détourner des sommes astronomiques d'argent du cabinet d'architectes où elle était employée et tout ça dans le plus grand calme sans perdre le contrôle de ses activités professionnelles et qui sont passées inaperçues pendant des années au sein du cabinet et sous les yeux de ses patrons et de ces deux collègues secrétaires.

Mais qui est Lorca Horowitz dont le nom a été certainement composé avec d'autres identités?

C'est une femme intelligente, machiavélique, précise, déterminée, calculatrice, destructrice et qui s'est jouée de sa personne pour se faire accepter dans un monde qui n'est pourtant pas le sien de base et arrivée à ses fins.

Cette femme qu'on pourrait croire abandonné, ne serai t-elle pas en quête d'identité pour enfin exister aux yeux de tous? C'est certain!

Le mensonge n'a pas son pareil dans sa bouche et l'on crôit que mensonge est vérité dans sa bouche.

Pourquoi s'inventer une vie et avec toutes ces conditions qu'elles réunies? Sans doute pour pouvoir vivre, exister pour l'Autre mais à travers l'Autre car c'est en copiant le plus fidèlement possible sa patronne qu'elle arrive à faire sombrer cette dernière dans les néant de la dépression nommée à l'époque fatigue nerveuse par les médecins.

Quand à son mari, cet architecte reconnu s'inquiété pour sa femme et ne cédera pas aux avances plus ou moins cachées de Lorca. Il restera fidèle à sa femme.

La personnalité de Lorca relève de plusieurs pathologies psychiatriques que l'on rencontre encore souvent puisque beaucoup de personnes vivent de cette manière, dans le monde. La mythomanie, la perversité, le manque d'amour et de reconnaissance de par sa mère certainement et la trahison de l'homme qu'elle a aimé Julian ne sont que les témoins d'une personnalité, dénués de conscience et d'empathie, les sociopathes ne se soucient pas de la peine qu'ils peuvent causer aux autres et ne regrettent jamais leurs mauvaises actions.

Lorca a une personnalité qu'elle rend charismatique, qui n'a pas d'amis proches, menteuse, manipulatrice et ces traits de caractères précis sont ceux d'une personne sociopathe.

Mais aussi d'une personnalité psychopathe, elle ne ressent rien pour les autres, n'avoue jamais sa culpabilité à son procès, dévalorise les autres sans cesse comme elle le fait avec sa patronne, on y retrouve une personnalité qui n'a pas de relation sociale durable, paranoïaque et qui s'énerve souvent, refusant qu'on lui refuse quelque chose, qui vit dans la tromperie continuelle, dans l'indifférence froide et totale de l'autre.

Le parallèle que fait l'auteure entre sa propre vie et celle de Lorca, est parfois révélateur d'un transfert qui peut s'effectue sans le vouloir à une situation dont on prend connaissance et qui nous touche, pour différentes raisons.

Un livre très bien écrit et qui pourrait servir de base à un travail sur la sociopathie et la psychopathie, deux pathologies psychiatriques en recrudescence dans un monde en mal d'identité..
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Appelez-moi Lorca Horowitz

L’auteure nous propose une plongée dans un fait divers : une secrétaire nouvellement embauchée par bonté d’âme copie sa patronne au point de lui ressembler tout en détournant les fonds de l’entreprise à son propre profit.



Les chapitres alternent entre l’auteur essayant de comprendre son attirance pour ce fait divers spécifique, et la voix de Lorca qui raconte son histoire depuis son embauche jusqu’à son arrestation.



L’occasion pour l’auteure de revenir sur le genre du fait divers en littérature, mais aussi de nous parler de la rupture amoureuse qui fait perdre la tête. Lorca n’étant qu’un personnage venant illustrer son propos. Ou peut-être le double de l’auteure, celle qu’elle serait devenu après un chagrin d’amour fatal.



Une lecture plaisante dans laquelle monte le suspens.



L’image que je retiendrai :



Celle de Rocio, la patronne de Lorca, la croisant sur la Côte d’Azur pendant ses vacances et qui finit de lui faire perdre la tête.


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Appelez-moi Lorca Horowitz

J’ai d’abord été déroutée par la forme du roman. L’ensemble est rédigé à la première personne du singulier, au féminin, mais le « je » est tantôt la biographe, tantôt Lorca Horowitz [...]. Pourtant, ici, il n’y a en général aucune ambiguïté possible, dès la première ou la deuxième phrase de chaque nouveau « chapitre », il y a un indice clair pour savoir qui parle, et il y a une stricte alternance du « je » à chaque saut de page.



