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Critiques de Antoine St Epondyle (15)
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L'étoffe dont sont tissés les vents

Après deux récits autour du livre, ainsi que des inédits, nous apprécierons une analyse magistrale de ce livre-monument qu'est à lui seul "La Horde du Contrevent" d'Alain Damasio.

D'ailleurs, je ne l'ai vraiment compris qu'à la lecture de ce recueil qui m'a permis de plonger dans l'univers complexe de ce grand écrivain actuel de SF, avec de nombreuses références philosophiques (à Deleuze entre autres).

J'ai ainsi revécu l'épopée de la Horde et de chacun de ses protagonistes, aux caractères si différents et complémentaires. J'ai ressenti la rudesse du chemin, la tentation de l'abandon et la renaissance finale. C'est comme si j'avais relu ce livre sous un autre angle, une lumière plus forte, une clarté évidente.
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L'étoffe dont sont tissés les vents

J'ai reçu ce livre lors de la Masse critique Non-fiction de février 2023. Etant une inconditionnelle d'Alain Damasio, et une grande admiratrice de la Horde du Contrevent, c'était un magnifique cadeau pour moi, et je m'y suis précipitée. Je n'ai pas été déçue. Pour les amoureux de la Horde du Contrevent, L'Etoffe dont sont tissés les vents est passionnant, un trésor.

Il propose d'abord deux textes inédits de Damasio, ce qui est une agréable mise en bouche. Exhorde, est une introduction à La Horde, non publiée dans le roman final, mais qui explicite l'intention de l'auteur. Il me semble judicieux de ne pas l'avoir publié avec le roman, mais il est très intéressant de la lire a posteriori. Le conte du Ventemps est un conte de Caracole, le troubadour de la horde, toujours excellent à déguster.

Antoine de St Epondyle retranscrit également des interviews d'artistes ayant adapté La Horde du Contrevent en BD ou en spectacles vivants, de quoi se donner envie.

Enfin, le coeur du livre propose une analyse littéraire et philosophique de cet ouvrage inclassable, cette "cathédrale littéraire", selon les mots de St Epondyle. Il nous éclaire, à la lumière de Deleuze et de Nietzsche, sur les personnages du roman de Damasio, sur cette horde et sa quête, sur le vif, le temps et le mouvement du texte et dans le texte. Comme le roman, cette analyse est pointue, ardue quand, comme moi, on ne maîtrise pas ces philosophes, mais elle est pertinente, passionnante et éclairante. Elle propose, non une "vérité du texte", mais une lecture où la fiction donne forme aux concepts philosophiques développés, et montre comment La Horde du Contrevent peut être une proposition de réponse, par l'exemple, à la problématique récurrente de l'oeuvre de Damasio : "qu'est-ce qu'être en vie ?".

J'ai particulièrement aimé l'analyse littéraire, philosophique, poétique, lexicale, rythmique, graphique, esthétique,... de la première page du roman. Un enchantement. A la hauteur de l'oeuvre analysée.
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L'étoffe dont sont tissés les vents

J'ai cédé au marketing... Je n'ai pas réfléchi, j'ai tout de suite acheté ce texte en voyant le titre de la Horde de Contrevent, ce roman si important pour moi, que je trouve à la fois si beau, si déchirant et si fort, l'oeil attiré aussi par la belle illustration de la couverture. Ces personnages bleutés sont en formation de contre pour avancer face à un vent couleur de sable et de roche, suggéré par les traits qui indiquent le mouvement, la vitesse. On ne distingue ou ne reconnaît aucun personnage distinctement, comme pour suggérer que ce sont leurs vifs qui se tiennent devant nous, lecteurs, « cette pelote de vent qui [les] tisse, et qui leur survit, parfois ». Ces personnages sont « l'orage marcheur, la foudre lente, de l'horizon les vingt-trois éclats de verre, les copeaux bleus et les tessons » pour reprendre la présentation de la Horde donnée par Caracole devant les Fréoles. Je vois bien cette volonté de l'éditeur, plutôt que de titrer « analyse philosophique et littéraire », ce qu'est cette œuvre.

