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Critiques de Antoine Choplin (588)
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Partie italienne

Le titre « Partie italienne » évoque une des ouvertures au jeu d’échecs permettant de mettre son Roi à l’abri, ai-je appris. « Jeu tranquille » en italien.

Alors j’avais envie d’un peu de dolce vita.



Un court roman, telle une parenthèse romaine, une balade au bord du Tibre, dans le Trastevere, et, dans l’Histoire, à travers deux personnages passionnés ; mais la magie n’a pas opéré cette fois-ci pour moi avec cet auteur comme ce fut le cas avec « Le héron de Guernica » ou « Partiellement nuageux » auxquels va ma préférence.



J’ai apprécié me retrouver à la terrasse d’un café Campo de’ Fiori, découvrant Gaspar venu là partager des parties d’échecs et la rencontre singulière qu’il va faire ; des confidences, et la mémoire dont il question par la suite.

Toutefois, je n’ai pas été émue par ma lecture, il me semble qu’il y avait pourtant matière mais j’ai trouvé l’ensemble trop survolé à mon goût, dommage car le cadre me plaisait et l’écriture reste lumineuse, mais j’ai eu un sentiment d’inachevé.



Idylle, inspiration artistique, fuite, hommage, mémoire, pardon.



Léger et charmant, furtivement.

Un ressenti mitigé.

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Partie italienne

Lu dans le cadre de l'élection du meilleur roman Points 2024 :



Roman court et appréciable pour cela. Le décor planté à Rome est très bien imagé, et le personnage de Gaspar, comme un bandeau qui ne sait pas très bien ce qu’il fait là est un guide plutôt sympathique. N’étant pas du tout une joueuse d’échecs, je n’ai de référence littéraire que le livre de Stefan Sweig. C’est une belle histoire d’amour qui s’écrit dans ces pages, avec un fond très sombre de l’histoire de l’Europe du siècle dernier (que je suis un peu fatiguée de retrouver à toutes les sauces). Sans non plus être trop tire l’arme, ce retour dans le passée offre une certaine profondeur au récit, qui me parait quand même assez creux. Le personnage de Gaspar est assez cliché dans sa construction de l’artiste qui fuis ses responsabilité.Je l’ai lu presque d’une seule traite, mais il ne laisse pas un souvenir marquant.

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Partie italienne

Ce joli roman m’a offert une superbe pause à Rome, en compagnie d’un artiste parisien fuyant sa vie trépidante

et sa très envahissante attachée de presse (la seule à troubler le charme de son escapade , maudit portable qu’il n’avait pas éteint !)

Enfin moi, pendant cette lecture, je me suis bien déconnectée pour mettre mes pas, en imagination, dans ceux de Gaspar et de la mystérieuse et envoûtante Marya. J’ai déambuler avec eux dans les vieilles rues de la ville éternelle, sur les rives du Tibre et me suis arrêtée à la terrasse d’un café sur la très vivante place « Campo de Fiori ». Là, comme de nombreux passants, j’ai pu assister

à leurs parties d’échecs sous le regard de l’énigmatique statue de Giordano Bruno érigée en son centre. Mais sur leur échiquier, il n’y avait pas que des cavaliers, des fous, des rois et des reines, d’autres personnages vont être invités dans leurs jeux. En plus de ce savant dominicain du 16ème siècle

figé dans la pierre, on va rencontrer un vieux moine ermite ainsi qu’un talentueux joueur d’échecs hongrois victime de la Shoah, mais également des soldats nazis. Ils sont tous venus pimenter et enrichir cette histoire.



Cette balade fut courte mais je me laisserais volontiers de nouveau porter par la plume poétique, délicate, sensible et parfois sensuelle d’Antoine Choplin.
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Partie italienne

Quelle déception ! Je trouvais cet auteur si original... Mais là j'ai eu l'impression de lire, la-bo-ri-eu-se-ment, un roman de gare. Même le style a déchu, trouve-je. On dirait que c'est écrit à l'aide d'une I.A.

Certes, il y a des idées intéressantes : les parties d'échecs à Rome, les recherches autour d'un ancêtre juif interné qui a joué aux échecs avec un chef nazi du camp, des considérations sur l'art et le monde de l'art. Mais tout cela reste superficiel et c'est plutôt l'érotisme qui domine dans cette histoire pleine de clichés. Sur Rome et l'Italie (ah, boire un campari en terrasse !) , sur les jeux d'approche sexuels, sur le vin, et aussi sur le genre.