Une fois passé ce problème de double narration à la première personne du singulier, le lecteur se retrouve avec d’un côté la biographe, de l’autre la fausse secrétaire qui met dix ans pour ressembler de plus en plus à sa patronne, perdant 20kg, changeant de coiffure, de look, mettant de plus en plus ses pas dans les siens, à un détail près… son homme! Le mari reste fidèle envers et contre tout, alors que l’amoureux de Lorca semble être un vrai fantôme. En miroir, la biographe s’interroge sur ses propres amours… et un amour de jeunesse qui eut pour cadre la même ville de Séville, ce qui sans doute n’a pas amélioré la faculté pour mon cerveau de séparer les deux histoires! Le style évolue aussi au fil des pages. [... la suite sur mon blog]
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Appelez-moi Lorca Horowitz

Dans un cabinet d'architecte en Espagne, une secrétaire fait tout pour ressembler à sa patronne, pour prendre sa place (même si personne ne s'est réellement penché sur ses motivations.) L'auteur tombe plus ou moins par hasard sur cet article dans Elle. Et cela déclenche en elle une envie, un besoin, presque obsessionnel de savoir qui est cette fille : cela a réveiller chez elle des souvenirs à la fois douloureux et amoureux (elle y a vécu, eu un enfant et vécu une séparation difficile).

Ce fait divers semble être une manière pour l'auteur d'exorciser une partie de sa vie, d'essayer de comprendre ce qu'elle a vécu à travers le prisme d'une autre femme, semble t-il aveuglée par un chagrin d'amour. Le livre alterne les chapitres qui se déroulent dans la tête de Lorca et le processus d'écriture et de réflexion autour du sujet.

Alors, au fond, qui est Lorca Horowitz ?

Merci à Babelio et aux éditions Stock.
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Appelez-moi Lorca Horowitz

Merci à Babelio et aux éditions Stock de m'avoir donné l'opportunité de découvrir le dernier roman d'Anne Plantagenet. Celle-ci repère un fait divers dan la revue "Elle" et décide de se l'approprier pour construire une histoire incroyable, celle de Loca Horowitz : jeune andalouse, ni vraiment belle, ni vraiment laide, ronde, gauche, négligée qui après une séparation douloureuse va réinventer sa vie. Le point de départ de cette mécanique diabolique correspond à son embauche au sein de la société du prestigieux cabinet d'architectes PERALES, situé à Carmona en Espagne. En puisant dans sa souffrance, sa détermination et sa folie, Lorca va détourner, l'air de rien, beaucoup d'argent de la société qui l'emploie et se métamorphoser jusqu'à causer la perte du cabinet et de ses employeurs.

Le roman est construit de manière originale : 1 chapitre où l'auteure relate son point de vue puis 1 chapitre où elle incarne Lorca. Le style est dynamique, fluide, très agréable. Mais au-delà de cela, il est dérangeant. On finit par ne plus savoir qui est qui.

Bon moment de lecture mais perturbant...
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Appelez-moi Lorca Horowitz

Anne Plantagenet a été attirée par un article parue dans "Elle", un fait divers intitulé "une secrétaire trop particulière" qu'illustraient trois photos en couleur, avec les légendes suivantes : le cabinet d'architectes, l'étrange secrétaire et le couple spolié. Pourquoi ce fait divers et pas un autre ? Tout le long du recit, elle va s' interroger, prospecter au fond d'elle même, tout en nous racontant comment Lorca a pu en arriver là. Elle va se substituer à Lorca. C'est son interprétation, ce à quoi elle veut s' accrocher. Qu'est ce qui l'attire tant en elle ? Trouver des réponses à ce qu'a été sa vie jusqu'à aujourd'hui ? Cette usurpation d'identité, ne l'a t-elle pas vécue avec chacun de ces amours ? Et du coup, ce titre "Appelez-moi Lorca Horowitz" m'interpelle. De qui parle t'on ?

A travers Elles, je me suis interrogée sur certains choix que l'on fait dans la vie. Pourquoi tel chemin, telle décision ?

Une lecture déroutante qui ne nous emmène pas vers la vérité. Mais d'ailleurs, quelle vérité ?
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Appelez-moi Lorca Horowitz

Anne Plantagenet tombe par hasard sur un fait divers qui s’est déroulé dans une région d’Espagne qu’elle connaît très bien pour y avoir vécu quelques années. Elle décide alors de se l’approprier. Pour se faire, elle revendique le fait d’aborder son sujet à la manière d’Emmanuel Carrère. Elle le met donc en parallèle avec sa propre vie, afin d’expliquer les raisons personnelles qui l’ont poussée à s’intéresser à cette histoire.



