AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Antoine Choplin (592)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Une forêt d'arbres creux

C'est le deuxième livre que je lis de cet auteur, et je suis toujours éblouie par son style, son écriture.

L'histoire est pourtant triste puisqu'elle se passe dans un ghetto, a Terezin. Il nous décrit a merveille l'impensable, un détenu, qui avec d'autres sont tenu de dessiner les futurs plan des chambres a gaz...et par dessus ces horreurs, l'amour du dessin pour témoigner, informer.

Un très beau roman.
Commenter  J’apprécie          40
Une forêt d'arbres creux

Après avoir lu plusieurs romans d’Antoine Choplin, force est de constater des thèmes récurrents, mais loin de moi l’idée de trouver cela critiquable ou contraire à mon goût. On y retrouve souvent en effet des humbles, des anonymes ou presque, soumis à la tourmente d’une guerre, d’une situation de crise, et qui, tout en douceur, tracent leur chemin d’hommes droits dans l’adversité. On retrouve aussi le thème de l’art, le jeune homme qui dessine des hérons à Guernica, les tableaux sauvés du Louvre dans Radeau, les dessinateurs du ghetto de Terezin dans ce dernier roman.



J’avoue qu’avant d’avoir entendu parler de ce livre, Terezin était pour moi un camp d’extermination, et les ghettos des quartiers fermés de grandes villes. Ce n’est pas tout à fait exact. Terezin était une forteresse conçue dans le genre de celles de Vauban. Les nazis y ont installé un camp de transit et un ghetto où furent déportés plus de 140000 juifs. Certains y sont morts de malnutrition et de maladies, d’autres en sont partis vers Auschwitz et d’autres camps, très peu y ont survécu.



Parmi eux, Bredich Fritta, arrivé dans le ghetto en 1941 avec sa femme et son jeune fils âgé d’un an. C’était un dessinateur et caricaturiste tchèque, et il fut chargé d’un service de dessins techniques au sein du ghetto. Avec une quinzaine d’autres, il devait projeter des améliorations architecturales pour Terezin, dessiner sur ordre des bâtiments aux fonctions terribles.

Bedrich et ses collègues avaient toutefois, malgré la faim, la peur et la fatigue, réussi à se ménager un moment de paix nocturne où ils dessinaient pour témoigner de ce qui se passait dans le camp. Ces dessins compromettants étaient soigneusement cachés, ce qui a permis que quelques-uns parviennent jusqu’à nous.



L’auteur raconte avec beaucoup de délicatesse et de retenue le travail sous le joug des allemands, les moments difficiles dans les dortoirs surpeuplés, les rares moments de retrouvailles en famille, les exactions à l’encontre des rebelles ou des plus faibles, la fin prévisible et tragique. Comme dans Le héron de Guernica ou les autres romans de l’auteur, je me suis laissé prendre à son écriture, à sa manière de dire les pires choses sans forcer le trait, ou appeler à tout prix l’émotion. J’ai apprécié cet équilibre qu’il a réussi à atteindre, et me suis intéressée au destin des dessinateurs Bedrich Fritta et Léo Haas, évoqués dans ce roman.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
Commenter  J’apprécie          130
Une forêt d'arbres creux

Résister à l'oppression par le dessin ? A Terezin entre 1941 et 1944 c'est le destin de Bedrich Fritta. Interné dans ce camp "modèle" vitrine du bon traitement des juifs par les nazis, Bedrich dirige le service du dessin technique. il s'agit essentiellement de dessins architecturaux.



Mais avec les autres dessinateurs ils vont crayonner ce qu'ils vivent, ce qu'ils voient, ce qu'ils ressentent. Evidemment il faut prendre d'énormes précautions pour cette activité toute à la fois clandestine et séditieuse. Quelques dessins sortiront du camp, quasi miraculeusement.