Je viens de lire une annonce d'animation dans une médiathèque de mon secteur : "déconstruire les stéréotypes du genre", les parents peuvent venir avec leurs enfants. Antoine Choplin ferait bien d'y aller pour une mise à jour de ses schémas mentaux.

Bon, c'est vrai, il a cité un artiste d'art brut, Henry Darger que je ne connaissais pas. A part cela...
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Une forêt d'arbres creux

Une forêt d'arbres creux – Antoine Choplin (Français, 1962) – 120 pages – La Fosse aux Ours – Sorti le 21 Août 2015



En Décembre 41, à Terezin, République Tchèque, Bedrich arrive avec femme et enfants dans la ville-ghetto. Il prend l’habitude d’observer les arbres « les arbres ne mettent pas » « Les arbres ne sont pas creux » etc… C’est alors qu’il va arriver l’un des pires trucs pour lui et sa famille en cette époque qu’est 39-45 …



Ce récit est beaucoup trop court (Quoique ! Plus long ce aurait pu être pire ! C’est plus une question de style!). Et c’est un Taiseux (pas ou très peu de dialogues). L’attachement aux personnages est peu réussite…



Désolé ! Je ne critique absolument pas le sujet de la Shoah mais plutôt le manque d’additivité du Livre. Je trouve que perpétuer la mémoire de la Shoah est un objectif louable et difficile de la faire avec « entrain » donc voilà la note n’est pas forcément représentative du message.



« Je n’ai fait que vous donner les bases, faites-vous votre propre avis »

(Désolé j’avais oublié cette phrase rituelle dans la dernière critique)



Et puis je n’en fais pas la même Lecture qu’une femme de 70 ans qui n’en ferait qu’une bouchée tellement ces témoignages sont moches et il y a ce besoin d’être compris…

Moi me seul lieu avec la Shoah ce sont les cassettes qu’on nous passaient en cours d’histoire.



Bref, l’histoire est toujours en mouvement eihn.



Phoenix

++
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Un ciel rempli d'oiseaux

J'ai retrouvé ce livre dans ma bibliothèque, achat en librairie de cet opus d'Antoine Choplin, que j'apprécie. Le témoignage rapportée, la transcendance apportée par l'art permet de côtoyer l'horreur absolue, de tenter une compréhension de ce que l'homme fait à l'homme, de ce que la femme subit.

Les mots semblent vains, ils sont présents dans le témoignage, de la résilience hallucinante mais comment ne pas survivre après cette attente au pied des fours crématoires, deux jours sous la pluie ?

Et pour faire quoi ?

Quoi d'autre que de dire encore et toujours :

Plus jamais ça !

Tout en constatant chaque jour que l'horreur reprend forme dans l'imaginaire d'une souffrance indicible.

Comment peut-on ?

Oui, comment ?

Et pourtant, chaque jour qui passe voit passer son cortège voit passer ces enfants ensanglantées, ces femmes en pleurs au milieu des ruines.

Merci Mr Choplin, de ce petit livre sorti en 2021, oublié dans ma bibliothèque. Le regard que je porte sur ce pan abominable de l'histoire de l'humanité s'en trouve ravivé, la mémoire, toujours renouvelé, n'en peut plus d'accumuler ces visions. Elles me semblent à moi aujourd'hui indispensables pour toujours et encore répéter:

Plus jamais ça ?

Qui entend ?
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Partie italienne

[Lu dans le cadre du Prix du meilleur roman des éditions Points]



Gaspar, artiste presque malgré lui, part se mettre au vert à Rome quelques jours. Il est censé préparer une conférence, mais préfère passer ses journées à jouer aux échecs en terrasse d’un restaurant. Il se mesure aux passants•es qui le souhaitent, et va faire la rencontre de Mariya, mystérieuse femme qui semble chercher autre chose à Rome que de quoi compléter son travail d’œnologue…



Encore un roman français qui se passe en Italie…et malheureusement, encore autant de clichés sur le farniente, les bons restaurants et le soleil toujours présent. J’ai été aussi très agacée du traitement réservé aux personnages féminins : entre l’agente artistique forcément chiante et la plantureuse femme de l’Est toujours ravie d’être perchée sur de hauts talons…Franchement, c’est non !