Un chapitre, elle nous narre les évènements de son existence et les différents états émotionnels qu’elle a traversés. Le chapitre suivant, elle entre dans la tête de Lorca Horowitz et nous fait partager les réflexions de cette femme malfaisante.

J’ai beaucoup aimé le style de l’auteur. Elle utilise une belle écriture, très fluide. J’ai vraiment été emporté dans l’esprit de Lorca. J’ai été d’abord déstabilisé par sa santé mentale qui semble vaciller tout au long de l’histoire, puis intrigué par sa détermination à mener à bien sa manipulation. Lorca Horowitz devient alors un personnage indéfinissable, dégageant une grande part de mystère. Le drame se déroule sous nos yeux sans qu’on n’en comprenne le véritable but.



Malheureusement ce roman traine un défaut qui a pénalisé mon plaisir de lecture. En effet, j’ai été gêné par la forme de narration. En alternant entre deux récits distincts, l’implication dans l’univers des protagonistes se retrouve hachée. Dès que je commençais à entrer en empathie, le point de vue changeait et me stoppait net dans mon élan. De plus le livre étant très court, je n’ai pas eu le temps de m’imprégner des personnages et de l’atmosphère.



Globalement j’ai passé un bon moment pris dans les filets de l’escroquerie et de l’usurpation mais je suis un peu resté sur ma faim, faute de n’être jamais rentré complètement dans l’aventure.
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Appelez-moi Lorca Horowitz

Tout d'abord merci à Babelio, pour m'avoir envoyé ce livre lors d'une opération Masse Critique. J'avoue avoir vu la couverture et lu le résumé rapidement et je ne savais donc pas trop à quoi m'attendre. Pour résumer l'histoire, la narratrice est interpellée par un fait divers qui s'est produit en Andalousie et enquête sur cet évènement : Lorca Horowitz, jeune femme engagée comme secrétaire dans un cabinet d'architectes dirigé par un couple de riches bourgeois, a au fil du temps usurpé l'identité de sa patronne, et détourné l'argent du cabinet.

Les chapitres, écrits à la première personne, expriment alternativement le point de vue de la narratrice et celui de Lorca elle-même. Sur la forme, les chapitres sont courts et permettent à l'histoire de se dérouler sans temps mort, mais les phrases sont souvent longues, avec des tournures complexes, dans lesquelles les deux narratrices s'éloignent de leur propos de départ pour aller vers des réflexions plus personnelles, ce qui a rendu ma lecture parfois difficile.

Pour le fond, les histoires des deux femmes semblent se rejoindre au fur et à mesure que l'on avance dans le livre : la narratrice a vécu en Andalousie, là où se déroule l'histoire de Lorca, elles ont probablement fréquenté des lieux proches, mais c'est surtout dans leurs relations amoureuses que se font les rapprochements. Car Lorca est folle amoureuse de son mari Jùlian qu 'elle évoque tout au long de son récit. Pourtant difficile de savoir à la fin si cet amour est la cause de ses actes. Et c'est finalement ce qui m'a dérangée dans ce roman : tout au long de l'histoire, on attend des explications aux gestes de Lorca, ses motivations (son enfance, son amour?),mais les réponses ne viennent pas, et on finit par ne plus savoir où est la vérité. Est-que Lorca est manipulatrice, machiavélique et cruelle ou totalement dérangée ? Il en est de même pour la narratrice, qui est captivée par ce fait divers, sans jamais parvenir à nous en donner les raisons. Et je suis restée sur ma faim, sans avoir éprouvé aucune empathie ni pour l'une ni pour l'autre, comme si je n'étais jamais rentrée dans leur histoire.
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Appelez-moi Lorca Horowitz

La première chose qui m'a attirée vers ce livre, c'est la couverture, je la trouve belle et mystérieuse en même temps. C'est donc naturellement que j'ai fais la demande de service presse sur NetGalley.



Ce que j'ai apprécié, c'est que l'auteur nous dépeint la vie de Lorca mais également, que l'on peut sentir et voir un parallèle entre Lorca et Anne (l'auteure).



Les chapitres sont relativement courts, ce qui donne une facilité et une rapidité de lecture, mais grâce à ce système de chapitre court, vous n'avez pas envie de relâcher votre lecture (du moins c'est mon cas).



Lorsque j'ai lu ce livre, j'avais moi même l'impression de rentrer dans la tête et l'esprit de Lorca en même temps que l'auteure, ce qui m'a vraiment plu. Ce n'est pas juste un récit que vous lisez, vous êtes dans ce récit vous aussi.