Il y a d'abord deux chapitres écartés par Alain Damasio lui-même lors de la publication. Je comprends parfaitement pour le premier : « l'Exhorde », une note d'intention adressé au lecteur. Si certains ont eu du mal à comprendre le début du roman – qui commence en pleine action, à cause de l'accumulation de termes techniques inventés, de personnages, avec un décor peu décrit... je trouve néanmoins que cette partie est trop explicative, descriptive, savante presque même. Pour Damasio qui accorde tant d'importance au rythme, ce premier chapitre qui se pose – et qui impose - aurait plombé le roman d'entrée. Le deuxième est un conte de Caracole, « le Conte du Ventemps », et je ne pourrais jamais me lasser d'un conte de Caracole. Celui-ci pourrait être une variation autour d'une réflexion de Sov : « Avant même de naître, je crois que nous marchions […]. Nous n'avons jamais eu de parent, c'est le vent qui nous a faits ». Peut-être que ce passage a été écarté, car il annonçait, prédisait même, la fin du roman. Tout cela me donne très envie d'avoir un jour une publication des carnets de préparation d'Alain Damasio, ses notes sur les personnages, leurs caractères, leur histoire personnelle, leur description physique...

Ensuite, Antoine St.Epondyle livre une analyse à la fois littéraire et philosophique du roman. Certains concepts m'ont intéressée voire séduite, j'ai plus de réserve sur d'autres. J'ai une relation presque intime à ce roman, lu dès sa parution, relu plus d'une dizaine des fois... Donc, forcément, j'ai mes propres interprétations, mes propres grilles de lecture. J'ai particulièrement aimé l'analysie poétique du poème du début sur le surgissement du vent comme force créatrice du cosmos et de la vie. J'ai appris des choses sur l'influence de concepts de Deleuze que je n'ai jamais lu, notamment celui de ritournelle, soit le jaillissement à partir du chaos. J'ai apprécié aussi les idées assez vertigineuses sur la mise en abyme : la Horde vit et bouge dans un monde, qui est contenu dans un livre, qui est, lui fini, ce qui pourrait être en soi un indice sur l'univers du roman. Le véritable Créateur, ce n'est pas le Vent, le Vif, le Cosmos..., c'est l'Auteur. C'est lui qui décide si la quête aura une arrivée, une fin, ou non. Pour citer à nouveau Caracole : « il y a d'abord une ligne, celle de l'histoire, qui part d'un début pour arriver à une fin ». Les personnages peuvent-ils supposer leur destinée même de personnages ?

En revanche, j'ai trouvé que certaines réflexions n'étaient pas pertinentes, trop actuelles, dans l'air du temps, mais qui n'apportent rien : oui, seuls des relations hétérosexuelles sont présentées, mais est-ce vraiment important de le remarquer ? Je ne suis pas non plus d'accord forcément sur l'analyse genrée des rôles, A. St.Epondyle suggérant que les personnages féminins sont cantonnés à des rôles typiquement féminins. Certes, Alme est une soigneuse, Aoi s'occupe de l'intendance pourrait-on dire. Mais Callirohé est présentée comme ayant transgressé le modèle attendu, s'occupant du feu et du fer. La famille d'Oroshi est une lignée matriarcale, premières femmes à occuper la fonction d'aéromaîtresse – le terme est au féminin. Je regrette que son personnage ne soit pas plus analysé, elle est purement rationnelle et intellectuelle, et s'humanise peu à peu en laissant parler sa sensibilité. A contrario, Pietro a des comportements associés traditionnellement à un personnage féminin : l'empathie et l'attention aux autres, la volonté de médiation dans les conflits...