Antoine Choplin s'attache à nous faire entrer dans le quotidien de Bedrich, de sa femme Johanna et leur enfant Tomi. Avec une sensibilité servie par un langage imagé mais précis, avec un art de la concision (le texte est plus une longue nouvelle qu'un court roman) parfaitement maîtrisé, l'auteur creuse le sillon de la vie des hommes autour de l'art pictural à la suite de "Radeau" ou du "Héron de Guernica" notamment.



Au fil des ans, et des textes, Antoine Choplin devient un auteur incontournable.
Lien : http://animallecteur.canalbl..
Commenter  J’apprécie          92
Une forêt d'arbres creux

Magnifique et poignante lecture.
Lien : http://www.luckysophie.com/2..
Commenter  J’apprécie          10
Une forêt d'arbres creux

Commenter  J’apprécie          00
Une forêt d'arbres creux

Avec Une forêt d'arbres creux, Antoine Choplin poursuit sa réflexion sur la faculté de l'art à retranscrire la réalité, ou comment saisir le fracas et la laideur du monde surtout lorsque d'autres s'évertuent à dissimuler, falsifier la vérité. C'est ce qui s'impose au caricaturiste Berdrich déporté au camp tchèque de Terezin lorsqu'on lui demande d'élaborer les plans de construction du crematorium du ghetto.

Rien n'échappe à l’œil de l'artiste qui dessine clandestinement avec ses amis du bureau des dessins la lassitude, la faim, la maladie...tout ce qui exprime l'angoisse oppressive dont tout le monde souffrait. Même au péril de leur vie.

On retrouve dans ce court récit ce qui ressemble un peu à une obsession pour l'auteur: le pouvoir de suggestion de l'art et le regard singulier de l'artiste. Certes, l'image ou le visuel ont souvent un impact émotionnel plus fort que les mots. Évoquer plutôt que de raconter, frapper l'esprit pour mieux laisser une empreinte mémorielle. Encore faut-il avoir la faculté pour celui qui écrit sur ce thème de capturer avec les mots ce qui leur échappe.

Fort heureusement, Antoine Choplin maîtrise cet art de faire surgir avec une incroyable économie de mots une atmosphère, un sentiment, des instantanés qui frappent la rétine. Il s'illustre par un style cristallin, des phrases capables de renvoyer des images qui matérialisent sous nos yeux des fragments de vie dotés d'une réelle force méditative.

Pourtant, il n'y a pas de déflagration, ni d'exercices de style dans ces chapitres courts. J'aime lorsque un auteur écrit sans la nécessité d'emplir tout l'espace du récit. Tout est dans le détail, si bien qu'on a pas l'impression d'avoir sous les yeux une histoire, mais plutôt un compulsif d'images que seul un œil avisé et attentif à ce qui l'entoure est capable de restituer. Le détail est donc révélateur et l'évocation bouleversante.
Commenter  J’apprécie          464
Une forêt d'arbres creux

Décembre 1941. Bedrich arrive au camp de Terezin, en compagnie de sa femme Johanna et de leur fils Tomi, encore bébé. A la descente du train qui les a amenés là, ils sont aussitôt séparés. Les femmes et les enfants d’un côté, les hommes de l’autre. Bedrich se retrouve dans un baraquement, où les châlits se superposent sur trois niveaux, où il n’y a pas de place pour bouger, où l’on ne peut échapper à l’odeur écœurante de la crasse qui se dégage de ces hommes entassés comme des bêtes.



Dans la journée, Bedrich est affecté à un bureau de dessins techniques, dont il est nommé responsable. C’est là que sont conçus les infrastructures du camp, les bâtiments du nouveau crématorium par exemple. Les hommes y travaillent avec application, évacuant l’horreur de leur sujet d’études, pour se concentrer sur le souci de bien faire, de réaliser quelque chose. La nuit, en cachette, les hommes se retrouvent et dessinent pour décrire leur quotidien, leurs souvenirs, pour retrouver un peu de leur ancienne liberté.