Mais ce récit, bien qu'il soit sur Lorca, vous fera vous poser des questions sur vous-mêmes, ce qui pour moi donne une toute autre dimension au livre qu'une simple histoire que l'on lit et que l'on referme ensuite lorsqu'on le termine.
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Appelez-moi Lorca Horowitz

Un fait divers. Pas de sang, mais une invraisemblable affaire qui se révèle doucement au lecteur. Et le parallèle entre l'auteur et son personnage, dans une étrange quête d'identité où c'est bien le coupable qui fascine, comme souvent, alors qu'on en viendrait presque à mépriser la faiblesse de la victime. Voici un livre bien étrange entre romanesque, auto-fiction et relation d'une histoire vraie.
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Appelez-moi Lorca Horowitz

Une fois n'est pas coutume, c'est le résumé du livre qui m'a convaincu de découvrir cet opus. Jugez-en par vous-même: « Je voulais comprendre comment Lorca Horowitz avait mis en place son plan d’anéantissement sans éveiller le moindre soupçon, et avait osé monter une à une, sans jamais reculer ni même hésiter, les marches qui la menaient droit à son crime. Je voulais comprendre pourquoi elle l’avait fait. Mais surtout en quoi cela me concernait, me touchait. Qu’avais-je à voir là-dedans ? »



Mais qui est donc cette mystérieuse Lorca Horowitz? Qu'a-t-elle donc fait? Il y a un grand attrait psychologique dans ces quelques lignes... La belle couverture choisie par l'éditeur nous donne une première réponse: une personne libre, excentrique, extravagante...



« Le bonheur diminue à mesure que la vérité augmente »



Durant un peu plus de 210 pages, au moyen de chapitres courts, l'auteur alterne entre la vie de secrétaire de Lorca chez Perales, un couple d'architectes de Carmona, en Espagne, racontée par l’héroïne elle-même et l'enquête du narrateur. Ce procédé est assez habile pour maintenir le mystère et surtout entretenir une atmosphère assez malsaine, pesante... La brièveté des chapitres permet la dynamique du récit. Elle maintient également l'intérêt et l'attrait du lecteur.



« A côté de toutes les jeunes filles conquérantes, plus que présentables, qui lorgnaient la place, certaines venues spécialement de Séville, dûment recommandés, avec ascendance haut placée et bénédiction de l’Opus Dei, c’est moi qu’ils ont extraite du lot, Lorca Horowitz, trente-deux ans, soixante-douze kilos et demi, attifée comme l’as de pique les meilleurs jours, aucun lobbying en ma faveur. Une décision parfaitement incohérente. »



De jeune dactylo boulotte et mal dans sa peau à ses débuts professionnels, Lorca va radicalement évoluer. Elle imite et copie la femme Perales jusqu'à ce que cette dernière entre en dépression, détourne de l'argent du cabinet en très grande quantité, se rend indispensable et incontournable. Se rêvant riche et célèbre, elle n'a de cesse de dissimuler ou travestir la vérité afin de mener grand train et arriver à ses fins.



« Et chez Lorca Horowitz, le ravissement de la personnalité n’avait pas pour but de dissimuler, ni de s’enrichir, ni de s’élever socialement, c’était en soi l’objectif à atteindre. Mais je persistais à penser qu’il y avait tout de même au fond des cartons consciencieusement rangés dans le grenier de l’étrange secrétaire une part du délire maniaque d’Hitchcock »



Le narrateur, lui, découvre l'histoire dans un fait divers sur le journal au moment du procès de Lorca et cherche à en savoir davantage à la fois sur l'affaire et le personnage. Plus on avance dans la lecture, plus le narrateur semble s'identifier à cette fameuse Lorca de par sa propre expérience.



« Je connaissais bien aussi cette douleur de l’exclusion, pire encore, celle du cœur qui se brise et n’en finit pas de se briser, du cœur déjà en miettes et qu’on peut, aussi inconcevable et cruel que cela paraisse, réduire en morceaux toujours plus petits, car il faut de nombreux coups pour arrêter l’amour, il faut le tabasser à plusieurs reprises »



Au point même de se confondre avec l'héroïne... C'est un drôle de sensation. Cela en est même assez dérangeant.