Vous l’aurez compris, je n’ai malheureusement pas été emballée du tout par cette lecture, que j’aurais sans doute abandonnée si ce court roman ne faisait pas partie de la sélection à lire pour les jurés•es du Prix du meilleur roman des éditions Points.
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Partie italienne

Toujours à la recherche de nouvelles expériences littéraires, j’ai décidé, en février 2024, de participer au Prix Points des lecteurs de Mots En Lignes, l’une des librairies de mon quartier. Dans la sélection de six livres, j’ai démarré avec "Partie italienne" qui, soyons honnêtes, ne me tentait pas particulièrement. Et mon intérêt n’a pas grandi en rencontrant le personnage principal : Gaspar. Le bon côté est que Gaspar est un artiste connu pour des sculptures de petits bonhommes qu’il dissémine dans la ville avant d’étudier leur décomposition au fil des années ; et le mauvais est qu’il couche avec pas mal de femmes qu’il abandonne ensuite sans scrupule ni explication.



Au début du récit, il se trouve à Rome pour préparer une conférence. Enfin ça, c’est ce qu’il raconte à tout le monde puisqu’il s’installe en fait chaque jour à la terrasse d’un café où il joue aux échecs contre les passants. Et rien d’autre ne se produit jusqu’à ce qu’il perde contre Marya, une jeune hongroise dont le talent aux échecs n’a rien d’un hasard tant ce jeu est lié à l’histoire de son grand-père et aux drames de la Seconde Guerre mondiale. Mais je ne veux pas trop vous en dire...



L’histoire ne m’a jamais emportée mais j’ai apprécié les chapitres courts faits d’impressions furtives comme le parfum d’une passante, un rayon de soleil sur les toits, le bruit d’enfants qui jouent sur les pavés, une note de foin frais dans un verre de vin… Mais pour moi, le plus gros défaut du roman est la multitude de pistes que lance Antoine Choplin sans les exploiter pleinement, passant des échecs à l’œnologie ou du peintre Henry Darger (1892-1973) au savant Giordano Bruno (1548-1600) dans des associations bancales qu’il ne fait que survoler.
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Partie italienne

Passez les premières pages en italique de ce roman qui semblent bien mystérieuses (elles se comprennent à la fin), le lecteur se retrouve à une terrasse du restaurant Virgilo sur le Campo de' Fiori où se joue une partie d'échec et fait la connaissance de Gaspar.

Artiste-sculpteur, plutôt d'art brut, comme Henry Darger qu'il cite, le succès arrive et, il a éprouvé le besoin de s'échapper en Italie où il passe son temps à jouer aux échecs jusqu'au jour où il rencontre une joueuse plus forte que lui, Marya. Sa curiosité est piquée et un double jeu s'engage entre les 2 protagonistes : jouer et se séduire.

Mais Marya, d’origine hongroise, a un but en venant à Rome et dévoile son histoire familiale marquée par la seconde guerre mondiale : elle est sur les traces de son grand-père, maître des échecs dans les années 20, assassiné à Auschwitz.

Nos deux personnages font connaissance en déambulant dans les rues de Rome, les lieux connus, ils se cherchent et Marya raconte.



L'histoire est marquée des lieux et des personnages, comme Giordano Bruno, la statue elevée sur le Campo de ´ Fiori, ce scientifique italien du 16e siècle, qui font l'histoire de Rome et de l’Italie.

On goûte à tout : au vin, aux plats, au charme italien, aux ruelles, aux monuments connus.

Une belle escapade contemporaine, empreinte d'une histoire du passé touchante d'un joueur d’échec mort trop tôt. Un charmant voyage et un texte presque trop court !


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Partie italienne

Vu l'histoire, je pensais pouvoir classer ce roman dans le genre livre "doudou", mais finalement ce n'est pas le cas. C'est agréable à lire, même quand on ne connait rien aux échecs, mais j'ai trouvé que cela manquait d'intensité ...

et puis le retour sur toujours le même passé historique, c'est vraiment redondant, et manquant d'originalité.





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Partie italienne

Ce roman, c’est l’histoire d’une rencontre éphémère et lumineuse.



Pour une conférence, il vient de Paris.

Pour une raison que l’on va découvrir, elle vient de Hongrie.

Ils se rencontrent, sur une place de Rome, autour d’une partie d’échec.

Ils sont sous le charme.

Ils commencent par des échanges autour de leur passion commune, les échecs.