Je regrette enfin que, si l'auteur réfléchit sur la langue, il ne réfléchisse pas assez sur la poésie de la langue de Damasio. L'auteur le dit lui-même, il donne des pistes d'interprétation et ses propres réflexions, mais avec une oeuvre si dense et si puissante que celle-ci, chacun garde ses propres images et visions du roman, et c'est ce qui en fait la force.
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L'étoffe dont sont tissés les vents

Comment dire l’indicible, saisir l’insaisissable ? Est-il seulement possible de dire ou de saisir quoi que ce soit de cet éclat fugace et furtif qu’est la Horde du Contrevent ? N’est-ce pas là une œuvre qui se vit plus qu’elle ne se décrit ? N’est-il pas illusoire de vouloir figer sur le papier une quelconque réflexion sur ce livre définitivement pas comme les autres, qui semble toujours se dérober aux interprétations, dont le sens profond semble s’éloigner toujours plus à chaque fois qu’on a le sentiment confus de le toucher enfin du doigt ?





C’est pourtant bien ce que nous propose cet essai : « une analyse de la Horde du Contrevent ». Tout un programme. Et sans doute plus une ébauche, une étape. Comme une silhouette à peine discernable au plein cœur d’une tempête. Antoine St Epondyle a l’immense mérite d’avoir essayé, l’immense courage d’avoir dévoilé ses propres pistes de réflexion. Et l’immense humilité de reconnaitre qu’il ne s’agit pas là d’une analyse « terminée et figée » de cette œuvre décidément pas comme les autres.





Analyse littéraire, linguistique, analyse philosophique, métaphysique : à travers ces deux grands axes, l’auteur tente de démêler un tant soit peu cette toile savamment entremêlée du roman. Au lecteur qui avait le sentiment de ne rien avoir compris du tout, il offre quelques pistes. Et au lecteur – sans doute un peu orgueilleux – qui affirmait au contraire avoir absolument « tout » saisir, il invite subtilement à aller toujours plus loin, il démontre qu’il y a toujours quelque chose de nouveau à remarquer, à comprendre, à assimiler.





Ajoutons à cela deux extraits inédits de la Horde : ce qui aurait pu être une sorte de « prologue », et ce qui aurait pu être une sorte de « fin alternative ». Si je suis heureuse que ces deux scènes aient finalement été coupé de la version finale, je suis également fort heureuse d’avoir eu l’occasion de les découvrir, car elles apportent quelque chose de plus dans la compréhension de ce livre-monde, de ce monde-en-livre. Elles aussi ouvrent de nouvelles pistes au lecteur en chemin, au lecteur en « contre-lecture ».





Une fanfiction et quelques interviews d’artistes embarqués dans des projets inspirés de la Horde complètent le tableau : la première était jolie, mais n’a pas su me convaincre totalement ; les secondes étaient fort intéressantes, et ma seule frustration est finalement de ne pas avoir l’occasion de découvrir ces œuvres « connexes », qui me semblent si atypiquement extraordinaires. J’aime les artistes audacieux, ceux qui n’hésitent pas à sortir des cadres si étroits, ceux qui osent l’impossible, l’impensable …





En bref, un ouvrage très intéressant, qui m’a définitivement donné envie de re-re-re-relire cet OLNI (Objet Littéraire Non Identifié), et qui m’a également donné très envie de découvrir Les Furtifs … et tous les autres ouvrages de Damasio, en somme !
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L'étoffe dont sont tissés les vents

Extrait de ma chronique :



"Venons-en maintenant au coeur de l'ouvrage proprement dit, l'essai d'Antoine St. Epondyle, qui est de bonne tenue, disons-le d'entrée : bon nombre de concepts sous-tendant l'univers de La Horde du contrevent y sont pleinement exposés, et certains angles d'analyse choisis renouvellent notre vision de l'oeuvre (par exemple, l'angle alpha des pages 204-205, outil critique emprunté à Frédéric Lordon).