« Je comprenais de mieux en mieux l’étrange secrétaire. Qui savait si, à sa place, je n’aurais pas agi de la même façon ? Il n’y a pas d’apaisement possible quand on aime passionnément un être qui vous trahit, quand on continue de l’aimer en dépit du mal qu’il vous fait »



Même si j'ai lu relativement rapidement ce roman, je n'ai pas pris plus que cela de plaisir et n'ai jamais réussi à rentrer totalement dans l'intrigue. Le style de l'auteur n'est pas désagréable mais certaines phrases trop longues, certaines constructions trop alambiquées m'ont dérangé et ont rendu la lecture moins fluide qu'elle n'aurait dû.



De plus, j'ai eu du mal et ai été déçu avec les dernières pages... Si le déroulement du livre est cohérent et plutôt convainquant dans sa construction, il m'a manqué une vraie fin...



Même si je l'ai terminé sans grande difficulté, je suis passé un peu à côté de ce roman et n'en garderai surement pas un grand souvenir...



3/5


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Nation Pigalle

Nation Pigalle, non ce n'est pas une ligne de métro, c'est le nom d'un pays, d'une nation donc, situé aux alentours de la place Clichy, à Paris. Ville dans la ville, comme de nombreux quartiers parisiens, Pigalle vit sa vie, jour et nuit, pleure et chante, baise et dort au rythme de ses rues chaudes et de ses recoins plus tranquilles. C'est cette contrée, havre de nombreux déracinés, blancs ou noirs de pieds, que nous conte l'auteure. Récit choral, mêlant dans une syntaxe bousculée les voix de nombreux personnages, masculins et féminins, dont les parcours se croisent au gré de rencontres imprévues. Parfois les gens d'un même immeuble ne se connaissent pas, mais il suffit d'un malaise dans un square, ou l'incendie d'un appartement, pour que la vie assez fade de ses habitants, en proie aux sempiternels problèmes d'argent et à l'usure des relations conjugales (et extra-conjugales), prenne un tour nouveau. Ce Paris que l'on ignore, voire que l'on fuit sans se retourner, Anne Plantagenet nous le ferait presque aimer. Avec sa façon un peu foutraque de nous emmener ici et là, commençant une histoire sans la terminer ou la terminant sans l'avoir commencée, n'hésitant pas à inclure un collage en provenance d'un autre roman (Trois jours à Oran), elle m'a procuré un plaisir que j'avais fini par oublier, celui de la découverte d'une écriture en liberté. Une sensation rare, jadis trouvée chez un Céline, un Cendrars, un Mac Orlan ou bien sûr un Miller (Henry). Chaque page rend nécessaire la suivante : que va-t-il se passer, quelle surprise va-t-elle nous réserver, quelle trouvaille va-t-elle encore inventer ? Mille plaisirs à attendre donc de ce merveilleux voyage intra-muros. Un beau, très beau livre…
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Nation Pigalle

Nation Pigalle de Anne Plantagenet chez Stock.



Roman de la solitude des gens vivant chacun dans sa bulle...et de la quête d'identité.!



Anne Plantagenet joue avec Pigalle: ses anciens bordels transformés en crèches. ....les boulangers snobs qu'elle épingle dans leurs boulangeries pimpantes comme des galeries d'art qui masqueraient leurs murs... les façades lisses des immeubles cachant des gens abîmés...… mais " Pigalle sera toujours Pigalle"

Ses sex-shops du boulevard de Clichy, la sensualité charmeuse et brûlante de Louisa...et le musée de l'érotisme ..!!



NB : attention elle écrit de longues phrases comme Proust...sans trop de ponctuation, mais c'est sa marque. On rejette où on aime " j'aime" !!



Imaginez ses virgules, et ses respirations... et allez - y je vous assure vous ne le regretterez pas.

Bonne lecture.

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Trois jours à Oran - Le désir et la peur

Un récit autobiographique, d'une sincérité et d'une pudeur comme on aimerait en voir plus souvent en ces temps où il est de bon ton (et de bon "commerce") de se conter et se montrer. Le récit d'un voyage, en compagnie de ce père, pied-noir d'Algérie, qui a tout quitté un beau jour de janvier 1961, l'année de ses seize ans. L'émotion est au rendez-vous, bien sûr (ah, le retour à la ferme de Misserghin, et l'accueil chaleureux et si inattendu de ses habitants actuels !), mais le récit de voyage s'intercale avec la propre histoire de la narratrice. Ce voyage à Oran est donc, pour elle, doublement initiatique : la découverte de ses "origines" mais aussi la remise en question de sa vie, auprès d'un mari et d'un amant entre lesquels elle ne parvient pas à se décider. Un beau moment d'écriture, une plume légère, disant l'essentiel en peu de mots. Un beau livre…
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