Puis vient le reste. La pluie, le beau temps, leurs histoires et la question de savoir « est-ce que tu sauterais, si je tombais à l’eau ? »

Avec leurs répliques qui fusent, drôles et directes, j’ai suivi leurs discussions comme j’ai suivi leurs parties d’échec. Comme un jeu. Chacun son tour et on s’amuse.  



Cette rencontre, cette histoire, elle ne dure que quelques jours.  

A peine débutée qu’elle est déjà terminée.

Comme la lecture du roman, commencée un soir à 20h58, terminé à 22h34.

Comme une partie d’échec.

Une brève rencontre, éphémère et lumineuse.

Une belle parenthèse. Douce. Drôle. Facile.

Et quand tout se termine, mon petit cœur d’artichaut veut juste dire « Merci. J’en veux encore ».




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Partie italienne

Court récit, le temps d'une partie d'échecs. On retrouve deux personnages au centre de cette fiction : un artiste plasticien qui n'a pas vraiment de but à ce déplacement Italien et Marya, une jeune femme qui a un but bien précis. Tout tourne autour des échecs dans ce face à face. Le récit est bien écrit, court, rapide et efficace. Le décor italien est omniprésent et c'est un régal de s'y plonger. Pourtant, je ne lui ai rien trouvé d'exceptionnel. je n'avais jamais lu d'écrit de ce romancier et j'avoue qu'il ne m'a pas plus touché que ça. C'est l'histoire d'une tranche de vie. C'est aussi l'occasion de découvrir Giordano Bruno, né en janvier 1548, près de Naples (Italie). Après l'école il poursuit des études théologiques dans un couvent dominicain et il est ordonné prêtre en 1573. Grand amateur de livres et doté d'une excellente mémoire, il découvre parallèlement la mnémotechnique, la magie, la cosmologie, la physique et la philosophie. Se rebellant régulièrement, il doit quitter le couvent en 1576, accusé d'hérésie.

Bref, ce n'était pas le roman du siècle !
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Partie italienne

Partie italienne est l’un des romans reçus dans le cadre du Prix du meilleur roman 2024 organisé par les éditions Points et dont j’ai le plaisir de faire partie du jury. Alors pour commencer, un grand merci aux éditions Points pour l’envoi du roman.



Direction Rome pour dans ce roman, et plus particulièrement la place de Campo de’ Fiori, sur laquelle on retrouve tous les jours Gaspar, le personnage principal. Celui s’installe à la terrasse d’un café, avec un jeu d’échecs, et attend qu’un adversaire tente de le battre. Mais inlassablement, Gaspar remporte toutes les parties… jusqu’au jour où Marya le met en difficulté dans son jeu, et pas uniquement…



J’ai beaucoup aimé la façon dont l’auteur nous raconte la rencontre entre Gaspar et Marya. Je l’ai trouvée douce, délicate et naturelle. Finalement, on en découvre très peu sur eux deux. Mais Antoine Choplin nous en dévoile assez pour capter notre attention et nous donner envie de passer un moment en leur compagnie. Au fil des parties d’échecs, Marya raconte à Gaspar d’où lui vient sa passion pour les échecs et elle lui conte l’histoire de son grand-père, un joueur renommé hongrois, qui a perdu la vie à Auschwitz. Ainsi, Histoire et histoire se mêlent, créant un récit intense et touchant.



Partie italienne est un roman qui se lit rapidement, dont j’ai apprécié la simplicité de l’écriture et la dolce vita italienne qui se dégage des scènes de jeu sur la célèbre place Campo de’ Fiori. Une jolie lecture !