Néanmoins, son analyse comporte (pour moi) des omissions dommageables, dans au moins deux domaines (qui formeront donc les deux parties suivantes de cette chronique) : les influences littéraires d'Alain Damasio, mais aussi ses ambiguïtés philosophiques (peut-être tout autant assumées que celle relative à la polyphonie, que j'évoquais plus haut).





En décrivant ces deux montagnes qui bordent la bande de contre critique où évolue Antoine St. Epondyle, face au furvent Alain Damasio, cela me permettra, je pense, de faire apparaître, en creux, tout l'intérêt de son essai – rien que cette façon d'ouvrir le débat est déjà beaucoup, de mon point de vue, surtout devant un sujet aussi imposant."
Lien : https://weirdaholic.blogspot..
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L'étoffe dont sont tissés les vents

"L'étoffe dont sont tissés les vents" est une analyse du roman de SF "La horde du contrevent" d'Alain Damasio, publiée en novembre 2019 aux éditions Goater (15€). Le livre d'environ 240 pages est divisé en cinq parties :



- dans la première, appelée "Exhorde", se trouve un prologue à La Horde du Contrevent, rédigé par Alain Damasio, mais qui n'est pas paru dans l'édition originale (si bien que le livre débute "in media res"), cet extrait est donc inédit et aurait fait office de note à l'intention du lecteur. Il s'agit de Sov Strochnis y prend la parole pour 5 pages de mise en contexte.



- dans la deuxième, appelée "Le conte du Ventemps", de 10 pages, se trouve une scène coupée de la Horde du Contrevent, qui donne une fin alternative au roman



- dans la troisième, appelée "Steppe back", se trouve une nouvelle de Mélanie Fievet, lauréate du prix fanfiction Folio SF 2015, qui pendant 16 pages imagine la suite pour quelques personnages du roman



- dans la quatrième se trouve l'essai philosophique d'analyse de la Horde du Contrevent, intitulée "L'étoffe dont son tissés les vents" par Antoine St Epondyle, divisé en deux parties :

La première partie est intitulée "Le Monde", l'auteur y analyse l'univers et le langage, art brillamment maîtrisé par Alain Damasio, l'origine du Monde, les trois dimensions de la vitesse, et donne également, entre autres, une explication des premières pages de la Horde (quatre paragraphes plus ou moins effacés par du sable).

La seconde partie est intitulée "La Vie" et l'auteur y analyse le vif, les personnages et particulièrement Sov, le personnage-Horde à part entière, le sens de la quête (sens physique d'aval en amont et sens métaphysique), les efforts et volontés personnelles des personnages, ainsi qu'une explication de la fin et de la signification pour chacun des personnages. L'analyse fait des parallèles avec des notions philosophiques développées par Spinoza, Nietzsche et Deleuze en particulier. En fin d'ouvrage se trouve également une bibliographie très complète sur laquelle l'auteur s'est appuyé pour étayer sa réflexion.



- dans la cinquième, appelée "Interviews" se trouvent des interviews d'artistes ayant travaillé à une adaptation personnelle du chef d'oeuvre d'Alain Damasio, que ce soit en musique, en BD, ou dans des expériences immersives collectives.



J'ai trouvé ce livre particulièrement intéressant dans la mesure où il apporte des éclairages sensés à tout l'univers du livre et à la compréhension que l'on peut en avoir (au niveau de l'écriture elle-même, du monde, des personnage, de la quête, du sens que l'on peut lui donner et de la fin). L'analyse permet de prendre du recul sur les personnages et de réfléchir à l'oeuvre dans son ensemble, et en particulier également, à différents niveaux de lecture. Les textes inédites et les interviews qui accompagnent l'essai philosophique ajoutent du contenu d'intérêt qui ne manquera pas d'intéresser les fans, et permettent de réfléchir à d'autres subjectivités associées à la résonance qu'a eu l'oeuvre en chacun de nous. Je recommande vivement cette lecture à toutes les personnes que la Horde a marqué!
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L'étoffe dont sont tissés les vents

