Citations de Antoine de Saint-Exupéry (3260)
Cet aspect neuf du monde après l'étape difficile, ces arbres, ces fleurs, ces femmes, ces sourires fraîchement colorés par la vie qui vient de nous être rendue à l'aube, ce concert des petites choses qui nous récompensent, l'argent ne les achète pas.
je crois que ce livre est trop bon pour un débutant qui veux améliorer son français (comme moi) c pour ça je crois qu'il est fantastique
Cependant, ces mots d'ordre qui m'engageaient si gravement, je les recevais près des vitrines éclairées, où luisaient les cadeaux de Noël. Là semblaient exposées, dans la nuit, tous les biens de la terre, et je goûtais l'ivresse orgueilleuse du renoncement.
Mais il portera dans le fond du coeur, un souvenir qui ne peut pas se raconter, "couleur de lune", "couleur du temps".
Quand le mystère est trop impressionnant, on n'ose pas désobéir.
Il faut allaiter longtemps un enfant avant qu’il exige. Il faut longtemps cultiver un ami avant qu’il réclame son dû d’amitié. Il faut s’être ruiné durant des générations à réparer le vieux château qui croule, pour apprendre à l’aimer.
Une démocratie doit être une fraternité ; sinon, c'est une imposture.
Dans la vie, il n'y a pas de solutions. Il y a des forces en marche: il faut les créer, et les solutions suivent.
‘O prisonniers comprenez-moi ! Je vous délivre de votre
science, de vos formules, de vos lois, de cet esclavage de l’esprit,
de ce déterminisme plus dur que la fatalité. Je suis le défaut
dans l’armure. Je suis la lucarne dans la prison. Je suis l’erreur
dans le calcul : je suis la vie.
Aujourd’hui, Jacques Bernis, tu franchiras l’Espagne avec
une tranquillité de propriétaire. Des visions connues, une à une,
s’établiront. Tu joueras des coudes, avec aisance, entre les orages. Barcelone, Valence, Gibraltar, apportées à toi, emportées.
C’est bien. Tu dévideras ta carte roulée, le travail fini s’entasse
en arrière. Mais je me souviens de tes premiers pas, de mes derniers conseils, la veille de ton premier courrier. Tu devais, à
l’aube, prendre dans tes bras les méditations d’un peuple. Dans
tes faibles bras. Les porter à travers mille embûches comme un
trésor sous le manteau. Courrier précieux, t’avait-on dit, courrier plus précieux que la vie. Et si fragile. Et qu’une faute disperse en flammes, et mêle au vent. Je me souviens de cette veillée d’armes :
– Et alors ?
– Alors tu tâcherais d’atteindre la plage de Peniscola. Mé-
fie-toi des barques de pêche.
– Ensuite ?
– Ensuite jusqu’à Valence tu trouveras toujours des terrains de secours : je les souligne au crayon rouge. Faute de
mieux, pose-toi dans les rios secs.
Les enfants doivent être indulgents envers les grandes personnes.
On sait bien que les contes de fées, c'est la seule vérité de la vie.
C'est triste d'oublier un ami.
Toutes les grandes personnes ont d'abord été des enfants. (Mais peu d'entre elles s'en souviennent.)
La vérité, ce n'est point ce qui se démontre, c'est ce qui simplifie.
On ne voit bien qu’avec le coeur. L’essentiel est invisible pour les yeux.
Je sais très bien que c'est un mirage. On ne me la fait pas, moi ! Mais s'il me plaît, à moi, de m'enfoncer vers un mirage ? S'il me plaît, à moi d'espérer ? S'il me plaît d'aimer cette ville crénelée et toute pavoisée de soleil ? S'il me plaît de marcher tout droit, à pas agiles, puisque je ne sens plus ma fatigue, puisque je suis heureux...Prévot et son revolver, laissez-moi rire ! Je préfère mon ivresse. Je suis ivre. Je meurs de soif !
Le Sahara, c'est en nous qu'il se montre. L'aborder ce n'est point visiter l'oasis, c'est faire notre religion d'une fontaine.
L’essentiel est invisible pour les yeux.
C'est pour nous une question de vie ou de mort, puisque nous perdons, chaque nuit, l'avance gagnée, pendant le jour, sur les chemins de fer et les navires.