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Partie italienne

Échec et mat en 170 pages



~~~~



Aux échecs la partie la plus rapide se nomme le coup du lion. Seulement deux coups sont nécessaires pour mettre l'adversaire échec et mat. A peine le temps de commencer que les dés sont jetés.



Comme ma lecture. A peine commencée, a peine terminée. Seulement deux petites heures pour en venir à bout. Mais contrairement à deux coups sur un échiquier, il peut s'en passer des choses en deux heures.



Et bien à vrai dire, non.



La plume est très accessible, trop même peut-être pour que je puisse m'attacher à l'histoire et aux personnages, peu esquissés, survolés à la va vite à mon goût. Bref, elle ne m'a pas emportée. J'aime les descriptions plus fournies, imagées, là tout est réduit à du factuel, sans fioritures. C'est évidemment un style mais qui ne me sied pas à merveille.



La passion des échecs aurait pu aussi m'éblouir mais en vérité je l'ai trouvé fadement mise en valeur. Pour des néophytes comme moi, difficile de s'extasier sur des combinaisons e4 ou autres db3... Pas assez parlant pour moi, quel dommage.



La rencontre ne s'est pas faite sur cette lecture, un instant manqué. Dommage ! Echec et mat.



Nul doute que cette prose toute en simplicité trouvera néanmoins son lectorat.



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Le héron de Guernica

Paris, 12 juillet 1937, Basilio un jeune basque espagnol peintre amateur dont le seul sujet d'étude est son oiseau préféré, le héron, arrive à entrer dans le pavillon espagnol de l'Exposition Universelle à la recherche de Pablo Picasso et du tableau qu'il vient de peindre intitulé « Guernica » .



Guernica dimanche 25 avril 1937, Basilio n'a qu'une hâte aller rendre visite à son oncle Augusto qui est hospitalité pour lui montrer le cochon que Julian un fermier lui a donné avec un gros sac de haricots, pour le payer de son travail.

Mais surtout Basilio veut aller au bal qui se tient sur la place du village comme chaque dimanche soir en ayant bien l'intention de faire danser celle qui fait battre son coeur : Celestina.

En chemin il est abordé par une patrouille de soldats républicains en déroute qui lui ordonnent de leur montrer l'endroit qu'ils cherchent afin de dresser leur bivouac pour la nuit.



Lundi 26 avril 1937, Basilio a réussi grâce à l'aide de son oncle et de Julian, il a vendu son cochon et ses haricots sur le marché.

Il va pouvoir retourner dès ce milieu d'après-midi auprès de la rivière pour peindre le héron qu'il a repéré.

Mais en fin d'après-midi c'est un tout autre oiseau dont il entend déjà le bruit puis qu'il voit ensuite arriver dans le ciel : un avion Heinkel allemand.

Alors qu'il a rejoint son ami Rafael sur le bord de la rivière, les deux jeunes gens se rendent compte que de plus en plus d'avions noircissent le ciel et qu'ils bombardent Guernica.

C'est une ville totalement dévastée qu'ils vont réussir à rejoindre alors que les bombardiers continuent sans relâche leur travail de destruction.

Pendant 3 heures la petite ville va être l'objet d'un déferlement de cinquante tonnes de bombes, larguées par les 44 avions de la Légion Condor envoyés par Hitler et les 13 avions de l' Aviation Légionnaire de Mussolini, faisant des milliers de victimes civiles blessés ou morts.



Antoine Choplin évoque ici l'un des plus sinistres épisodes de la Guerre civile espagnole, qui a servi aux amis de Franco, Hitler et Mussolini, et surtout Hitler à mettre au point ses tactiques aériennes.



D'ailleurs la légende dit que lors de l'Exposition Universelle von Ribbentrop qui était le Ministre des Affaires étrangères de Hitler aurait dit à Pablo Picasso en voyant le tableau Guernica « c'est vous avez fait ça ? » et Picasso lui aurait répondu « non c'est vous » .



Un superbe livre pour se remémorer ce sinistre jour, prélude à bien d'autres qui allaient arriver dans les années suivantes.

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Le héron de Guernica

Quelle magnifique surprise que ce roman et que cet auteur ! Cela faisait des années que je l’avais dans ma PAL, et par un heureux hasard, je l’ai choisi et fait revenir par le réseau des bibliothèques.

Quelle lecture !



Déjà, tout ce qui concerne la guerre d’Espagne m’attire fortement, et le bombardement systématique de Guernica, où les avions allemands se sont essayés à une répétition de la 2e guerre mondiale, prélude à bien des massacres, le 26 avril 1937, en pleine guerre civile espagnole, me révolte profondément. Picasso d’ailleurs en a fait une toile célèbre dont on parle au début et à la fin de l’histoire, prélude et final intimistes et lumineux.