Assortie de plusieurs bonus précieux, une passionnante analyse critique du célèbre deuxième roman d’Alain Damasio.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2019/12/11/note-de-lecture-letoffe-dont-sont-tisses-les-vents-antoine-st-epondyle/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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L'étoffe dont sont tissés les vents

Le commentaire de Martine :

Une bonne analyse qui m'a permis de bien saisir la pensée de l'auteur Alain Damasio, même si je n'ai pas lu La Horde du Contrevent, j'ai vraiment apprécié cet ouvrage. Premièrement, parce qu'il m'a donné envie de lire l'œuvre culte, plusieurs éléments m'ont vraiment intrigué afin de vouloir me plonger dans le roman.

Le livre se divise en cinq parties, on débute avec l'Exhorde écrit par Alain Damasio, on y retrouve un prologue qui n'apparaît pas dans le roman culte. La deuxième est Le conte du Ventemps qui apporte une fin alternative au roman culte. La troisième est une nouvelle de Mélanie Fievet dans laquelle elle se permet de penser à une suite à certains personnages. La quatrième est l'analyse philosophique écrite par Antoine St. Épondyle en deux sections, la première Le Monde où il analyse l'origine du monde, le langage et l'univers tandis que la deuxième partie La Vie, il analyse les personnages. La cinquième partie, ce sont les interviews des artistes qui ont travaillaient à des adaptations du roman d'Alain Damasio.

C'est pourquoi, je trouve que ce livre met en lumière le chef-d'œuvre de La Horde du Contrevent, c'est certain qu'après-avoir lu le roman culte, je vais relire cette publication afin de voir si j'ai bien compris toute la portée philosophique de cet ouvrage.




Lien : https://lesmilleetunlivreslm..
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L'étoffe dont sont tissés les vents

Ayant lu 2x la Horde j'avais déjà idée que Damasio était hors normes mais j'étais loin du compte.

J'ai dévoré l'analyse avec autant d'ardeur (d'hordeur ?) que le livre qu'il analyse, c'était passionnant !



Je m'intéresse à de nombreux sujets variés mais je suis une bille en philosophie. Je connais de noms les auteurs cité dans ton analyse, ainsi que certains de leur titres majeurs, mais ça s'arrête là.

Le concept du chameau du lion et de l'enfant m'était passé au dessus comme un noob par exemple, et je ne savais pas que le Retour Nietzschéen avait un nom, même si j'avais identifié ce dernier.



J'ai été époustouflé par tous les sujets que touche Damasio et la maestria avec laquelle il a tissé tout ça. Effarant !

Très bon travail d'analyse, de synthèse mais surtout d’exhaustivité dans les exemples qui illustrent les différents concepts. Ça a du être un sacré taf de lecture, relecture et re-re-re-lecture.

(L'auteur confirme : 4 ans de boulot et 18 versions pour arriver au résultat final)



SPOILERS POTENTIEL sur la fin de l'analyse :

Oh ! Et à la toute fin, l'idée que l'Hordre envoie les hordes faire le tour du monde dans le but de sélectionner les sur-hommes m'a complètement retourné le cerveau !

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L'étoffe dont sont tissés les vents

Voici une analyse fouillée et pertinente du roman de Alain Damasio "La Horde du Contrevent" par A. St Epondyle. S'ouvrant sur une scène coupée significative et une fanfiction "ambiance", elle est agrémenté de confidences de Damasio. Cette étude nous replonge (un conseil : lisez le roman avant) dans le texte hors-normes de Damasio et en développe les sources philosophiques. De plus l'objet-livre est agréable dans sa mise en page et sa typographie (ce qui n'était pas évident vu ce que Damasio en a fait !).

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L'étoffe dont sont tissés les vents

Cette analyse du roman culte d'Alain Damasio cherche à en explorer les confins pour en révéler les thématiques et les influences au-delà du récit. L’Etoffe dont sont tissés les vents est une proposition de lecture, basée sur les inspirations premières du roman : Spinoza, Nietzsche, [ou encore] Deleuze.
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Cyberpunk Reality, dernier bilan avant la f..