Une inspection de la Croix-Rouge est annoncée. Les hommes décident alors de témoigner de leurs conditions grâce à leur art. Peut-être arriveront-ils à faire passer quelques dessins à l’organisation pour montrer ce qu’est leur vie dans le camp, ce qui les attend, ce qui se passe à Terezin.



Á peine plus d’une centaine de pages et pourtant tout est dit dans ce livre d’Antoine Choplin sur ce qu’ont vécu ces hommes, ces femmes et ces enfants dans le camp de Terezin. Des dessins de Bedrich Fritta et de ses camarades sont restés cachés dans le camp et ont été retrouvés plus tard, témoignage poignant de vies anéanties, certes, mais aussi de l’envie de s’exprimer pour montrer au monde ce qu’il ignorait, l’envie de se souvenir de moments heureux du passé, l’envie de rester un humain dans l’antichambre de l’enfer.



C’est un livre très fort par son sujet, et aussi très délicat par la forme. Pas de démonstration spectaculaire, tout est dans la suggestion, la pudeur et la retenue. Un livre à découvrir absolument, dans une édition très soignée.
Lien : http://ruedesiam.blogspot.fr..
Commenter  J’apprécie          10
Une forêt d'arbres creux

Republique Tcheque, 1941 et nous sommes à Terezin, une ville guetto, un camp de concentration aux conditions de vie que l'on imagine, et une zone transitoire pour Auschwitz. Mais aussi, parfois, une ignoble farce nazie qui en font un camp modèle, coloré, vivant lorsque la Croix Rouge souhaite le visiter ; un camp où des notables nazis assistèrent à un célèbre concert regroupant chanteurs et musiciens juifs dont aucun ne sera ensuite épargné.



Terezin donc. Notre narrateur y échoue avec sa femme et son fils. Parce qu'il dessine, il hérite d'un bureau où travaillent les prisonniers dans les dessins de batiments du camps, notamment d'une chambre à gaz.

Et parce qu'il faut trouver une force de vivre là où on le peut, ce petit groupe va se réunir la nuit, et dessiner l'horreur de leur quotidien pour témoigner et qui sait provoquer leur libération.

Pourtant, comme chaque fois dans les camps de concentration, l'espoir n'est jamais loin du chaos.



Un livre délicat, sobre, divinement écrit comme Antoine Choplin sait le faire, poétique et restant évasif sur les drames alentours, bref du vrai talent d'écrivain !

Commenter  J’apprécie          100
Une forêt d'arbres creux

Fidèle à lui-même, Antoine Choplin, avec "Une forêt d'arbres creux", livre encore un petit bijou de littérature. Après "Le héron de Guernica", "La nuit tombée" et "L'impasse", nous sommes à nouveau sous le charme de cette écriture simple, efficace, allant à l'essentiel et toujours terriblement émouvante.

Nous sommes à Terezin, en République Tchèque, en décembre 1941, jour de l'arrivée de Bedrich, accompagné de sa femme, Johanna, et de leur fils, Tomi, qui n'a même pas un an. Les voilà enfermés dans un ghetto, un camp de concentration peut-être un peu moins sévère que d'autres, là où mourut l'immense poète Robert Desnos.

Bedrich « regarde les arbres… Il songe à leur constance, qu'ils soient d'ici ou de là-bas, du dehors ou du dedans. Il se dit : vois comme ils traversent les jours sombres avec cette élégance inaltérée, ce semblable ressort vital. Ceux bordant la route qui relie la gare au ghetto, et qui s'inclinent à peine dans la nudité ventée des espaces. Ceux des forêts au loin… » Avec quelques autres, il se retrouve dans une salle pour dessiner des plans de bâtiments et même d'un futur crématorium…

Ce travail permet d'échapper à la faim qui fait mourir tant de personnes détenues. Quand tombe la nuit, ils dessinent la vérité de Terezin, cachant ces oeuvres destinées à témoigner de la réalité alors que les nazis s'ingénient à mystifier la Croix-Rouge internationale qui vient d'annoncer, plusieurs mois à l'avance, une visite du camp.