Ensuite, le thème de l’art m’enchante car le héros (et non le héron) de cette histoire est un jeune homme qui peint différemment, qui peint « toutes les choses qu’on ne voit pas. Tout ce qui palpite sans figurer sur les images, ce qu’on éprouve avec force et qui se refuse à nos sens premiers. Et dont on voudrait tellement témoigner pourtant ».

Il passe donc son temps à peindre des hérons, pour saisir leur nature première.

Et ce jour fatidique du 26 avril a commencé pour lui de bien belle façon. Tout entier ébloui par la lumière de l’aube, il a vu ce héron dans toute sa splendeur et sa fragilité au bord de l’eau. Et il a commencé à le peindre, le cœur rempli de l’amour qu’il éprouve pour la belle Celestina à qui il destine ce précieux cadeau.



La suite, eh bien la suite, tout le monde la connait… Un des personnages, poète à ses heures, décrit ce qu’il a vu de façon détournée, incapable de mettre des mots prosaïques :

« Et puis après seulement

Le nuage d’oiseaux acier laminant les nues

Pointant l’index vers nos maisons et vers nos âmes

Se glissant par les gouffres turquoise

Jusqu’à griffer nos toits

Et les cheveux des filles (…)



Et puis après seulement

J’ai vu pleuvoir l’averse de métal

Au moment où les visages de femmes

Se dévissaient vers le haut

Pour une courte épouvante

Et puis après seulement

J’ai vu les éclairs blancs

Dont celui-ci pour elle

Et son envol soudain dans le feu gris d’une flamme ».



Roman plein de sensualité, de couleurs, d’odeurs, émouvant, pudique, vrai, poignant.



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Partie italienne

je crois qu’on il faut que j’arrête de lire des hommes qui écrivent des femmes parce qu’à chaque fois ou presque je CRINGE tellement !!! gaspar est pitoyable, l’auteur a projeté sur lui tous ses fantasmes amoureux et ça ne fonctionne pas ! il faut arrêter d’être si imbu de soi-même parfois
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Partie italienne

Week-end à Rome...

Ce roman fait partie de la sélection 2024 du Prix du Meilleur Roman des éditions Points.

Derrière sa jolie couverture qui m'a instantanément transportée en Italie, on suit Gaspar qui a fui Paris pour se poser quelques jours. On le retrouve à la terrasse d'un café à Rome à disputer des parties d'échecs avec des inconnus. Le titre du livre est d'ailleurs le nom d'un coup aux échecs. Parmi ces inconnus, Marya, une hongroise qui s'avèrera être une adversaire redoutable. Au-delà des sentiments qu'ils vont avoir l'un pour l'autre, ils vont donner un épilogue à une partie d'échecs commencée bien des années avant, c'est l'histoire dans l'Histoire. L'auteur mêle art, échecs, dolce vita et Histoire (déportation des juifs plus précisément) dans ce roman que j'ai trouvé bien écrit, avec un style presque poétique.
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Partie italienne

Le narrateur Gaspar, est un artiste qui part faire un break à Rome où il est neanmoins sensé préparer une conférence. Au lieu de ça, il passe son temps à jouer aux échecs à la terrasse d'un restaurant. Un jour, son adversaire, Marya, une femme d'origine hongroise, lui donne du fil à retordre. Se nous alors entre eux une relation amoureuse et une forme d'enquête sur les traces du grand père de Marya.

Ce roman est agréable à lire, très fluide, cependant le narrateur n'est pas très sympathique et l'on n'est pas le moins du monde ému par son histoire avec Marya, et encore moins par les descriptions de sexes trash 😅 En bref, pas mal de complaisance, et finalement un contenu assez léger. Entre art, dolce vita et sort des juifs pendant la seconde guerre mondiale, l'auteur n'a pas vraiment trouvé ni approfondi son sujet.

Lu dans le cadre du prix du roman Points.
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L'incendie

Une nouvelle de 80 pages écrite à 4 mains sous format épistolaire mais sans qu'on puisse distinguer deux écritures (mon petit bémol mais la similitude des voix des personnages - leur différence est plus dans ce qui est raconté - sert aussi le propos, et puis peu importe qui a écrit quoi du moment que le résultat est bon). Une nouvelle de 80 pages qui prouve que la force des mots ne dépend pas de leur nombre, même si on peut avoir envie d'en savoir plus sur les personnages. Une nouvelle de 80 pages qui aborde la guerre par le biais de la petite histoire, celle qui fait que deux jeunes amis qui aimaient lire ensemble portent le poids des actes enfermés dans le non-dit.

Il me reste à continuer l'exploration de l’œuvre d'Antoine Choplin (après Le héron de Guernica et La nuit tombée) et à découvrir celle de Hubert Mingarelli.
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