Ce court essai est vraiment très riche. L'analyse poussée de Saint-Epondyle sur l'actualité, la société contemporaine et la littérature cyberpunk et ses variations est vraiment bien tournée. Il fixe des limites, pose de bonnes questions, pousse à la réflexion. C'est donc un essai vraiment important à lire maintenant que l'on soit de grands lecteurs de ce type de littérature ou non. La réflexion qui se joue ici est des plus pertinente.
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Cyberpunk Reality, dernier bilan avant la f..

Ce petit ouvrage synthétique m'a replongée dans les classiques de la littérature cyberpunk. C'est une introduction au genre efficace.



Il dresse un état des lieux des travers de notre système, ceux que tout le monde connaît sans pouvoir / vouloir réagir.



Un essai qui m'a reconnectée avec mes fondamentaux.



A mettre entre toutes les mains pour réveiller ceux qui sont encore inconsciemment connectés à la Matrice...

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L'étoffe dont sont tissés les vents

Quand ActuSF a réédité ce livre, je l'ai pris en me disant "la prochaine fois que je re(re-re)lis la Horde, j'enchaîne avec l'essai"... c'est donc ce que j'ai fait, et j'en profite pour vous dire qu'il FAUT avoir lu la Horde avant, tout simplement parce que pour développer ses propos, l'auteur se sert d'extraits, et cite précisément des événements... bref, c'est blindé de spoilers, quoi !



Le livre est séparé en trois parties, avec au départ deux textes de Damasio et celui de Mélanie Fievet, la gagnante du concours organisé il y a quelques années (son texte est vraiment top, s'ajoute comme une nouvelle qui vient à la fin de l'action du roman autour du perso de Steppe... je ne veux pas en parler pour pas spoiler, mais j'ai adoré !). Au milieu on trouve l'analyse, puis en fin trois interviews avec des artistes qui travaillent dans leur propre domaine en s'inspirant du roman. Un livre complet et très intéressant, même si je vais me concentrer sur le côté "analyse"...



Si vous avez aimé le roman, je pense que cet essai peut vraiment être un plus pour vous. L'auteur va vraiment dans les détails, j'ai trouvé ça très intéressant. Autant vous dire qu'après 3-4 lectures du bouquin, je pensais avoir vu déjà pas mal de choses, mais le mérite de St. Epondyle est d'aller dans les détails et la subtilité. D'aller là où en tant que lecteur, on ne songerait même pas à se rendre. Je me suis rendu compte que même si, oui, j'avais déjà saisi beaucoup d'éléments, en fait je n'étais qu'en surface.



En plus, il s'appuie sur les philosophes clés de Damasio, nous explique rapidement comment sont utilisées leurs théories, il s'appuie sur des entretiens avec l'auteur lui-même, bref c'est documenté, on sent bien que ce qui est dit ne sort pas de nulle part. Ça apporte vraiment un autre regard sur le roman, des explications aussi, mais surtout c'est là qu'on se rend d'autant plus compte du souci du détail dont est imprégné Damasio (la question du langage, pff pff, quel boulot !)



Bref, je vous conseille vraiment très fort de lire ce bouquin après avoir découvert la Horde, et d'autant plus si vous êtes curieux et souhaitez en savoir plus. C'est si complet et enrichissant, cela nous permet de nous imprégner encore plus de cet univers si particulier, de débusquer les subtilités de tous les côtés, que ce soit dans la forme ou dans le fond.
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L'étoffe dont sont tissés les vents

Les 'nouvelles' de Damasio sont agréables, on comprend rapidement pourquoi ces passages n'ont pas été intégrés au roman. Mais après coup, ils permettent de s'en remémorer la trame comme une photo souvenir.



La fanfiction... était dispensable.



Et l'analyse philosophique, et bien. Elle est très personnelle et a le mérite de développer des idées nouvelles. On adhère ou non.
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