Au fil des pages, l'auteur livre des instantanés de la vie de Bedrich, les rares moments où il peut retrouver Johanna et Tomi, cette intimité à jamais perdue et les drames du quotidien, d'une banalité que les tortionnaires s'ingénient à faire accepter comme normale…

Pendant ce temps, les convois partent vers l'est. On évacue les plus faibles. le vieux Kurt refuse d'aller se faire soigner à l'infirmerie parce qu'il sait ce qui l'attend. Les nazis font vider l'hôpital de ses malades afin d'y faire jouer le Requiem de Verdi, chanté par les Juifs. Les chefs SS de Prague et de Berlin sont là ainsi que Eichmann…

Bedrich imagine un tableau montrant ce qu'il voit : «… à leurs traits marqués, à leurs orbites profondes, à la courbure légère de leur échine… les inquiétudes, la souffrance des jours, l'envie d'une miche de pain. » Il espère malgré tout : « …on pourrait bien finir par échapper aux convois vers l'Est, et il faudrait bien qu'un de ces jours tous ces murs s'effondrent. » Et nous, il nous reste à ne pas oublier, l'être humain n'ayant de cesse de répéter les mêmes atrocités, une barbarie toujours d'actualité.
Lien : http://notre-jardin-des-livr..
Commenter  J’apprécie          120
Une forêt d'arbres creux

Une forêt d’arbres creux entoure le camp de Terezin, camp « modèle » dans lequel sont déportés des artistes. Bedrich y arrive avec sa femme et son jeune fils. Dessinateur, il est affecté aux bureaux des dessins, surtout chargé d’architecture.



Mais Terezin est avant tout un camp : les détenus tombent malades, sont peu nourris, hommes et femmes sont séparés la journée.



Malgré tout, en silence et dans la nuit, les dessinateurs expriment la réalité du camp pour tenter de la faire connaître à l’extérieur.



Un texte plein d’émotions sur des petits riens qui font une vie ou un embryon de résistance.



L’image que je retiendrai :



Celle de la cachette des dessins, au creux d’un mur, derrière trois planches de bois.
Lien : http://alexmotamots.wordpres..
Commenter  J’apprécie          70
Une forêt d'arbres creux

j'ai aimé l'histoire, mais je l'ai trouvé pas assez développée. je suis restée sur ma faim.
Commenter  J’apprécie          00
Une forêt d'arbres creux

Ce livre est un vrai coup de poing et coup de coeur.

Dans ce livre, Antoine Choplin nous raconte une histoire vraie, celle de Bedrich Fritta, un artiste tchèque déporté au camp de Terezin avec sa femme et son fils âgé de 1 an. Bedrich a été affecté au bureau des dessins techniques, il y dessine et supervise les plans d'aménagement du camp, en particulier, il va devoir avec son équipe dessiner les plans des futurs crématoriums.

La nuit, en secret, avec quelques uns de ses compagnons, ils dessinent leur quotidien, la réalité du camp. Comme un acte de résistance, ils veulent témoigner et durant quelques heures dessiner "librement".

Un travers un récit cours, juste, sobre et avec une écriture poétique, l'auteur dessine le ghetto de Terezin avec son l'atmosphère pesante, ses horreurs, la violence, la peur de partir dans ces trains vers la mort, la fatigue des corps amaigris mais aussi ses petits gestes d'humanité, ses lueurs d'espoir, la passion de l'art qui aide à survivre, la résistance...
Lien : http://aproposdelivres.canal..
Commenter  J’apprécie          70




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Antoine Choplin (1531)Voir plus

Quiz Voir plus

Passer son galop 1

Quel est la 1er brosse utilisé pour le pansage ?

Le curt pied
Le bouchon
L'étrille
Le peigne

11 questions
238 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}